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Après onze mois de LC : heureuse, sereine et apaisée :-)

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching Livre d'Or
16 juin 2012 à 13h

Bonjour à toutes et à tous,

Ça y est, je crois qu’il est temps que je témoigne à mon tour dans le Livre d’Or.

Je me suis inscrite à LC il y a onze mois. Lorsque j’ai commencé la méthode en juillet l’année dernière, j’étais hyperphage et j’enchaînais les périodes (2-3 semaines) de compulsions durant lesquelles je me goinfrais de chocolat tout en culpabilisant énormément et les périodes (1 semaine voire 10 jours) durant lesquelles j’essayais de faire régime sans plus y arriver. Je me sentais très mal, mon estime de moi était au plus bas (j’étais honteuse d’être moi-même, je me considérais comme quelqu’un de « mauvais » qui ne méritait absolument pas toutes les bonnes choses qui lui arrivaient dans la vie). Durant les périodes compulsives, je ne faisais quasiment rien (à part regarder des séries en mangeant dans mon canapé), j’étais déprimée, je n’avais aucune énergie. Je me sentais extrêmement mal dans mon corps et je me considérais énorme alors qu’objectivement je ne suis plutôt mince (je n’avais pas beaucoup de poids à perdre en m’inscrivant). Et puis, vu que je suis mariée avec un sportif absolument convaincu de l’importance d’une alimentation saine et désirant me voir perdre le poids pris depuis le début de notre relation, mon couple n’allait pas bien du tout : je lui cachais mes compulsions, je lui mentais en lui affirmant que je mangeais parfaitement sainement pour éviter les interminables disputes que causaient le fait que je mange trop de chocolat. Je ne vous parle pas des soirs où on allait au restau et où il passait son temps à observer mon assiette pour vérifier si je ne mangeais pas trop… Bref, c’était vraiment pas la joie.

Et puis j’ai découvert d’abord de livre du Dr Zermati « Maigrir sans régime » et puis Linecoaching. Ça a été une révélation. J’ai tout de suite été convaincue par le bien-fondé de la méthode. Au fil des semaines et des exercices, j’ai découvert que je gérais assez bien la faim et la satiété (je n’ai connu « que » cinq années de régime et ces sensations m’étaient encore familières) et je me suis facilement défaite de mes aliments tabous. D’ailleurs, lorsque je mangeais en suivant ma faim et ma satiété (même s’il s’agissait de chocolat), je maigrissais au rythme d’environ 1kg par semaine.

Le problème, c’est que les périodes durant lesquelles je ne parvenais pas à suivre ma faim et ma satiété étaient nombreuses. En fait, au début de mon inscription, j’ai continué à yoyoter : durant 2-3 semaines je mangeais en suivant mes sensations et je maigrissais, puis durant 2-3 semaines je compulsais et je reprenais le poids perdu.

Parce que mon gros problème, en fait, ce n’étaient pas la faim ou la satiété, c’était la gestion des émotions. Petit à petit, j’ai découvert que mes crises compulsives étaient liées aux émotions douloureuses que je tentais d’anesthésier à coups de chocolat. J’ai réalisé que ces périodes durant lesquelles je ressentais une intense envie de sucré au point de tout oublier et de me précipiter au magasin pour acheter ma « drogue », c’étaient en réalité des périodes durant lesquelles je me sentais mal émotionnellement. J’ai compris l’utilité de la pleine conscience : m’aider à ressentir mes émotions et surtout, m’aider à vivre mes émotions, sans tenter de les effacer en mangeant. Ça a été une vraie révélation. Ça a aussi été difficile : avant, je ne ressentais pas mes émotions, uniquement une intense envie de manger. Là, je ressentais mes émotions, et mes émotions étaient très douloureuses, presqu’insupportables. Alors, comme je ne m’en sortais pas toute seule, j’ai cherché de l’aide auprès d’une thérapeute.

Au fil des semaines, je suis allée petit à petit beaucoup mieux. Aujourd’hui, onze mois après mon inscription à LC, je me sens bien, je me sens sereine et apaisée. Et je suis devenue tout à fait capable de vivre mes émotions et l’inconfort passager qu’elles provoquent. Et je suis devenue capable également de me réconforter avec du chocolat si j’en ai envie, sans que ça tourne à l’orgie.

