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Celles qui parlent régime

Communauté et échange On papote
06 avr 2012 à 00h

Au boulot, je travaille quasi exclusivement avec des femmes et évidemment, on n'y coupe pas, on finit toujours par évoquer le sujet des régimes. Plusieurs des filles sont bien en chair. Une d'entre elle s'est fait poser un anneau, je l'ai appris récemment. J'avais remarqué qu'elle mangeait très lentement, mais surtout qu'elle s'alimentait uniquement de choses grasses . Une autre a commencé le régime scarsdale, elle mange donc actuellement des légumes ou des fruits aux repas. Elle fait partie de ces femmes qui n'osent pas donner leur vraie taille. Elle me dit à moi qui fait un 48- 50 qu'elle fait du 44 alors que clairement nous avons la même corpulence. La dernière a pris deux ou trois kilos en raison d'une opération qui l'a immobilisée mais elle reste d'une stature mince. Elle aimerait cependant perdre du poids.

 

Entendre parler de régime n'a jamais suscité de ressentiment en moi. En général, je ne participe pas à la discussion parce que ça me saoule, et qq part étant souvent d'une certaine façon concernée, je me sens mal à l'aise. Et surtout, je sais comme c'est compliqué d'être en accord avec soi, et je sais que chacun avance sur son propre chemin, selon son évolution.

Mais je n'arrive plus à accepter ces discussions Ca me met dans une rage folle de les voir se priver, s'agresser, se faire du mal. Je ne supporte plus de les voir imaginer naivement qu'un régime comme scarsdale apportera une solution à leur problème. J'ai envie de détester cette collègue qui s'est fait poser un anneau et qui ne mange que des aliments gras aux repas. Je ne peux m'empecher de la mépriser, sentiment qui m'est plutôt étranger. J'ai la sensation de les voir se maltraiter et j'ai envie de leur voler dans les plumes, de leur dire "mais pourquoi tu mens sur ta taille, pourquoi tu te déconsidères au point d'imaginer que je vais te croire quand tu affirmes rentrer dans un 44? Pourquoi tu fais subir ces choses à ton corps? Pourquoi tu penses que ces deux kilos de plus doivent t'obliger à faire dukan?".

 

 

Et pourquoi, quand j'évoque à ce moment là, l'impact des émotions sur le comportement alimentaire, elles me regardent avec des yeux ronds et changent de sujet? Pourquoi sont t'elles incapables, ne serait ce que d'y réfléchir, alors que je bosse en psychiatrie, que mes collègues sont soignantes et qu'elles savent, plus que tout autre, comme les émotions, les difficultés peuvent nous entrainer dans ce genre de comportement? Elles le savent, elles élaborent des théories sur les problématiques des patients, analysent, observent des comportements, des histoires. 

 

Je sais bien dans le fond pourquoi elles réagissent ainsi et que tout le monde n'est pas prêt à entamer une démarche comme celle de LC. Et fut un temps, j'étais empathique avec ces personnes. Ce que je ne sais pas, c'est  pourquoi je ne le tolère plus. Ca me met tellement en colère et je ne comprends pas d'où ça vient.

 

Est ce que c'est de la colère contre moi, contre toutes ces années que j'ai passé à me déconsidérer, à me maltraiter?

 

Est ce que ça vous fait ça à vous aussi?

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15 commentaires

Effectivement comme certaines d'entre vous l'ont soulevé, ça me renvoie sans doute à ma propore maltraitance, qui pourtant ne s'est pas manifestée à travers les régimes,  mais plutôt à travers des "qu'est ce ça peut faire que je bouffe comme une grosse vache puisque je suis nulle, puique je suis moche, puisque je serai jamais à ma place?". Bon cette phase, je l'ai connue surtout en fin d'adolescence, après je me suis calmée. smiley

En fait, en vous lisant, j'ai réfléchi un peu  et je me suis rendue compte que quelquepart, j'en veux surtout à cette société dans laquelle jous vivons. (Bon ok, quelquepart aussi, je ne fais que changer l'objet sur laquelle ma fureur se repporte, on est d'accord.)Je me demande comment nous arrivons à subir sans renacler la dictature quelqu'elle soit des bien pensants de la mode. Pourquoi ne pouvons nous donc pas vivre tout simplement comme nous sommes (oui les bisounours je connais :)). Tous les jours, je suis un peu plus révoltée, par la façon dont nous sommes etiquettés et classés.

