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Faim et compulsion

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
05 Sep 2011 à 06h

Bonjour,

 

Lorsque je renseigne mes carnets, la case "compulsion" n'apparaît que lorsque je coche la case "pas faim".

Pourtant j'ai parfois l'impression de manger de façon compulsive alors qu'au départ j'avais faim.

Par exemple, pour le goûter, j'ai faim, je mange un petit truc et là parfois, même si je n'ai plus faim, j'ai encore besoin de quelque chose, c'est plus fort que moi, c'est la compulsion. Je fais quelques aller-retours vers le frigo et les placards, je me raisonne, je ne prends rien et puis j'y retourne, ça dérape et je compulse.

Dans le carnet dégustation ou découverte, dans ce cas là, je coche la case "j'avais faim avant de manger" et "j'ai trop mangé". Je coche aussi ça quand j'ai profité d'un bon moment avec des amis et mangé plus que ma faim, et pourtant ces 2 épisodes alimentaires sont très différents.

 

Le fait de manger de façon compulsive veut-il dire que ce que je prenais pour de la faim n'est en fait qu'une grosse EME ?
Ou bien une vraie faim peut-elle s'accompagner d'une EME ?

 

Merci d'avance pour vos réponses.

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12 commentaires

Bonjour,

 

Merci beaucoup d'avoir pris de temps de cette réponse.

 

Oui, je vois bien le parallèle, même si j'ai encore un peu de mal à croire qu'un exercice de PC sur l'inconfort physique puisse être transposable, en situation, sur un inconfort émotionnel lié à des douleurs autrement plus complexes qu'une crampe ou une démangeaison... Mais c'est vrai aussi que c'est quelque chose que j'ai encore trop peu travaillé... alors c'est promis, je vais m'entraîner encore et encore, et je vous dirai... Le jour où enfin j'y arrive, je vous envoie une bouteille de champagne !!!

Quand je pense que trop souvent encore j'attends avec une pointe d'impatience que mon mari monte se coucher (pauvre homme, vous pouvez le plaindre... ;-) pour pouvoir "manger en paix", je me dis qu'effectivement, ce n'est pas seulement de mon corps dont il s'agit, mais bien de ma vie !

 

Merci encore...

Bojour,

je viens d'avoir la même chose dont vous parlez. J'ai commençé à manger avce un bon appétit puis je ne ressentais pas la satiété et résultat j'ai terminé en compulsion sur un paquet de cruesli chocolat. Alors que tout allait bien depuis 1 mois... Ca me désespère.

En essayant de réfléchir sur le sentiment qui a pu me pousser à ça, je me rends compte que je pense à la nourriture quand je mange : est-ce bien pour la santé, n'aurais-je pas de carences (j'ai un côté hypocondriaque et je me rends compte que je me tourne plus vers une alimentaton presque végétarienne. Du coup, je crains les carences) ?

Comment faire pour vraiment se détacher de ces idées et questionnement et vraiment se recentrer sur la nourriture. Je me rends compte que je n'y arrive pas et que j'ai peur de regrossir.

Bonsoir Eileen,

Voilà exactement ce que je décrivais. Ces phénomènes sont provoqués par l'impulsivité alimentaire : les émotions entraînent des envies de manger REFLEXES.  Il suffit donc de manger en se stressant pour sa santé (je risque d'être carencée) ou pour son poids (je risque de regrossir) pour fabriquer de nouvelles envies de manger. Le résultat est le même si on s'angoisse de dépasser sa satiété. C'est un cercle vicieux.

Voilà pourquoi il faut travailler sur la restriction cognitive, l'acceptation de soi et l'impulsivité.

La restriction cognitive pour retrouver un rapport serein avec les aliments et manger sans peur et sans reproche. Apprendr eà manger sans contrôler avec sa tête. Mais laisser les sensations faire leur travail.

L'acceptation de soi pour pouvoir devenir autre. Il ne s'agit pas d'une résignation. Personne ne veut regrossir ou rester gros. Mais cette perspective ne doit pas provoquer une panique qui annulerait tous les efforts accomplis. Il faut donc être en mesure de faire face aux émotions et pensées déplaisantes que suscite le surpoids ou l'image de soi. Envisager le pire et faire ce qu'il faut pour qu'il n'arrive pas.

