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EME et EE

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
27 mai 2012 à 13h

Bonjour à toutes,

Sur le site depuis moins d'un mois j'ai découvert ou du moins j'ai pris conscience des EME. En y regardant d'un peu plus près je me rends compte que dans ma vie j'ai d'autres Envies Emotionnelles qui ne sont pas forcément alimentaires : vite vider le lave-vaisselles avant de partir pour le travail, parce que dans le programme de la journée quelques chose m'embête, résultats : je suis en retard et la journée commence effectivement plus mal. Autre EE : changer 5 X de vêtements  pour finir par ne pas être plus à l'aise, mais pressée et stressée pour aller, par exemple,  à une soirée qui devait être très amusante et relaxe. J'en ai repérer d'autres, des EE qui m'empoisonnent la vie : avoir très envie d'aller à la piscine et y renoncer parce que j'ai vite un autre truc à faire, truc sans réelle importance mais qui me gâche mon plaisir d'aller à la piscine.

Je pense que je ne suis pas la seule à avoir ce type de comportement. Pour le moment je m'applique à les identifier, mais cela se passe tellement vite que j'ai du mal à les analyser sur le champs et à les  soumettre à la RPC ou autres EME Zen. Mais mes EE se présentent bien comme les EME : une obligation de faire une action sous peine de très grand inconfort et cette action entraîne tjs une insatisfaction, qu'on la fasse ou qu'on culpabilise de ne pas l'avoir faite.

Comment faites-vous?

Car j'ai l'impression que EME et EE de faire des choses "futiles" sont de la même famille.

Merci de me faire part de vos expériences sur ce sujet et de me dire si vous avez trouvé des trucs contre les EE

Bon dimanche et lundi de Pentecôte.

Sahara

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8 commentaires

Sahara

Je me trompe peut etre complètement mais ce que tu appelles EE me sembles des stratégies d'évitement plus ou moins conscientes.

Quelques exemples:

Tu dis que tu as très envie d'aller à la piscine.. vraiment vraiment? tu n'as pas un petit problème malgré tout avec l'image de toi en maillot de bain et ce que les autres pourraient penser de toi? (je prend cet exemple parce que c'est du vécu pour moi).. en définitive tu te trouves une obligation indispensable à faire qui t'empêche d'y aller et tu peux garder bonne conscience : tu avait vraiment envie d'y aller mais ton devoir t'en a empeché et tu t'es sacrifiée ... 

c'est pareil pour le matin .. je l'associerai avec une envie d'aller au bureau à reculons (là encore c'est du vécu .. sauf que moi je reculais l'heure du coucher pour ne pas avoir à me reveiller et aller au bureau) . es tu vraiment heureuse de ton boulot?

Pour la sortie .. peut etre que tu n'avais pas vraiment envie de sortir ce soir là (parce que ça arrive meme si on aime tout le monde et qu'on devrait passer un bon moment il y a des fois où on a juste envie de rester sur son canapé avec "desperate housewives" comme compagnie), tu étais fatiguée et tu reculais le moment de partir... mais je peux me tromper... 

le problème c'est que comme tu es aussi perfectionniste et pas complètement stupide tu sais que ton excuse était bidon (pour la piscine) ou ta stratégie a ratée (bureau/soirée) et tu culpabilises parce que tu n'as pas nager / tu t'es mise délibéremment en retard sans réelle raison valable... exactement comme avec la nourriture!!!

encore une fois je me trompe peut etre complètement .. mais je me reconnais dans des comportements/stratégies d'évitement de ce type!! et si c'est bien ça, c'est sur l'évitement qu'il faut que tu travailles ... comprendre pourquoi tu veux éviter la piscine/le bureau/la soirée, et ensuite décider d'y remédier : en choisissant un autre sport qui te conviendra mieux ou en te disant que "M****, je suis comme je suis et je me fiche de ce que les autres pensent", en changeant de boulot /en essayant de résoudre le problème/en travaillant sur l'acceptation, en identifiant pourquoi tu ne voulais pas aller à la soirée et en choisissant (exactement comme pour les EME) d'y céder (en appelant la copine et en lui disant "désolée mais ce soir je suis trop crevée pour sortir .. ou désolée mais je ne supporte pas XXX ou le fait que tout le monde fume ou ... et ce soir je ne suis pas d'humeur à faire des efforts  ...") ou d'y résister et d'aller à la soirée parce que tu sais que tu passeras un bon moment et que c'est juste de la procrastination. Tout ça evidemment en pleine conscience :)

