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la relation à la faim

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
10 nov 2011 à 10h

Bonjour

J'espère entre autre avoir une réponse du dr Zermati à ce problème qui me trouble, c'est celui de la gestion de la faim.

Dans la série d'exercices que je fais actuellement le module préconise une sorte d'apprivoisement de la faim puisqu'il y est dit si j'ai bien compris que si la faim est supportable au moment du repas et après une séance de relaxation on essaie de sauter le repas.

Or sur ce que j'avais cru comprendre de la méthode, un moment de relaxation pouvait être mis en place au moment de l'apparition de la faim afin de déceler si celle ci était une vraie ou une fausse faim provoquée par un état de stress, le temps de relaxation pouvant permettre la disparition dudit état de stress, et ainsi permettre de faire disparaitre une sensation pouvant ressembler à de la faim physiologique mais n'en étant pas. Le but étant d'éviter les prises alimentaires non motivées par de la faim.

Or avec cet exercice proposant d'éventuellement sauter un repas si la faim est supportable me trouble. En effet si on commence à baisser ainsi ses prises alimentaires en sautant des repas, il est certain que la balance va pencher du "bon" côté. Mais alors cela ressemble fort à du régime .... vous dites en réponse à une des membres que rien n'interdit de se contenter d'un repas par jour cette membre ayant constaté qu'elle pouvait "tenir" ainsi sans manger de repas jusqu'au soir et ne prend qu'un repas par jour.

Or que se passe t'il dans les régimes ? on nous impose une alimentation X, au début on a très faim, puis on s'habitue à une certaine faim, stimulée en cela par la balance qui penche du bon côté, on y trouve même parfois une forme d'excitation à dominer son corps dans le style "j'ai faim donc je maigris".... et puis un beau jour on finit par perdre cette exaltation, on ne supporte plus du tout d'avoir faim.... fin du régime et reprise de poids assurée....

Donc pouvez vous m'expliquer en quoi cet "apprivoisement" de la faim peut être différent de ce que je cite ci dessus ?

Ou alors il y a quelque chose que je n'ai pas compris ou mal interprété (j'ai souffert pendant des années de la faim,  ayant été des années au régime basses calories, et votre méthode que je connais depuis de nombreuses années m'a réconciliée avec la nourriture et surtout avec moi après avoir suivi une TCC il y a 8 ans, mais sans perte de poids significative)

 

Merci

 

Bien sûr je suis preneuse des avis des membres aussi.... 

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10 commentaires

Merci pour votre réponse très précise.

La réponse d'un membre m'avait aidée à réfléchir et je commence depuis deux jours à apprivoiser la faim légère, qui tout en étant de la faim, peut attendre. Donc malgré une faim légère hier et avant hier en fin d'après midi, j'ai attendu jusqu'au repas du soir pour remanger.

C'est vrai que cette souffrance de la faim que j'ai eu par rapport à de nombreux régimes basses calories est un vrai traumatisme.

La faim est une sensation précieuse qui est source de plaisir dans nos pays favorisés. C'est un privilège que nous devons protéger.

Il est important de se réconcilier avec elle et de réparer les dégats causer par les comportements de restriction.

Bon courage.

JP

Bonjour Caramille,

Je comprends bien votre désarroi. Beaucoup de gens ont souffert de la faim en faisant des régimes. Ils en ont parfois développé une vraie peur ou une forte intolérance. La peur de la faim ou l'intolérance finissent par faire manger beaucoup plus. C'est pourquoi nous proposons des expériences qui permettent de se réconcilier avec la faim et d'apprendre à se connaitre en situation de faim.

Le but de ces expériences est de découvrir ce que nous appelons la Bonne Faim qui n'est ni trop petite ni trop forte.

La petite faim est trés facile à supporter mais on la confond parfois avec une simple envie de manger. Elle procure peu de plaisir et rend la satiété difficicle à détecter.

La grande faim est franchement désagréable. Elle est pénible à supporter. Mais il faut la connaître, savoir à quoi elle ressemble et ne pas en avoir peur. Ce n'est pas une faim qu'il faut rechercher. Elle fait souvent manger vite et trop, sans attention pour ce qu'on mange.

Le faim qu'il faut rechercher, celle qui doit le plus souvent déclencher les prises alimentaires est la faim moyenne, la Bonne Faim. Elle est parfaitement supportable et permet de manger avec plus de plaisir et d'attention, tout en détectant et respectant plus facilement sa satiété. C'est même une faim réjouissante !

Comme vous le voyez, il s'agit d'apprendre à mieux se connaître pour précisément éviter d'avoir à se mettre dans des situations inconfortables qui pourraient entraîner des désordres alimentaires.