Je sais  bien que le rapport à soi va au delà du regard des autres, et qu'il y a les soucis de santé liés au poids, la perte d'energie, les troubles du comportement alimentaire, je sais tout ça... mais dans quelle mesure les normes de beauté nous dictent nos conduites? Quel pourcentage du facteur "regard de l'autre " entre en jeu dans les décisions de maigrir? 

C'est vrai qu'ici, on essaye d'aller au delà de tout ça, d'apprivoiser les normes, les dictats, de vivre en harmonie avec soi et la société qui nous entoure, mais très sincèrement, en ce qui me concerne, l'impulsion de base qui m'a fait m'inscrire, ce n'est pas le fait de vivre en harmonie avec moi même, j'étais tout simplement encore et toujours dans ce fameux sacro saint fantasme: "cet été, c'est sûr, je serai une bombe sur la plage". Et ce que je constate, c'est que malgré des années passées à pratiquer l'auto acceptation et la déculpabilisation, je reste rêveuse quand j'observe une nana aux jambes de gazelle, qui elle peut se permettre de tout porter, tout ça parce que j'ai cette stupide idée accrochée dans le fin fond de mon cerveau que la beauté c'est être mince. Moi la grosse, j'ai le droit eventuellement au "charme", au "charisme", à la "douceur", la beauté, non.

 

Mode "bisounours révolté" on

Est ce que c'est quand même pas complètement con quelque part, qu'on s'accroche à une image figée de la beauté, alors qu'on sait pour beaucoup à quel point la beauté est complètement variable en fonction des époques ou des peuples? C'est tellement peu évident?

 

Oui bon je sais, je suis complétement utopiste...Il suffit de regarder deux minutes la tv, ça renseigne rapidement sur l'état d'esprit de la masse.

Mode "bisounours révolté" off

la fureur du bisounours révolté!   ça m'a fait bien rire

je dois dire que je suis un peu en marge de la société, peut-être pour ça que je me suis exilée de Paris au fond de la cambrousse.....

bon du coup je n'ai plus ce type de message dans les oreilles

j'ai mon chéri qui me dit que je suis belle et que je suis ronde....  donc je reste là-dessus

et le reste, ben je zappe.....

bon ensuite c'est vrai que c'est un peu pénible d'entendre les gens parler de régime, de restriction et de les laisser causer alors qu'ils sont dans l'illusion totale, mais bon, avec un brin d'humour ça les aide à prendre de la distance

à bientôt

Melle Zèbre, je comprends ta fureur ontre cette société qui étiquette tout et tout le monde, je ressens la même chose. J'ai fait cette prise de conscience surtout depuis que je suis sur LC, car n'étant pas en surpoids je ne subis pas de discrimination/remarques/regards par rapport à ça, et je prends conscience à présent de ce que peuvent vivre les personnes en surpoids.

Mais je trouve que notre société classe aussi les gens en fonction d'autres critères, tels que les signes extérieurs de richesse : vêtements, voiture, etc. L'argent et la beauté sont finalement 2 thèmes tellement présents dans notre société de consommation! Peut-être faut-il que nous acceptions de vivre dans cette société intolérante, le mieux possible donc en se détachant de jugements de valeurs que l'on trouve inacceptables? Parce que la beauté finalement, c'est une valeur matérialiste comme une autre non? (si vous comprenez ce que je veux dire. Futile serait peut-être un qualificatif plus juste?)

Bon, et sinon, je voulais dire que je pense très sincèrement que l'on peut être ronde et BELLE, vraiment belle. Je ne sais pas, pour moi la beauté c'est un rayonnement de l'intérieur, ça irradie, ça ne se réduit pas à des mensurations.

