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Autopsie d'une compulsion

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
Ancien abonné A lire (2) Très actif (30)
06 juin 2016 à 16h


Bonjour à tous !

 


Cela fait 5 jours qu'à nouveau je flanche.
Motivée à bloc, sentie soutenue, dans la bonne file, pleine d'espoir et de sérénité.
Mais à nouveau, je glisse vers le bas.
Pourquoi ? Je ne sais pas...
Alors, après qu'une amie m'ait suggéré d'écrire mes moments de galère, je me suis "amusée" à décortiquer une de mes compulsions.
Voici ! :-)

Le repas s'est déroulé comme a son habitude.

Sympa mais stressant, car de par ma condition de maman-au-foyer-qui-doit-tout-gérer, j'ai du mal à avoir le diaphragme, l’œsophage et l'estomac détendus du lever au coucher. Ma petite dort, mon "grand" est avec nous, mon conjoint en face de moi dans ses lectures "smartphoniennes".

J'ai mangé bien au delà de ma faim. Je le sais. Que ce n'est pas grave aussi je le sais. Mais ça commence à me taper sur le système. JE commence à me taper sur le système. Alors pour fêter ça (laugh) je décide de m'offrir une EME en mode zen. J'ai envie de chocolat. Comme tous les soirs.  Je pioche dans ma boîte à bonheurs (ma boîte à choco, biscuits et friandises ! wink) et après quelques recherches un peu fébrile, je tombe sur une plaquette de choco "Crunch". Je la saisis en connaissant le protocole : manger sur le mode de la dégustation, avec sérénité.

#TurboLOL.

J'ai dû faire exprès de choisir celle là, pour me mettre au défi : ces derniers temps, à chaque fois que j'ai ouvert cette tablette, j'ai compulsé.


J'allais bien voir ce que je "valais" !

J'ai ouvert la tablette. Avec une sensualité, houuu ! A faire pâlir de jalousie tous les Don Juan de notre Terre bleue ! J'ai pris mon temps à la déshabiller, j'ai adoré la regarder, ai essayé de la toucher avec finesse (ce ne sont pas tous les Don Juan qui font ça, mais oups, hors sujet)

Puis j'ai essayé de déguster. Premier carré. Ok, pour la dégustation, faudra repasser.
Je pense alors : Ça serait dommage une bouche sans dents, pourtant diable que j'en ai ras le bol de ses dents, elles vont arrêter de croquer oui ??? Et ça croque, et ça craque, et ça engloutit. Les carrés, je les regarde ouais, sont bons, z'ont l'air bons, me font envie, mais là, ya pas à chi**, je compulse et merde zut à tout et tous !

J'essaie de me reprendre au fur et à mesure que la tablette diminue. Au moins arrêter de culpabiliser même si la tablette doit passer entière enfin ! Alors j'essaie de m'écouter plutôt que de me commander. Donc je me mets à essayer de m'écouter, sauf que pas de bol, ce qu'il me vient ce ne sont pas des sensations mais des pensées. Et là, ce à quoi je pense c'est qu'hier soir, après une cuisse de canard confite mangée sans faim, je me suis envoyée un paquet de cookies 3 chocolat en entier.

Ah ben ça alors, j'aurais peut-être pas dû penser à ça !!! Et je me rends compte du tableau. Fermer les pensées de contrôle telles des fenêtres pop up nous dit Jean-Philippe Zermati ? Là j'ai l'impression d'être sur un site peu recommandable quand même, y a des pop up PARTOUT et je ne sais plus quoi en faire !!! Ça sert à rien de les fermer, ils sont partout !

Mon fils me réclame du chocolat. Pfiou, ça sera ça en moins qui repoussera l'heure du repas prochain, me dis-je (ya du progrès dans la réaction, avouez ! smiley) Deux carrés. Et non de Dieu, ça lui suffit, lui, il arrive à s'arrêter à ça !!! JE L'ADORE !!!!

Wahou... Je continue mon carnage, mais il me reste un peu de plaisir quand même : le chocolat, c'est bon.

Celui là, ok, c'est pas du grand art culinaire, mais petits, c'était notre tablette de chocolat préférée, notre référence de la transgression.

Crunch et les années 80. Une pub avec une nana dans un bus, une tablette de ce chocolat à la main, elle croquait dedans à pleines dents. Peu de souvenirs si ce n'est que ma grande sœur, dont l'activité préférée était de me narguer méchamment, me répétait que "c'était ça la manière ultime de manger du chocolat quand on est grand, et que [elle, elle le fera], avec du crunch, et [moi] jamais parce que [je suis] qu'une petite !"

