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Pourquoi tant de résistances ?

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
25 jan 2012 à 11h

Plus j'avance dans le programme plus j'ai de mal. je fais des pauses, de plus en plus longues, entre chaque exercice. Et surtout, en phase EME, je choisis sciemment de manger trop plutôt que la RPC.

Pas toujours. Et sûr qu'après un temps de RPC souvent l'EME est appaisée. Mais alors je me sens si vide...

J'ai toujours cru que ces phases compulsives me pourrissaient la vie. J'ai fait un long travail psy pour essayer d'en sortir. Et là, alors même que l'outil est à portée de main il est parfois, le plus souvent, plus "facile" de manger trop que respirer.

Pourquoi diantre ai-je si peur de mes émotions ?

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10 commentaires

Voilà, exercice débuté. Pour découvrir que mes compulsions sont en fait des EME en différé !?! Que je mange pour une colère dominée... la veille ! Et que j'ai beaucoup de mal à faire le lien entre l'EME et ce qui l'a provoquée.

Dieu que c'est difficile de s'entendre, quand on fonctionne depuis si longtemps avec des préceptes et des principes...

Je crois effectivement que mes pauses sont aussi liées à la peur de l'inconnu. Depuis quelques temps, chaque nouvel exercice m'amène sur des pistes dont j'ignorais tout. Et pourtant, j'ai des années de travail psy derrière moi ! Alors il y a la phase digestion du précédent exercice, puis la phase appréhension du suivant. Logique que ça me prenne autant de temps, pour passer de l'un à l'autre !

Merci à tous pour vos réponses. ça m'aide toujours de voir que je ne suis pas unique dans mes réactions, d'une part; d'autre part vous m'avez ouvert de nouvelles pistes et/ou aidé à (me) formuler des émotions, ressentis, pressentis encore nébuleux. Quelle richesse que le forum :-) 

Tout comme Pomdereinette, je peine avec les EME... Je m'efforce de faire des pauses dans la journée, toutes les 2 ou 3 heures, pour faire baisser une tension émotionnelle qui me semble permanente...

Et en effet, je me dis aussi qu'il doit y avoir une peur de l'inconnu.
Avec les exercices de pleine conscience, j'ai découvert en moi des traits de personnalité qui m'étaient inconnus jusqu'alors. Ou, en tout cas, je devais bien me les cacher. Et là, tout est ressorti. C'est difficile de se regarder aussi honnêtement dans un miroir ; et ce regard va bien au-delà du physique et du surpoids.

Conclusion, moi aussi j'avance en pointillés. Les pauses sont longues entre chaque étape, les exercices prennent du temps...

En fait je trouve ce cheminement extrèmement enrichissant mais aussi très bouleversant, parfois...

Un grand merci à tous pour vos réponses. Trop fatiguée ce soir pour y répondre au mot à mot, mais tout cela m'ouvre bien des pistes.

Me suis juste dit, que ma souris à moi, qu'est-ce qu'elle couine :-))

Suis toujours en mode "pause". Sans lâcher pour autant. Me dit que c'est aussi suivre le programme qu'accepter ses résistances et essayer d'y travailler.

Bonjour,

je suis actuellement, comme vous, en mode pause. Besoin de capitaliser, de construire sur les découvertes (1- je mange à cause de mes émotions; 2- à cause de mauvaises réactions aux émotions). Besoin d'un retour aux basics : la faim, la retrouver, l'accepter. Je continue la RPC et 1 carnet, comme ca je garde le fil jusqu'à ce que je me sente prête pour l'étape suivante.

J'ai aussi accepté qu'après 40 ans de régimes il me fallait du temps pour changer mon rapport à la nourriture. 

J'avance, doucement.

A bientôt.

Je ne saurais répondre pour toi, Pomdereinette, je ne peux que te partager la mienne, ma réponse.

