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Se comprendre entre mamans

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
27 Mar 2012 à 15h

Faire Linecoaching en étant maman de jeunes ou très jeunes enfants, un challenge à relever ensemble. Retrouvez ici des personnes avec qui échanger au quotidien.

Cette rubrique vous donne aussi l'occasion de partager vos expériences sur la mise en pratique des principes de Linecoaching dans l'éducation alimentaire de vos enfants.

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15 commentaires

Bonjour !

 

Moi je ne suis pas maman, mais je suis nounou ! 

 

Et je voudrais parler de la plus grande difficulté quand on s'occupe d'enfants (les siens ou ceux des autres), qui sont passés à autre chose que le lait. 

 

Les restes,

c'est horrible, la moitié d'un gateau.. Alors on se dit faut pas gaspiller, alors on mange un bout de gateau parci par là, on fini les restes du midi.

 

Le pire pour moi, c'est que toutes les familles (3) pour lesquelles je travaille disent toujours "servez vous" pour le gouter ou autre, et les placards sont remplis de gateaux (TROP sucrée pour les petits comme les grands), au chocolat, des napolitains des pépitos.. 

C'est terrible ! J'essaie de pas finir et de jeter ou de mettre de coté quand c'est possible. Mais c'est très difficile ! 

d'autant que c''est un métier qui est assez usant pour les nerfs, aussi.....

je crois que les enfants dont tu t'occupes ne pourront que bénéficier si tu définis tes propres valeurs sur le plan de l'alimentation

moi je congèle le moindre bout de gateau quand c'est du fait maison, par contre de l'industriel j'ai de moins en moins d'état d'âme car on ne va pas non plus manger des trucs qui ne nous conviennent pas

c'est compliqué pour toi si tu n'es pas chez toi, mais tu transportes tes valeurs toujours avec toi, n'hésites pas à les affirmer, à les vivre même devant les enfants,  et à les définir de mieux en mieux, pour toi!

Je pense que le fiston de Parience est encore trop petit pour intervenir ! Patience, tu dois t'imposer sans te justifier: -" ah c'est bien mon fiston tu te laisses de l'appétit pour le dessert! Tu as bien mangé, c'est bien bon ce qu'a préparé Mamie...." Et tu débarrasses en même temps son assiette!!! C'est sur qu'il faut réagir super vite...et c'est pas évident quand on super empathique. Ce qui m'aide c'est qu'en réagissant ainsi, je sais que j'aidefillette pour plus tard... J'ai une amie qui est très forte à ce jeu.... Elle n'a même pas peur de paraître super froide/agressive... Elle me dit toujours "c'est mon fils m'a bataille"

j'imagine bien ton petit dire en effet   "mais mamie....  tu m'as servi une trop grosse portion de purée....   elle est délicieuse, mais je n'ai plus faim de "salé"  (c'est ce que dit ma fille quand elle n'a plus faim de salé, mais encore faim de sucré)

ne t'en fais pas, sinon.... ton fils captera bien vite que ces jugements là n'ont que peu de sens  et donc n'y adherera pas

c'est vraiment l'éducation des parents qui est fondamental, les beaux-parents peuvent parfois s'opposer sur ce plan là, mais c'est ton fils, et si ton mari est d'ac,  essaie de le faire, lui, intervenir.....

je me demande si lui qui est parfaitement régulé, sa mère l'oblige à finir sa "purée" pour avoir droit au dessert

de plus pour ne pas t'en faire, regarde leur fils est régulé, donc cela ne l'a pas perturbé.... le petit fils le sera encore moins

c'est vrai que c'est frustrant de voir son fils traité de "pas sage" alors qu'au contraire il fait preuve d'une grande sagesse, mais tu peux débriefer après avec lui en lui disant que mamie a d'autres façons de penser que toi, mais que toi tu penses qu'il est sage d'écouter son appétit

à tous les coups, il aura déjà totalement oublié!

 

bises

Voici un fil clos depuis belle lurette ! Mais je le relance pour poser ici de la colère et de la honte par rapport à l'alimentation des enfants.

Nous sommes actuellement en week-end prolongé (qui s'arrête ce soir !) en famille. Pendant ces moments, les repas sont toujours un moment de tension particulier :
- pour ma belle-mère, un enfant "sage" et "bien élevé" est un enfant qui finit son assiette ;
- pour moi, un enfant "sage" et "bien élevé" n'est pas forcément un enfant qui finit son assiette. Sa sagesse serait plutôt de s'arrêter quand il arrive à satiété pour passer au plat suivant ; et de sortir de table quand il n'a plus faim.

Bref, vous voyez certainement le choc des "cultures" !

Hier soir, Fiston s'arrête aux 3/4 de son assiette de purée : il est arrivé à satiété. Mais il aimerait bien du dessert pour répondre complètement à sa faim.

Réponse de mes beaux-parents : "Ah, tu auras un dessert seulement si tu es sage en finissant ton assiette".
Fiston a fait la moue.
Réponse de mes beaux-parents : "Oh mais ce n'est pas mignon de laisser de la purée. Tu n'es pas sage. Donc tu n'auras pas de dessert. C'est comme ça".
Fiston reprend sa fourchette et avale ses trois cuillères comme un glouton.
Réponse de mes beaux-parent : "Oh !! Mais tu es sage !! C'est bien, tu as fini ton assiette ! Maintenant tu peux avoir ta glace !".