bon courage pour la suite

Nikaia

sahara, un seul mot me vient en tête en te lisant: PERFECTIONNISME. je fais pareil que toi, tout ce qui "doit être fait, les obligations ménagères ou autre, passe avant le plaisir. ma maison doit être bien rangée avant que je sorte, les habits que je porte doivent m'aller de façon impeccable selon l'humeur du jour, je dos faire mes paiements avant de venir sur linecoachin, bref....on n'est pas du tout dans le lâcher prise. nous n'avons aucune bienveillance envers nous-mêmes. nous nous interdisons le plaiir avant le devoir. question d'éducation probablement.....

[quote=Flowerbomb]

sahara, un seul mot me vient en tête en te lisant: PERFECTIONNISME. je fais pareil que toi, tout ce qui "doit être fait, les obligations ménagères ou autre, passe avant le plaisir. ma maison doit être bien rangée avant que je sorte, les habits que je porte doivent m'aller de façon impeccable selon l'humeur du jour, je dos faire mes paiements avant de venir sur linecoachin, bref....on n'est pas du tout dans le lâcher prise. nous n'avons aucune bienveillance envers nous-mêmes. nous nous interdisons le plaiir avant le devoir. question d'éducation probablement.....

[/quote]

Et bien, j'aimerais bien etre un peu plus comme toi car j'ai plutot tendance a faire passer le plaisir et la detente avant les taches menageres et le devoir. Ma chambre est un vrai b....l et cela me fait me sentir enormement coupable. Et la culpabilite me fait manger ! Si je n'aimais pas tant le plaisir, je serais toute mince...

Merci Flowerbomb de ta réaction, merci également à positivethinker,

mais le pire c'est que je ne suis pas perfectionniste du moins en ce qui concerne le ménage, plutôt b...bohème, ou alors une perfectionniste contrarié (hihi) comme les gauchers contrariés. Non,  j'ai quelques  fois des envies irrésistibles de faire certaines choses alors que ce n'est pas le moment de les faire. Il y a une part de culpabilité, un manque évident de lacher-prise. Tout d'un coup il y a des choses que je ne supportent plus...Pour les vêtements par exemple : la plupart du temps je me fiche si un tee-short ou un pantalon est  repassé, mais certains jours je vais passer du temps et de l'énergie pour trouver le bon vêtement presque avec frénésie et le résultat n'est pas toujours au rendez-vous c'est à dire que je finis par ne même plus être bien dans ce vêtement.

C'est un peut comme une EME.

Ceci étant pour certaines choses je peux être "perfectionniste" plutôt pinailleuse, il y a peut -être un lien, je vais réfléchir. Si vous avez d'autres idées, partagez-les avec moi!

Merci de votre aide les filles

A bientôt

Sahara

Oui, je suis d'accord, on a été programmé très jeune pour correspondre à ce que l'"on" attend de nous, parents, société et l'envie de plaire nous pousse à tout faire "comme il faut" malheureusement on s'oublie en route et la prise de poids doit être une conséquence du manque d'estime de soi mais aussi un moyen de prouver qu'on existe comme un être imparfait et que l'on veut être aimé pour ce que l'on est. J'ai commencé à réfléchir aux avantages de garder son poids, pour moi ce sont les mêmes qu'être déprimée, c'est la seule part de nous mêmes qui est "vraiment nous".

Je me suis vraiment appliquée à tout réussir dans ma vie, études,  vie professionnelle, parentalité. Je ne sais pas si j'ai réussi tout ça mais c'est épuisant de le vouloir tout le temps, je me rends compte qu'il faut un peu lâcher tout ça, me montrer plus vraie, moins parfaite au risque de déplaire. Penser à moi avant les autres aussi, cette démarche me permettra peut être de me réconcilier avec une partie de moi que j'ai un peu tendance à négliger: mon corps!!!