Ma résisatance à moi vient d'au-delà la peur des émotions. Ce que j'ai découvert, c'est que j'ai cultivé des "raisons" à mon surpoids. Et si je faisais face (via les exercices entre autre) à mes émotions, je risquais de défaire ces raisons.

Je me suis construite une carapace à coup de kilos. C'est classique. Elle n'étais jamais épaisse puisque j'ai continue de l'enrichir jusqu'à passé les 150 kilos. Cette protection me servait à différents niveaux. Par exemple, autant de surpoids tient les gens à distance, cela m'évitait de me placer en position de rejet puisque la relation ne pouvait même pas commencer. Et puis ça protégeait ma "bulle".

Il y a d'autres raisons, plus ancrée, associées à des croyances que j'ai achetées, venant d'adultes significatifs dans ma vie d'enfant. Les morceaux les plus importants étaient associés à la sexualité : à 9 ans on me traitait déjà de putain sans même savoir ce que ça voulait dire. C'était juste clair que c'était mal.

Tous ces morceaux mis ensembles ont constitué la base pour un besoin de me protéger de moi d'abord et de l'extérieur ensuite. Ça en devenait ma survie.

Alors, toute perte de poids devenait alors menaçante, sans même que je m'en apperçoive.

Cela m'a pris un an et demi après avoir décider de "zermater" avant de trouver ma réponse. Les kilos partaient et revenaient durant ce temps. Mais depuis que j'ai compris d'où venait ma résistance, je ne "yoyote" plus.

Je n'avais pas tant peur de mes émotions au fond. Ce n'était pas dans le fait de les "ressentir" que ce situait mon "combat", mais dans la façon de les gérer. Ça m'arrangeait drôlement des les gérer AVEC la nourriture.

Alors voilà, tout ça ne veut peut-être rien dire dans ton histoire. Je me suis permis de te l'apporter comme point de vue pour le cas où ça te parlerait. Sinon c'est pas plus grave, on continue la route. :)

Bonjour,

Pomdereinette, j'ai la même expérience avec le programme : mes pauses sont fréquentes et je viens d'en traverser une particulièrement longue. Les exercices de pleine conscience m'ont fait prendre conscience(!) des émotions négatives qui sont en moi. Constater qu'elles sont quotidiennes, si nombreuses, si fortes me déstabilise. Pour le moment en tout cas, la montagne n'a pas encore accouché d'une souris, car je viens seulement de découvrir la montagne qui se cachait derrière un brouillard épais !

Alors je reprends courageusement la méthode, car je reste persuadée que c'est la seule méthode sensée pour arrêter les compulsions.

J'aurai notamment besoin de courage pour reprendre régulièrement la RPC, en espérant que la montagne de mes émotions négatives n'est en fait qu'une toute petite et mignonne souris...

Pomdereinette, tiens-nous au courant de ton évolution.

Bonjour pomdereinette,

Il n'y a rien d'anormal dans cette progression en pointillé. Il faut souvent faire des pauses "digestives" entre les étapes.

Pour ce qui est de votre peur des émotions, on a souvent peur de ce qu'on ne connait pas. Quand on prend le temps de les observer, on constate que souvent la montagne accouche d'une souris.

Je vous suggère de ne pas limiter votre travail sur les émotions à la RPC. C'est insuffisant pour améliorer votre tolérance émotionnelle.

Je vous conseille une pratique régulière de la pleine conscience (20 à 30 minutes par jour) en vous exerçant sur les différents exercices. En cas d'EME, il faut utiliser l'EME-zen qui est beaucoup plus adapter que la simple RPC.

Quand vous détectez une EME, prenez le temps d'observer votre émotion en pratiquant un espace de respiration. Puis faites ensuite votre choix. Travailler le réconfort alimentaire ou la tolérance émotionnelle. Dans le cas présent, ça ressemble moins à un choix  qu'à une compulsion.