Aujourd’hui, j’ai le sentiment que « ça y est ». Il y aura encore des moments difficiles, la vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais le plus dur est derrière moi. D’ailleurs, j’ai recommencé à mincir et cette fois-ci, il n’y aura plus de yoyo, j’en suis persuadée, parce que j’ai intégré les outils qui me permettent de vivre mes émotions autrement.

Aujourd’hui, je mange en suivant ma faim et ma satiété, de manière totalement inconsciente : je n’ai pas besoin de réfléchir. J’ai encore parfois des EME mais elles sont devenues rares et quand j’en ai, je choisis parfois de manger, parfois pas, ça dépend. Et si je mange, il suffit d’attendre d’avoir faim à nouveau. Je ne culpabilise plus d’aller manger chez des amis ou au restaurant et de dépasser ma satiété : au pire, je saute le petit déjeuner le lendemain, il suffit d’attendre ma faim. Quelle joie de pouvoir profiter pleinement de ces soirées !

Je fais du sport non plus pour maigrir mais quand j’en ressens le besoin et l’envie. D’ailleurs, j’en fais moins qu’avant mais je l’apprécie bien davantage. Je me sens bien dans mon corps et je n’ai plus peur de le montrer. Je prends soin de moi, j’ai vraiment appris à être bienveillante envers moi-même, à prendre du temps pour moi, à faire des pauses, à m’accorder le droit d’être fatiguée et de me reposer.

La RPC a été un élément très très important et aujourd’hui, je ressens naturellement le besoin d’en faire. Ce n’est plus une obligation, c’est même quelque chose que j’apprécie : parfois, durant la journée, je ressens le besoin de « souffler » et de me recentrer sur moi-même. Alors je m’arrête et je fais l’espace de respiration de 3’ (si je suis au boulot, je m’enferme dans les toilettes).

Avant, j’avais le sentiment que les heures passaient sans que j’en fasse rien, j’avais le sentiment d’être spectatrice de ma propre vie. Aujourd’hui, je suis actrice de ma vie : mon existence n’a rien d’extraordinaire (je ne suis pas star hollywoodienne ni quoi que ce soit lol) mais j’en profite et je la vis, je n’ai plus le sentiment de la gâcher.

Et puis, sans que je comprenne pourquoi, mon couple va vraiment beaucoup mieux. Depuis trois-quatre mois, alors que je n’ai pas encore perdu le poids qu’il aurait voulu que je perde, mon mari ne me fait plus aucune remarque par rapport à mon poids. Au contraire, il me dit que je suis belle ! Je n’y comprends rien, sans doute que le regard différent que j’ai par rapport à moi-même est contagieux. Quoi qu’il en soit, en plus de m’avoir « sauvé » de l’hyperphagie, LC aura également sauvé mon couple ! ;-)

Mon parcours aura duré un an, ça peut paraître long mais qu’est-ce que c’est qu’un an dans une vie ? Et puis, après cinq ans de régime avec lesquels j’ai grossi, un an de LC ne me paraît pas bien long. Aux nouvelles sur le site, j’ai envie de leur dire que c’est normal que ce soit long, c’est normal qu’il y a des moments où on a l’impression de régresser : la route n’est pas linéaire et cette nouvelle façon de vivre et de manger devient une habitude de manière inconsciente, sans qu’on le réalise vraiment.

Mon message est très long, bravo à ceux qui ont tout lu ;-) Je voulais encore ajouter un immense MERCI aux docteurs Zermati et Apfeldorfer (j’ai un peu l’impression que vous m’avez sauvé la vie) pour leur méthode, pour le site, pour leurs interventions sur les forums qui apportent énormément. Et puis à tous ceux des blogs et des forums qui m’ont encouragée quand ça n’allait pas, qui m’ont donnée des pistes de réflexions. J’ai trouvé sur le site un soutien génial, pleins d’idées, pleins de bienveillance et de compassion. Merci à tous et à toutes !

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26 commentaires

Merci beaucoup pour ton témoignage Lyphaé et bravo pour tout ce que tu as réussi!!!

Ca m'encourage à persévérer après plus d'un an ^^ Il ressort pour moi de ton message que tout vient à point qui sait attendre.

Continue à prendre soin de toi et à n'écouter que ton corps.

Encore bravo!