Je ressens beaucoup de colère face aux mots, à la logique employée et aux remarques du genre "Oh, il ne mange pas Fiston...". Si, il mange ! Il mange à sa faim. Et il n'est ni trop gros, ni trop maigre, il est en bonne santé... Bref.

Et d'un autre côté, j'ai honte de moi parce que j'ai laissé faire.
J'ai laissé faire parce que je ne voulais pas créer de tensions. Je crois que je passe déjà pour quelqu'un d'un peu susceptible ! Alors je tente de mettre de l'eau dans mon vin, de ne pas faire d'histoires.
Mais par peur du conflit, j'ai laissé Fiston entendre et écouter le raisonnement de mes beaux-parents...

Je sais que j'aurai d'autres occasions d'en discuter avec lui. Mais bon, je me sens lâche...

Peut être pourrais tu parler de tes principes à ton fils pour qu'il puisse répondre aussi qu'il ne veut plus de sa purée parce qu'il se laisse une place pour le dessert. Mes enfants m'ont tellement entendue parler de cela qu'il serait impossible de leur faire finir leur assiette s'ils n'ont plus faim. Il est vrai que le plus grand a 8 ans et qu'il a du répondant ! Dans ma famille j'ai expliqué à tout le monde qu'il était important pour moi que mes enfants s'arrêtent de manger quand ils n'ont plus faim. Ils ont tous compris qu'ils ne pouvaient pas transiger avec ça, ils n'essaient même plus. Je comprends que ça ne soit pas facile d'expliquer cela à tes beaux parents alors peut être que tu peux te faire aider par ton mari. Ne te dévalorise pas et si pour toi c'est important tu trouveras bien un moyen de leur expliquer calmement. Ils comprendront alors que ce n'est pas une lubie et que tu as des arguments pour leur prouver que cela n'en fera pas un enfant capricieux pour autant.

Oui, il est vrai que je suis professeur des écoles, et ça me désole bien, car j'aurais voulu être institutrice, et j'en veux toujours aux technocrates qui ont fait de nous des sous-professeurs en détruisant la dénomination de notre beau métier. 


Les mots ont pour moi beaucoup d'importance. 


Mais si "on est là pour parler d'alimentation et rien d'autre", ma foi, tant pis ! 

 

Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, mais le milieu scolaire est un lieu important de formation de la personnalité, qu'on le veuille ou non. L'association entre "gros" et "moche", par exemple, est facilement véhiculée par les enseignants, de même qu'un certain sexisme. 

 

Quant à l'orthorexie alimentaire, elle est carrément "au programme", puisque nous sommes incités à transmettre la bonne parole nutritionnelle à nos classes, voire à vérifier la manière dont nos élève s'alimentent !


J'ai eu une discussion l'autre jour avec ma collègue (mince, évidemment) de CM2, qui s'interrogeait pour savoir si elle devait convoquer la mère d'une élève qui avait beaucoup grossi, afin de lui donner des recommandations nutritionnelles. 

Je ne voulais pas intervenir sur ce fil... parce que je n'aimais pas son titre ! 

 

Mais si le débat porte sur le titre, là, ça m'intéresse. 


Déjà, je suis effectivement choquée de voir qu'on implique uniquement les femmes, et pas les hommes. Mais bon, au vu de l'immense surreprésentation féminine sur Linecoaching, ça peut se comprendre. Donc, finalement, ce n'est pas ce qui me gêne le plus. 


Non, ce qui me gêne le plus, c'est l'intrusion de l'affect dans les mots utilisés. "Maman", pour moi, c'est un mot privé, personnel, qu'on n'utilise que dans la sphère intime. Et depuis quelques temps, il envahit la sphère publique. "Etes-vous maman" m'a demandé récemment un homme ! J'avais envie de lui répondre : "Non, mais j'ai trois enfants"... Etre "maman", c'est déjà être dans le câlin, dans l'empathie, dans le mot doux. Alors qu'être mère... ah, être mère, c'est autre chose. C'est élever des enfants. Dans notre société tout-sentiment, ce serait presque un mot dur, "mère". Pas assez enfantin, pas assez mignon, trop rigide. 

 

Le "se comprendre" me gêne aussi, comme si la compréhension devait plus résulter d'une expérience de vie supposée commune à toutes les mères, plutôt que d'une réflexion intellectuelle. 


Peut-être y a-t-il deux sujets mêlés, en fait : l'expérience de vie commune de mère de jeunes enfants, qui pour leur propre alimentation ont des contraintes particulières, du fait de devoir préparer des repas pour leurs gosses, dont le goûter... et la réflexion sur l'éducation, qui est plus abstraite. 

 

Alors, non, je n'ai pas envie de partager "entre mamans", mais en tant que mère et institutrice, doublement éducatrice d'enfants donc, je pense avoir une réflexion à mener sur l'éducation alimentaire. Je propose qu'on ouvre un autre fil qui porte ce titre, et qui soit ouvert à tous, y compris aux personnes qui n'ont pas d'enfant. 

Bonjour,

Je ne comprends pas vraiment le problème avec les termes du titre. Quel est l'intérêt d'écrire des lignes sur la distinction entre "mère" et "maman"?? On est là pour parler d'alimentation, non?

Moi aussi, professeur des écoles (faut-il écrire des lignes sur la distinction instituteur/professeur des écoles!!??) je pense avoir une réflexion à mener sur l'éducation alimentaire mais n'oublions pas tout de même que les principaux éducateurs des enfants sont les parents et non les enseignants.

Je plussoie ! Même si je commence tout juste, grâce au travail ici, à le comprendre.