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Avoir la force de ne pas finir son assiette...

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
28 déc 2011 à 16h

Plus j'avance dans l'experimentation, plus je me rend compte à quel point je suis reliée à mes habitudes alimentaires enfantiles.

Depuis toute petite ma maman m'a toujours expliquer qu'il fallait finir son assiette, déjà parceque certains n'avaient pas la chance d'en avoir autant et de deux, parcequ'on ne sait pas de quoi est fait demain, la guerre, la fin du monde..Face à une maman nourrissiaire j'ai souvent réglé mes problèmes en mangeant...

 

Et me voilà, ici, prête à affronter mes problèmes de poids autrement qu'en faisant des regimes, autrement qu'en me contraignant, me voilà à entreprendre quelque chose de beaucoup plus difficile.

 

Comprendre et résoudre mon comportement, qui à depuis trop longtemps exister...

 

Pourquoi est-il aussi difficile de ne pas finir son assiette?

Pourquoi ai je autant de mal?

Et surtout comment faire pour les résoudre?

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20 commentaires

merci pour ces messages très intéressants

 

 

et au fait, 

"pourquoi le ciel est bleu"  est le titre d'un très beau livre

de christian signol (écrivain rural du sud-ouest, bien connu)

Merci pour ton message Lorraine, il me touche beaucoup et tombe à point nommé...

Bonour Icieblata,

Pour ma part, mettre mes repas dans des petites assiettes est aussi anxiogène que de me priver. Dans ma famille où nous étions 7 enfants, personne n'avait à insister pour que nous finissions nos assiettes. Mais très tôt nous apprenions à manger vite nos très grosses portions (les jeunes en avaient autant dans leur assiette que les grands, mais c'était tout. Il n'en restait jamais... l'égalité je suppose) de peur que les grand ados commencent en demandant, tu as fini?, tu vas tout manger? tu me le laisse le reste?

Plus tard, j'ai été boulimique et cette impression d'utiliser mon corps comme une poubelle faisait partie de mon quotidien.

C'est vrai que de laisser de la nourriture dans mon assiette est une des choses les plus difficiles. Pour amorcer mon travail en ce sens je ne change pas la portion mais je me pratique à laisser toujours un petit quelque chose. Une ou deux bouchées... comme un exercice. Évidemment au départ je laisse ce que j'aime le moins. Un bout de pain plus sec où il n'y a plus de viande du sandwich. Du riz qui accompagnait une viande et une sauce que j'aimais particulièrement.

D'ailleurs, c'est une chose que je fais de plus en plus dans mes assiettes. Manger le meilleur et laisser une plus grande part d'un aliment qui me plaisait moins. Mon assiette devient bien moins appétissante et il est moins difficile de jeter. Évidemment, en tant que Canadienne je ne fais pas face tous les jours aux multiples plats (entrée, plat principal, fromage, dessert). Tout est habituellement dans une assiette composée.... à part le dessert cheeky.

Une chose qui m'aide beaucoup aussi, comme je n'aime pas me servir de trop petites assiettes (quoi que je commence maintenant quand je n'ai pas très faim à la base), je range ce que je n'ai pas mangé pour un repas du midi le lendemain ou je me dis que je le mangerai plus tard si ma faim revient. Cela, même ci ce n'est pas une grande quantité. Cela me rassure.

Mais avec tout ce chemin, je jette de plus en plus souvent et j'en suis fière. Pas de gaspiller, mais de ne pas traiter mon corps comme si j'étais une poubelle. Avec toute l'énergie que je mettais à lutter contre les effets de cette nourriture je crois que le gaspillage est plus flagrant à l'inverse. J'ai toujours dit ça à mes enfants. Tellement qu'ils me le répètent en coeur à la blague depuis qu'ils sont petits. "Tu peux laisser si tu n'as plus faim parce que..... MON CORPS N'EST PAS UNE POUBELLE!!!" Je leur ai inculqué le principe en sachant que c'était la bonne chose à faire, mais je n'étais pas un très bon exemple. Je commence. Alors il y a de l'espoir, c'est possible. Je jette parfois de frites et du gâteau au chocolat maintenant!!!

mais oui Dr au fait pourquoi le ciel est bleu ??????

je vous remercie Dr de toutes vos réponses sur ce forum. moi aussi je suis ravie d'y être avec vous tous et toutes ... ça fait écho de lire vos réponses et ça m'aide bien ...