Merci Lyphae pour ton message, qui arrive au moment où j'avais envie d'arrêter, déçu par la balance. car depuis 6 mois je perds, je reprends et le parcours est long et sans soutien on a envie de tout laisser tomber. En plus j'ai des problèmes de santé, mais moi aussi j'arrive à me recentrer quand je ne vais pas bien. D'ailleurs, aujourd'hui j'ai passé un IRm abdominale, et cela m'a beaucoup aidé de pratiquer l espace respiration dans cette machine et malgrés le bruit, je me suis sentie plus détendue. Mais en rentrant, j'ai eu une faim sans fin, et après quand je me suis calmée, j'ai repris conscience mais trop tard. Alors merci encore merci .

Merci à toutes pour vos gentils messages, tant mieux si mon témoignage vous encourage ! Ceci dit, ce n'est pas encore parfait tous les jours, surtout ces jours-ci en fait (la vie ne serait pas drôle autrement ! :-)) et si j'espère encore qu'un jour tout sera parfait sans plus jamais aucune compulsion, je ne suis pas certaine que ce soit vraiment possible.

@ edithorny : comment ai-je réussi à entrer en contact avec mes émotions ? La réponse va sans doute te sembler bateau mais grâce à la RPC, en fait... Le "déclic" a eu lieu pour moi trois mois après mon inscription sur le site. Lorsque j'ai compris que le but de la RPC n'était pas uniquement de se relaxer en suivant sa respiration... Lorsque j'ai réalisé qu'au lieu de me concentrer sur ma respiration je pouvais me concentrer sur mon corps, là où les émotions se manifestent.

A l'époque, je n'étais pas très bien dans ma tête et dans mon corps, ce qui signifie que j'ai pris soudain conscience d'émotions douloureuses que je pouvais ressentir physiquement : j'avais un "trou" béant dans la poitrine, la gorge serrée, des fourmis dans les bras, une tension dans la nuque et dans les épaules... Ces émotions étaient très fortes et franchement, douloureuses. Je me les suis prises en plein fouet et j'ai eu du mal à les supporter, à les vivre comme dit le Dr A ("Quoi que ce soit, je peux le vivre"). Surtout qu'une fois qu'on a compris ce qu'étaient les émotions et qu'on les ressent, il est difficile de les oublier (il reste toujours le chocolat mais ce n'est pas le but !) (même si la découverte de mes émotions n'a pas signifié la fin du chocolat, il a fallu que j'apprenne à les vivre).

Bon, je suis consciente que ce n'est pas très positif tout ça (je viens de relire et je me dis que waw, je suis déprimante !) mais je pense qu'à l'époque j'étais à la limite d'une dépression donc forcément mes émotions n'étaient pas très agréables. Ce qui explique que j'ai demandé de l'aide à une thérapeute qui m'a super bien aidée : aujourd'hui mes émotions sont tout à fait gérables et si parfois je ne suis pas en forme, c'est vraiment très loin de ce que je ressentais il y a six mois... Et puis il y a les émotions positives, aussi ! :-)

Avant d'en arriver là, j'avais pratiqué la RPC de manière +- assidue durant trois mois (entre 10 et 20' cinq fois par semaine, le matin dans le train en me rendant au boulot).

Voilà mon parcours, je ne sais pas si mes explications sont claires ni si elles pourront t'aider... J'espère que oui !

heart

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heartheartheart    MERCI ! heartheartheart

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Quelques semaines après ce message dans le Livre d'Or, j'ai posté un message sur mon blog mais je me dis qu'il a sa place ici aussi.

Voici donc quelques exemples de changement de comportement "observés" (sur moi-même hi hi) ces derniers temps :