Quant à l'impulsivité alimentaire, elle nécessite un travail sur les inconforts émotionnels. Apprendre à rester dans des situations d'inconforts sans chercher à s'y soustraire, notamment par des prises alimentaires dont on sait qu'elles peuvent soulager sur le moment.

C'est un travail de fond qui permet au final de maigrir jusqu'à son poids d'équilibre et de prévenir les rechutes. A la fin, on n'est pas juste plus mince. On est devenu différent. 

JPZ

[quote=jpzermati]

Quant à l'impulsivité alimentaire, elle nécessite un travail sur les inconforts émotionnels. Apprendre à rester dans des situations d'inconforts sans chercher à s'y soustraire, notamment par des prises alimentaires dont on sait qu'elles peuvent soulager sur le moment.

C'est un travail de fond qui permet au final de maigrir jusqu'à son poids d'équilibre et de prévenir les rechutes. A la fin, on n'est pas juste plus mince. On est devenu différent. 

JPZ

[/quote]

Il y a parfois des phrases qui résonnent drôlement forts... celle-ci sur l'impulsivité alimentaire, je l'ai réécrite sur un pos-it et mise dans mon agenda, tellement elle me semble résumer le fond du problème (enfin, de mon problème... car je sais qu'il y a bien des situations différentes...)

Je me pose quand même encore quelques questions : pourquoi les situations d'inconfort émotionnelles sont-elle si insupportables le soir ? Par exemple, il m'arrive d'être angoissée, stressée, en colère la journée... mais la plupart du temps, j'y fais face. Je fais du sport, je respire, je marche, je me replonge dans le travail... En fait peut-être que j'esquive toute la journée, et que finalement, le soir, ça déborde...

J'ai souvent l'impression que je ne pourrai pas m'endormir si je ne mange pas jusqu'à sentir mon ventre plein... Or, je sais que c'est faux. Dans plein d'occasions (visite chez des amis, séminaire, repas léger ailleurs), je m'endors sans problème.

En fait, c'est exactement ça : je ne supporte pas l'inconfort émotionnel le soir quand tout le monde dort, et que je suis seule, face à moi-même. Je veux le soulager immédiatement, par la nourriture, parce que je suis sûre que ça va marcher. Pour une heure ou deux, je vais être soulagée... et je paierai ce soulagement à court terme par la culpabilité du lendemain matin (et parfois même dans la nuit : il m'arrive souvent d'en rêver !!). Et c'est le cercle infernal : culpabilité... et re-compulsion..

Mais une fois qu'on a compris, combien de temps pour être réellement capable de supporter l'inconfort émotionnel du soir ? Je ne suis pas découragée, mais je me dis que le chemin sera long...

Bonsoir lily,

Pourquoi en fin de journée, pourquoi le soir ? Parce qu'à ce moment tout est réuni : la fatigue, la faim, le stress... et la bouffe !

Il y a tout simplement un effet de sommation de la fatigue et du stress tout au long de la journée. Voyez comme les matinées sont généralement plus simples. Tout bonnement parce que la nuit a effacé la fatigue et le stress de la veille (en tout cas, pour ceux qui dorment bien).

Voilà à quoi servent les exercices de pleine conscience, à traiter l'impulsivité en travaillant sur les inconforts physiques et émotionnels !

Je vous encourage donc à travailler dans ce sens. Quand vous pratiquez vos exercies de RPC, votre body-scan ou tout autre exo de PC, vous détecterez toujours à un moment ou un autre une envie de bouger. Et là, impulsivement, sans réfléchir, vous modifiez votre position. C'est au moment où vous détectez cette envie de bouger qu'il faut s'entraîner à marquer un stop et aller observer la sensation d'inconfort (une gène, un fourmillement, une douleur, une démangeaison...) qui a déclenché cette envie. Prenez le temps de la décrire dans votre tête aussi précisément que possible, de respirer à l'intérieur de cette sensation, de la laisser momentanément de côté, puis chaque fois de revenir dessus, juste pour la curiosité de voir ce qu'elle devient. Et si là sensation reste inconfortable (il ne suffit pas de l'observer pour la faire disparaitre, ce serait trop beau), répondez finalement à cette envie de bouger en prenant tranquillement le temps d'adopter une position plus confortable. Tout en observant attentivement le mouvement qui conduit à cette nouvelle position.