ce midi j'étais en train de finir mon assiette de fines tranchettes de mangue quand j'ai senti la fin de la faim qui était là .... dernière petite tranchette dégustée et avalée ...

mon mari m'en a remis dans mon assiette, il voulait être sympa et partagé avec moi !!!! eh bien j'ai été super sympa de mon côté ... je les ai remises dans son assiette !!!!!

petite victoire parce que auparavant je les aurais aussi mangées ..... petite mais belle victoire pour moi !!!!!

bonne année à toutes et tous

Bonsoir,

Quand je nous lis toutes (dont toi Euphorbe)  ici et ailleurs sur LC, je constate que écouter sa faim et sa satiété est/tait compliqué pour beaucoup d'entre nous (tous ?) C'est impressionnant  car quand on pense c'est tout de même c'est très logique.......C'est terrible et  à la fois ça montre bien aussi que finalement rien de moins évident que les évidences.....

Merci Petit sel pour les gentils mots que tu m'adresses et les coordonnées du livre de C. ANDRE. Je le connais, je l'ai lu et relu et travaillé; y a aussi celui sur les états d'âme. Comme toi, j'apprécie  ce psychothérapeute là aussi
Si tu veux, je savais que mon estime de moi (comme celle de beaucoup de gens) était vacillante. J'en ai pris conscience pour la première fois y a 20 ans. A cette époque là, elle était même très basse. Depuis, j'ai beaucoup progressé et je doute moins de ma valeur....En tous les cas intellectuellement ou mentalement c'est acquis...

Je sais que je peux manger par ennui, à cause de mes angoisses de mort (la mienne en laissant alors une jeune enfant orpheline de mère, celle de ma fille) -tiens encore une histoire de séparation-. Là où je reste baba, c'est le lien,"estime de soi et  trop -manger". D'abord ça fait pas très longtemps que j'ai réalisé que j'avais des EME, et ça fait encore moins longtemps que je me rends compte que certaines de ces émotions là correspondaient, essentiellement,  à des ressassements où je doute de ma capacité à être bonne, aimée . 

Je suis une spécialiste du ressassement dans la cuisine quand je prépare le souper, je grignotais (jusqu'à y a un mois) tout ce qui me passais sous la main, en me disant que j'aurai du dire cela à untel, ne pas faire cela avec tel autre, si j'avais dit ceci, il ne se serait pas passé cela -côté professionnel et amical-etc ...Les ressassements continuaient après un repas copieux devant une série télé que je ne regardais que vaguement en mangeant compulsivement pomme, yaourt, bonbons, biscuits...Ces ressassements ne sont pas justifiés, c'est juste des pensées issues de mon imaginaire, c'est juste que j'ai du mal à  m'accepter comme je suis (parceque mauvaise estime de soi)  et que je me "soigne " "soignais (!) en me remplissant...ou plutôt j'endormais ces émotions...

En fait cette estime de soi fragile est passée à un autre niveau de conscience, du niveau cérébral elle est descendue dans les tripes, en fait je crois que j'ai ouvert la porte aux sensatiions corporelles et donc aussi aux émotions.......

Maintenant que j'ai réalisé la question de l'estime de soi fait des siennes toujours et encore, je pourrai y "travailler" autrement -exercices au quotidien notamment au boulot- qu'en mangeant excessivement et à tort et à travers et en grossissant....En tous les cas, je vais essayer...

Je constate que je me suis parlée à moi même, tout en l'exprimant  à haute voix (par écrit, donc) pour être entenduemerci PetitSel de m'en avoir donné l'occasion..;

Bonsoir,

Quand je nous lis toutes (dont toi Euphorbe)  ici et ailleurs sur LC, je constate que écouter sa faim et sa satiété est/tait compliqué pour beaucoup d'entre nous (tous ?) C'est impressionnant  car quand on pense c'est tout de même c'est très logique.......C'est terrible et  à la fois ça montre bien aussi que finalement rien de moins évident que les évidences.....

Merci Petit sel pour les gentils mots que tu m'adresses et les coordonnées du livre de C. ANDRE. Je le connais, je l'ai lu et relu et travaillé; y a aussi celui sur les états d'âme. Comme toi, j'apprécie  ce psychothérapeute là aussi
Si tu veux, je savais que mon estime de moi (comme celle de beaucoup de gens) était vacillante. J'en ai pris conscience pour la première fois y a 20 ans. A cette époque là, elle était même très basse. Depuis, j'ai beaucoup progressé et je doute moins de ma valeur....En tous les cas intellectuellement ou mentalement c'est acquis...

