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Pleine conscience : je n'accroche pas du tout : aucun bien-être, aucune relaxation, comme le yoga ...

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
24 jan 2014 à 22h

Bonsoir,

 

Je viens de lire votre dossier sur les bienfaits de la pleine conscience mais c'est étrange, ça me fait comme le yoga, je n'accroche pas du tout, ça m'agace même. Un peu comme si j'étais aussi imperméable à la pleine conscience qu'au yoga ... Je ne ressens rien à faire une séance de RPC, juste de l'ennui et de l'impatience.

Je précise que la sophrologie qui me fut un temps conseillée m'agaçait tout aussi prodigieusement.

 

Que faire si je ne veux pas échouer au LC ?

 

Shack'

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30 commentaires

 

"Bonsoir,

 

Je viens de lire votre dossier sur les bienfaits de la pleine conscience mais c'est étrange, ça me fait comme le yoga, je n'accroche pas du tout, ça m'agace même. Un peu comme si j'étais aussi imperméable à la pleine conscience qu'au yoga ... Je ne ressens rien à faire une séance de RPC, juste de l'ennui et de l'impatience.

Je précise que la sophrologie qui me fut un temps conseillée m'agaçait tout aussi prodigieusement.

 

Que faire si je ne veux pas échouer au LC ?

Shack' "

 

 

Shack, On ne peut pas échouer à LC, ce n'est pas un examen, un concours...

La méthode de LC consiste à nous faire prendre conscience de nos sensations alimentaires (faim, sasiété, rassasiement ;...), en nous donnant des outils pour nous observer, expérimenter en particulier le parcours alimentaire et à moyen/long terme permettre un changement de comportement alimentaire.

Nous apprenons ou ré apprenons à ressentir cette faim, à la respecter. Car c'est de manger au delà de notre faim qui nous fait grossir....

Quand  nous fait mangeons sans faim  nous agissons le plus souvent  en pilote automatique; c'est à dire manger  sans même s'en rendre compte, sans même avoir faim, de manière très automatique sans l'avoir choisi, on fonce tout droit vers le frigo ou le parcard, comme un robot

 

L'idée de la pleine conscience c'est d'éviter  ces agissements mécaniques que nous ne choisissons pas car ces comportements nous dépassent...

Quand " on baigne" dans la pleine conscience on devient plus acteurs dans notre  comportement alimentaire c'est à dire que l'on se voit se diriger vers le frigo ou le placard (ou on ne s'y dirige plus mécaniquement)  on peut alors choisir de stopper ce comportement et de ne pas manger si on a pas faim. Et donc, de ne pas grossir voire maigrir si le poids de forme n'est pas atteint.

Voilà, 1 des gros 'intérêts de la pleine conscience.

 

Pour nombreux d'entre nous, cette pleine conscience n'est pas naturelle.  LC propose des exercices de pleine conscience (séances de rpc, bodyscan et autres étirements en pleine conscience) pour nous familiariser avec cette pleine conscience . De plus, ces séances sont très importantes car elles nous aident à ressentir notre corps et par là même elles contribuent à nous aider dans le repérage des sensations alimentaires.

A force de séances de rpc, la pleine conscience finit par devenir plus naturelle dans nos actes de manger. Il devient plus facile de moins manger.....

 

Alors je ne sais pas de quelle manière tu manges, si tu manges souvent façon robot ou pas ? Si tu as beaucoup de compulsions alimentaires (je crois que oui)  et que tu souhaites les voir disparaitre ou diminuer...? .si tu ne sais pas bien repérer tes sensations alimentaires ? si tu manges souvent au delà de ta faim voire sans faim du tout?  .....

Si les réponses sont oui, "un travail autour de la pleine conscience"  t'es nécessaire......Pas obligée de devenir une passionnée des séances de rpc....Tu peux commencer par des  petites secondes de ci de là, pour  t'observer , te questionner sur tes envies de manger pour te laisser le choix de ne pas manger (ou de manger si tu veux satisfaire l'envie de manger sans faim)...Il existe également la toile de pleine conscience plus léger (cf. les outils de pleine conscience) ....mais efficace aussi Rapproche toi d'une coach .