  • Je suis au restaurant, je mange en discutant, sans être "concentrée" sur mes sensations ou la dégustation mais en profitant de mon repas, simplement, sans me prendre la tête. A un moment, je dépose mes couverts : le plat n'est plus aussi bon. Je continue de discuter sans plus toucher à mon assiette. Puis, cinq minutes plus tard, je percute : j'ai ressenti la satiété au niveau du goût, le plat était tout simplement devenu beaucoup moins bon ! Je n'ai pas réfléchi, j'ai agi de manière totalement inconsciente et naturelle ! Youhou ! Incroyable, je n'ai pas dû me forcer, je n'ai pas dû réfléchir, je n'ai pas ressenti de "deuil" ou regret à arrêter de manger !
  • Je ressens des besoins de faire une pause, de me recentrer sur moi durant la journée, des moments où j'ai le sentiment de "m'éparpiller" et de me perdre à force de trop d'actions (boulot, etc.). Du coup, je fais environ 3 fois par jour des pauses RPC de 3' (dans les toilettes au boulot en général) de manière naturelle, j'en ressens le besoin, je n'ai pas du tout besoin de me forcer. Je crois que ces pauses sont une manière d'éviter les EME, aussi, une sorte de "prévention" naturelle.
  • J'ai encore des EME, beaucoup moins fortes. Et plutôt que me prendre la tête parce que je n'ai pas faim, je mange. Sauf que comme je n'ai pas faim, la nourriture me paraît pas bonne et je grignote à peine avant de réaliser que finalement non, ce n'est pas de nourriture dont j'ai besoin, d'ailleurs ce n'est même pas bon. Si j'avais tenté de m'empêcher de manger, ça aurait tourné en compulsion à cause de la privation. Et puis parfois, j'ai des EME où je ne mange pas du tout. Et d'autres où je mange sans faim mais où ça me paraît délicieux quand même, probablement parce que la nourriture était la réponse "appropriée" à mon EME. En tout cas, je ne me casse plus la tête et si je mange un peu trop, je m'en fous, d'ailleurs ça ne tourne plus à l'orgie comme auparavant. C'est bien plus naturel, inconscient, bien moins réfléchi.
  • Aujourd'hui, j'ai laissé un demi cookie parce que non, vraiment, il ne me goûtait pas, ce cookie ! Vous vous rendez compte ? J'ai laissé un demi cookie ! Dingue, non ?

Bref, je vais bien, et je le sentiment de devenir vraiment inconsciemment compétente !

BRAVO LYPHAE.....surtout pour le 1/2 cookie hahahahahihihismileycheekylaughwink

MERCI 100000000000000000000 00000000000000000000000000000000FOIS DE CE POST PLUS QUE RASSURANT heart

TRES BONNE CONTINUATION A TOI

Oui, bravo pour le demi cookie !

Moi, j'en suis juste à laisser une demi boîte de cookies ! (déjà un gros progrès)

Je penserais à toi, Lyphaé, lorsque je serai moi aussi régulée au demi-cookie près.

[quote=Elena33]

Oui, bravo pour le demi cookie !

Moi, j'en suis juste à laisser une demi boîte de cookies ! (déjà un gros progrès)

Je penserais à toi, Lyphaé, lorsque je serai moi aussi régulée au demi-cookie près.

[/quote]

A l'heure où je te lis, je suis très contrariée (rien à voir avec le forum ;)  ) et j'irais bien descendre le pot de confiture de lait. Mais là je lis les posts et je me dis, "non, en fait je n'ai pas faim, je suis juste très contrariée". Avant, je n'aurais pas fait le rapprochement entre mon humeur du moment et mon envie de taper dans le pot. Je ne pensais pas que j'avais des EME, juste que je mangeais trop aux repas. Le simple fait de m'interroger sur ma faim m'a fait faire le rapprochement ce soir.

Donc gros progrès pour moi aussi.

Merci pour ton témoignage !

Merci à toutes pour vos gentils messages ! C'est vrai que onze mois ça peut paraître long et au début, quand je me suis inscrite, j'espérais que ce soit plus court. Mais après coup, je n'ai pas du tout le sentiment que ça ait été interminable. Il faut du temps pour changer durablement. Et puis, j'ai appris tellement de choses sur moi-même que je suis presqu'heureuse d'avoir développé des troubles du comportement alimentaire. Si ça n'avait pas été le cas, je serais toujours coupée de mes émotions, je n'aurais jamais appris à les vivre et je chercherais toujours un sens à ma vie (ça peut paraître présomptueux mais la RPC m'a énormément aidé à trouver ma place).

Et puis, si durant les six derniers mois mon poids est resté stable (malgré énormément d'EME provoquées par tout ce travail sur les émotions, ce qui prouve que je régulais quand même), aujourd'hui mon poids descend un peu plus chaque jour. Donc je suis super heureuse :-)

@ Merenwen : c’est clair, son regard au restau me donnait envie de commander des frites tellement ça me rendait furieuse ! J’ai d’ailleurs encore un peu « peur » aujourd’hui de ce que je commande au restaurant, peur des remarques que ça pourrait provoquer. Ça va passer petit à petit je suppose…