Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

Toujours en restriction cognitive...

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
11 fév 2015 à 11h

Je reviens encore une fois sur cette question de la restriction cognitive, dont je n’arrive pas à sortir.

Je me suis pesée ce matin, mon poids redescend lentement mais sûrement vers ce que je pense être mon set-point, au dessus duquel je suis repassée ces derniers mois. Et ma première pensée a été « que c’est long, il faut encore continuer les efforts, j’en suis à peine à mi-chemin ».

Ce qui signifie bien que je vis LC comme un effort, et donc +/- comme une forme de restriction…

 

Dans les faits, pourtant,  (et c’est ce que j’ai corrigé mentalement), je ne fais pas d’efforts type régime : je perds réellement du poids en mangeant du chocolat, du pain, du fromage, en buvant de l’alcool, en prenant des apéros, etc, etc…

 

Alors pourquoi ma tête a-t-elle au fond toujours l’impression d’être au régime ? Et comment faire un « reset » et ne plus vivre mon alimentation actuelle comme « un effort » mais tout simplement comme « mon mode d’alimentation normal pour toujours » ?

Voir le dernier message

Répondre
14 commentaires

J'ai besoin de vos avis.

J'ai peur d'être en restriction cognitive.

Je m'explique:  Je savais que cet AM  je devais me rendre à un atelier cuisine, ce midi j'ai donc choisis de manger light (salade+ oeuf à la coque avec mouillettes tout de même) sachant que j'avais une véritable envie d'oeuf depuis la veille et je ne suis pas pour autant privée d'un un petit yaourt. 

C'est ma réfléxion qui me déroute, je me suis dit: je mange pas trop pour pouvoir apprécier les gateaux de mardi gras que je vais cuisiner cet AM. Bon finalement ils n' étaient pas très bons, du coup j'en ai quasiment pas mangé et grosse faim ce soir.

Je me souviens que du temps où je faisais weight watchers, j'avais la même attitude, je mangeais light avant pour me préparer et que ça ne me porte pas préjudice en terme de poids.

Alors forcément, ça m'inquiète.

La réfléxion n' est certes pas la même (dans un c'est sauvegarder le plaisir dans l'autre c'est la représaille de la balance) mais l'attitude la même.

Et puis il y a aussi ce petit sentiment de culpabilité si je ne mange pas de legûmes aux repas principaux...

Qu'en pensez-vous?

Est ce que vous agissez de la sorte?

comme tu le dis très bien Lylyoz, l'intention n'est pas la même

manger "léger"  pour se garder de l'appétit pour pouvoir déguster des gateaux l'après-midi, et donc les savourer..... cela n'est pas de la restriction cognitive

c'est juste normal....

parce que sinon, si on n'a pas faim, ben oui, les gateaux ne sont  "pas bons"  (bon ensuite c'est sûr faut aimer les trucs de mardi gras, moi j'aime les crepes mais je n'aime pas les trucs frits)

 

donc si c'est pour sauvegarder le plaisir, ce n'est PAS de la restriction, c'est juste un choix, car on sait bien que notre appétit n'est pas élastique

 

le petit sentiment de culpabilité pour les légumes, oui c'est un reste de restriction, mais ce n'est pas méchant non plus, hein.....

perso si je n'ai pas ma salade, je dépéris, mais c'est mon corps qui me la réclame

 

si ton corps est satisfait sans légumes, mais que tu sens cette petite culpabilité, eh bien il n'y a rien d'autre à faire que de la "sentir"  et de ne pas y attacher d'importance

ton corps te réclamera des légumes par des envies spécifiques

 

c'est normal d'avoir des pensées de restriction qui nous traverse, d'autnt qu'on en est abreuvé par la société,  mais le tout est de ne pas y accorder d'importance

Euh bein moi, j'en suis bel et bien sortie de la restriction cognitive.

Mon corps sait de quoi il a besoin et j'ai appris à l'écouter. Donc mes repas, c'est fonction de la saison, de ce que j'ai dans le frigo, de ce qu'on veut manger chez moi, de mes envies, du temps que j'ai pour cuisiner ou pas. Et finalement si je fais le tour de mon frigo, je constate qu'il y a du rôti, des oeufs, du jambon, des poireaux, des yaourts, des compotes et du fromage...rien que des choses très "classiques". Pas une once de culpabilité à manger/pas manger certaines choses, à ne pas finir mon assiette, à faire ma gourmande, à ne pas aimer...

Mais je peux décider de manger "raisonné" parcequ'il y a des restes à finir dans le frigo (même si ça ne correspond pas à mes envies), je peux décider comme toi de garder une place pour le dessert  prévu chez des amis (pour être sur de l'apprécier), garder une bonne faim pour apprécier mon repas au restau...