Cette amusante situation de gosse m'est revenue en essayant de faire fondre tant bien que mal mon pauvre carré dans la bouche. En pleine compulsion et moment de tristesse, j'ai alors explosé de rire. Quelle situation !!! Ben mazette, t'as pas choisit le meilleur aliment pour être sereine ma caille !!! Mon copain, en face de moi, n'a rien compris. Il m'a demandé ce que j'avais. J'ai répondu "t'inquiète", comme d'hab. Même si je me demande souvent s'il doit ou non s'inquiéter de mon cas.
 

Bon, on en est où ??? Ah oui, il ne reste qu'une barre de ma tablette de chocolat ! Roh la pauvre, je ne vais quand même pas la laisser là toute seule et la remettre dans cette boîte, elle va avoir froid et peut-être même très peur !

Fou-tu-pour-fou-tu. Je me déteste. J'ai engloutis la dernière bouchée. T'es pas pas fine. Merde à ma grande sœur. A la pouf du bus. A moi. Au chocolat. J'ai fondu en larmes. Devant mon mec qui pensait que je mangeais tranquillement et qui, décidément, ne comprenait rien de ce qu'il (entre)voyait. J'ai caché mon visage pour éviter que mon fils ne voit ça. Il n'a rien vu. Je me suis vite reprise.

Alors, je vaux quoi ?

J'ai jeté le papier du chocolat et les restes qui trainaient sur notre table. Juste parce-que c'est mon travail. Admis : si y a compulsion, ya contrôle, t'es pas sortie de l'auberge, meuf.

Dégoûtée. Foutu pour foutu, je songe carrément à repartir dans les régimes. J'y pense toute la soirée et le lendemain. Avant de me dire : non mais ça va pas la tête ou quoi ???
Pour fêter cet élément de lucidité (oui, je suis quelqu'un qui fête beaucoup wink) j'ai préparé avec mes enfants un crumble aux pommes, avec plein de beurre, de sucre et d'amour. Ne cessant de dire que c'est bon, qu'ils aiment ça, ils ont mangé les miettes avec un plaisir qui revigore l'âme.


J'ai savouré ça bien plus que le gâteau.


Et demain sera encore un autre jour...
 

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15 commentaires
Merci à toi bluebeth. Tu me fais réfléchir et c'est bien car la nourriture c'est pour toute la vie!!!!! Heureusement je fait partie des gens qui aiment le chocolat à 90% Mais j'aime aussi le chocolat blanc!!!!!!, alors de temps en temps je prendrai un carré de chocolat blanc!!!!!! Et ce n'est pas une mauvaise blague, c'est la vérité. A forcé d'être en restriction en permanence je crois qu'il faut aussi que je remette du plaisir et cela revient au même un carré noir ou blanc à partir du moment où on ne compulse pas après...... J'essaye de ne presque plus compulser mais cela m'arrive encore alors toujours beaucoup de culpabilité après..... Je te souhaite de trouver le chemin pour moins faire de crises de compulsions alors bon courage.

[quote=finou]Merci à toi bluebeth. Tu me fais réfléchir et c'est bien car la nourriture c'est pour toute la vie!!!!! Heureusement je fait partie des gens qui aiment le chocolat à 90% Mais j'aime aussi le chocolat blanc!!!!!!, alors de temps en temps je prendrai un carré de chocolat blanc!!!!!! Et ce n'est pas une mauvaise blague, c'est la vérité. A forcé d'être en restriction en permanence je crois qu'il faut aussi que je remette du plaisir et cela revient au même un carré noir ou blanc à partir du moment où on ne compulse pas après...... J'essaye de ne presque plus compulser mais cela m'arrive encore alors toujours beaucoup de culpabilité après..... Je te souhaite de trouver le chemin pour moins faire de crises de compulsions alors bon courage.[/quote]

 

 

Oh oui, la nourriture c'est pour toute la vie, on en a de la chance ! :-)

Essayer de ne plus compulser, quelle aventure ! Suivre le programme LC me semble être la solution, en tout cas une des meilleures, puisque c'est s'écouter, s'analyser pour comprendre d'où elles viennent ces fameuses compulsions...

 

Je te remercie pour ta réponse et te souhaite également de trouver le chemin, le bon !

