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Burn out

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
31 mai 2012 à 06h

Souvent je suis venue ici parler des colères,  des EME, de la RPC. De tout ce qui émerge quand on (je ! ) ne l'étouffe plus sous un comportement alimentaire compulsif.

Me voilà en fin de programme, et c'est un feu d'artifice. Oh, je respecte ma satiété, pour ça oui ! Et je gère mes EME comme une grande, avec pauses régulières RPC. Sauf que... ce matin je me suis retrouvée en pleurs dans mon lit parce que... ça fait une heure que le petit ne dort plus (Maman pipi, maman un biberon, maman caca, maman la musique) alors que son père ronfle à mes côtés. Que dans 5 mn je vais officiellement me lever pour me préparer pour le boulot. Que là-bas m'attendent les collègues et leurs plaintes (oui, on nous rabiote les vacances, oui les mômes sont de plus en plus perturbés, oui l'équipe est dans la plainte...)

Je sais : quoi que ce soit je peux le vivre. Je découvre aussi que la RPC c'est pas respirer pour éviter les émotions; c'est respirer pour les traverser sans s'effondrer.

Là, j'ai l'impression de prendre de plein fouet 48 ans de "je prends sur moi et j 'assure pour les autres" parce que comme beaucoup ici c'est comme ça que je me suis autorisée à exister : en prenant soin d'autrui.

Pourquoi ce post ? Juste pour partager, pour se, vous, me dire que LC ça nécessite du courage, de l'énergie, et encore du courage. Et aussi qu ça me fait rétrospectivement sourire tous les conseils que je peux donner aux autres. Je suis bien logée à la même enseigne ! Alors merci. Merci à celles, à ceux qui disent que c'est difficile, qui parlent de leurs colères, découragements, chutes et remontées de vélo. Et merci à celles et ceux qui y répondent.

Mon petit s'est (enfin) rendormi. Je vais prendre ma douche, et faire cette journée, de mon mieux. Je verrai demain. Et puis le jour d'après. en sachant que d'autres vivent des choses semblables, et ça me met du baume au coeur et me redonne un regain d'énergie. Bonne journée à vous.

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16 commentaires

Comme je te comprends, Pomdereinette, ce matin !

j'ai eu aussi une grosse envie de pleurer mais comme c'était dans ma voiture en partant au boulot, ben j'ai dû ravaler mes larmes plutôt que d'aller me crasher contre quelque chose.

mon problème est aussi mon fils mais sauf que c'est un ado donc pas de "pipi-caca-biberon" mais "j'aipasdetune-tumesaoûles-tinkiète". il est en fin d'études cette année et à mon avis, c'est pas gagné. alors ce matin dans ma voiture je ruminais, les pensées gonflaient dans ma tête et tout devenait disproportionné. je me disais aussi que je peux le vivre car il y a des choses bien plus graves, que l'amour pour nos enfants est inconditionnel donc faut continuer à les porter à bout de bras, mais........je n'y arrivais plus. et j'ai essayé de respirer en me concentrant sur mon ventre mais bof...voilà, je me demandais bien à qui je pouvais bien raconter tout cela pour me faire du bien et, j'ai trouvé, sur LC ! et ça fait un bien fou ! donc, Pomdereinette, merci d'avoir posté ce matin, cela m'a permis de le faire aussi et de me sentir (un peu) mieux.

Bonjour Pomdereinette,

Ton message écrit de bon matin est très touchant... Oui, cette sensation de passer sa vie "au service de" (des enfants, du mari, des autres au boulot...), je la connais aussi... et oui, parfois, on a juste envie de partir loin, seule, et de les laisser se débrouiller tout seul, comme des grands !

Et d'ailleurs, se débrouiller tout seul comme des grands, même s'ils ne le font pas parfaitement, même s'ils le font de mauvais gré, ils savent très bien faire...  Encore faudrait-il que nous acceptions de nous rendre compte que non, nous ne sommes pas indispensables...

Contrairement à Lissiboa (même si j'aime le côté polémique et comprend le "coup de gueule"..), je ne pense pas qu'il y est les régulés égoïstes d'un côté et les gros empathiques de l'autre...  Car si nous nous perdons dans l'empathie, c'est que nous y trouvons notre compte aussi... C'est que c'est finalement valorisant d'être au centre de tout, de se sentir indispensable, de tout maîtriser... On enrage contre le mari qui ronfle à nos côtés et n'entend jamais les appels des enfants. Mais si par hasard un jour il se levait, nous serions capables de lui reprocher de n'avoir pas fait ce qu'il fallait faire !

Notre empathie pour les autres, c'est le versant positif de notre perfectionnisme qui nous pousse à nous mêler de tout tout le temps et à vouloir tout maîtriser...

