Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

Accepter de vivre sans attendre

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching Mes Réussites et Mes Progrès
18 juin 2012 à 14h

Suite au douloureux message de Capuccino ailleurs sur le forum, j'avais envie de partager une expérience qui m'est arrivée.

Depuis des années je voulais me faire un costume particulier. Pour moi. Depuis des années, je recule en me disant que bon, comme je suis grosse, ça va être moche et puis que bon, je ne vais pas me lancer dans un truc qui ne m'ira plus si je maigri, hein, ça serait bête. (et depuis des années, j'essayais de trouver le courage de me lancer dans un régime).

Puis j'ai commencé LC, puis j'ai lu tous les messages sur l'acceptation (ok, je ne m'accepte pas vraiment, ok, j'ai quand même envie de maigrir) sur le fait de ne pas attendre de résultat précis en terme de perte de poids.

Puis aussi j'en avais marre d'attendre une potentielle perte de poids pour ME faire plaisir.

Bref, j'ai commencé ce costume, parce que sinon, se serait peut être jamais.

Résultat, ça fait 2 fois que je recommence entièrement la première pièce du costume (2 jours de boulot pour la faire) parce qu'elle est trop grande.

Bref, le jour où j'ai abandonné le "quand j'aurai maigri je pourrai ..." j'ai commencé à maigrir. Rien de spectaculaire, non, une chose tranquille qui vient sans crier garre.

Ho, bien sûr, je n'avais pas abandonné l'espoir de maigrir (on ne va pas se mentir), juste j'ai abandonné l'idée de m'empêcher de vivre en attendant. Et si jamais je ne maigris pas (ou plus) bah, au moins, je me serai fait plaisir sans arrière pensée. Je me suis prouvé que peux vivre même si mon corps n'est pas celui que j'aimerai qu'il soit. On oublie les "et si ...".

Rien n'est réglé, rien n'est terminé, rien n'est définitif dans mon parcours, je peux chuter (et je le redoute à présent), je peux avancer encore (je l'espère) mais en attendant, j'arrête d'attendre !

Voir le dernier message

Répondre
65 commentaires

pour Rose,

je rejoins les autres, tu dois accepter cette "rupture" qui n'en est pas une

les oisillons doivent quitter le nid et voler de leurs propres ailes

dans ton cas la bonne nouvelle c'est que tu as un horizon à découvrir, tu sais déjà à peu près quelles sont tes valeurs, celles que tu veux investir, tu peux donc aller vers elles en toute bonne conscience, c'est TA vie et tu n'es absolument pas obligée de suivre la tradition familliale

centre-toi sur toi, ce que TU veux être, et chaque action menée en ce sens te rendra heureuse

 

pour la voix intérieure qui dénigre, observe là simplement, donne-lui un petit nom, mais ne la croie pas, simplement, ne suis pas ses conseils, laisse-là causer en quelque sorte mais fais ce qu'il te plait....

 

NB : moi aussi je me mets à la guitare, j'ai fait de la clarinette et du piano dans ma toute jeunesse, je fais encore du piano et maintenant je veux la guitare, surtout d'accompagnement

ça me fait beaucoup de bien aussi parce que ça va dans le sens de la personne que je veux être

je veux aussi faire de la danse irlandaise, et pas seulement toute seule dans mon salon, mais là pour l'instant c'est faute de cours à proximité

@ Rose Petit Beurre, Ton message m'a émue,car j'ai ressenti déjà ce que tu ressens. Je crois que tu as la chance d'être lucide sur ton environnement familial, je dis chance car tu as l'opportunité de vivre différemment, vivre heureus, trouver ta voie et faire ta vie, car tu es encore jeune. En même temps,c'est difficile de se libérer de l'histoire familiale, en fait trente ans est l'âge symbolique du changement, de l'adieu à l'enfance et la vraie entrée dans l'âge adulte. Ce n'est pas par hasard que tu as cette prise de conscience. Ce n'est pas facile mais si tes parents t'aiment vraiment ils ne pourront pas t'en vouloir longtemps de suivre un chemin qui te rend plus heureuse. Peut être faut-il y aller doucement et qu'ils se feront peu à peu à ton évolution. Ce qu'il faut garder en tête, c'est que ta vie n'appartient qu'à toi et que tu ne peux pas passer à côté de l'opportunité d'être heureuse même si les autres ne l'acceptent pas. Tu peux leur donner toutes les garanties de ton affection mais ils n'ont aucun droit sur tes choix. Ce n'est pas facile, m'as tu as l'intelligence d'analyser ce que tu as vécu avec lucidité, alors vis! Danses! Aimes-toi, tu le mérites. Bon courage!