Les expériences ne sont que des expériences. Elles permettent à chacun de mieux se découvrir et de traiter les problèmes qui pourraient l'empêcher de manger sereinement et normalement. Elles ne proposent jamais un modèle d'alimentation à péréniser et surtout pas valable pour tous.

J'espère que vous voilà rassurée. Les régimes en ont traumatisé ou maltraité plus d'un. Il n'est pas si facile d'en cicatriser.

Bon courage.

JP

Exercice proposé :

 

COMPORTEMENT ALIMENTAIRE | 7 jours | Niveau

 
Jusqu'au 14/11/2011
Je m'entraîne à supporter une petite faim chaque jour.

Une petite faim est désormais assez facile à supporter pour moi. Je le mets en pratique dans la matinée en sautant ou allégeant mon petit déjeuner, ou dans l'après-midi en sautant le déjeuner ou le goûter.

 

...

[quote=caramille]

Exercice proposé :

 

COMPORTEMENT ALIMENTAIRE | 7 jours | Niveau

 
Jusqu'au 14/11/2011
Je m'entraîne à supporter une petite faim chaque jour.

Une petite faim est désormais assez facile à supporter pour moi. Je le mets en pratique dans la matinée en sautant ou allégeant mon petit déjeuner, ou dans l'après-midi en sautant le déjeuner ou le goûter.

 

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[/quote]

 

Tu remarques Caramille que l'exercice te propose de supporter une PETITE faim, et non une faim moyenne. Le but est d'apprendre à devenir moins intolérante à la sensation de faim et de réussir à attendre sa bonne faim pour manger.

Et ce ne sont que des propositions, tu n'es pas obligée de sauter le déjeuner si tu as suffisamment faim à ce moment-là, c'est dans le cas où ta faim est PETITE que tu peux le sauter ou le repousser.

Je n'ai jamais sauté un repas avec linecoaching, sauf dans les exercices d'expérimentation de la faim, mais j'ai compris que si je mangeais à chaque fois que je ressens la moindre sensation de faim (et c'est ce que je faisais auparavant), ça ne peut pas fonctionner. J'ai appris à attendre la bonne faim, celle qui fait que l'on se réjouit de passer à table et que les 1ères bouchées d'un aliment aimé sont un pur délice.

 

Tous ces exercices ne sont faits que pour expérimenter, tester, voir si l'on mange parce que l'on est intolérant à la sensation de faim, parce que l'on a une EME mais que l'on se cherche des prétextes, constater par nous même que la faim n'est pas une sensation si mauvaise quand elle n'est pas très forte. On doit expérimenter, trouver ses propres repères, ses limites, et c'est pour cela que ces exercices sont proposés.

Si c'est difficile pour toi, tu n'as pas besoin de les prendre au pied de la lettre, tu peux les adapter à ton ressenti. Comme je te le dis, je ne saute jamais de repas. Ma bonne faim se situe aux environs de 6 sur 10 (ce qui est assez bas apparemment), donc pour les exercices, j'ai fait à l'instinct, j'ai fait en sorte de repousser mes limites pour l'expérience, mais sans que ça devienne traumatisant, car ce n'est pas le but.

Bref, faut se laisser un peu de marge et ne pas tout prendre au pied de la lettre, fais selon ton ressenti.

"Je n'ai jamais sauté un repas avec linecoaching, sauf dans les exercices d'expérimentation de la faim, mais j'ai compris que si je mangeais à chaque fois que je ressens la moindre sensation de faim (et c'est ce que je faisais auparavant), ça ne peut pas fonctionner. J'ai appris à attendre la bonne faim, celle qui fait que l'on se réjouit de passer à table et que les 1ères bouchées d'un aliment aimé sont un pur délice."

Mimax je te remercie pour cette réponse très claire et qui me permet de voir les choses sous un autre angle. Ton éclairage va me permettre de réfléchir à cette notion d'intensité avec plus d'attention.

Bonjour Caramille,

d'abord je crois que tu fais une confusion. Il s'agit de sauter un repas, pas de baisser ses apports alimentaires. Si tu sautes un repas, tu auras tellement faim au moment tu vas manger que tu mangeras plus que tu ne mangerais si tu avais fait un repas avant. Il n'y aura donc sans doute pas de calories en moins. C'est bien pour ça que sauter des repas ne fait pas maigrir sauf si tu contrôles les autres repas (ce qui du coup devient plus difficile, d'où l'interdiction dans les régimes). c'est aussi pour ça que le Dr Z dit qu'on peut tout a fait ne faire qu'un seul repas par jour. Si une personne a besoin de X calories dans la journée, peut importe qu'elle le ingurgite en 1, 2,3 ou 18 prises. au final si le nombre de calories avalé est le même, le résultat sera le même.

Je sais, ce n'est pas ce que disent la plupart des spécialistes des régimes, n'empêche que c'est vrai.