Lâcher prise, ce n'est pas devenir égoïste. Moi j'ai souvent culpabilisé quand j'ai décidé de me prendre du temps pour faire du sport. Parce que prendre du temps pour soi dans une journée déjà trop courte, c'est forcément renoncer à donner du temps à d'autres. Mon plus petit l'avait bien compris. Quand je partais courir sous l'oeil circonspect de son père, il s'accrochait à mes jambes : "Maman, maman, mon petit déjeuner ! Papa sait pas le faire !". Plus d'une fois, j'ai entendu ses cris derrière la porte en partant. J'ai serré les dents. Et quand je rentrais, tout allait toujours très bien !! Maintenant, c'est un acquis. Ils trouvent ça normal. Ils s'intéressent même à mes prochaines courses, cherchent celles réservées aux enfants, attendent avec envie les quelques moments où je leur permets de courir avec moi...

Quand on prend du temps pour soi, quand on arrête d'être dans l'oubli de soi, on gagne aussi en respect. On se respecte mieux soi-même, mais les autres aussi nous respectent. Car ils savent que désormais, tout n'est pas acquis. Que l'on peut dire non. Et quand on peut dire non, le oui prend une toute autre valeur...

Mon plus grand acquis, sur LC, c'est d'avoir compris ça...

Chère Pomdereinette, tu as le droit de dire "ça suffit maintenant"...

Bon courage à toi...

Lily

pomdereinette ton post me donne envie de polémiquer autant je pense qu'on ne peut pas attribuer certains traits de caractère en général aux personnes rondes, comme aux autres, car cela mène dans une direction dangereuse.... autant j'ai envie de dire que je n'ai pas souvenir de ma vie qu'une personne ronde m'aurait fait un coup de vache, mais - (maintenant la vraie polémique ! :) ces maigres, ces sticks de carotte, ils se soucient tellement d'eux-mêmes, ils arrivent à garder la tête hors d eau en toute circonstance ils évitent de s'appliquer, ils n'ont aucun trait altruiste, c'est du 'moi je veux' à longueur de journée, froideur de cœur et d âme calculateurs mais aussi impulsivement chiants, car ils réagissent automatiquement quand leur sens pour eux mêmes est affecté , pour se défendre, pour marquer leur territoire, souvent leur sens d'humour est de se réjouir des mésaventures des autres, en voiture ils passent naturellement dans tout et surtout n'importe quoi... etc. ils ont tous les passe droits, leur vie est remplie d'eux mêmes. et nous les pauvres cons, nous n avons rien d autre à faire que de bouffer car nous donnons, nous aimons à donner. mais à force de donner nous oublions que ce n est pas une fin en soi, et surtout il n y a pas de récompense quand on donne.... on revient à la conclusion connue, il faut améliorer la satisfaction avec ce que nous avons. ton post m à touche, car tu sembles avoir tout ce que je me suis posée comme condition pour mon propre bonheur, donc je me dis il est vain de croire que les facteurs extérieurs sont (uniquement) source de bonheur... donc ce que l on peut changer est les soin qu on apporte à nous mêmes, l attention, respirer, et ainsi atteindre un état ou nous sommes un peu plus contents et satisfaits de notre journée? - et concernant le titre de ton message, burn out, as tu envie de développer encore un peu?

et surtout il n y a pas de récompense quand on donne...

Dis-moi, Lissiboa, dans quel monde vis-tu ? C'est pour soi-même qu'on donne, parce que c'est un instinct élémentaire, et qu'on n'a de bonheur que quand on donne, que ce soit avec ou sans réciprocité.

Tamar, je dois vivre dans le même monde que Lissiboa :-)

Je pense que donner (de soi, de son temps, de son énergie, etc.), c'est certes très positif et c'est un peu ce qui permet à la société d'être vivable.

Mais c'est tout sauf un instinct élémentaire. Je crois même que, pour la plupart des femmes, le don de soi est enseigné à coups de marteau aussi bien parentaux que sociaux dès la naissance et tout au long de la vie.

C'est pour rendre ce sacrifice obligatoire supportable qu'on nous l'enrobe dans les jolies notions d'altruisme et de bonheur de donner. C'est pour qu'il ne nous vienne jamais l'idée saugrenue de présenter l'addition qu'on nous apprend très tôt à ne pas attendre de réciproque.

Alors bien sûr, on peut se sentir bien dans le don de soi. Tant mieux. Encore une fois, c'est comme ça que le monde tourne, même s'il est franchement déséquilibré en défaveur des femmes.

Mais beaucoup souffrent justement de ce don permanent qu'on attend d'elles. A mon sens, il y a légitimement de quoi se révolter contre un tel système, surtout ici, où le don de soi va souvent jusqu'à l'oubli de soi et contribue au mal être qui conduit au surpoids.

Je te souhaite tout le courage possible pour cette journée, et ce post qui commence avec tes larmes et finit par une dose d'espoir, si tu n'es pas encore partie je t'envoie ce lien : //www.youtube.com/watch?v=GUcXI2BIUOQ , juste pour que cela te porte dans ton espoir, i got life.

Ederl