Peur de maigrir et auto-sabotage
Au cours du chat avec la coach Béatrice du 19 juin (que vous retrouverez ici: //www.linecoaching.com/chat/bien-demarrer-son-programme-avec-beatrice-coach-psychologue-le-jeudi-19-juin-de-12h-13h), nous sommes au moins trois à nous être reconnues dans un même comportement : dès que nous perdons un peu de poids, nous nous empressons de manger !
Je cite :
"J'ai eu un bon résultat à la pesée avec près d'1 kg perdu en 8 jours. Comme si cette réussite me faisait peur, immédiatement après, j'ai commencé à faire n'importe quoi, à manger plus que de mesure, toutes les sucreries de mes placards, comme si je voulais reprendre du poids."
"peur d'aller au bout et de réussir"
"pourquoi le fait de perdre du poids semble m'angoisser, au point que je m'arrange ensuite pour saboter mes efforts"
"j'ai un peu le même problème d'auto-sabotage ! Dès que j'ai perdu 10g hop je me goinfre pour "feter" ça !"
"je me rends compte que je réagis aussi comme ça"
"j'ai jeté ma balance ! Mais dès que je ressens un mieux dans mes fringues, je boulotte..."
Bref, avons-nous peur de maigrir ? de réussir ? pourquoi nous auto-sabotons nous ainsi ?
Si vous vous reconnaissez dans ce comportement, partagez avec nous votre expérience !
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bonjour aux forumeuses de LC
je vous donne des nouvelles.
Je n' ai plus peur de maigrir depuis que je sais que je suis diabétique. Je sais que c'est vital pour moi.
Pas d'auto-sabotage
Je mange ce dont j'ai envie, quand j'ai envie, jusqu'au rassasiement. le tout à index glycémique bas et moyens . Je ne me pèse pas. C'est vrai que j'ai de très mauvais souvenirs des pesées lors de mes régimes. J'en étais arrivée à me peser plusieurs fois par jours.
Avant l'annonce de mon diabète , (le 16/11) j'avais un problème de compulsions hyperphagiques. Je n'en ai plus car j'ai fait le lien entre ça et mon diabète et comme je n'en veux pas de mon diabète ( je veux en guérir), je n'ai plus envie de gras sucré. Le jeu n 'en vaut pas la chandelle.
Comme si ma vie avait enfin pris de l'importance pour moi depuis que je sais.
je pratique une sorte de "zermat IG bas" et je me sens sereine.
voilà pour les dernières nouvelles
bonne journée
Choucathou
bonjour
merci Evelyne, Adonon et Fanette pour votre soutien
comme j'ai appris il y a quelques jours que j'avais un "petit" diabète selon ma généraliste, j'ai beaucoup moins peur de maigrir car j'ai encore plus peur des complications du diabète.
me voilà tout d'un coup angoissée par le goût sucré que ce soit le vrai sucre ou les boissons light.
je mange du chocolat 70% de nouveau du coup. Celui au lait et praliné, le blanc, me font peur maintenant et je n'ai plus envie d'en manger alors que j'en avais fait des orgies ce dernier mois.
je me suis commandé un livre sur l'alimentation avec les index glycémiques bas quand on est diabétique.
je ne sais pas si ça va m'envoyer en restriction cognitive,en tout cas,je ressens le besoin de savoir comment respecter mon corps et ça passe par une glycémie stable et basse.
De toute façon, c'est naturellement que mon corps dit : "non stop aux sucres rapides". Je le sens bien. C'est un mouvement intérieur spontané.
Donc là, je me vois perdre 25 kg pour mon diabète, pour mes pieds, pour mon cholestérol, pour mon coeur .... Et comme ça je l'accepte. On verra bien pour les peaux qui pendent ça passe après ma vie car je la sens en danger avec ce "petit "diabète"
merci pour votre soutien, merci à la communauté de LC
Choucathou
Bonsoir,
Choucathou, on dirait que tu as profité de ton temps de "pause LC"... pour continuer, à ton insu ! N'aurais-tu pas des acquis qui t'avaient échappé ? Malgré les compulsions, ton poids a baissé, ça ressemble bien à de la régulation, non ?
