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LineCoaching et régimes

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
11 avr 2016 à 17h

Bonjour à toutes & à tous,

Déjà plusieurs semaines que je suis sensibilisée à la méthode et, honnêtement, j'en ressens plutôt facilement les bienfaits. 

Moi qui est plus longtemps vécu avec des troubles du comportement alimentaire que sans, je peux vous dire que ca m'a bluffé. Je mange facilement des aliments auparavant interdis. Je m'écoute plus. Je prends plus de distances... Je culpabilise presque plus. Je suis donc rassurée sur la méthode et j'ai tellement lu de choses que je suis persuadée que LC c'est LA méthode. Et pourtant...

Une question me hante, qui fera sans doute dresser les cheveux de pas mal de gens ici.

Quand on a un poids important à perdre, est ce que ca ne vaudrait pas "le coup" de faire un régime en ayant conscience des restrictions congnitives et de faire LC pendant la stabilisation ?

Est ce que le fait d'avoir conscience qu'on se met en restrition alimentaire ne va pas annuler l'effet rebond ?

Je suis sûrement trop impatiente mais je ne sais pas, je peux pas m'empêcher d'y penser. Est ce que quelqu'un ici a déjà tenté de faire un régime... en pleine conscience ?

Merci de vos réponses,

Bises,

Grenadine

 

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6 commentaires

Merci à toutes d'avoir pris la peine de répondre.

Je me doutais que vous me réponderiez toutes plus ou moins ca, mais pas avec autant de précisions...

Izabelle dit "puisque la pleine conscience  c'est situer son attention dans le corps alors que le principe du régime, c'est controler avec la tête  (et des règles)".

Ca, ca me parle ! Mais oui je suis impatiente, impatiente que la PC fasse partie de ma vie, impatiente de laisser on assiette vide, impatiente de voir du réconfort dans ce que je vois encore comme une compulsion...

Merci à toutes,

Bises,

c sur que c tentant sur le papier, mais dans la pratique cela ne fonctionne pas

on ne peut pas se mettre en restriction, donc suivre des règles mentales dans le but de maigrir,  et ensuite s'attendre à ce que ces règles perdent de leur pouvoir et de leur action  au moment où on le décide

le principe de la restriction, c'est soit de penser que certains aliments font grossir et donc de s'en priver

ou bien de penser qu'il faut contrôler ses apports avec la tête dans le but de maigrir

dans tous les cas, on est dans le contrôle, dans un contrôle mental,  qui est bien rassurant certes,  et qui peut-être fonctionne un temps, mais qui ne peut fonctionner à long terme

 

c'est même pour ça que les régimes ne marchent pas dans 95% des cas, et ce même si on arrive à les suivre  (ce qui n'est pas le cas de tout le monde)

parce qu'on ne peut pas se controler à chaque minute, de la même façon que si on devait contrôler chacun de ses pas, on deviendrait vite fou

 

on a besoin d'automatismes, et ces automatismes se construisent avec le temps

 

alors quand on fait un régime, on est en train de se fabriquer des automatismes tout à fait différents de ceux qui nous permettront  ensuite de maintenir durablement notre set-point

l'automatisme de ne pas s'écouter, de ne pas se faire confiance, de contrôler mentalement, etc...

 

alors que ça va à l'inverse des automatismes qui vont donner un maintien de poids durable sans contrôle :

écoute de soi, de ses sensations, de ses émotions,  relation souple à l'alimentation,  être dans son corps plutôt que dans sa tête,   s'abstraire des règles sociales et mentales

 

 

donc même s'il est bien sûr possible de faire LC après un régime

on ne peut pas faire un régime en pleine conscience

puisque la pleine conscience  c'est situer son attention dans le corps

alors que le principe du régime, c'est controler avec la tête  (et des règles)

 

 

de plus j'ajouterai que pour beaucoup de gens  la perte de poids est plus importante avec LC qu'avec un régime restrictif mental, car ils ont de petits besoins et que leur corps leur réclame en fait moins que ce que leur médecin a noté sur le papier....

 

 

ensuite pour finir, il faut aussi avoir conscience que de nombreuses envies de manger émotionnelles sont directement provoquées par la restriction

et on ne sort pas de règles mentales aussi facilement que ça

 

 

je comprends que le mental a désespérement besoin de se rassurer, mais dans la réalité  c'est comme aller dans deux directions opposées à la fois

 

de plus, j'ajoute  que rien que le fait que de  faire le "régime"  LC, c'est à dire  essayer de suivre très strictement ses sensations alimentaires   produit des difficultés

donc même dans LC,  la souplesse est fondamentale

 

bon voilà pour la tartine....