 

Très bonne initative, au contraire, Rose.petitbeurrecheeky

Pour ma part, je ne pense pas que ce soit forcément une terrible rupture familiale, mais simplement un déclic, une ouverture vers autre chose !

 L'éducation de nos parents nous trace une ligne de conduite, une structure solide pour grandir et s'appuyer dessus. Mais avec le temps, le recul, l'expérience nous montre que l'on reproduit les mêmes choses que nos parents, consciemment ou non, des choses plaisantes et d'autres qui le sont moins !

Avec le temps, on se rend compte des dégatsblush

notre vision change, on se rebiffe, on bannit l'hypocrisie, le "bien paraître", le "tu dois rentrer dans le moule", tu dois être correcte, bref, ce n'est pas une rupture mais une prise de conscience.

Les valeurs sont tjs là, mais notre mentalité, la société évolue et il faut à présent se centrer plus sur soi et ses envies, ses projets, c'est à nous de vivre notre vie, de la gérer, de nous mettre les priorités là ou il faut, nos parents étaient nos tuteurs, maintenant qu'on a grandi, à nous de tracer notre route, suivons nos sentiments, faisons notre expèrience, et si l'on s'est trompé, on se relèvera et on recommencera, mais on aura été fier de l'avoir tenté, non ?

Alors, vive l'ici et le maintenant et quoiqu'il advienne, on sait ce que l'on est et ce que l'on vaut, c'est pas les kilos et l'enveloppe qui comptent, c'est le contenu, le coeur, l'intelligence , bref toutes ses qualités qu'on a et qu'on néglige, soyons simplement nous et estimons nous, le reste suivra wink

Merci Mims68 !

 

Ca me fait du bien de te lire. Prise de conscience, c'est ça ! là, je crois que je viens d'en avoir une. En fait, j'ai peur de les trahir, qu'ils se sentent seuls ou que moi je me sente seule si je me détache d'eux ou plutot que je me détache de leur mode de vie... enlightened ouh laaa... illumination : je peux, en tant qu'adulte, me détacher de leur mode de vie, sans pour autant me détacher d'eux, ne plus les aimer, ni qu'ils ne m'aiment plus... je précise qu'il y a eu des cas de dépression dans ma famille et même d'identification à des dépressions, comme si les gens se passaient le flambeau : je déprime pour comprendre la déprime de l'autre et lui montrer que je l'aime. Je déprime donc je t'aime. Tellement plus original que de l'exprimer tout simplement...

Pas facile de sortir de shémas aussi lourds ! mais je crois que je commence à comprendre et que le déclic est en train d'opérercheeky

Merci les filles pour cette savoureuse lecture...

Un peu le blues ce soir, sentiment d'abandon... et là, vous m'avez remonté le moral, tout en me faisant redescendre sur terre : la vie, c'est ici, c'est maintenant, pas dans un hypothétique "quand je serai mince..." on doit vivre avec sa réalité du moment, qu'elle soit agréable ou non.

J'ai été frappée par les exemples sur les activités comme la guitare, etc. Je me suis interdite tellement de choses, comme la danse, à cause de mes complexes... et même quand je me lançais, j'entendais cette voix qui me disais "tu es ridicule, tu es grosse, t'y arrivera jamais comme la jolie nana super mince". Je l'entends toujours cette voix "ty arriveras pas, tu vas te faire jeter, t'es trop vieille pour commencer ça"...