 

PS : Pas obligée non plus d'aimer le yoga, ou la sophro...d'ailleurs sophro et yoga ne riment pas forcément avec pleine conscience

Je rejoins Lorraine sur sa dernière phrase : "(...) sophro et yoga ne riment pas forcément avec pleine conscience".

Personnellement, j'utilise la sophrologie pour retrouver une certaine sérénité face à des émotions, des ressentis, des pensées qui me submergent trop.

Quant à la pleine conscience, elle me sert pour me rendre compte de mes émotions, de mes ressentis, de mes pensées, et ce à un moment M.
Pourquoi ? Parce que je suis une mangeuse émotionnelle et que la nourriture me sert à fuir ou à lutter contre tout cela.
Et souvent, je prends conscience des effets physiques de l'émotion, des pensées cachées sous d'autres, etc.
Et c'est ça que je trouve sympa dans la pleine conscience : je me découvre grâce à elle !
Mais attention, ce n'est pas forcément toujours drôle : parfois je me rends compte que j'ai mal quelque part. Et là, l'intérêt est de supporter cet inconfort (sans être maso, bien sûr !). Et en apprenant à supporter l'inconfort, j'apprends à accepter l'inconfort d'une émotion (ex : la colère) ou d'une pensée (ex : je suis vraiment nulle). Et ainsi, je mange moins pour fuir ou lutter.

Schak et Cécile, voici un autre témoignage. En espérant qu'il continuera à vous éclairer !

Au plaisir de vous lire
 

Bonjour shackleton et tout le monde.

shackleton, vous me semblez être une personne qui se situe beaucoup dans le contrôle. Le contrôle de ses pensées et de ses émotions par exemple. Ce que vous espérez du yoga, de la pleine conscience ou de toute autre méthode du même genre, c’est faire disparaître des émotions pénibles ou bien annuler des pensées qui sont de même. Beaucoup de techniques proposent une telle démarche : les méthodes de relaxation, de sophrologie, de cohérence cardiaque, par exemple.

La démarche de pleine conscience me paraît d'un ordre différent. Il ne s’agit pas de se sentir mieux. Il s’agit simplement de prendre conscience de ce qui se passe en nous. À quoi cela sert-il de le savoir, demandez-vous. Mais en fait, il ne s’agit pas de savoir. Il s’agit de pouvoir vivre ce qui se passe en soi et à l’extérieur de soi.  De pouvoir vivre avec des pensées qui traversent notre esprit et qui allument des émotions qui ne sont pas choisies.

D’une façon générale, nous avons tendance à prendre les pensées qui traversent notre esprit très au sérieux. Nous les considérons comme des problèmes à résoudre et nous nous mettons au travail. Nous résolvons de cette façon de nombreux problèmes qui en fait ne se poseront jamais. Nous ruminons. Ce travail mental pénible, nous cherchons à l’éviter en lançant dans des activités qui nous en détournent.  Par exemple en mangeant compulsivement.

Lorsque vous faites une séance contemplative et que des pensées du genre, « ça m’énerve », « ça ne sert à rien », « c’est stupide», « je perds mon temps», se présentent,  qu’une sensation de colère ou de frustration se présente de même,  alors c’est cela qu’il convient d’observer, d’accueillir puisque c’est cela qui est présent dans ce moment et qui vient vous visiter. Observez alors votre colère, votre agacement, votre ennui, ce qui se passe dans votre corps à ce moment-là, et comment vous répondez à cette colère, cet agacement, cet ennui. Peut-être ensuite constaterez-vous que ces émotions-là vous visitent plus souvent que vous ne le pensez et vous conduisent à certaines actions défensives telles que manger compulsivement.

Ou peut-être à certains moments ne pensez-vous à rien. Mais justement, vous êtes en train de vous dire que vous ne le pensez à rien. Il n’y a pas à penser à quelque chose en particulier, mais à observer les pensées qui se présentent spontanément.  Continuez alors votre observation de ce rien et comment il évolue de moment en moment.  Peut-être vous dites-vous alors : «je ne fais pas ce qu’il faut, cela ne se passe pas comme cela devrait». Peut-être avez-vous souvent ce genre de pensées, qui vous mettent en colère ou vous désespèrent.