Bonne journée et vive les chocolats  ! :-)

Bonsoir, Il est sûr que à la lecture de ce récit je compatis énormément à tes difficultés mais tu te mets continuellement en danger...le crunch est un aliment qui ne se déguste pas car trop croquant. On a envie de compulser dès le premier carré....alors moi je n'en achèterai pas. Tout le monde peux s'en passer pendant qq temps. Mon carré de chocolat est à 90% noir et j'ai appris à aimer la petite et légère amertume. Il fond délicieusement dans la bouche et très lentement et maintenant un seul carré me suffit, mais tous les soirs devant plus belle la vie!!!!!! Si j'avais beaucoup de provisions à portée de la main, je compulserai toute la journée. Je suis une ancienne boulimique vomisseuse. Depuis le programme je n'ai plus envie de compulser. Les crises ont disparues depuis qq années et ressurgissent de temps en temps mais vraiment pas plus d'une fois tous les 2ou 3 mois.juste pour me goinfrer si je ne tient plus. Cela fais pas plus de 3 à 4 crises par an....alors je pense être sur la bonne voie mais je ne mets pas de crunch à portée de la main, j'en achète pas pour ne pas me tenter!!!!! Bonne soirée à tous

[quote=finou]Bonsoir, Il est sûr que à la lecture de ce récit je compatis énormément à tes difficultés mais tu te mets continuellement en danger...le crunch est un aliment qui ne se déguste pas car trop croquant. On a envie de compulser dès le premier carré....alors moi je n'en achèterai pas. Tout le monde peux s'en passer pendant qq temps. Mon carré de chocolat est à 90% noir et j'ai appris à aimer la petite et légère amertume. Il fond délicieusement dans la bouche et très lentement et maintenant un seul carré me suffit, mais tous les soirs devant plus belle la vie!!!!!! Si j'avais beaucoup de provisions à portée de la main, je compulserai toute la journée. Je suis une ancienne boulimique vomisseuse. Depuis le programme je n'ai plus envie de compulser. Les crises ont disparues depuis qq années et ressurgissent de temps en temps mais vraiment pas plus d'une fois tous les 2ou 3 mois.juste pour me goinfrer si je ne tient plus. Cela fais pas plus de 3 à 4 crises par an....alors je pense être sur la bonne voie mais je ne mets pas de crunch à portée de la main, j'en achète pas pour ne pas me tenter!!!!! Bonne soirée à tous[/quote]

 

Bonjour Finou !

Merci pour ta lecture et ta réponse !
J'avoue qu'elle m'a beaucoup donné envie d'y répondre malgré le temps qui m'est restreint ces jours-ci !


En fait, ta réponse n'est évidemment pas fausse : avoir dans ses placards cette nourriture sur laquelle nous risquons de compulser n'est pas une bonne idée, surtout en début de programme. Pour ma part, même si je n'ai pas encore atteint l'étape de la dégustation d'aliments riches, cela fait 3 ans que je flirte avec LC et rester dans l'interdiction d'acheter et stocker ce type d'aliment chez moi serait vraiment un désastre à plein de niveaux.

Je n'ai pas connu énormément de régimes amaigrissants, mais j'ai longtemps subi les affres de l'alimentation équilibrée, lorgnant parfois vers l'orthorexie. Alors je peux te dire que le coup du carré de chocolat noir que l'on doit laisser fondre, je connais ça PAR CŒUR !

Le chocolat noir, amer, peu sucré, plein de bons nutriments pour la santé est bien sûr le parfait contraire du chocolat au lait gras, hyper sucré, sans le moindre intérêt nutritionnel, et de surcroît, tellement vulgos !

Et une fois dans les placards, on est content de bien faire tiens !

Sauf qu'une fois dans la bouche ?

Bien évidemment, tout est une question de goût. On dit souvent que les vrais amateurs de chocolats aiment le noir. Encore une fois, n'est qu'un vulgaire consommateur de chocolats de supermarché celui dont la bouche et le palais raffolent de cette douceur lactée grasse et sucrée.


Celui qui aime, mais aime vraiment de son palais, sa langue, toutes ses papilles et son cœur ce chocolat noir amer et peu sucré, évidemment sera comblé.
Et celui qui n'aime pas, il va faire quoi ? Se voiler le face. Se faire croire que c'est bien. Se rentrer des informations fausses au sujets de ses propres goûts alimentaires.

Je l'ai fait pendant des années. Essayer de me faire croire que hummmm, le chocolat noir est tellement meilleur. Le laisser fondre en admirant son amertume me laissait présager une vie bien plus longue et plus belle, des cuisses plus fines et en bonus, le fait de pouvoir entrer dans la case des gens de goût.
Je l'ai fait avec du chocolat noir 90% de cacao. Parfois même du cru. Parfois même juste la fève de cacao brut "un must pour les vrais amateurs de chocolat". A pleurer.