Comme si cette vision de choses, s'interdire de vivre, allait nous aider à nous sentir bien, à prendre confiance et même à maigrir !on passe à coté de notre vie. J'ai souvent l'impression de ne pas vivre, d'attendre de vivre, d'envier les autres en les regardant vivre... Je me lis et je trouve ça déprimant, faux et injustifié comme attitude à l'égard de moi même. Je pense que je reproduis la façon de vivre de mes parents, qui sont isolés, se sont toujours beaucoup disputer et s'interdisent énormément de choses (jamais de ciné, de resto, peu d'amis, vacances toujours trèèès compliquées à organisées et occasions de conflits...). Pas très fun tout ça. Une attitude assez blasée et défaitiste aussi "c'est pas pour nous, ça va être chiant..."  des opinions définitives sur beaucoup de choses, peu de curiosité, d'ouverture, de tolérance...tout reporter avec de fausses excuses, finalement pour pas prendre de risques et encore moins le risque de s'amuser, de voir que la vie est belle, que les gens ne sont peut-être pas si cons si on en attend pas trooop d'eux dès le départ.

Bref, y a pas à aller chercher très loin pour comprendre d'ou vient cette drole de voix décourageante et perfectionniste dans ma tete ! pas facile de se détacher de ses parents, même à 30 ans. Je crois que si je profitais de la vie, que je mettais mon énergie à réaliser mes rêves, à donner la priorités à mes propres valeurs, chercher ma propre façon de penser, à faire taire cette voix moqueuse ("non mais t'es ridicule ! tu crois quand même pas que c'est fait pour toi ? et c'est pas apprécier le chant d'un oiseau qui va te donner du travail !") ce serait une rupture familiale terrible !!

Désolée si mon intervention tombe comme un cheveu sur la soupe alors que je voulais vous remercier d'être si lumineuses et positives dans vos posts... ça m'est venu comme ça, je crois que j'avais besoin de tirer sur la ficelle pour voir où elle allait mener !

Cette voix moqueuse en toi, ce sont les fameuses pensées autopatiques... on en a tous, elles sont destructrices souvent pour notre estime de soi. Le but de la RPC est de les reconnaître et de s'en détacher. De les identifier enfin pour ce qu'elles sont : des pensées élaborées par notre esprit, en référence à un vécu passé, qui n'ont aucun rapport avec le présent. Il ne faut pas chercher à les effacer, mais à les connaître pour mieux les moquer à leur tour.

"Ah tiens, je te reconnais, petite voix, oui oui tu es toujours là pour me dénigrer, mais je m'en fous, je vis, je vis pleinement et ton avis ne m'importe plus".

Oui !! Les pensées automatiques, Ah quand on les découvre et qu'on arrive à s'en détacher, c'est top.

C'est comme si on avait eu un boulet au pied et que tout d'un coup nous voilà libérés, il y a un autre post où l'on en parlait.

La machinerie humaine est bien complexe et ce qui est important c'est de se sentir bien avec sa machine, pour ça faut la connaître et l'entretenir où faire des réparations adéquates.

Drôle d'oiseau que l'être humain !!!

Rose-PetitBeurre, tu fais très bien de mettre le doigt sur ce frein, nos parents "intériorisés". Ce sont eux qui nous ont appris petites à ne pas traverser au feu vert, mais aujourd'hui il faut s'en détacher. J'ai moi aussi mis très longtemps pour avoir assez de recul, et en plus la tâche m'a été facilitée parce que je ne vis pas à côté d'eux et ne les vois pas souvent. Mais ils sont tellement incrustés en nous que souvent nous ne distinguons plus ce qui est nous de ce qui est cette voix limitante dont le but premier était de nous protéger de tout danger mais qui aujourd'hui nous empêche d'explorer. Même si aujourd'hui je m'en suis un peu détâchée, de cette voix, je dois quand même lutter pour être moi, par exemple je m'intéresse à la parapsychologie, notamment à la communication animale et à l'intuition, et il y a toujours cette voix qui me dis que c'est ridicule, que je suis folle, qu'il faut rester lucide et objective, et qui veut me forcer à rester dans le concret, dans ce qu'il est socialement accepté d'être et de dire pour ne pas se démarquer, se ridiculiser. Je suis sensée avoir "la tête sur les épaules". Déjà, méditer, à l'époque où j'ai commencé à m'y interesser, c'était considéré comme déjanté, et aujourd'hui, tiens, l'idée commence à faire son chemin et on ne passe plus pour une illuminée quand on dit qu'on médite. Alors vive la liberté de penser et d'être soi !

