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au sujet des EME

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
07 déc 2012 à 14h

faut il seulement les craindre ou peuvent elles nous apporter quelque chose ??

je m'explique quand j'ai une EME je fais de la RPC et depuis j'ai appris beaucoup de choses et prise conscience de nombreuses émotions et sensations!

quelque part j'ai l'impression d'apprendre de mes EME, elles me permettent quelque part d'avancer meme si à long terme j'aimerai les éradiquer !!

Et vous qu'en pensez vous??

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32 commentaires

Oceane, moi je dis que j'arrive pas à faire de RPC quand j'ai une EME. Concrêtement je ressens une envie de manger et je mange, vite et ensuite je culpabilise encore parfois mais pas souvent.

Je n'arrive pas à trouver la minute nécessaire pour faire la pause, pour prendre la décision de faire de la RPC. Izabelle me semble un peu plus avancée que moi, car elle se pose sur son canapé et essaye d'accueillir. Moi quand j'ai réussi à me poser pour accueillir, en faisant des respirations je sens l'envie de manger monter de plus en plus fort, il n'y a que ça qui occupe mon esprit avec une urgence et une force telle que je ne suis encore jamais arrivée pour le moment à choisir, en pleine conscience, de faire autre chose que de manger. Donc je ne reproche rien à la RPC qui je pense est excellente et je la pratique tous les matins depuis plusieurs mois. Ce que je cherche c'est le truc qui va m'aider à changer l'automatisme de manger quand l'envie est là ou au moins à réussir à déguster plutôt qu'à manger vite durant l'EME. 

En espérant avoir été plus claire.

oh non mais je ne reproche rien à la rpc

quand je suis sur mon canapé, je continue à regarder la télé ou à faire un autre truc

je te décris la scène : je suis le canap, envie mortelle de gateau au chocolat ou autre.....   je ne bouge pas.... je continue à voir ce que je vois ou faire ce que je fais    tout en observant mon envie de manger

c'est la seule chose qui me permet de bien gérer une EME

 

 

parce qu'avant je me levais de mon petit canapé, j'allais écouter mon petit MP3, je respire, dans l'émotion, dans l'envie, etc, etc.....       c'était l'EME carabinée juste après ou le lendemain....
parce que dans cette envie de "gérer" l'EME,  eh bien  j'étais dans un très grand contrôle émotionnel....

lequel contrôle émotionnel me donnait de très violentes EME juste après, donc j'ai dû arrêter

 

et donc là, j'observe juste l'EME, je n'essaie pas de l'interrompre comme je pouvais le faire quand je faisais de la RPC, justement pour l'interrompre, la faire s'arrêter, la "contrôler" (parce que j'en ai peur...)

 

je l'observe juste, sans me poser, non, en continuant à faire ce que je fais  (ok, le soir, oui ce que je fais c'est me légumer dans le canapé, mais bon je suis fatiguée!!!)

c'est la seule façon que j'ai trouvé pour ne pas basculer dans le contrôle, et donc c'est la seule façon qui marche pour moi

mais je sais que je suis compliquée..... en même temps je ne suis pas la seule, alors voilà pourquoi j'en parle

Izabelle, j'ai encore beaucoup de chemin à faire mais c'est normal , c'est tellement nouveau pour moi ( et puis je ne suis pas dans le milieu psy) Je sens qu'il y a une relation entre  EME et  RPC.

Mais ce que je vois dans ton explication, c'est que quand tu as une EME, en fait tu fais autre chose ( ou tu continues à faire ce que tu fais) en attendant que ça passe tout seul, en attendant de l'oublier? c'est bien ça? ( et ça passe ? ou tu ne peux pas t'empêcher de manger quand m^me?)

En fait, l'essentiel , c'est " RECONNAITRE L'EME" ( Bon, moi, je n'en suis peut-être même pas rendue là.)

Après on la gère : soit on succombe, soit on attend que ça se passe, doucement sans forcer?