Je l'ai fait aussi en me gavant de quinoa brocoli aux épices et parsemé d'amandes effilées torréfiées. De salsifis vapeur au curcuma. De tofu soyeux à la caroube et au microscopique trait d'agave. Et j'en passe. Et si j'ai eu cette chance d'élargir mes horizons gustatifs et alimentaires, je dois le reconnaître et l'avouer en toute honnêteté (et pardon d'être grossière) : je me suis faite chier, mais chier d'une force.... En plus de sérieusement abîmer mon rapport à la nourriture.

Alors si ton conseil est, j'en suis sûre, partant d'une attention pleine de bienveillance et de respect, tu l'auras compris, pour moi c'est le contraire de ce qu'il me faut.


Se faire croire que c'est bon alors que depuis petite, c'est pas du tout dans ma culture, dans mes goûts, dans mes VRAIS plaisirs, c'est le meilleur moyen de revenir en arrière façon ultime régression, alors que le but ici est d'avancer.


Grâce aux travaux des docteurs Zermati et Apfeldorfer, j'ai appris qu'il n'y a pas de bons ou mauvais aliments pour le poids, mais une bonne et une mauvaise manière de les manger, en gros. Que je n'avais pas à avoir honte de préférer le chocolat gras et sucré si c'est celui là qui me comble. Que j'avais le droit de manger une pomme sans croquer dedans mais en la coupant alors que toujours on m'a dit que ça ne devait jamais se faire comme ça. Et j'en passe.


Le problème que j'ai, c'est que de par mon histoire, loin et moins loin, je rencontre encore beaucoup de problèmes qui font que je ne parviens pas à être sereine avec ce que je mange. Et que parfois, du coup, encore je compulse et malheureusement, le contrôle et la restriction cognitive ne sont pas du passé. Et le poids stagne alors que de toutes évidence (vu ce que je compulse) il doit probablement être plus petit si je deviens mangeuse régulée.


Se "mettre continuellement en danger" en stockant ce type d'aliment est un peu un questionnement régulier. Si j'en ai, je risque de compulser dessus, mais si je n'en ai pas, j'aurai l'impression de me punir comme je l'ai looooontemps fait, et du coup, plus violente sera la prochaine rencontre avec cet aliment "diabolique".


J'ai décidé de le laisser rentrer chez moi car je l'aime trop. Et de travailler étape par étape pour que la rencontre entre lui et moi ne sois plus un conflit. Souvent ça marche. J'ai déjà perdu 20 kg en en stockant la super giga blinde chez moi. Mais en ce moment, je stagne.


Mais non, pour moi (et j'insiste sur "pour moi" car je suis convaincue que c'est au cas par cas) le chocolat noir, c'est dégueulasse, c'est la punition comme les légumes vapeurs, et les plats vegan, et la dernière des choses que je dois consommer si je veux me faire plaisir à tous les points.


Tant pis pour les cuisses qui se touchent à force de compulser sur ce que j'aime.


Mais j'ai espoir qu'en continuant à consommer Crunch et consort, qu'entre ses cuisses je finirai par pouvoir y glisser une feuille de papier (je ne vise pas plus épais, une feuille ça me va  !!! :-D)

Je te souhaite bon courage dans l'évolution de ton parcours qui semble lui aussi venir de loin.

Chacun son histoire, chacun ses plaisirs. Je t'en souhaite beaucoup, qu'ils soient à 90% ou à n'importe quel autre chiffre et plein de courage !




Leslie

bravo pour cette observation très vivante!

cela te permet d'observer à la fois les émotions avant, le moment où tu commences à ne plus tolérer, ta façon de lutter contre avec un aliment symbolique

les premières émotions que tu as du mal à tolérer me semblent être :  stress de tout gérer, possible sentiment d'abandon par le conjoint pris par ses lectures, et puis surtout  sentiment de  "nullité"  d'avoir mangé au delà de ta faim

c'est ce sentiment là qui semble si difficile à vivre que le crunch puisse être appelé à la rescousse

 

tu commences en dégustation, mais je ne suis pas sûre qu'auparavant tu aies bien pris conscience de ce sentiment de  "nulle" (ou équivalent), car tu as cherché plutôt à lutter contre en te disant  "ce n'est pas grave"

 

le choix du crunch dans ta boite résonne comme un besoin de revalorisation, avec les idées subliminales véhiculées par ton enfance : "seuls les winners mangent du crunch, et en plus d'une certaine façon, rebelle"

 

au fur et à mesure de ta consommation de crunch, au lieu de trouver un vrai réconfort,  ton sentiment  de   "nulle"  a augmenté, augmenté

les pensées de contrôle sont apparues pour essayer de "sauver les meubles" face à cette intense souffrance

 

 

si tu étais face à moi dans mon cabinet de consult,  je te ferais directement vivre ce sentiment là : la nulle,   en pleine cosncience, dans ton corps, en l'accueillant, en t'élargissant