Effectivement comme certaines d'entre vous l'ont soulevé, ça me renvoie sans doute à ma propore maltraitance, qui pourtant ne s'est pas manifestée à travers les régimes,  mais plutôt à travers des "qu'est ce ça peut faire que je bouffe comme une grosse vache puisque je suis nulle, puique je suis moche, puisque je serai jamais à ma place?". Bon cette phase, je l'ai connue surtout en fin d'adolescence, après je me suis calmée. smiley

En fait, en vous lisant, j'ai réfléchi un peu  et je me suis rendue compte que quelquepart, j'en veux surtout à cette société dans laquelle jous vivons. (Bon ok, quelquepart aussi, je ne fais que changer l'objet sur laquelle ma fureur se repporte, on est d'accord.)Je me demande comment nous arrivons à subir sans renacler la dictature quelqu'elle soit des bien pensants de la mode. Pourquoi ne pouvons nous donc pas vivre tout simplement comme nous sommes (oui les bisounours je connais :)). Tous les jours, je suis un peu plus révoltée, par la façon dont nous sommes etiquettés et classés.

Je sais  bien que le rapport à soi va au delà du regard des autres, et qu'il y a les soucis de santé liés au poids, la perte d'energie, les troubles du comportement alimentaire, je sais tout ça... mais dans quelle mesure les normes de beauté nous dictent nos conduites? Quel pourcentage du facteur "regard de l'autre " entre en jeu dans les décisions de maigrir? 

C'est vrai qu'ici, on essaye d'aller au delà de tout ça, d'apprivoiser les normes, les dictats, de vivre en harmonie avec soi et la société qui nous entoure, mais très sincèrement, en ce qui me concerne, l'impulsion de base qui m'a fait m'inscrire, ce n'est pas le fait de vivre en harmonie avec moi même, j'étais tout simplement encore et toujours dans ce fameux sacro saint fantasme: "cet été, c'est sûr, je serai une bombe sur la plage". Et ce que je constate, c'est que malgré des années passées à pratiquer l'auto acceptation et la déculpabilisation, je reste rêveuse quand j'observe une nana aux jambes de gazelle, qui elle peut se permettre de tout porter, tout ça parce que j'ai cette stupide idée accrochée dans le fin fond de mon cerveau que la beauté c'est être mince. Moi la grosse, j'ai le droit eventuellement au "charme", au "charisme", à la "douceur", la beauté, non.

 

Mode "bisounours révolté" on

Est ce que c'est quand même pas complètement con quelque part, qu'on s'accroche à une image figée de la beauté, alors qu'on sait pour beaucoup à quel point la beauté est complètement variable en fonction des époques ou des peuples? C'est tellement peu évident?

 

Oui bon je sais, je suis complétement utopiste...Il suffit de regarder deux minutes la tv, ça renseigne rapidement sur l'état d'esprit de la masse.

Mode "bisounours révolté" off

Bonjour a vous lire, je me suis bien marrée, car quel que soit le contexte et les âges, le problème du poids est toujours le même et est toujours vécu de la même manière. Privation, et si effectivement on se permet de faire une entorse aux privations, assurons nous que nous sommes surveillées pour vérifier si nous reprendrons du poids et si c'est le cas, les réflexions, du style c'est normal tu  n'as pas de volonté et qu'est ce que tu crois tes pas plus belle que les autres, tu bouffes n'importe quoi cest normal que tu reprennes du poids.

