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faim et manger et l'imaginaire

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
20 mai 2012 à 13h
bonjour j ai une question la seule fois ou je suis allée voir une nutritionniste, membre du GROS (ouf), elle m'a dit, on mange le souvenir du goût ou de l'aliment ou qqchose comme ça, je ne me souviens plus de la phrase exacte. ça m'a toujours semblé une remarque très pertinente, mais elle n'avait à l'epoque pas beaucoup de possibilités d'application pour moi faute d'avoir la RPC. cet imaginaire où les aliments sont tres bons (donc très très réconfortants), en somme, car c'est ça l'imaginaire. pourrait on dire alors que la dégustation est la pleine conscience appliquée à cet imaginaire alimentaire ? je veux dire que puisque nous ne pouvons augmenter notre confort de vie qu'à travers notre propre perception (celle que nous travaillons ici sur LC) du réconfort alimentaire, l'imaginaire, la machine dans la tête, les petites phrases assassines, le stress, ce que nous croyons, tout cela est lié? désolée je crois que ce n est pas très clair dans ma tête pour le moment, mais ma question est la, quelque part

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4 commentaires

Cela m'arrive aussi. Ou de manger trop vite, de ne surtout pas déguster, en en prenant conscience. Je n'y vois pas encore bien clair mais il me semble que c'est lié à une peur de la déception, ou de la frustration, je ne sais pas. Quelque chose comme : si je déguste, je m'apercevrai que cet aliment ne m'apporte pas le réconfort que j'en escomptais (et il me faudra alors affronter mes émotions) ou si je suis rassasiée, il faudra que je passe à la suite de ma vie, où quelques petits trucs déplaisants m'attendent au tournant, alors si je mange sans y penser ça ne compte pas et je pourrai prolonger.

Vu ce qui précède je me demande comment j'ai été nourrie bb. Je veux dire : comme une corvée à effectuer et non un temps d'échange. Et la déception renouvelée d'un moment qui apporte réconfort physique mais pas la chaleur affective espérée (sans jugement de valeur ni réglement de comptes ! C'est juste un constat, voire une interrogation).

Depuis que je viens ici, j'ai remarqué autre chose : quand je mange, au moment même où je mange, j'ai du mal à me concentrer sur ce que je suis effectivement en train de manger, et une partie de moi est déjà en train de projeter sur ce que je mangerai ensuite. 


Par exemple, je suis en train de déguster mon rosbeef et mes patates pour le déjeuner du dimanche, mais au lieu d'en profiter pleinement, je pense déjà au délicieux fromage que mon mari a acheté. 


Et quand j'aurai le fromage en bouche, je serai en train de penser au dessert. 

 

Et pendant le dessert, mes désirs se tourneront vers le petit chocolat que je vais prendre avec mon thé. 

 

Et ça ne s'arrête pas... 

Comme si effectivement je me nourrissais de ce que je vais manger, que j'imagine que je vais manger, et pas de ce que j'ai en bouche. Un vrai décalage. 

 

Bonjour lissiboa,

C’est vrai, manger est une expérience de vie complète. On prend conscience de goûts, de saveurs, d’arômes, qui caractérisent un aliment qui correspond à nos attentes, et alors, il nous apporte un réel plaisir en bouche. Puis, lorsque le goût nous passe (on appelle cela le rassasiement sensoriel spécifique, que j’ai raccourci en rassasiement gustatif) on s’arrête. Car si on poursuivait, on serait dé-goûté.

Mais c’est loin d’être tout : on mange aussi des représentations et des émotions. Les aliments sont normalement porteurs de sens. Un sens culturel, et un sens pour chacun d’entre nous, selon notre histoire. Ces représentations sont nourrissantes, et un aliment sensé nourrit mieux qu’un aliment insensé, si bien qu’il nous en faut bien moins pour nous sentir contenté, réconforté.

Cela, bien entendu, nécessite des conditions : il faut manger attentivement, sereinement, sans culpabilité.

Lorsqu’on mange ainsi, c'est-à-dire en pleine conscience, on prête attention à tout ce qui survient dans le moment présent : textures, saveurs, arômes, images mentales, pensées, émotions.

Si tout se passe bien, cette expérience de vie est gratifiante, à tous points de vue.

Bon, mais cela ne se passe pas toujours ainsi, loin de là. Bien des fois, ce qui apparaît à la conscience, ce sont, comme vous dites, « la machine dans la tête, les petites phrases assassines, le stress ». Eh bien, cela aussi, nous l’accueillons, sans jugement, en prenons note. Puis nous revenons sur les sensations alimentaires. Ainsi, nous faisons connaissance avec nous-mêmes, nos pensées automatiques, les émotions qui en découlent.

Par exemple, des pensées de culpabilité liées à un aliment gras-sucré, du genre « aliment vilain, qui fait grossir », « calories vides, mauvais pour la santé ». Bien, voilà ces pensées automatiques qui me visitent. Je connais leur côté automatique, déconnecté de la réalité présente, je les accueille donc, sans les suivre, avec le sourire, et je reviens sur mes sensations alimentaires.

Je ne sais pas si j’ai répondu à votre question. Je l’espère.

merci Dr Apfeldorfer et toutes, ça fait du bien de temps en temps de ne pas rester seule avec ses questions ;) oui je pense que je me complique la vie et on mange tout simplement, comme vous l'écrivez,aussi des représentations. mais peu importe, il faut juste s'habituer à mieux percevoir, déguster, les sentir et le reste se règle automatiquement....selon ce fameux crescendo jusqu"à la compétence inconsciente....