Bonjour à toutes !

Merci pour cette analyse Izabelle et de ce coup de coeur !

Je ressens aussi la même chose que Grenadine : cela va faire 3 mois que j'ai commencé LC : j'ai recentré beaucoup de choses par rapport à mon alimentation et mon comportement alimentaire ; je me déculpabilise par rapport aux aliments qui m'étaient jusque là interdits...

Je suis consciente de tout cela mais sur la balance : un seul kilo et encore y a des jours où je l'ai repris.

Alors, c'est vrai, j'ai parfois envie d'arrêter LC et de recommencer un régime, que je sais que je n'arriverai pas à suivre et le cercle vicieux recommence.

Izabelle a dit :

"et on ne sort pas de règles mentales aussi facilement que ça" : un régime, c'est rassurant car l'on est dans un cadre mais on craque car on ne peut pas toujours se contrôler : c'est le chat qui se mord la queue !

Tiens, en parlant de chat, je voudrais devenir comme mon chat, qui m'a accompagnée dans mon enfance, de 5 à 18 ans : je le revois manger dans son écuelle et puis, après quelques bouchées, il s'arrêtait - il s'écoutait, devrais-je dire - puis quittait son assiette, en y laissant ce qu'il n'avait plus envie de manger, ce qu'il n'avait plus besoin de manger.

C'est un bon exemple, non ? Pourquoi cette attitude naturelle ? 

Je pense qu'il n'avait pas d'histoire avec l'alimentation, comme moi. Il ne s'était pas construit de réconfort par l'alimentaire.

Voilà pourquoi, maintenant, je refuse les restrictions, que nous avons toutes connues.

Il est vrai qu'il est difficile de s'écouter et de mettre en pratique ce que le corps nous dit : par exemple, non je n'ai pas faim alors je ne mange pas mais j'ai envie de ce petit gâteau...

Depuis que j'ai commencé, j'ai appris à déguster une truffe ou deux, un morceau de fromage ou une tranche de gâteau alors que dans mes périodes de restrictions, je dévorais le gâteau entier, un demi camembert ou la boîte de truffes.J'ai aussi constaté que l'on peut sauter un repas - pour moi, c'est le petit déjeûner - et que cela ne nous empêche pas de vivre.

J'apprécie ces posts ; ils m'aident à me recentrer sur ma pleine conscience.

 

Merci à toutes !

 

bravo pour tes progrès et ta dégustation

un des enjeux de LC est aussi ce travail sur le réconfort

car si le réconfort alimentaire est normal  et s'obtient normalement sur des petites quantités,  il nous appartient aussi de retrouver cette capacité à nous réconforter vraiment par l'alimentation

et c'est justement là où le bas blesse  si  on  "pense" que tel ou tel aliment  est "mauvais"  ou  "dangereux" (pour la santé ou notre ligne)

on ne peut pas se réconforter dans ces conditions, et c'est le fameux trouble du réconfort

 

et parfois plus que le réconfort, c'est carrément l'anesthésie que l'on recherche, c'est à dire faire disparaitre les émotions, ou du moins les apaiser encore et encore, de plus en plus car on les supporte de moins en moins

 

c'est pourquoi la finesse de LC est de nous permettre d'apprendre à vraiment nous réconforter  sans pour autant rechercher l'anesthésie  (qui elle se fait souvent sur des aliiments riches et en plus grande quantité)

la dégustation  est un point clé :  quand on déguste, il est presque impossible d'être dans l'anesthésie

car quand on déguste vraiment, quand on met sa conscience dans le goût, dans les sensations physiques du gout

c'est donc une forme de pleine conscience

 

Je crois que même en ayant conscience des restrictions, il y a quand même restriction et ce sont justement les restrictions qui dereglent notre alimentation. 

Chère Grenadine je pense qu'on n'y a toutes pensé à un moment donné. On veut perdre, on veut du rationnel (à notre façon) et pourtant on sait très bien que les régimes ne marchent pas, donc à quoi bon insister

 

Je suis venue ici déjà deux fois et deux fois j'ai replongé vers des méthodes et deux fois je me suis bien plantée parce qu'en fait sur moi ça ne marche plus, je ne perds rien ou si peu que ça ne vaut même pas la peine d'en parler

 

Comment faire un régime en conscience quand on te dit ce que tu dois manger et quand tu dois le manger ? Enfin je ne vois pas bien comment on peut articuler deux méthodes aussi opposées