Alors apres de nombreuses années a vouloir maigrir meme franchement quand je n'avais pas besoin, je n'ose pas parler de ma ème façon de perdre du poids, d'autant que si je dis que je fais LC on va ma demander "as quoi as tu droit", si je dis à tout, je vais avoir des regards plus qu'incrédules et si au bout de 15 jours ma perte de poids n'est pas significative, on va me dire que ma méthode n'est pas la bonne. Déjà que je fais dukan... et ai repris du poids du fait d'une trop rapide réintroduction des féculents, qu'est ce que j'ai pas entendu, du style "on le savait que tu allais regrossir, tu n'as jetté toutes tes anciennes fringues"... donc la basta.. je ne dis rien, je n'essaie pas de convertir, la cause est perdue d'avance et elle interessera des lors que j'aurai bien maigri. et comme apparemment on ne fond pas comme neige au soleil avec cette méthode.. ce n'est pa demain la veille que je ferais des adeptes. Comme j'ai lu antérieurement, je ne vais m'occuper que de moi, je vais prendre le temps de m'écouter, et laisser de côté  toutes les contraintes que je m'imposais depuis des décennies. Cela fait trois semaines que je pratique la méthode LC, je ne pense pas avoir maigri car je suis toujours serrée dans mon jean, mais dans ma tête pourtant je me sens plus mince et mes addictions au chocolat praliné de préférence, au sucre roux, au beurre et a la cassonnade semblent passées... je n'ai pas fait l'impasse sur le chocolat, mais désromais je ne me cache plus pour le manger, je prends le temps de le déguster et du coup j'en mange moins, allez faire  comprendre cela a votre entourage... déjà convaincre l'homme de votre vie...et ca n'est pas encore gagné...

Bonne continuation a toutes... et bonnes fêtes de pâques

Je rejoindrais effectivement cette analyse : tes collègues ne nous rappellent-elles pas finalement celles que nous avons été, et combien nous nous sommes maltraitées ? Quand j'y pense...

En même temps, je n'y vois pas encore très clair mais par moments il me semble "presque" "plus facile" de suivre un régime. Un diktat donné du dehors, sans avoir à s'écouter. Il est si difficile de s'écouter, je trouve. Alors parfois j'en viendrais presque à envier mes collègues, qui croient encore que leurs gamelles vont résoudre leurs soucis...

Autre chose, perso j'ai perdu, puis repris le poids perdu. Alors si je parlais de LC, j'imagine les commentaires... La différence, c'est que je me respecte d'être en difficulté, au lieu de me juger et me condamner.

Peut-être aussi que ta colère naît d'un sentiment d'impuissance : tu ne peux rien faire pour elles.

Quant à t'étonner que ce soient justement des personnes soignantes qui se traitent aussi mal, alors là ça ne me surprend guère. On ne travaille jamais dans le soin (j'en parle en connaissance de cause ! ) par hasard. Mais là encore, encore faut-il en avoir conscience...

 

Hello Melle zèbre,

effectivement moi ça me fait mal au coeur de voir mes collègues discuter de leurs régimes à table. Celle-là ne mange plus que des protéines, celle-ci limite les graisses et moi, comme je ne tiens pas le tableau précis de tous ces régimes et que j'ai pas la mémoire bien accrochée pour ce genre de truc, je propose invariablement de partager mon trop de pain ou de camenbert avec l'une ou l'autre. Et invariablement me revient à la figure la réponse: non merci je fais un régime. Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié! j'ai essayé d'en convaincre une en parlant des calories de plomb et de plume. Mais je n'ai pas eu gain de cause et pour cause. Le seul truc que je martèle quand on me propose un truc à manger et que je n'en ai pas envie c'est: Non merci je n'ai plus faim. Et j'ajoute en message subliminal in petto " toute calorie mangée sans faim se stocke et fait grossir, ma cocotte". Mais je ne fais plus du tout de tentative de prosélytisme, même si la folie des régime fait des ravages autour de moi.

Quant à ce que cela suscite en moi, il y a de l'énervement, certes, de la tristesse aussi, mais je sais que l'on ne peut pas faire changer les gens sans qu'ils en aient envie. Il s'agit d'un processsus identique à celui d'une prise de conscience ou d'une thérapie.ça ne sert à rien de vouloir sauver le monde malgré lui. Soi d'abord. C'est le syndrôme du nez dans le guidon. Combien de gens travaillant dans le domaine de la santé, ne voient pas dans quel état déplorable ils vivent, s'oublient... Avoir une bonne formation en psychiatrie n'est pas une garantie de clairvoyance pour soi-même.