Je sais que je peux manger par ennui, à cause de mes angoisses de mort (la mienne en laissant alors une jeune enfant orpheline de mère, celle de ma fille) -tiens encore une histoire de séparation-. Là où je reste baba, c'est le lien,"estime de soi et  trop -manger". D'abord ça fait pas très longtemps que j'ai réalisé que j'avais des EME, et ça fait encore moins longtemps que je me rends compte que certaines de ces émotions là correspondaient, essentiellement,  à des ressassements où je doute de ma capacité à être bonne, aimée . 

Je suis une spécialiste du ressassement dans la cuisine quand je prépare le souper, je grignotais (jusqu'à y a un mois) tout ce qui me passais sous la main, en me disant que j'aurai du dire cela à untel, ne pas faire cela avec tel autre, si j'avais dit ceci, il ne se serait pas passé cela -côté professionnel et amical-etc ...Les ressassements continuaient après un repas copieux devant une série télé que je ne regardais que vaguement en mangeant compulsivement pomme, yaourt, bonbons, biscuits...Ces ressassements ne sont pas justifiés, c'est juste des pensées issues de mon imaginaire, c'est juste que j'ai du mal à  m'accepter comme je suis (parceque mauvaise estime de soi)  et que je me "soigne " "soignais (!) en me remplissant...ou plutôt j'endormais ces émotions...

En fait cette estime de soi fragile est passée à un autre niveau de conscience, du niveau cérébral elle est descendue dans les tripes, en fait je crois que j'ai ouvert la porte aux sensatiions corporelles et donc aussi aux émotions.......

Maintenant que j'ai réalisé la question de l'estime de soi fait des siennes toujours et encore, je pourrai y "travailler" autrement -exercices au quotidien notamment au boulot- qu'en mangeant excessivement et à tort et à travers et en grossissant....En tous les cas, je vais essayer...

Je constate que je me suis parlée à moi même, tout en l'exprimant  à haute voix (par écrit, donc) pour être entenduemerci PetitSel de m'en avoir donné l'occasion..;

Comme tu as raison petitsel...

C'est vrai que je me reconnais parfaitement dans ce que tu dis...

Et pour ta citation je crois l'avoir lu dans un des livres d'Apfeldorfer ou Zermati...

Le coup de la poubelle c'est vraiment çà...La consideration que l'on a pour soi-même est vraiment très importante...

Cette experience, ce voyage, nous transporte vraiment sur tous les domaine de notre Nous...

 

Merci encore à tous, ...

ah oui petitsel j'avais lu aussi cette phrase et c'est vraiment cette citation qui m'empeche de finir l'assiette de mon fils tous les jours....ce que je faisais allègrement avant!

mzintenant je n'ai plus de complexe à jeter ce qui reste...ou je donne à mon chien qui est encore plus content qu'avant...allez savoir pourquoi!

je me surprend encore parfois à dire à mon fils...non pas de dessert si tu ne manges pas tes légumes...sinon il ne mangerait que des desserts...mais par contre je ne l'oblige pas à terminer son assiette...plus jamais!

Icietlabas... comme toi je pense que ma plus grande difficulté dans le respect de la satiété est de ne pas finir mon assiette...

Parce comme pour beaucoup de monde ici, on m'a appris à finir mon assiette, j'étais punie si je ne la finissais pas, si je ne voulais pas finir ma viande alors je n'aurai pas de dessert (combien de fois ai-je entendu mes parents me dire "si tu n'as plus faim pour le plat tu n'as plus faim pour rien !!!", et combien de fois me suis-je dit depuis 15 jours ici à vous cotoyer et démarrer la méthode que jamais o grand jamais je ne reproduirai la même chose avec mes enfants...)

parce que c'est aussi tellement facile de finir, sans réfléchir, d'avoir une vraie raison de s'arrêter de manger, simplement parce que c'est vide (et là la solution de la petite assiette est vraiment une excellente idée.. encore une habitude à changer...)

parce que aussi des fois je trouve ça encore bon, je n'ai plus faim mais ce que j'ai dans mon assiette est encore bon, je n'ai plus faim mais j'ai envie de me faie plaisir, et ça pareil ça va être dur...

