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cette impression d'inceste

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
23 fév 2013 à 17h

Salut les filles,

Eh oui, je dis bien les filles, car c'est à vous en tant que filles à papa que je m'adresse.

Sommes-nous nombreuses à ressentir parfois, comme un vieux truc un peu dégueu et très collant, un vague ou franc dégoût pour son père, comme si ce bonhomme vous avait fait des trucs, vous ne savez pas quoi, mais vous vous dites qu'il n'y a pas de fumée sans feu ? Bon dieu, c'est pas agréable hein, de penser cela d'un bonhomme qui, si l'on fait remonter tous ces souvenirs conscients d'enfant (pour moi, ils démarrent vers 6 ans), a juste été un père normal, bref, un bon père, et dans tous les cas, pas un père inscestueux !

J'ai une explication ces jours-ci qui me satisfait, appuyée sur un souvenir personnel. Et si petite fille, nous étions tellement, mais tellement amoureuse de notre papa que... nous le désirions sexuellement, ce qui nous le savons aujourd'hui, est très banal et très naturel, ce bon vieil Oedipe. Oui mais, petite fille, on se disait quoi, en ressentant cela tout en grandissant et se socialisant ? Que c'était mal, que c'est monstrueux, que c'était dégueulasse.

Qu'en dites-vous, c'est une piste non ? Et nos braves pères n'y seraient pour rien.

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34 commentaires

Pour ma part, ça pourrait être un truc du genre "si je me sens si coupable... il doit bien l'être aussi."

En même temps, c'est le tabou absolu. Mon père n'est pas le genre de bonhomme à qui je peux dire "Papa. On pourrait parler d'un ressenti pourri que j'ai ?" Si tant est que ce type de père existe. Dommage d'ailleurs. Ca serait bien de pouvoir vider ces odeurs de chiottes des fois.

Je ne sais pas si vous avez vu Festen

//fr.wikipedia.org/wiki/Festen

Inutile de vous dire que j'ai adoré ! :)

Bon bref, pour revenir à mon vécu, je suis passée par plein de phases, quand cette chose-là se réinvitait dans mes pensées. Au début de LC, c'est revenu en force, je ne sais pas s'il y a un lien de cause à effet. J'en parle à mon psy préféré (TCC) qui me demande si je veux voir quelqu'un, un qui coûte cher (traduire lacanien lol). Bam, une semaine après, la conviction s'envolait. Serait-ce une rage de dents qui s'envole quand on arrive chez le dentiste, par trouille (ou par avarice lol) ? Ou s'est-elle envolée parce que la pleine conscience me permet de me dire que c'est une illusion, cette pensée, qu'il ne faut pas forcément rentrer dedans et la prendre pour argent comptant ? Rien de concret n'étaye dans mon vécu la thèse de l'enfant abusée. Pour l'instant, la balance penche du côté de cette dernière option. On n'aime guère ne pas savoir quand on se pose ce genre de questions. Alors il faut trancher, à tout prix. On a peur de devenir folle, on a envie de pleurer, c'est épuisant. Beaucoup de bruit pour rien ?

Autre chose, j'ai conscience de toucher un terrain très intime.

Aussi, voici un sondage anonyme et ultra-minimaliste juste pour voir si d'autres se sentent concernées par la question ou si je suis très minoritaire (en même temps j'ai l'habitude lol);

 

//www.easypolls.net/poll.html?p=5128ec63e4b05a936af9aae9

en effet, ça correspond à des choses que j'ai pu lire.....  que l'inceste est fantasmé, non pas forcément réel... dans certains cas

[quote=izabelle]

en effet, ça correspond à des choses que j'ai pu lire.....  que l'inceste est fantasmé, non pas forcément réel... dans certains cas

[/quote]

Oui, sans doute, mais pour m'intéresser un peu à cette question, il y a aussi au contraire beaucoup de déni de la part des victimes, lié en partie à la mémoire traumatique et à la volonté de ne pas faire exploser la cellule familiale.