Et comme le dit si bien izabelle 

voir en l'autre un mécanisme que l'on a eu et dont on souhaite sortir, c'est difficile parce que ça nous renvoie en miroir une partie de nous-même que l'on est en train de faire évoluer (avec des résistances souvent)

Et voilà que l'on retombe dans le jugement, l'autoflagellation et que l'on oublie d'être bienveillant envers soi-même. Plein de pensées automatiques.

 

Il y a plus de 10 ans, quand j'ai cessé l'hypercontrôle (boulimie, vomissements, laxatifs, etc.) et tous les régimes parce que j'avais appris qu'ils faisaient grossir, j'ai pris beaucoup de poids et joué au yoyo selon les périodes par la suite.

Je ne pouvais plus accepter qu'on parle de régime ou de prise de poids autour de moi. Cela me confrontait à ma propre résignation de ne pouvoir être autre chose que grosse. Mais aussi je tenais le discours de l'acceptation et de l'appréciation de soi. J'essayais très fort d'y arriver pour moi-même. Même si je sentais que quand je mangeais trop, je ne pouvais pas être bien... mais je ne savais pas faire autrement.

Aussi de mon point de vue, en complimentant quelqu'un sur sa perte de poids, on allait par la suite mentir des yeux quand cette personne reprendrait ce poids. Tout le monde le remarquerait en silence, mais le jugement serait coupant. Elle n'a pas réussi. Elle n'a pas assez de volonté. Dommage, elle était si belle plus mince...

Ainsi, au fil des ans, plus personne ne parle de poids devant moi. Par contre, quand quelqu'un se déprécie, particulièrement avec son poids, cela me rend triste et je m'empresse de faire ressortir quelque chose de beau chez cette personne. Tellement de gens nous critiquent... pourquoi ne pas nous trouver belles et gentilles entre nous...  Je me rappelle d'ailleurs une collègue de bureau qui est un peu ronde, elle parlait d'Audrey Tautou et je lui disais que je la trouvais cent fois plus jolie... Elle l'est effectivement. Pas que l'actrice soit laide, mais cette collègue a un magnifique sourire, une magnifique peau et tout et tout. Elle ne pouvait croire que je lui disais ça. Elle me regardait l'air de dire non mais quelle ça va pas?.

Toujours est-il que depuis que j'ai commencé la méthode personne ne m'a encore parlé des 12 kilos que j'ai perdu à part ma famille avec laquelle j'ai partagé mon expérience. Je crois que les gens qui me connaissent moins ont peur d'avoir l'air de dire mais tu t'habillais mal ou tu étais grosse avant. Mais comme je n'ai jamais parlé de calories, de nourriture tabou, de privation ou de quoi que ce soit, ce n'est pas souvent un sujet qui est abordé lorsque je suis là.  Mais je me suis dit que lorsque cela arrivera, je leur vendrai Linecoaching comme un régime pour qu'ils y croient. Certains adeptes de régimes se feront prendre au piège. Ceux qui sont plus intéressés par une démarche de rééducation et qui ne sont pas aveuglés par la restriction obligatoire auront droit à plus...

www.pourlamourdolga.com

Izabelle : Non, c'est plutôt le fait que quelque part elles me reprochaient de manger des aliments parce que , elles, elle se les interdisaient.

 

MlleZebre : tes collègues sont la preuve que les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés...

Je pense que ça te met en rage parce que tu te détaches d'un fonctionnement qui a peut-être été le tien auparavant : "croire" au miracle du régime, ne pas voir le phénomène d'évitement émotionnel

du coup, voir en l'autre un mécanisme que l'on a eu et dont on souhaite sortir, c'est difficile parce que ça nous renvoie en miroir une partie de nous-même que l'on est en train de faire évoluer (avec des résistances souvent)

 

je dirais : accueille ce sentiment de rage, ça te donnera une bonne occasion d'améliorer ta tolérance émotionnelle, voyons le bon côté des choses

et puis laisse ces personnes à leur parcours, sans chercher à vouloir les sauver de leurs erreurs, pour l'instant concentre-toi sur toi car comme tu dis, c'est une démarche qu'il faut être prêt à faire avant de pouvoir "ouvrir ses oreilles"