Merci Mim, Elsab, Izabelle et Cara !!!!kiss

Ce que vous dites me réconforte !! je pense effectivement que la voix bloquante est souvent celle des parents qu'on a intériorisée petite, ce qu'explique très bien d'ailleurs Roger Gould dans son livre "gérez vos émotions, perdez du poids" que je recommande à toutes (même si je le trouve très dur à lire, parce qu'il sonne très vrai et que parfois, ça m'a fait des espèces de chocs... mentalité américaine, un peu "si tu veux, tu peux"... mais super intéressant).

Bref, je dois aussi dire que je vois un psy depuis un an et que ce sujet a déjà été abordé... mais là, en vous écrivant, c'était la première fois que je le formulais aussi clairement !!!

je me dis aussi que c'est peut-être pas nos parents ou pas que nos parents : les professeurs, les amis à l'école, les gens qui se sont moqué de notre poids, la société aujourd'hui, les médias, etc.

Peut-être aussi qu'étant gamine, de voir des gens se priver, se frustrer, d'entendre des discours très limitants quant à l'audace, le plaisir, avoir confiance en soi, etc. a fait qu'on a interprété et intégrer ça comme la conduite à avoir, la règle absolue.

Manger était peut-être la façon de se faire plaisir, ne pas être dans la frustration tout en restant en marge de ce qu'on avait vraiment envie de faire, et tout ça sans rentrer en conflit (intérieur ou réel) avec ce qu'on nous a inculqué. Défrustrer la frustration en fait...

En fait, j'ai rarement, voire jamais vu mes parents réagir de manière positive face à une "surprise de la vie" (bonne ou mauvaise), face aux changements en fait. Je crois qu'ils se protègent beaucoup dans leurs habitudes. Donc, tout reste très monotone. Leur couple a failli exploser plusieurs fois... et puis, rien en fait. On reste juste là, à se plaindre.

Je crois que les crises de boulimie, c'est un peu l'évasion, l'éxutoire. Comme le dit Roger Gould : "vous n'êtes pas dépendante à la nourriture, vous êtes dépendante à la fuite que vous procure la nourriture".

Alors qu'effectivement, vous avez raison : on peut s'évader en faisant de la guitare et de la danse, auprès des animaux ou en allant se promener. J'ai l'impression que c'est aussi un des buts de la PC que de se distancier face à cette voix intérieure.

Bref, vivons ! vivons pour nous, vivons pour de bon ! écoutons-nous plutôt que d'écouter les autres. Il est l'heure de se faire un peu confiance...

Je crois que j'ai encore besoin d'un petit peu de temps pour digérer tout ça, ça se fera pas du jour au lendemain, mais déjà, la prise de conscience est un gros pas en avant.

Bisous !

Rose

oui, la fuite, c'est l'évitement, c'est en effet la raison d'être des EME

tant qu'on pratique quelquechose pour éviter de ressentir comme manger, faire du sport (pour certains) ou du shopping (pour d'autres), surfer des heures sur internet, voir des séries à outrance, etc, etc,   on est dans l'addiction comportementale

n'importe quelle activité peut être utilisée en évitement, ou pas

même la nourriture... y'a des personnes qui pour rien au monde ne gacherait leur appétit parce qu'ils ont prévu d'aller dans un restaurant gastronomique pour s'en mettre plein les papilles, non pas pour fuir autre chose, mais pour apprécier pleinement cette chose là

les activités peuvent ainsi être vécu comme moyen d'évitement  ou simplement une activité à laquelle on accorde de l'importance

comment ça se met en place, ça je ne sais pas, ça dépend de l'histoire de chacun, mais dans l'ensemble pour qu'une activité puisse nous permettre d'éviter des ressentis, elle doit procurer des sensations fortes (comme le chocolat!!!smiley)

 

moi quand je joue de la guitare, c'est un peu laborieux puisque j'apprends, je ne fuie pas un ressenti, mais je me rapproche de la personne que je veux être

j'ai toujours voulu être cette fille cool qui sait jouer des ballades à la guitare

donc en faisant ces actes je pose des actions qui me rapprochent de la personne que je souhaite être,  et ces actions sont très bénéfiques puisqu'elles nous donnent un sentiment comme nul autre au niveau de l'estime de soi

 

quand je fuis, je mange ou je surfe sans fin sur le web en lisant des choses inintéressantes

 

bravo pour tes prises de conscience, je suis sûre qu'elle te permettront d'aller de l'avant