 

car plus tu luttes, plus l'EME se renforce

le sentiment est aussi renforcé par le comportement de compulsion, mais cette compulsion est là pour lutter contre le sentiment

bref le cercle vicieux total

 

la seule façon de s'en sortir est d'arrêter de lutter contre ce sentiment de nul, de le ressentir dans son corps, d'accepter de le ressentir dans son corps, dans le moment présent

 

petit lien vers une BD que j'ai commandé hier et que tu devrais adorer je pense

//conscience-quantique.com/extrait-2-accueillir-une-emotion/

[quote=izabelle]

bravo pour cette observation très vivante!

cela te permet d'observer à la fois les émotions avant, le moment où tu commences à ne plus tolérer, ta façon de lutter contre avec un aliment symbolique

les premières émotions que tu as du mal à tolérer me semblent être :  stress de tout gérer, possible sentiment d'abandon par le conjoint pris par ses lectures, et puis surtout  sentiment de  "nullité"  d'avoir mangé au delà de ta faim

c'est ce sentiment là qui semble si difficile à vivre que le crunch puisse être appelé à la rescousse

 

tu commences en dégustation, mais je ne suis pas sûre qu'auparavant tu aies bien pris conscience de ce sentiment de  "nulle" (ou équivalent), car tu as cherché plutôt à lutter contre en te disant  "ce n'est pas grave"

 

le choix du crunch dans ta boite résonne comme un besoin de revalorisation, avec les idées subliminales véhiculées par ton enfance : "seuls les winners mangent du crunch, et en plus d'une certaine façon, rebelle"

 

au fur et à mesure de ta consommation de crunch, au lieu de trouver un vrai réconfort,  ton sentiment  de   "nulle"  a augmenté, augmenté

les pensées de contrôle sont apparues pour essayer de "sauver les meubles" face à cette intense souffrance

 

 

si tu étais face à moi dans mon cabinet de consult,  je te ferais directement vivre ce sentiment là : la nulle,   en pleine cosncience, dans ton corps, en l'accueillant, en t'élargissant

 

car plus tu luttes, plus l'EME se renforce

le sentiment est aussi renforcé par le comportement de compulsion, mais cette compulsion est là pour lutter contre le sentiment

bref le cercle vicieux total

 

la seule façon de s'en sortir est d'arrêter de lutter contre ce sentiment de nul, de le ressentir dans son corps, d'accepter de le ressentir dans son corps, dans le moment présent

 

petit lien vers une BD que j'ai commandé hier et que tu devrais adorer je pense

//conscience-quantique.com/extrait-2-accueillir-une-emotion/

[/quote]

 

Salut Izabelle !

 

J'ai cliqué sur "j'aime" à ton commentaire mais je ne l'aime pas, je l'adore !!!

Merci docteur pour toute votre analyse ! ;-) Tellement vraie !

Et j'adore le lien de ta BD. La tortue me rappelle ce que j'avais découvert lors de la journée thérapie avec Dr Zermati : l'étonnement de se rendre compte qu'en pratiquant véritablement la pleine conscience, l'écoute de ses sensations physiques et émotionnelles, il se passe vraiment quelque chose ! Ca marche !!!

Sauf que je n'y parviens pas, dans la "vraie" vie, coincée dans mon salon ou ma cuisine, avec les petits, le monsieur qui bien que plein d'amour pour moi regarde ça d'un oeil forcément étonné voire totalement moqueur, et le fait de "préférer" la facilité :"laisse tomber !"

Peut-être devrais-je trouver la force de laisser tout se suspendre dans le temps et me concentrer que sur moi dans ces instants, mais comment ? En m'isolant dans les toilettes ou la SDB par exemple ?... Et si la petite se réveille en hurlant ? Et si quelqu'un a besoin de cette pièce d'urgence ? Et si le grand s'étouffe dans le salon pendant ce temps ? Je n'invente rien, en essayant cette technique de l'isolation, j'ai déjà connu toutes ces situations au moins une fois, voire au moins une à chaque fois !!!

Je ne sais pas au fond si je ne suis vraiment pas libre ou si je m'empêche de l'être. Je penche quand même plus pour la première car j'ai vraiment envie de l'être. Mais je n'ai peut-être pas fait les choix de vie qui aident le plus pour le devenir !!!

 

La lutte, toujours la lutte... Cela me fait penser à ce que dit Zermati dans "Maigrir sans régime", "ce qui commence la fleur au fusil fini par prendre des allures de retraite de Russie." Lui parle du désir de perdre quelques kilos. Moi j'ai l'impression que c'est ma vie toute entière face à moi-même !!!!