Et tu as raison quand tu évoques cette légère culpabilité qui persiste lorsque le repas n'est pas diététiquement correct...ça ressemble à un soupçon de RC...Par contre comme Izabelle l'avait déjà évoqué dans une autre conversation : on peut ne pas être en RC et choisir de ne pas cuisiner trop gras, d'aimer avoir des légumes verts à chaque repas ou presque, terminer ses repas par un yaourt nature plutôt qu'au fruits ou un gâteau...

On se rend rapidement compte que lorsque l'on peut manger TOUT ce que l'on veut dans les limites de sa faim et de son rassasiement, on en revient à un répertoire alimentaire relativement restreint, que les gâteaux, bonbons, douceurs, pâtés rilllettes et autres charcuteries ne nous attirent pas tant que ça...On devient plus fine gueule, c'est tout. La nourriture reprend vraiment sa place...

@  Capuccino et Izabelle,

Un grand merci pour vos réponses.

Me voilà rassuré!

pardon Violette je me suis mal exprimée

je suis régulée quand je n'ai pas d'EME

mais ça "me prend"  alors là, non.....  c'est clair que je n'attend plus le retour de la faim entre deux EME

heuresueemnt c'est de plus en plus rare  et à ce moment là  je peux maintenant utiliser l'EME-Zen  qui est extraordinaire pour sortir la tête du sable  (mais que je n'arrivais pas à utilsier au début)

 

 

Gregory, oui je pense que "la plupart du temps" c'"est une bonne option

mais la restriction cognitive est "la raison" aussi de grosses pertes de controle

 

personnellement je mange aussi très équilibrée, mais pas parce que "je crois" que c'est bien

plutôt parce que j'ai envie,  au GOUT, de certains aliments

 

par exemple là j'ai envie de me faire un repas réconfortant

eh bien j'ai envie d'un bon velouté de courgette

j'en ai vraiment envie, au goût

cela n'est pas de la restriction cognitive, mais c'est "sain"  (selon certains critères)

 

le fait de s'écouter, si on a une palette alimentaire assez large,  nous ramène à ce dont notre corps a réellement besoin

de mon coté depuis que je m'écoute, je mange moins industriel, moins compliqué, plus de légumes et de fruits

sauf que c'est simplement parce que j'en ai envie,  que je trouve que mes kiwis me titillent des millions fois de plus les papilles qu'un dessert industriel insipide

 

c'est tellement plus agréable quand c'est naturel

et écouter son corps n'empeche nullement d'AIMER véritablement même des aliments  "diétitequement corrects..."

 

Merci à toutes pour vos réponses intelligentes, bienveillantes et utiles. Sur la question de la perte de poids : j'avais atteint un poids pas génial mais supportable, que j'ai gardé pendant un an à peu près. Là j'ai repris aux alentours de 3 kg entre vacances, fêtes et stress de reprendre du poids. Ces 3 kilos, j'aimerais les reperdre. Et ce n'est pas si simple ! Bon je ne suis pas aux pièces, je ne me mets pas de pression de date, ni de chiffre bien précis, mais c'est sur que j'ai quand même envie de les perdre. Et c'est évident : dès qu'un objectif poids revient, la RC ré pointe son long nez pernicieux. Vous avez raison aussi sur le fait qu'il faut accepter que ce sera toujours une zone de surveillance. Que c'est ainsi que je suis faite, et qu'il est illusoire d'imaginer un jour être totalement en paix avec mon alimentation. Lâcher prise... Merci. Vraiment ce forum est d'une richesse toujours aussi émouvante.
Je pense, Mavo, que pour certaines personnes, s'alimenter "normalement " devra toujours nécessiter d'y porter une certaine attention, un peu comme les alcooliques auront toujours un rapport particulier à l'alcool. Un jour, ce ne sera plus un effort, mais nous resterons des personnes ayant un lien fragile à la nourriture. Ce n'est pas négatif, ça fait juste partie de la façon dont on s'est construites et dont notre environnement familial nous a construit. Je ne peux pas mettre de la crème dans un plat sans entendre ma mère ou mon père dire que c'est gras, pas sain, etc... Je ne sais pas si j'arriverai un jour à faire taire cette petite voix et je crois qu'il ne faut pas chercher à le faire, juste "prendre conscience " que cette pensée est là. Après tout, certains ont besoin de lunettes et ça ne leur viendrait pas à l'idée de les enlever pour y voir plus clair! On a besoin de cette béquille là, et peut-être à vie. Je suis émotionnellement hypersensible, je vais naturellement me réfugier vers la nourriture pour me réconforter. Maintenant que je le sais, je tente de ne pas lutter contre ça: j'aurai toujours besoin, je crois, de me demander si j'ai faim ou pas, parce que je mange avec mes émotions. Je ne crois pas ça deviendra un automatisme pour moi de devenir mangeuse régulée car je serai tout au long de ma vie aux prises avec mes émotions. Par contre, ce qui va devenir automatique, c'est cette conscience de moi: ha tiens, tu n'écoutes plus ta faim, c'est pourtant si agréable quand tu l'écouter. Depuis que j'accepte que mon comportement alimentaire ne sera jamais "parfait", et que je suis plus souple avec ça, ça m'a enlevé une pression énorme !