Comme vous le voyez, l’observation patiente de ce qui se passe pendant une séance de pleine conscience peut nous en apprendre long sur nous-même, sur nos réactions et nos méthodes défensives. Elle peut nous permettre de mieux vivre nos sentiments de colère ou d’ennui. En définitive, c’est parce que l’on ne recherche pas l’apaisement qu’il finit par venir à nous.

Je trouve que tout ce qui se dit sur ce forum à propos de la pleine conscience est véritablement passionnant.  Mais cela montre aussi à quel point il est difficile d’expliciter l’expérience de la peine conscience. Voilà sans doute pourquoi les maîtres en méditation concluent la plupart du temps par : just do it !

Comment pourrais-je conclure autrement ?

Bonsoir Docteur,

J'ai tout de même fait une tentative il y a quelques minutes pour prendre conscience de ce que je ressens. Et ce qui est venu spontanément, c'est : " je suis flapie, j'en ai assez de cet état, même pas eu la force d'aller déjeuner chez ma mère à vélo (à 7 km de chez moi, ce que je fais facilement en temps normal), quand est-ce que ça prendra fin ?" mais ce qui vient aussi, c'est "c'est normal, j'ai été souffrante récemment et je ne me sens pas encore très bien", mais c'est comme si je n'arrivais pas à intégrer la deuxième partie et que c'était juste la première qui primait. D'où cette sensation un peu lassante que, somme toute, je n'apprends pas grand-chose finalement ...

Shack' qui n'est tout de même pas fermée non plus ...

Bravo shackleton, cela me semble être un excellent début! Vous êtes parvenue à prendre conscience de pensées qui allument des émotions pénibles, d'un dialogue intérieur qui est sans doute fréquent.

La question que vous devez vous poser maintenant est: lorsque je suis absorbée par ce type de dialogue intérieur ("je suis flapie", puis ensuite: "je n'avance pas"), lorsque j'ai ces émotions (déprime, colère ou autres) à quels types de comportements cela me conduit-il? Manger compulsivement pour arrêter cela? Regarder des séries à la télé? Ou bien au contraire, cela me dynamise-t-il et me conduit-il à agir pour m'en sortir? J'ai cru comprendre que ce n'était pas ce dernier cas de figure…

Si la conclusion est que ce genre de dialogue intérieur ne vous est pas bénéfique, alors comment s'en sortir?

Je vous conseille tout d'abord de lister vos pensées automatiques, vos dialogues intérieurs les plus fréquents: "je suis flapie", "quand est-ce que ça prendra fin ?", "je n'avance pas" et ainsi de suite. Il s'agit d'pparendre à reconnaitre ce type de pensées quand elles se présentent. Elles sont d'ordre automatiques. Ces auto-commentaires sont des pensées dont vous n'êtes pas l'auteur, et que vous avez sans doute intériorisées dans votre jeune âge. Elles sont désormais inscrites dans vos circuits neuronaux, et votre esprit les fait parvenir à la conscience lorsque les circonstances, votre état émotionnel, les réveille. Elles sont en vous mais ne sont pas vous.

Accueillez-les comme vous accueilleriez un spectacle de cinéma: vous les regardez défiler, sans jugement, mais non sans qu'elles s'accompagnent d'émotions!

Les reconnaître en tant que telles, les laisser défiler sans les tenir pour vraies (ce sont juste des pensées, c'est-à-dire des événements mentaux, pas la réalité) devrait permettre qu'elles ne commandent pas vos conduites. Ce qui doit commander vos conduites, ce sont vos valeurs et vos objectifs. A quoi voulez-vous aboutir? Voulez-vous rester prisonnière de vos pensées, des émotions qu'elles allument, et continuer à manger compulsivement, ou bien voulez-vous manger en respectant vos sensations alimentaires? Quelles que soient les pensées et les émotions qui vous traversent, vous êtes en mesure de choisir vos directions de vie.

Alors, ne vous découragez pas, ou plutôt, ne laissez pas vos pensées automatiques générer du découragement. Vous êtes dans la bonne direction. Avancez pas à pas. Chaque pas effectué dans la bonne direction vous rend plus forte.