Bon je vais essayer d'analyser tout ça mais pas trop non plus, sinon... je vais déclencher des EME ! :-)

 

Merci pour ton retour et bonne journée à toi !

 

 

Leslie

et bien moi j'aime le choco à  70%, mais tous ne se valent pas....

et surtout ça dépend de mon envie du moment

mon mari prend deux chocolats en même temps : lait et noir !

 

Bluebeth c'est bien de pouvoir noter cela par écrit, tu te rends compte quelle pression si tu imagines qu'en prenant une minute centrée sur toi, toutes les cata arrivent à tes enfants

j'ai l'impression que l'épisode de l'étouffement a du laisser une sorte de mini-trauma et je le comprends

par contre que la petite se réveille en hurlant, en soi ce n'est pas un problème (sauf pour les oreilles)  et  si tu choisis la sdb, y'aura moins d'urgence que pour les toilettes wink

 

il faut simplement te laisser le temps, et ça va venir peu à peu

 

de mon côté aujourd'hui je pratique de plus en plus facilement l'acceptation émotionnelle, mais c'était loin d'être le cas au début

il faut du temps pour s'apercevoir que l'on ne risque rien à se confronter à son intérieur,  si ce n'est de se sentir mieux....

cela implique en premier lieu d'accepter certaines choses en soi, par exemple l'hypersensiblité

de mon côté cet aspect de ma personnalité m'a été beaucoup reproché (profs, parents),  et donc au bout d'un moment, la lutte s'installe comme pour dire  "non, voyez, je suis "normale", ça ne me fait rien  (tu parles)"

je ne recherche plus la normalité, mon hypersensibilité est là est bien là  et ça se passe mieux  quand je la regarde en face  et qu'éventuellement je lui trouve une utilité, un sens

 

donc ne t'en fais pas Bluebeth,  garde simplement le cap  et tu vas arriver à un moment à plus de facilité avec tous ces processus

[quote=izabelle]

et bien moi j'aime le choco à  70%, mais tous ne se valent pas....

et surtout ça dépend de mon envie du moment

mon mari prend deux chocolats en même temps : lait et noir !

 

Bluebeth c'est bien de pouvoir noter cela par écrit, tu te rends compte quelle pression si tu imagines qu'en prenant une minute centrée sur toi, toutes les cata arrivent à tes enfants

j'ai l'impression que l'épisode de l'étouffement a du laisser une sorte de mini-trauma et je le comprends

par contre que la petite se réveille en hurlant, en soi ce n'est pas un problème (sauf pour les oreilles)  et  si tu choisis la sdb, y'aura moins d'urgence que pour les toilettes wink

 

il faut simplement te laisser le temps, et ça va venir peu à peu

 

de mon côté aujourd'hui je pratique de plus en plus facilement l'acceptation émotionnelle, mais c'était loin d'être le cas au début

il faut du temps pour s'apercevoir que l'on ne risque rien à se confronter à son intérieur,  si ce n'est de se sentir mieux....

cela implique en premier lieu d'accepter certaines choses en soi, par exemple l'hypersensiblité

de mon côté cet aspect de ma personnalité m'a été beaucoup reproché (profs, parents),  et donc au bout d'un moment, la lutte s'installe comme pour dire  "non, voyez, je suis "normale", ça ne me fait rien  (tu parles)"

je ne recherche plus la normalité, mon hypersensibilité est là est bien là  et ça se passe mieux  quand je la regarde en face  et qu'éventuellement je lui trouve une utilité, un sens

 

donc ne t'en fais pas Bluebeth,  garde simplement le cap  et tu vas arriver à un moment à plus de facilité avec tous ces processus

[/quote]

 

 

Merci Izabelle pour ce nouveu mot plein de bon sens !

Et oui, quel trauma d'avoir son gosse qui a failli mourir devant son père totalement démuni, parce-que cette fois là j'étais partie m'isoler pour faire de la PC. J'avais néanmoins réussi à ne pas me dire "c'est de ta faute, fallait pas t'isoler pour faire de la PC", mais simplement constater que les choses s'étaient mal enquillées. Puis bon, il y eût plus de peur que de mal, tout le monde va bien !!!

Mais tu vois, bébé qui se réveille et qui fait juste mal aux oreilles, je n'y arrive pas. Même si me me précipite moins au fur et à mesure qu'elle grandit, il existe une réelle angoisse chez moi du bébé qui se réveille. Je ne vis pas tranquillement dès lors qu'ils dorment malgré le calme évident, parce-que justement je reste effrayée à l'idée qu'ils se réveillent. J'y travaille néanmoins !

