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Science nutritionnelle et restriction cognitive

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
15 juin 2012 à 05h

Bonjour,

J'ai déjà suivi LC 6 mois sans résultats réels. Je fais une autre tentative depuis une dizaine de jours, je recommence à zéro, c'est mon choix, ayant eu l'impression d'avoir bâclé la première fois. J'ai tout de même identifié mon plus grand frein à l'application de vos principes, c'est la Science de la Nutrition. Je trouve que cela met votre méthode dans une sorte de paradoxe que je n'arrive pas à dépasser et qui me laisse dans une grande restriction cognitive, puisque si je mange un aliment considéré par la "nutrition bien pensante" comme diététiquement mauvais, je me dis que votre méthode sous-entends qu'un équilibre est sensé se produire et qu'un jour, lasse de manger du chocolat, je voudrais de la salade. Seulement, franchement, d'abords je n'ai pas souvent le temps ou le loisir de trouver une bonne salade au moment où j'ai faim, et en plus, ça pourrait me déranger moyennement en dehors de ces considération "alimentation santé", vu que j'aime les aliments puissants en goût qu'on appel parfois régressifs. C'est ça : la salade, c'est bon en société, mais pour se faire plaisir, c'est le chocolat.

Je ne suis pas débutante en méthode style LC, j'ai découverts vos livres en 2005 et depuis ai beaucoup lu, réfléchi, et essayé d'appliquer la méthode.

Seulement, il y a l'information nutritionnelle. Et elle n'a pas entièrement tord, il faut bien le reconnaître. Et on la trouve partout ! Ici même sur ce site on peut lire dans un récent dossier  : certains composants du raisin aideraient à limiter l'accumulation de graisses dans les tissus adipeux.

Comme je me veux une personne sensée, je me dis que je devrais pouvoir m'alimenter de façon rationnelle et laisser tomber tous ces aliments doudous d'un autre âge. Je ne peux me résoudre à accepter tous les aliments comme égaux, désolés pour euxblush.

Et je sais que tant que je n'aurais pas dépassé cela, je n'arriverai à rien. Car j'ai bien sûr essayé un ou deux plans santé, il y a pleins de possibilités, IG bas, Okinawa, Méditerranéen, végétarien bio, que sais-je. Je suis persuadée que les personnes qui arrivent à suivre ces alimentations sont en meilleure santé que moi. Et j'en connais qui y arrivent. Mais moi, je suis tiraillée entre deux paroisses. Je n'y arrive pas, mais je n'arrive pas non plus à lâcher-prise avec LC.

Alors ma question est comment dépasser ce qui pour moi me parait un paradoxe, c'est à dire s'autoriser n'importe qu'elle aliment à la graisse hydrogénée en pensant que cela pourrait me permettre d'arriver à une alimentation correcte ?  

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19 commentaires

Après des années de bouffe "nutrionnellement correct", je dois dire que j'étais persuadée qu'en commençant LC je "lâcherai les chiens" en bouffant tout ce que je me suis interdit. Mais j'ai écouté le conseil de ma coach : ne pas réintroduire trop vite et trop fort des aliments "dit nutritionnellement mauvais" quand on est en restriction cognitive. Du coup je me suis dit que j'attendrais la phase "dégustation". Mais un truc intéressant c'est passé durant l'attente, je me suis remise à cuisiner des plats qui me plaisit et qui se trouve être bons mais aussi sain (parce que c'est mes goûts pas parce qu'on me l'a dicté), mon homme également adore ma cuisine. Je prends un immense plaisir à déguster des taboulés, des salades hyper colorées, des jus de fruits/légume avec ma centrifugeuse, des burritos aux haricots noirs à la mexicaine et j'en passe. J'ai toujours adoré les fruits et légumes quand ils sont bien cuisinés mais détesté quand ils sont "vapeur", "nature", fades et sans goût.  Du coup j'ai pas du tout envie de sucreries, j'ai même pas mangé quoi que ce soit de sucré depuis bientôt 3 semaines, je n'en reviens pas moi même, après des années à m'enfourner tout ce qui avait un goût sucré, faire la queue chez Hermé ou Ladurée pour mon shoot de "macarons" ou d'Ispahan, avaler un litre de crème glacée avec 2 meringues. Je suis maintenant de plus en plus persuadée que l'équilibre peut se faire, surtout si j'écoute vraiment ma faim. Quand j'ai vraiment faim, c'est jamais de sucre, ni de petits trucs mais de quelque chose qui va me nourrir. 