Bonjour Elsab,

je suis tout à fait d'accord avec toi quand tu dis qu'on a été programmé pour être et faire ce qu'on attend de nous. Et peut être as-tu raison quand tu dis que "c'est la seule part qui est vraiment nous". Je n'y avais jamais pensé.

Mais bon, je n'ai pas eu une éducation particulièrement contraigante, culpabilisante oui (faire plaisir aux autres, ne rien faire qui puisse faire de la peine...sourire toujours sourire...), et ça c'était l'éducation des années 60/70. Alors comment ont fait ceux qui pensent à eux d'abord, parce qu'ils ont compris que c'était là leur vraie responsabilité? comment ont fait les minces, ceux qui ont l'assurance d'être aimés pour eux-même? Sur quel levier ont-ils appuyé pour aimer, apprècier,  chouchouter leur corps?

Si tu as une idée je suis preneuse.

Merci de tes idées et de ton expérience, elles me ramènent à mes choix qu'il faut que je revoie.

Bonne journée

Sahara

Bonjour Sahara,

Tu as raison de dire: Et les autres? Je me suis posée la question - souvent- et j'ai fait le lien avec une autre constation: on est pas égaux émotionnellement, peut-être pour des raisons qui tiennent à notre éducation... ou peut-êttre pour des raisons extra-éducatives, génétiques même ou le hasard de la naissance. Moi j'avais des parents très intelligents et très fragiles émotionnellement (par nature ou par leur histoire?). A ma naisaance ils m'ont donné le prénom d'une petite soeur de mon père qui était décédée quand il avait 14 ans.. De plus j'ai hérité peut -être de cette très grande sensibilité assez caractéristique dans ma famille qui fait qu'au moindre problème les sentiments sont exacerbés. Je pense que les deux facteurs sont contribué à me rendre comme je suis, quelqu'un de trés, trop sensible, avec un problème d'identité: du mal à trouver qui je suis vraiment avec ce prénom et cette histoire qui ne m'appartient pas et avec un poids excessif pour me protéger.

Dans la famille de mon mari ils sont tous minces. Ils se disputent tout le temps, s'envoient des horreurs à la figure sans que ça  les perturbe plus que celà. Le lendemain, ils s'entendent à merveille et les mots de la veille disparus. Chez moi, ce serait impossible, on friserait la dépression nerveuse pendant des mois pour un mot de travers. Je pense que c'est lié. L'hypersensibilité exacerbée nous amène à nous surprotéger... 

Bon maintenant ma théorie vaut ce qu'elle vaut et n'a pas de fondement autre que mes observations, j'y trouve toutefois des clés pour me comprendre et pour moi c'est par là que passera ma perte de poids éventuelle. J'observe tout depuis des mois, notamment comment les gens mangent, que mangent-ils....c'est un très bon exercice à table, j'en oublie de manger moi-même. Je reste discrète et bienveillante bien sur!

Bonne journée...ensoleillée par içi!

 

Elsab

Tu sais les minces ont leurs problemes aussi et ne sont pas forcement aimees. J'ai ete mince jusqu'a l'age de 25 ans et j'etais tres malheureuse pour diverses raisons n'ayant rien a voir avec le poids. Je suis plus heureuse et plus equilibree maintenant, malgre mon poids dont je me passerais bien. De plus les minces ne savent pas forcement qu'elles sont minces, en fait elles ont souvent l'impression d'avoir un gros ventre, de trop grosses fesses etc... meme si objectivement ce n'est pas le cas ! Quand je pesais 42kgs (pour 1,55m) j'etais toute menue mais je trouvais qu'il y avait trop de gras et je pensais devoir descendre a 40 voire 38 kgs pour me sentir bien !

Pourquoi penses tu qu'apprendre a faire plaisir aux autres et a ne pas leur faire de peine est culpabilisant ? Cela n'est nocif que si c'est au detriment de nos propres besoins et sentiments.