Violette,

Je me permets de faire un copier/coller de ton message pour le faire lire à la seule personne à qui j'ai confié m'être inscrite sur le site. Tu exprimes EXACTEMENT et tellement bien ce que je ressens, c'est troublant.surprise

MERCI, je te souhaite un bon week-end.

 

Je répondais au message de Violette du 14/02 mais apparemment je ne maîtrise pas encore toutes les subtilités du site ... frown Du coup, je vous souhaite à tou(te)s un bon week-end !

Mavo, je rejoins tous les commentaires qui ont été faits. Effectivement le restriction cognitive, c'est plus que des croyances, c'est plus bien plus que réussir ou pas à manger gras, salé, sucré...c'est une posture générale, c'est une façon d'être vis à vis de soi et de l'alimentation, c'est l'inquiètude du poids qu'on va prendre aux fêtes de fin d'année, c'est le stress d'imaginer une semaine à la montagne avec pour seuls repas, la raclette, la tartiflette et que sais-je encore... La restriction cognitive peut se résumer à la seule intention de contrôler son alimentation ne serait-ce que pour maintenir son poids, c'est vicieux, c'est pernicieux. La restriction cognitive est encore présente quand on arrive pas encore à se faire confiance, quand on est pas encore sûre "que ça marche à tous les coups" cette histoire de sensation alimentaires. C'est avoir en permanence en arrière fond l'idée d'une perte de poids. La RC elle lâche prise quand nous acceptons de faire le chemin que nous avons à faire pour être en paix avec l'alimentation et d'accepter que la perte de poids ne soit pas au RV...

80% de la population française est en RC mais elle n'a pas le même impact chez tout le monde. La Franc entière ou presque connait le slogan du PNNS "pour maigrir, il faut manger 5 fruits et légumes par jour" mais tout le monde n'en tient pas compte. C'est effectivement le même principe que les pensées automatiques. On a certaines croyances, idées, pensées, on en prend connaissance et on décide de ne pas les suivre...

J'ai lâché prise le jour où l'on m'a donné l'autorisation d'arrêter de me battre contre mon poids.

C'est vrai c'est compliqué.

mavo,   à mi-chemin on n'en sait rien

c'est vrai que si en terme de perte de poids cela n'a pas de sens  puisqu'on peut aussi bien en reprendre  ou bien passer des mois sur un kilo.... (vécu)

et pour ton vrai parcours, celui qui tu fais de te confronter à toi-même et ce que tu ressens,  eh bien  nul ne saurait vraiment dire où tu en es......   même pas toi

mais je pense que tu en es au point de basculement, parce que tu ne luttes plus contre ce que tu ressens

 

même après ça le chemin est encore long, et sache que les pensées de restriction ne disparaisse jamais  (moi elles sont encore là prêtes au garde à vous)  seulement elles me font plus rigoler qu'avant, mais elle sont là, toujours,  j'y accorde une importance moindre, beaucoup moindre (faut dire que jamais je n'ai été vraiment capable de me restreindre)

 

des efforts, oui....

se confronter à soi-même,  être dans l'incertitude, avoir l'impression de mal faire

c'est pas confortable

en ce sens c'est un effort

 

mais un effort heureusement n'est pas forcment un régime

et avec le temps (pour te rassurer),   cela devient de plus en plus facile

cela n'empeche pas les retours en arrière

 

perso je ne suis pas à sauter au plafond, non je ne suis pas encore régulée, ça m'arrive encore de prendre deux kilos en une semaine quand j'ai un truc dur à vivre

simplement je le reperds ensuite en deux jours en écoutant ma faim

 

ré-écouter toujours sa faim, encore et encore, c'est surtout ça que l'on apprend

 

si ton poids descend gentiement,  eh bien laisse-le faire et ne t'en occupe pas trop

le travail que tu fais actuellement  te coutera de moins en moins,  mais le plus tu feras les expériences en questions (confrontation émotionelle, sensations),  le plus elles vont s'automatiser

qui dit automatismes dit : moins d'efforts

mais la conscience, elle reste là

 

je pense qu'on doit renoncer à s'anesthésier comme avant

en tous cas moi j'y renonce avec plaisir  parce que cela m'apporte une telle profondeur dans ma vie

bien plus compliquée d'avant mais tellement plus satisfaisante au final