 

Bonjour tout le monde,

Je crois que Cara résume bien les choses et répond de façon pertinente.

Il convient tout d’abord de distinguer poids et santé. Aujourd’hui, le discours nutritionnel dit quelque chose comme : si vous mangez des aliments bons pour la santé, vous ferez le bon poids. C’est inexact. On peut manger malsain et être mince, et manger sain et être en surcharge pondérale.

Sur LineCoaching, notre visée première est que vous parveniez à manger sur un mode qui permette à la régulation pondérale de s’opérer. Il faut pour cela ne pas avoir à se brimer en ce qui concerne les aliments désirés. Quels qu’ils soient. Vous désirez le Nutella ? Vous devez pouvoir en manger, sans penser que vous êtes en train de vous empoisonner, car ce genre de pensées génère de l’angoisse, qui empêche de percevoir le rassasiement gustatif. On mange alors sans faim et sans fin.

Sans anxiété, ce qui se passe quand on mange du Nutella, (ou des cacahouètes, hein, Nikaia) c’est que notre appétence ne se maintient pas. Ça ne fait pas plaisir longtemps, si bien que les quantités consommées cessent vite d’être excessives. Si ces quantités ne sont plus excessives, de ce fait, la santé n’est pas en péril. Car, rappelons-le, même si ce type de produit n’est pas composé des graisses idéales, il n’est pas pour autant un poison violent.

Comme le dit Tamar, lorsqu’on est attentif au goût des aliments, après épuisement de nos désirs qui avaient été réfrénés, on en revient vite à la qualité. La qualité gustative va en fait de pair avec la qualité nutritionnelle, dans la grande majorité des cas. Une viande juteuse et savoureuse signifie que le bœuf a brouté de l’herbe et que la viande est riche en acides gras oméga 3. Un chocolat de qualité a une longueur en bouche supérieure, et le goût du chocolat l’emporte sur le goût sucré, qui apparaît vite comme facteur limitatif de consommation.

La salade : elle doit être croquante, c'est-à-dire fraîche, est alors un plaisir, surtout avec une huile goûteuse, et avec un vinaigre bien parfumé. Ceci dit, à quoi bon s’en bourrer ? On en mange une portion normale, en complément d’aliments nourrissants. La salade n’est alors jamais en concurrence avec le chocolat…

 

Cependant, et je l’ai déjà écrit plusieurs fois dans les forums, on ne peut pas faire confiance totalement à nos mécanismes de régulation en ce qui concerne la qualité alimentaire. Nos appétits spécifiques peuvent dans certains cas être pris en défaut. Mais, comme le monde est néanmoins bien fait, nos apprentissages sociaux, via les traditions alimentaires construites au fil des siècles, suppléent à ce déficit.

Prenons un exemple : nous ne sommes pas aptes à détecter le manque d’un acide aminé essentiel, la lysine, dans les protéines de céréales (blé, avoine, riz, maïs, seigle), et le manque de méthionine dans les protéines des légumineuses, (lentilles, pois chiches, fèves, haricots, soja). L’habitude de coupler céréales et légumineuses dans le même plat (ce qui est important lorsqu’on est végétarien), ou bien de consommer un morceau de viande, de poisson, d’œuf, de fromage en même temps, s’est construite peu à peu dans les diverses sociétés et se maintient grâce à la culture alimentaire. Et, il se trouve que la culture alimentaire traditionnelle à la française aboutit à un bon équilibre alimentaire. Ne boudons pas notre plaisir!

 

Je suis d’accord avec elena33 quand elle parle de ce qu’on a appelé la « cacophonie nutritionnelle », qui conduit à angoisser les mangeurs que nous sommes. On tire à vue sur l’industrie agro-alimentaire, on voit des poisons partout, et on angoisse fortement les mangeurs que nous sommes, qui ne peuvent trouver ni plaisir ni contentement à manger des « poisons ». Pour échapper à cette cacophonie, redevenons des épicuriens, au vrai sens du terme.  Épicure ne disait-il pas qu’un bon morceau de pain frais, qu’un verre d’eau pure et fraîche, voilà les délices qui lui réjouissaient le cœur.