Ton corps te fait souffrir, ta tête provoque des peurs, mais finalement tu chemines. Ces oscillations entre besoin / volonté de maigrir et peur de maigrir sont un vrai problème, et tes problèmes liés au poids (douleurs etc) te ramènent sans cesse vers les peurs. Je suis bien incapable de te conseiller, mais tu choisis la douceur envers tes peurs, c'est aussi la proposition d'Evelyne, considérer ces oscillations comme étant des parts de toi : chapeau !
Souvent je lis des messages sur les valeurs, il y a même un fil consacré à ce thèmes, la bienveillance envers soi-même me semble primordiale.
A bientôt, Choucathou, Evelyne, Fanette et les autres personnes qui lisent !
Adonon
Bonsoir!
Que d'émotion et de sagesse dans vos deux posts! C'est très intéressant de vous lire et ça réveille des émotions enfouies. On sent que LC fait son chemin en vous et ça motive aussi.
Bon courage et au plaisir de vous lire dans la rubrique des choses agréables, c'est ma préférée (là, il faut imaginer un petit gloussement de satisfaction anticipée 
), autant pour moi que pour les autres.
Bonne soirée à tous!
Choucathou,
Tes questionnements me parlent. Te conseiller me semble difficile mais je relève dans ce que tu écris des points qui t'aideront peut-être.
Tu évoques cette oscillation qui te fait penser à un moment une chose et à un autre son contraire, passer d'une humeur optimisme à une autre plus sombre.
J'ai connu cet état longtemps et je pense que je luttais contre. Je travaille à accepter cet état de fait comme faisant partie de mon tempérament et de mon cheminement, alterner des périodes basses et des périodes hautes, l'accepter d'abord, en prendre conscience comme préalable pour agir ensuite par la volonté à modifier des comportements ancrés depuis longtemps, ce naturel qu'on chasse et qui revient au galop, par habitude, par peur...
Et quand on accepte son tempérament, d'expérience je peux t'affirmer qu'il change, doucement, et que les émotions sont toujours là mais se font une place moins violente, leur juste place.
Accepter que ça prenne du temps et d'avoir peur de réussir, parce que réussir veut dire se confronter à une ambivalence des sentiments, la joie de retrouver un corps plus léger teintée de la frustration de devoir le faire "réparer" par la chirurgie peut-être, ou pas, un nouveau corps à accepter dans tous les cas.
Pour ce qui est des "bonnes raisons" de mincir pour la santé, c'est un peu comme avec le tabac où il y a addiction aux substances du produit, en plus d'un effet anti-stress et, dans le cas de l'alimentation, la recherche d'un réconfort qui peut être apporté par la nourriture, ou pas s'il y a culpabilité.
Dans les 2 cas, il y a une part de nous qui sait ce qu'il "faudrait faire" pour la santé et l'autre qui n'agit pas en ce sens. La part du cerveau qui sait et la part émotionnelle qui fait comme elle peut.
La clé, c'est de lâcher le "il faudrait faire", qui sonne comme une injonction culpabilisante, pour s'interroger sur soi, se regarder en face, reprendre la main en conscience.
Pas simple, pour sûr, mais c'est une jolie victoire ces kilos envolés, preuve que tu chemines doucement, avec les hauts et les bas de la vie.
Je te souhaite, ainsi qu'à la communauté, un doux week-end plein de bienveillance envers soi-même.