Si ça peut t'aider... il y a une petite phrase, je ne sais plus de qui elle est, (mais merci à la personne qui l'a écrite et qui se reconnaitra !!) si elle vient d'un post ou d'un blog, mais en tous les cas c'est qqch que j'ai lu en parcourant le site avant de m'inscrire... c'st phrase c'est "si tu manges ce qui est destiné à la poubelle alors u deviens la poubelle !"... à chaque fois que je pense à cette petite phrase je me dis bah oui...

 

pour résoudre ça je pense qu'il nous faudra de la patience... on y arrivera une fois tous les 2 jours, puis tous les jours, puis à deux epas sur 3, puis... on n'y pensera même plus !! allez on se tient au courant... j'ai réussi 2 ou 3 fois à ne pas terminer alors que c'etait très bon mais je n'avais plus faim... et quelles petites victoires !!!

 

Voilà une conversation qui a commencé sur un sujet banal, laisser ou ne pas laisser dans son assiette. Puis au fil de la discussion, cela est devenu, comprendre le contexte social, le contexte psychologique et émotionnel. Belle évolution ! Je suis toujours épaté par la hauteur de vue de ces discussions.

Au point que je me demande si les personnes qui ont des soucis simples, basiques, terre à terre, osent encore venir mettre leur grain de sel. Ohé, vous là bas, qui ne faites que vous poser des questions un peu sottes (du genre, pourquoi le ciel est bleu) manifestez-vous !

 

Bon, ceci dit, voilà ce que je pense du fait de laisser, gaspiller.

Refuser de manger tout ce qu’il y a, et accepter que cela soit gaspillé est très bien.

Attention tout de même ! On peut se le permettre parce que nous sommes dans un monde de pléthore, où nous sommes en permanence sollicités pour consommer.

Tel est le monde dans lequel nous vivons. Il n’a rien à voir avec celui de vos grands-parents (ou parents, pour les plus âgés) qui était un monde de pénurie (en tout cas, durant et après la deuxième guerre mondiale, qui je vous le signale, est terminée). Dans ce monde-là, gaspiller était une erreur, puisqu’on n’était pas sûr d’avoir à manger le lendemain, et un scandale, puisque à côté de nous, d’autres avaient faim.

Tel n’est plus le cas, et même si de façon tout à fait marginale, il existe encore des poches de pauvreté absolue, rappelons à ce sujet que nous sommes dans un pays où, statistiquement parlant, les personnes pauvres ont des problèmes d’obésité.

Face à une assiette trop pleine, un frigo trop plein, un placard trop plein, un supermarché trop plein, un ventre trop plein, qui nous obligent à choisir entre le gaspillage et le gavage, choisissons le gaspillage !

À propos, « Ce qui est mis à la poubelle évite que ce soit vous la poubelle », c’est de bibi.

Quant aux personnes qui, de par le monde, souffrent effectivement de la faim, aidons-les, non pas en mangeant à leur place (finis ton assiette, il y a des pauvres Africains qui ont faim…) mais en faisant par exemple des dons, au travers d’une ONG. Ou bien, en donnant de l’argent à une personne nécessiteuse. De l’argent, pas nos restes, de telle sorte que cette personne puisse aller elle-même s’acheter ce dont elle a envie.

 

En ce qui concerne l’arrière plan psychologique, le problème est dans le renoncement à quelque chose que l’on a, et dans l’angoisse de séparation que le fait de s’en défaire peuvent susciter. Les personnes ayant de la difficulté à jeter de la nourriture, à ne pas finir leur assiette, peuvent aussi avoir de la difficulté à se débarrasser d’objets devenus inutiles, et aussi, mais pas toujours, de la difficulté avec les séparations (les brouilles, les départs, les décès).

Cela correspond dans certains cas à ce qu’on nomme une « personnalité dépendante ». Cette personnalité se traduit par un comportement fait de soumission, souvent collant et insistant. Ayant peur de se faire rejeter, les personnes dépendantes en font souvent trop. Elles craignent en permanence d'être abandonnées, rejetées, et de ce fait, se montrent complaisantes, compliantes. Elles ont de la difficulté à prendre et exprimer des décisions personnelles, à initier des projets, à exprimer des désaccords. Elles ressentent un besoin désespéré des autres, de leur attention, de leur approbation, de leur affection ou de leur amour.

Le contraire de la dépendance est l’autonomie (et non pas l’indépendance).

Bon, je m’arrête. Tout ça à propos d’un bout de gâteau jeté à la poubelle. Pffft !