Bon travail.

vaste question pomdereinette

pour ma part, j'ai beaucoup utilisé une méthode thérapeutique qui me permettait de chercher les causes, les racines d'un comportement ou d'un autre

ce que j'ai découvert concernant l'évitement émotionnel était un peu étonnant, mais je partage mon expérience avec toi si ça peut t'aider dans ta propre réflexion

Je me suis vue dans le ventre de ma mère, et je voyais des vagues d'émotions très fortes qui me submergeaient sans que j'y comprenne rien,  ça venait, c'était horriblement fort, ça repartait

j'ai senti que j'étais dépassée par ces vagues émotionnelles que je ne maitrisais pas et que j'avais appris peu à peu à mettre tellement de distance avec l'émotion pour essayer de la maitriser, de ne pas subir ces "vagues"

il se trouve que ma mère est quelqu'un qui a un tempérament avec de fortes émotions très rapides, ça va, ça vient, on ne sait pas pourquoi, ça m'a toujours laissé perplexe

il est probable que j'ai subi ça dans mon enfance, mais avec mon système nerveux fragile, j'ai tenté d'éviter de me sentir ainsi envahie par ces flots qui ne se contrôlent pas

et peu à peu, on se forge une personnalité, ça devient vraiment des habitudes, ça ne part pas en un jour

aujourd'hui comme toi j'essaie de moins éviter mes émotions, mais j'en ai encore bien bien peur...  peur de ma peur d'ailleurs....

la pleine consience m'aide, mais surtout quand j'en fais 4 fois par jour.... (5 min),   en "prévention", on va dire

car quand toute sa vie on a fonctionné en évitement émotionnel, ce n'est pas du jour au lendemain qu'on arrive à accepter tout ceci....

voilà mon expérience, en tous cas c'est vraiment sympa de pouvoir voir que je ne suis pas seule à éviter mes émotions (et à s'en rendre compte!)

J'aime bien la réponse de Sagattine parce qu'elle analyse la difficulté et qu'elle montre qu'au-delà du discours simple ("on mange pour étouffer des émotions", par exemple, "donc : il suffit d'accepter ses émotions plutôt que de manger"), il y a une prise de conscience graduée et complexe, qui répond à différentes niveaux d'acceptations et d'actions pour tolérer ses émotions (parce qu'il ne s'agit pas de les éviter).

Pomdereinette, je remarque moi aussi que je fais des pauses plus longues et plus fréquentes dans le programme (mais je continue à lire le site et à pratiquer la RPC) ; c'est un peu comme si je "digérais" progressivement les différentes expériences, les informations données à leur sujet par les uns et les autres. Ce temps de "latence" n'est pas étonnant, je crois (même s'il peut être frustrant et pénible parfois) ; dans un précédent chat, JP Zermati (je crois que c'était lui ;-) expliquait que toutes les expériences proposées étaient liées entre elles et que les acquis des unes étaient réinvesties dans les suivantes; si le respect de sa faim est partiellement acquis par exemple, alors on risque de peiner sur une étape qui repose sur cet aspect pour développer un nouvel apprentissage. Peut-être est-ce l'une des raisons qui explique nos difficultés actuelles ; sans doute devons-nous simplement nous laisser le temps d'approndir à notre rythme les bases du programme (dussions-nous pour ce faire adopter le rythme patient de la tortue ;-) ?

Bonjour,

Peut-être que trop manger permet de ne pas faire face aux émotions, c'est un chemin plus facile sur le coup. Au contraire choisir d'y faire face est plus complexe. J'ai l'impression qu'il y a d'abord la reconnaissance des émotions (comprendre qu'on mange trop sous le coup d'émotions) et après l'acceptation des émotions avec parfois leur lot de souvenirs désagréables. Après je n'ai pas spécialement d'astuces pour ne pas avoir peur des émotions (surtout que j'en suis au tout début, je n'ai pas encore fini la phase d'observation!).

Bon courage!