Je me doutais que l'énumération de la SDB et des WC et de l'urgence à y aller ne t'échapperait pas ! Même si on m'a déjà supplié de libérer vite la salle de bain pour essuyer à tout prix des petites mains fort chocolatées !!! Les problèmes ne sont de toutes façons au départ pas dans ces détails, même s'il faut reconnaître que ce sont peut-être pas des bâtons dans des roues, mais au moins des cailloux dans mes chaussures ! Enfin, rien de grave ! Juste une question d'organisation et d'encore un peu plus de lâcher prise !

Quant à se concentrer sur son intérieur et ne risquer que d'aller mieux, je veux bien te croire. Mais j'accepte aussi de plus en plus d'admettre que mon intérieur est sacrément ravagé, et qu'il y a un vrai gros travail à mener dessus.

Au final, je ne m'en fais pas trop. Du moins, j'essaie !

Mais le tableau de bord est dur à gérer quand même ! Pas étonnant que je n'ai pas mon permis ! ;-)

 

Je te souhaite une belle journée !


Bonjour Bluebeth,

J'ai des difficultés à rencontrer la pleine conscience alors qu'en yoga cela ne me pose aucun problème et je suis très réceptive. Car la PC ici ne remue pas les mêmes choses. La première fois que je suis venue sur le site, j'ai bloqué dessus et j'ai abandonné au bout d'un mois. Je n'ai pas osé à l'époque en parler car je l'ai vécu comme un échec et j'ai pensé que j'étais nulle. C'est par peur que je bloque, car je peux imaginer un grand appart et une autre vie... je sais au fond de moi que j'aurais la même résistance. Par exemple, je sais que je peux mettre le fichier mp3 sur mon Ipod (pour être tranquille) et je ne l'ai pas encore fait. Je sais que je peux écrire sur la porte "ne pas déranger ou frapper avant d'entrer" et je ne le fais pas.

Par contre ce qu'il y a de nouveau : je suis super fière (ce qui est rare vu la barre haute que je me mets !! et ce ne sont pas des mots, je ressens vraiment une très grande fierté) d'avoir fait une séance depuis mon inscription (oui, une seule, mais très belle) et d'avoir dépassé mon énorme résistance. Bien sûr je me suis aussi dit pendant deux jours "allez grosse nulle !! retourne vers la PC !! " vu que ça bloque mon parcours sur LC. Et puis le 3ème jour, je laisse couler, je laisse travailler en moi, c'est pas grave. Mon cerveau a besoin de "digérer" en me paralysant à nouveau, pour lui ça remue trop de choses de changer, d'affronter l'inconnu, laissons faire.

En lâchant prise, j'essaie de m'ouvrir pour laisser la place au temps comme dit Izabelle et à mon désir profond. D'ailleurs je ne pense pas du tout à lutte (ce mot de toute façon me fait trop penser à "régime" donc ça fait longtemps qu'il ne me parle plus) mais plutôt à l'idée d'être accueillante, ouverte, motivée. J'arrive même, grand progrès, à regarder les choses avec recul : pouvoir rire d'être fière de moi pour une seule toute petite séance de 3 mn + 10 mn ! (mais si grande si je regarde les choses du côté de la tendresse). Je me dis même des trucs comme "whaou !! mais c'est dingue !! la terre ne s'est pas arrêté de tourner pendant la PC !" (la foldingue ;-) J'en rajoute des tonnes, je joue.

Mais, vu ma proprension à perdre le fil, je fais de la respiration ventrale 10 mn avant de me lever et le soir en lisant ou devant la télé (je n'arrive pas le soir à ne faire que ça pour l'instant, pas grave). Pas toujours, mais assez souvent finalement. Ou alors je ferme les yeux et je pense aux bienfaits que m'a procuré la séance de PC et rien que ça me "parle" beaucoup, me détend intérieurement. C'est ma façon cette fois ci de ne pas lâcher mon désir et de poursuivre la pleine conscience. Comme le dit si justement Izabelle, merci beauoup : "garder simplement le cap et tu vas arriver à un moment à plus de facilité avec tous ces processus".

Merci bien Bluebeth pour ton post. Je comprends aussi que je ne dois pas oublier de dire la choses si je rencontre des difficultés ou des résistances, au lieu de tout garder en moi.

Merci d'être là.
Bonne journée à tous et à toutes !