Evelyne
bonjour
je viens de constater avoir perdu un kilo en d eux mois. Un rien me direz-vous...
mais je prends les devant avec ma peur de maigrir.
ce matin,j'ai été toute contente de constater la perte d'un kilo en deux mois alors que je croyais en avoir pris 4en deux mois.
je me suis pesée ce matin pour me mettre devant la réalité de mes 120kg imaginés et reprendre LC en voyant les choses en face.
et non, 115 kg!!! Au total moins deux kilos en trois mois
tout ça en faisant beaucoup de compulsions. Je fonctionne en mode hyperphagique depuis mes 30 ans, j'en ai bientôt 58.
avant ça de mes 17 à 30 ans, en mode boulimique avec vomissements.
a cause de ma boulimie j'ai eu de gros problème gastriques de sorte qu'à 30 ans je pesais 64 kg pour 1m71 et maintenant 115 kg .
Donc, j'ai été mince et je ne m'en rendais pas compte. De la même façon que j'ai entrepris un régime à 17 ans alors que je n'avais rien à perdre d'autre que ma forte poitrine à une époque où ce n'était pas la mode !!!!
j'ai la sensation d'avoir toujours été trop grosse alors que non mais j'ai toujours eu ce ressenti.
maintenant j'oscille entre "je suis énorme" et "je ne suis pas si grosse que ça". entre "m'aimer comme je suis" et me lancer des regards haineux quand je me vois dans le miroir.
c'est très inconfortable. mais mon désir de maigrir oscille lui aussi à cause de ça.
depuis 7 semaines j'ai de graves problèmes aux pieds à cause de mon obésité morbide comme on dit. J'ai une inflammation de la plante des deux pieds et une déchirure de la membrane de la plante du pied gauche. J'ai eu horriblement mal et maintenant c'est plus supportable mais la marche m'est très pénible.
J'ai donc plein de bonnes raisons pour maigrir, en plus de mon état de quasi pré-diabétique.
mais il y a cette peur de maigrir aussi.
je reviens à ce sujet pour anticiper ma peur, la voir de face et vivre "avec", non pas la fuir.
je sais déjà que dans cette peur de maigrir il y a
la peur de la difformité de mon corps avec des peaux qui pendent partout
la peur de perdre un rempart contre la dureté de la vie
la peur de perdre un moyen de tenir bon, de me consoler
bizarrement, la peur de ne plus plaire à mon ami qui m'adore comme je suis
J'ai du mal à m'imaginer avec 25 kg de moins, à passer sous la barre des 100kg, je ne sais pas trop pourquoi par contre.
Bien sûr LC propose beaucoup d'outils pour "surmonter" tout ça, je n'ai me pas le terme car je sens bien qu'il n'est pas approprié en ce qui concerne LC, car surmonter comprend je trouve une notion d'effort alors que LC ets loin de la notion d'effort.
Mais ma peur de maigrir l'a emporté pendant 1 an et demi sur LC. Maintenant,je prends les devant avec ma peur de maigrir. Vivre avec elle en douceur. je crois que je tiens le bon bout.
mon objectif serait quelque chose comme: "je vis avec ma peur de maigrir, je l'écoute, j'en fais une amie...." Qu'a-elle à me dire? que veut-elle de bien pour moi?
en écrivant cela je sens très fort la peur qui monte.
je vais essayer l'exercice de défusion de la peur.
merci de m'avoir lue ;
Si vous voulez me conseiller ou m'épauler, c'est bienvenu.
Choucathou
Je redémarre.
Je retrouve ce poste sur lequel j'étais intervenu en 2016. je n'ai pas vraiment changer depuis : dès que quelques kilos sont envolés, j'ai tendance à remanger en quantité.
La peur de maigrir vient de loin (enfance) mais aujourd'hui, le fait d'être obèse me cause aussi une sorte de peur, de crainte pour ma santé. Je suis consciente des complications de l'obésité, rappelées par le monde de la santé et les médias. j'espère maigrir en paix, et me libérer de ces deux peurs qui coexistent en moi.
Choucathou, ça fait plaisir de te lire et d'avoir de tes nouvelles.
L'essentiel est que tu te sentes bien dans ta démarche et tu y arriveras.
Biz