Faites cet exercice 10 fois, 100 fois, 1000 fois. Il peut vous prendre 5 minutes, 10 minutes 20 minutes. Vous pouvez le faire 1, 2, 3 fois ou plus tous les jours. Entrainez-vous à observer vos inconforts physiques avant d'y réagir.

D'après vous, lily, en quoi cet exercice pourra-t-il vous aider à modifier votre comportement alimentaire ????

Je donne la réponse si vous ne trouvez pas.

JPZ

Moi aussi, il m'arrive de commencer à manger sereinement et à finir par manger trop alors que j'étais bien partie.

Pour le moment, j'ai l'impression que je ne ressens pas d'émotion particulière quand je le fais. Mais la réponse du Doc m'interpelle...

 

Est-ce que, sans m'en apercevoir, je me reproche de manger à ce moment-là (c'est souvent dans l'après-midi)?

Et renforcer une émotion positive, ça m'arrive aussi...  bref, pas facile tout ça mais nous sommes sur le bon chemin, j'en suis sûre

Merci Docteur pour votre réponse.

 

Manger peut provoquer des émotions qui poussent à manger encore plus ... il va falloir que je creuse ça !

 

Bon dimanche !

Bonjour Tag,

Vous avez bien raison, il s'agit de situations différentes mais qui conduisent toutes les deux à dépasser la satiété.

Dans le premier cas, il s'agit bien d'une compulsion. Vous commencez à manger un petit truc parce que vousavez faim. Et quelque chose se passe pendant que vous mangez, une émotion. Peut-être provoquée par le fait même de manger. On peut, pendant qu'on mange, se reprocher de manger, s'inquiéter de grossir... Là, l'émotion arrive et la prise alimentaire qui partait pourtant bien se termine en compulsion.

On mange pour calmer l'émotion mais chaque nouvelle bouchée produit une nouvelle émotion. C'est le fameux cercle vicieux.

Dans le second cas, on ne mange pas pour calmer une émotion négative mais pour augmenter une émotion positive. On est bien, entre amis, à manger de bonnes choses. On pense du bien de ce qu'on mange, sans peur et sans reproche. Et simplement on dépasse sa satiété. La régulation reprendra son travail demain.

 

Ces deux situations sont donc différentes. L'étape du programme où vous vous trouvez se déroule en deux temps : on apprend d'abord à détecter ses excés alimentaire (je mange avant ma faim ou après ma satiété) et on apprend ensuite à en chercher la cause.

Avant de chercher la cause de ses excés, il faut en avoir une conscience claire. Or beaucoup de personnes en difficulté avec leur poids n'ont pas une perception fiable de leurs sensations de faim et de satiété. Il leur est donc difficile de dresser la limite de leurs excés.

En fait, vous avez avancé plus vite que le programme en vous interrogeant déjà sur les causes de vos excès. Ce qui est vraiment très bien.

Bravo pour votre progression.

A très bientôt.

Tout pareil que vous toutes. Je n'ai jamais pensé à séparer la prise alimentaire en 2, c'est une bonne idée.

HELLO,

tout pareil hier: me suis dit, allez, une petite tartine de nutella!

ça a fini par de la dégustation à la cuillère (pas trop trop quand même)

je pense que le nutella pourrait être mon aliment tabou!!

ça allait, finalement ce n'était pas si catastrophique mais il en résulte un peu de culpabilité, comme toujours!!!

bref: ça m'a fait rigoler de voir que sur le pot ils conseillent, au petit dej, 2 tartines de pain de 30g chacune avec une cuillère à café de nutella!!

franchement: qui fait ça??

Peut-être le truc c'est d'identifier la quantité qui satisfait l'appétit, l'esprit (le plaisir), mais surtout sans compter les grammes!!

Toute la différence entre 1 compulsion qui nous fait dévorer, et un sur-contrôle qui nous fait flipper!

bon courage à tous et toutes!!