 

[quote=Courage Patience]


Bonjour Bluebeth,

J'ai des difficultés à rencontrer la pleine conscience alors qu'en yoga cela ne me pose aucun problème et je suis très réceptive. Car la PC ici ne remue pas les mêmes choses. La première fois que je suis venue sur le site, j'ai bloqué dessus et j'ai abandonné au bout d'un mois. Je n'ai pas osé à l'époque en parler car je l'ai vécu comme un échec et j'ai pensé que j'étais nulle. C'est par peur que je bloque, car je peux imaginer un grand appart et une autre vie... je sais au fond de moi que j'aurais la même résistance. Par exemple, je sais que je peux mettre le fichier mp3 sur mon Ipod (pour être tranquille) et je ne l'ai pas encore fait. Je sais que je peux écrire sur la porte "ne pas déranger ou frapper avant d'entrer" et je ne le fais pas.

Par contre ce qu'il y a de nouveau : je suis super fière (ce qui est rare vu la barre haute que je me mets !! et ce ne sont pas des mots, je ressens vraiment une très grande fierté) d'avoir fait une séance depuis mon inscription (oui, une seule, mais très belle) et d'avoir dépassé mon énorme résistance. Bien sûr je me suis aussi dit pendant deux jours "allez grosse nulle !! retourne vers la PC !! " vu que ça bloque mon parcours sur LC. Et puis le 3ème jour, je laisse couler, je laisse travailler en moi, c'est pas grave. Mon cerveau a besoin de "digérer" en me paralysant à nouveau, pour lui ça remue trop de choses de changer, d'affronter l'inconnu, laissons faire.

En lâchant prise, j'essaie de m'ouvrir pour laisser la place au temps comme dit Izabelle et à mon désir profond. D'ailleurs je ne pense pas du tout à lutte (ce mot de toute façon me fait trop penser à "régime" donc ça fait longtemps qu'il ne me parle plus) mais plutôt à l'idée d'être accueillante, ouverte, motivée. J'arrive même, grand progrès, à regarder les choses avec recul : pouvoir rire d'être fière de moi pour une seule toute petite séance de 3 mn + 10 mn ! (mais si grande si je regarde les choses du côté de la tendresse). Je me dis même des trucs comme "whaou !! mais c'est dingue !! la terre ne s'est pas arrêté de tourner pendant la PC !" (la foldingue ;-) J'en rajoute des tonnes, je joue.

Mais, vu ma proprension à perdre le fil, je fais de la respiration ventrale 10 mn avant de me lever et le soir en lisant ou devant la télé (je n'arrive pas le soir à ne faire que ça pour l'instant, pas grave). Pas toujours, mais assez souvent finalement. Ou alors je ferme les yeux et je pense aux bienfaits que m'a procuré la séance de PC et rien que ça me "parle" beaucoup, me détend intérieurement. C'est ma façon cette fois ci de ne pas lâcher mon désir et de poursuivre la pleine conscience. Comme le dit si justement Izabelle, merci beauoup : "garder simplement le cap et tu vas arriver à un moment à plus de facilité avec tous ces processus".

Merci bien Bluebeth pour ton post. Je comprends aussi que je ne dois pas oublier de dire la choses si je rencontre des difficultés ou des résistances, au lieu de tout garder en moi.

Merci d'être là.
Bonne journée à tous et à toutes !



 

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Bonjour Courage Patience !

 

Mais dis-donc, tu es devenue toute bleue, nous enverrais-tu un peu de ciel bleu en ce mois de juin tout gris ?! :-)

J'adore le bleu, j'habille beaucoup ma fille en bleu, elle est merveilleuse en rose, blanc, orange, rouge, vert et tout et tout, mais le bleu lui va comme un gant, il est beau, apaisant, fait penser à la sérénité, à beaucoup de douceur et de beauté, alors à elle, ça correspond tout à fait !

 

Bref !

Merci pour ton message !

J'avais oublié d'ajouter cette chose moins intellectuelle au sujet de mon rapport à la PC, c'est également, que je lorsque que je réussi à atteindre le moment et l'espace où tout devient calme et serein, bien c'est le sommeil qui prend le dessus ! Je m'écroule littéralement. Et du coup, je dois lutter d'une autre manière. Afin de ne pas en faire un problème, j'ai finalement décidé d'utiliser la PC aussi pour m'éviter les insomnies ! Radical ! Je cogite, j'arrive pas à fermer l'oeil et parfois, je me concentre sur ma respiration et pof, c'est le petit matin ! :-D Ca a au moins le mérite dans ces cas là de retirer les tensions dans mon corps et m'apporter du bien être nécessaire à ma santé !

 

Tout ça pour dire que malgré tout, j'essaie de prendre le bien partout où il peut être, et de voir comment évolue ma ptite "salade" comme le dirait JPZ.

Merci à toi aussi d'être là !

Je te souhaite une belle journée bleue à toi et à tous !