 

J’adore vos remarques à toutes et tous, sur les campagnes sur les fruits et légumes, sur le fait que, lorsqu’on fait confiance à ses appétits, ils ne nous trompent pas, dans l’ensemble, et que cela nous conduit en définitive à manger varié et des produits de haute qualité (mais moins en quantité). Bon appétit !

alors ca oui ca me parle, les fruits et légumes (entre autres...) c'est un peu comme le mythe de la bonne mère (merci laurence P...) ou les recommandations du pédiatre, on essaie toutes et tous de faire bien on suit scrupuleusement ce qu'il y a écrit sur le papier  et puis on craque ou  on sort du "droit chemin" et saperlipopette, oh, je suis mauvaise j'ai fais un truc qu'il fallait pas... alors j'en fait des tonnes pour me rattrapper....

et puis heureusement il y a la bonne copine ou la petite voix intérieure qui nous dit de lâcher un peu, d'accepter d'être imparfait et de cesser de tout maîtriser et on s'aperçoit que cela est plus facile et moins frustrant...

Bon d'accord sur le plan nutrition pas encore réussi à passer l'étape pratique... mais ca va venir ! 

J'ai l'impression que les recommandations nutritiennelles qu'on  m'a mis dans la tête me maintiennent dans une position d'enfant, un interdit? je transgresse et je fais la rebelle ou alors j'ai fait une bêtise ohhh malheur, j'ai mangé du chocolat...paaas bien du tout, ...la punition va tomber.....

Bizarrement si plus d'interdit, rien à transgresser? tiens bizarre, pas d'EME aujourdhui.........

Et sinon les fruits dans les glaces ca compte pour combien?????

....

ben comme c'est à satiété.... on va dire 0 + 0 = 0 !  ah Laurence P ! la Ménie Grégoire des futures mamans.... Un jour j'ai brûlé son bouquin, de rage, après une discussion houleuse avec mon ado n°1... Je ne l'ai jamais regretté ! (C'était elle ou l'ado....).

Merci à tou(te)s pour vos réponses. Merci Docteur. Vous avez raison, bien sûr, et je sens là pour moi la nécessité de lâcher le tout ou rien, le perfectionnisme, pour laisser la place à la liberté de vivre. Savoir profiter de chaque chose, déguster, et vivre. Et en même temps lâcher la rebellion, le fait de ne vouloir manger que des Mars par défi. Et se faire confiance, ne pas chercher à l'extérieur la façon dont je dois penser et agir. Faire confiance au programme, donc, se donner les moyens d'y arriver, s'y consacrer. OK.

Je rajouterai juste un petit mot : j'ai découvert grace à LC que je HAIS le café du travail, noir, amer, qui sent mauvais et qui me donne envie de vomir...J'en ai bu des litres et des litres pour tromper ma faim, et bien je n'en bois plus, mais plus du tout. Un jour, je rechercherai du bon café, torréfié devant moi et j'y gouterai à nouveau, juste pour savoir...

Pour moi, ce midi, ça sera filet de flétan vapeur (par goût), sans légume, sans féculent, un morceau de pain et du froamge et si j'ai encore faim, peut-être un abricot du midi, qui sent bon et qui sera suzement juteux à souhait...

Whaouu! quel optimisme tout ça!

 

bonjour à toutes et merci!

moi pour midi y'a un concombre qui m'a fait de l'oeil dans mon frigo et je viens de trouver une recette de salade athénienne sur un site de cuisine que j'aime bien... il parait qu'elle plait aux enfants... ça c'est moins sur chez moi mais on verra! le tout avec une tranche de rosbif froid et une mayo maison que je vais aller faire et dont je profiterai un peu à midi (d'habitude je regarde les autres la manger et je prends un cornichon!).

Après ? on verra surement du fromage et du chocolat avec mon café... non! mon repas ne sera pas diététiquement correct!