Donc ici il ne s'agit pas de sauter un repas pour réduire ses apports alimentaires, mais de sauter un repas pour connaître les différents degrés de la faim. Il ne s'agitr donc pas de "dominer" son corps mais d'être attentif à ce qui lui arrive. C'est donc exactement le contraire.

Avant d'entamer cette étape, je pensais que ce serait très facile. La faim ne me faisait pas peur, j'étais bien plus forte que ça, je savais bien quand j'avais faim, ça allait être du vite-fait. Une fois au pied du mur, je me suis rendue compte que je sentais pas si bien que ça les signaux de faim et que j'étais en fait terrorisée à l'idée d'avoir faim. C'est une des étapes les plus importantes que j'aie faites jusqu'à présent.

Merci pour vos réponses.

Je précise que je n'ai pas peur de la faim, dans le sens peur de faire un malaise, et que je sais que je peux en supporter un certain niveau. Par contre je trouve la sensation désagréable.

Par exemple cela ne me pose pas de problèmes d'avoir faim à une certaine heure et de "tenir" jusqu'au repas suivant dont je sais qu'il aura lieu de toute façon genre une heure plus tard. Ce que je refuse de faire c'est de sauter ledit repas sous prétexte que la faim est "supportable". Parce que si je peux trouver un certain niveau de faim supportable je n'en trouve pas moins la sensation désagréable.

Cela me renvoie aux périodes qui ont duré des années, et ou j'ai souffert de la faim pendant des heures et des heures car, le nombre de calories qui m'étaient imparties ne me suffisait pas. Or c'était soit avoir faim et maigrir un peu, soit manger à ma faim et ne pas maigrir. Je précise que je connais la méthode depuis de nombreuses années et que je ne "mange" plus mes émotions depuis bien longtemps. Lorsque j'ai un coup de stress, cela ne me donne pas l'envie de manger pour me calmer. Je me calme autrement. Je précise aussi qu'ayant pratiqué la méthode il y a quelques années avec une TCC, je n'ai pas d'aliments tabous, que je mange de tous les aliments et que je connais la sensation de satiété.

Ce qui me trouble et me pose problème c'est la sensation que l'amaigrissement ne peut passer que par le fait d'avoir faim plusieurs heures d'affilées comme quand je faisais le régime. Donc là dessus ça me renvoie à l'idée de contrôle, et de régime, voire de restriction.

Je me demande si à un certain moment il n'est pas préférable de travailler sur la dépense par de l'activité physique plutot que de s'imposer d'avoir une faim moyenne pendant des heures.

Selon moi, il ne s'agit pas "d'avoir une faim moyenne pendant des heures". Je ne l'ai lu nulle part sur ce site (ou alors j'ai raté l'info). Il faut juste attendre d'avoir faim avant de manger à nouveau.

Bonjour,

je crois qu'effectivement tu n'as pas bien saisi que les exercices proposés ne sont  QUE des exercices déterminés à nous faire prendre conscience qu'il existe différents de grés dans la faim et que l'on peut très bien patienter en ayant faim sans qu'une catastrophe ne survienne (on ne tombe pas, on ne fait pas de malaise et on en meurt pas non plus). La pratique d'une séance de RPC vise à nous rendre plus consciente de ce qui se passe en nous afin d'essayer de bien faire la différence entre faim véritable et leurre par nos émotions. Il ne s'agit nullement d'un nouveau mode de vie à adopter, loin de là.

C'est souvent à la suite de ses exercicies que nous découvrons que nous confondons nos émotions et notre faim, que nous mangeons au-delà de notre faim véritable...Que nous avons peur de la faim (ce qui semble être ton cas). Moi aussi j'ai eu peur de la faim et j'ai été incapable de faire l'exercice où il fallait "sauter" le petit-déjeuner. Aujourd'hui, je me rends compte parfois que j'ai une grosse faim parceque j'ai sauté un repas sans m'en apercevoir (apparition de la faim, occupation importante, la faim passe et moi je passe à autre chose).

Lorsque tu "sautes un repas" c'est uniquement pour déterminer les limites que tu ne peux pas dépasser sans que la faim ne soit trop inconfortable pour toi. Il ne faut surtout pas oublier l'étape suivante : celle qui consiste à manger dès que tu ne supportes plus d'avoir faim. Dans la mesure où l'organisme se régule et où on l'écoute, il réclamera à manger autant que nécessaire pour combler ses besoins et donc, il est possible que la prise alimentaire soit  importante.

C'est uniquement, l'équilibre entre la bonne écoute de ses sensations alimentaires et la juste satisfaction de ses besoins qui nous permettra de maigrir à condition d'être au-dessus de son poids d'équilibre.

Voilà, j'espère que mon explication n'est pas trop embrouillée et qu'elle pourra un peu t'aider.