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L'auto-compassion pour les EME ?

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
28 Juil 2014 à 01h

J'ai terminé le parcours alimentaire, j'ai commencé mon deuxième carnet repère et je constate que je bloque toujours sur une chose, entre autres : je n'arrive que rarement pas à jeter ce qui est en trop dans mon assiette. Quand je le fais, c'est presque toujours au prix d'une forte souffrance.
Dans l'outils "je déguste un aliment très calorique", j'ai envie de mettre 10 à ces 3 items :
- J'ai ressenti de la culpabilité à l'idée de jeter un aliment alors que tant de personnes manquent de moyens pour acheter de la nourriture
- J'ai ressenti un vide, une tristesse, un sentiment de perte intense à l'idée de jeter cet aliment
- J'ai ressenti de la frustration à l'idée de me priver de cet aliment
J'ai l'impression de rester bloquée.

Bon, je dois reconnaître que cette situation ne se présente pas tous les jours. Disons une fois par semaine tout au plus. Et évidemment, je culpabilise de m'être forcée à finir mon assiette, et je m'en veux et je me trouve nulle, etc...

Je ne sais pas si ce sont mes souvenirs d'enfance qui me bloquent, ou si c'est simplement devenu un réflexe conditionné.
Je sais bien qu'il faudrait que je me détende. Que j'ai progressé parce qu'avant c'était tous les jours. Que c'est un cercle vicieux et que plus je me braque, plus je risque de me forcer à finir. Je sais tout ça.

Je me suis d'ailleurs dit que je devrais faire comme pour mes crises d'angoisse : de l'auto-compassion ou compassion prour soi.
C'est une notion que j'ai découverte dans le livre "Faire face à la souffrance" de Benjamin Schoendorff :
"La compassion envers nous-même c'est notre capacité à accueillir avec douceur ce que nous ressentons et pensons. C'est faire de la place à nos souffrance, tout en souhaitant les voir s'alléger. C'est le geste que nous faisons pour  réconforter un enfant qui a mal, pour accueillir avec douceur tant sa douleur que l'expression de sa douleur, sans la juger. C'est le fait de rester disponible et présent à la douleur tout en souhaitant la voir s'apaiser."
et que j'ai approfondie avec le livre "L'autocompassion" de Christophe K. Germer .

Avoir de la compassion pour soi parce qu'on souffre, au lieu de lutter contre l'envie de manger. Ca marche pour mes crises d'angoisses, pas de raison que ça ne marche pas pour les EME.
 

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6 commentaires

Auto-compassion... voilà un terme que je n'avais jamais osé m'attribuer, même en pensée.. et de le lire ici, c'est vraiment un déclic. Oui j'ai le droit d'être suffisamment présente à mes émotions pour accepter d'avoir une gentille attention pour moi...

merci pour ce fil, parce que en ce moment tout cela résonne beaucoup en moi...

Merci merci merci blush

Ce fil me parle bien. j'aime bien cette auto compassion vu sous l'angle de ce que Izabelle décrit comme "être simplement là, avec soi, et se demander gentiment à soi-même ce qui ne va pas  est vraiment  autre chose que de tenter de faire disparaitre ses émotions par des sensations agréables".

Je rentre en ce moment dans ce discours intérieur et il fait beaucoup de bien, il me calme notamment mes angoisses de fins de journée.

De mon côté j'appelle ça acceuillir ou faire de l'espace à ce que je ressens. Oui parfois j'ai le droit d'aller mal sans que ça signifie que je suis faible. J'ai juste un coup de mou, je vis juste! Parce que pour connaître la joie il faut avoir connu le désespoir...

Et puis je m'évite les phrases toute faite bah oui c'est la vie ou demain ça ira mieux, merci mais là ça m'aide pas du toutouuuuut! Parce que je m'autorise parfois à ne pas aller bien, à être fatigué, déçu... et à le dire,l'écrire, le vivre tout simplement...

l'auto-compassion est en effet la meilleure attitude à adopter pendant les EME

je ne l'aurais pas appelé comme ça, puisque j'ai personnellement du mal avec le terme compassion (mais c'est personnel)

mais ce qui me fait le plus de bien, quand j'ai des EME, c'est effectivement d'être présente à moi-même, comme une mère, comme ma mère n'a jamais été quand j'allais mal  (pour elle, il faut que tout aille TOUJOURS bien)

être simplement là, avec soi, et se demander gentiment à soi-même ce qui ne va pas  est vraiment  autre chose que de tenter de faire disparaitre ses émotions par des sensations agréables

moi j'appelle ça être connecté à soi-même  ou être présent à soi-même, mais j'imagine qu'on peut aussi appeler ça  auto-compassion, du moment que le terme nous parle c'est important

La compassion, vaste programme pour quelqu'un qui a toujours été très exigeante envers elle-même depuis l'enfance ! C'est de moi dont je parle évidemment ! En ce moment, j'ai mal, j'ai envie de pleurer mais ça ne sort pas ! que c'est difficile les émotions ! j'essaye de me voir comme la petite fille en souffrance que j'ai été et que je suis encore.... Ce qui est dure aussi, c'est que je suis naîve et fais confiance à tout le monde. Après, certains s'en servent contre moi et là je suis mal. Comme en ce moment ! Je vais aller faire une séance de RPC, ça va me calmer je pense ? Enfin j'espère ! Bonne journée à vous toutes et tous !

 

Natachasad

Merci  beaucoup pour ce message qui m'aide.

Un livre que je trouve intérressant aussi est : Nestor , la bouffe et moi... (je ne sais plus le nom de l'auteur).

Neige 64