Bonjour Docteur,

Pour tout dire, depuis que je suis revenue sur LC, le 25/12/2013, mes compulsions alimentaires se sont espacées de façon considérable ... Quel soulagement moral de ne plus soudain me retruover en pilote automatique, à descendre des paquets de biscuits entiers sans y prendre aucun plaisir en plus. Je ne suis certes pas à l'abri, Rome ne s'est pas faite en un jour ...

C'est sûr que ça ne limite pas les angoisses avant de m'endormir - les plus dures - mais ces mêmes angoisses, je les prends pour ce qu'elles sont : des angoisses ... Il m'arrive même d'en rire le lendemain !

Il me revient une phrase de ma mère, hier, au déjeuner, alors que je lui parlais des principes du LC : "Finalement, je me demande si je ne t'ai pas transmis ma façon à moi de m'interdire les émotions ou de les rejeter" ...

Je ne souhaite certainement pas être prisonnière de mes émotions, je n'ai tout simplement jamais appris à les gérer, je m'en rends compte de plus en plus ! Unpeu  comme si j'avais été livrée à elles depuis toute petite, comme on jette un enfant dans l'eau froide et qu'on lui demande d'apprendre à nager sur l'heure pour se sortir de l'eau ...

PEut-être pratiqué-je la pleine conscience depuis un moment sans réellemet me rendre compte - paradoxal, non ?

[quote=shackleton]Je ne souhaite certainement pas être prisonnière de mes émotions, je n'ai tout simplement jamais appris à les gérer, je m'en rends compte de plus en plus ! Unpeu  comme si j'avais été livrée à elles depuis toute petite, comme on jette un enfant dans l'eau froide et qu'on lui demande d'apprendre à nager sur l'heure pour se sortir de l'eau ...[/quote]

Ce que tu as écrit est intéressant et je m'y retrouve beaucoup. Je ne pense pas non plus qu'on m'ait appris à gérer mes émotions et je me rends compte que j'ai toujours beaucoup intellectualisé les choses et les émotions étaient vues comme un peu "secondaires", pas forcément très important, comme un "désagrément"  ou pire avec un aspect négatif "il faut s'en méfier, les réprimer, écoutons plutot notre logique et notre dialogue intérieur". D'où vient cette façon de pensée? je ne sais pas. Probablement de mon enfance. Il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui, je mets tout au même plan, voire même donne bien plus d'attention à mes émotions qu'à mon "feuilleton" intérieur jamais à court de choses à dire, pas forcément très utiles. Parce que ce qui fait le lien entre le monde qui nous entoure, la réalité et notre esprit, ce sont bien les émotions, ce que l'on ressent à la fois dans notre corps et notre esprit. Et pas nos jugements, nos pensées, nos dialogues qui ne se déroulent que dans notre tête...

Je suis bien d'accord avec toi Shackelton. Je me sens assez imperméable à la RPC. Mais je persiste car je veux réussir. Hier j'ai refait une séance et je suis un peu restée bouche bée en entendant que 'la respiration est comme une ancre pour me rattacher au moment présent'. Mais qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire?? C'est quoi le moment présent?

Il y a des phrases comme ça qu'on entend de temps en temps et qui pour moi ne veulent rien dire...

pour moi le moment présent c'est ce qu'on ressent là maintenant tout de suite, dans la seconde présente

en l'occurence c'est vrai que lorsqu'on est en RPC, on ne ressent pas grand chose à part le mouvement de sa respiration

du coup, c'est vrai que ça peut paraitre un peu "ennuyeux",   mais pour ma part, je ne le fais pas trop longtemps, mais régulièrement, du coup ça passe....  et surtout j'en ai toujours constaté les effets en ce qui me concerne

Quels effets ça a sur toi Izabelle? Comme Shack je ne vois pas tellement où ça veut en venir la RPC. Je pense que je n'ai pas trop cette sensibilité-là.

Hier j'ai fait une séance parce que je veux jouer le jeu, mais en me concentrant sur mes émotions je sentais que je n'en avais pas sur le moment en fait. Je ne suis pas de nature stréssée, je n'ai pas de souci majeur, tout va bien dans ma vie, je suis juste gourmande et en surpoids...

J'ai peur parce que si tout le programme repose sur la RPC j'ai bien peur que ce ne soit pas fait pour moi, et alors là, je n'ai plus aucun espoir d'être mince un jour... :(