 

et vous ? vous mangez quoi ce week-end ?

Bon. J'ai envie de réagir à ce fil de discussion, car je suis un peu agacé. Je voudrais rebondir sur ce que disait Hermine, à savoir l'origine des 5 fruits et légumes par jour. Il est exact qu'au départ, ce slogan a été inventé par les producteurs de fruits et légumes... Du reste, au départ, il s'agissait de consommer 10 fruits et légumes (quand on aime, on ne compte pas). Ensuite, les pouvoirs publics se sont emparés du concept, et ont décidé de l'appliquer à leurs célèbres campagnes d'assainissement de nos moeurs alimentaires, par essence dissolues, car il est bien connu qu'on ne sait pas comment s'alimenter tous seuls, pauvres benêts que nous sommes (j'y reviendrai). Mais ils ont quand même trouvé que 10, c'était un peu abusif, et ils ont ramené la prescription à 5. Et voilà comment on s'est fait bananer avec cette histoire de fruits et légumes. Pour ma part, j'en ai ma claque de m'entendre dire tous les jours ce que je dois manger, ce que je dois boire, ce que je dois penser, à quel Dieu je dois croire et pour qui je dois voter. Quiconque a regardé une fois Gulli ne peut qu'avoir entendu les messages nutritionnels à répétition qui sont matraqués à chaque page de pub. Avec mon fils, nous avons tronqué l'un de ces messages en n'en gardant que le début : Pour être en bonne santé, ne mangez pas !

Enfin zut (jécris zut pour ne pas écrire merde), toutes et tous qui sommes ici, n'avons-nous pas été suffisamment abreuvés de toutes ces recommandations, voire même ces injonctions à se nourrir comme le préconise l'obédience du moment ? Ne savons-nous pas dans quelles impasses nous conduisent l'observation de ces messages ? Je crois que précisément, LC nous amène à penser par nous-mêmes, à savoir ce qui est bon pour nous, en sachant que ce ne l'est pas forcément pour quelqu'un d'autre. Rien ne m'empêche de manger sain, des produits que je reconnaîs comme bons pour moi, d'origine naturelle, de production raisonnée. Mais qu'on me laisse la liberté de les choisir selon ma volonté, mes critères et ma conscience.

Francisco

Héhé, bien d'accord avec toi Francisco, moi ce qui me fait bondir c'est que je trouve que l'on nous fait la morale à tout bout de champ, vous mangez mal vous êtes de mauvais parents, vous êtes ceci, vous ne faites pas assez cela... ras le bol!

Perso, les fruits, j'ai décidé depuis un an que j'acceptais enfin de ne pas les aimer tellement. Alors j'en mange... quand ça me chante!! Par contre les crudités, que je mangeais avant systématiquement en entrée "parce que c'est bon pour la santé et aussi pour la ligne", à présent j'en mange ou pas selon l'humeur. Mais comme en général entrée + plat + dessert ça me fait trop, je mange soit le plat soit des crudités. Mmmmh quand il fait chaud que j'apprécie ma petite salade tomates-concombre!!!

Quant aux recommandations nutritionnelles je les laisse où elles sont!

bonjour à toutes,

pour ma part je me dis qu'il y a des priorités : pour moi c'est me réconcilier avec la nourriture, avec mon petit  moi, avec la vie  et ce grâce à la pleine conscience et grâce à plusieurs prises de consciences salutaires.

Après je pourrais me concentrer sur les qualités ntritionnelles des aliments. Si je ne procède pas par étapes, le stress des aliments santé et des aliments dits mauvais m'empêchera d'être en paix avec la nourriture, donc en paix tout court et sans paix pas de santé.

Peut-être que ce que je mange pour le moment n'est pas très bon pour la santé mais je le mange en paix et ça je suis sûre que c'est aussi important pour la santé que la valeur nutritionnelle des aliments. Le stress est mauvais pour la santé, j'en suis persuadée. Donc en premier je vise à faire baisser mon niveau de stress (grâce à LC en partie) ,en second, quand j'aurai atteint mon "set-point" par exemple,  je m'intéresserai au contenu de ce que je mange.

bon courage Cara