Et la RPC ? En fait, si je comprends bien, elle prépare le terrain? C'est elle qui fera qu'ultérieurement, à un moment ou à un autre, on pourra regarder l'EME et passer à autre chose?

De toutes façons, moi je fais tranquillement ma RPC sans en attendre quoique ce soit ( je veux dire en tant que remède à une quelconque maladie, qui s'appellerait EME débordantes ou bien gestion ratée des traumas de la vie par exemple! ) mais parce que ça me procure un bien-être immédiat . Je ne doute pas que ça va transformer quelque chose en moi profondément qui m'aidera peut-être à reconnaître les EME, mais je sens bien que ça va être long. je me trompe?

comment savoir si c'est long???  ça dépend un peu de chacun, moi j'ai un fonctionnement à la base d'hyper controle émotionnel, donc oui ça a été long, ça n'est pas fini d'ailleurs

pour te préciser, je continue ce que j'étais en train de faire, je l'observe, ça monte comme une vague, ça redescend.... mon écueil c'était de vouloir la faire disparaitre, l'EME, donc là je n'essaie pas, je l'observe

à un moment, parfois je mange, par décision

je ne dirais pas succomber parce que ça fait trop "looser" (et comme j'aime pas être un looser, j'aurais tendance à ne pas le faire, et alors repartir dans le "contrôle")

très souvent, oui, ça passe, des fois je me dis  "j'ai envie de ça....." le fait de le dire m'aide aussi

et parfois je me dis  "j'ai envie de manger ça parce qu'un ressenti me gêne..."

mais je ne cherche plus quel est ce ressenti ou à arrêter cette EME

je l'observe, qui progresse par vague, et accessoirement, oui, parfois, je l'oublie, mais je n'ai pas fait exprès de l'oublier

 

tout ça c'est proche, la rpc.... on peut en faire pendant les EME

mais pour moi j'ai l'impression qu'en en faisant chaque jour, à froid pour ainsi dire, ça m'aide surtout à rester consciente de ce que je vis et à l'accepter, donc ça agit plutôt "en amont" des EME

 

oui c'est compliqué, faut pas se faire des noeuds au cerveau non plus.....      fais tranquillement ta RPC sans en attendre quoi que ce soit :   bravo, c'est   bien le mieux à faire

Izabelle, merci. Je crois que j'avais besoin de lire ça. Besoin de comprendre que je n'arriverai pas à savoir la cause de mes EME, juste parce que j'ai envie de savoir.

et que oui, il va vraiment falloir que je m'y mette, à la RPC!! :)

arrêter de voir la vie comme un combat contre soi-même, c'est extrêmement reposant... quand on arrive à rester dans cet état d'esprit.

Ah lala, les "il faut que", "je dois"...nous entraîne à être en lutte touuuuut le temps. Je comprends, ces injonctions j'en suis remplie constamment !

Mais les EME ne sont pas tout le temps anormales et finalement je me demande même si elles doivent toutes être "rationalisées". Le docteur Zemati disait aussi en tchat qu'il mange en fin de repas tout le temps ces deux fingers. C'est totalement du réconfort.... et j'ai envie de dire : et alors ?

Tant que c'est intégré, géré, accepté, faut-il chercher plus loin ? Finalement, là où il faut creuser c'est quand l'eme dérape et fini en compulsion ( ce qui m'arrive à tous les repas du soir au final et c'est là que je vais bosser), d'où le magnifique outil eme-zen non ?

Est-ce que je me trompe ? Est-ce qu'on ne devrait pas se laisser du lest à propos des EME. J'ai l'impression qu'on vire dans une autre forme d'hypercontrôle autrement, vous trouvez pas ?

Bonjour!

Je rejoins tout à fait la crainte que l'analyse des EME nous mène à l'hypercontrôle, pour les éradiquer. Je suis en plein là-dedans : apprendre à accepter d'avoir des EME et que ce n'est pas la fin du monde! 

Pour le moment, les EME sont encore un peu criminelles dans mon esprit. Les miennes sont principalement en fin de journée et pendant les repas (je suis comme tout le monde, quoi!!), et je sens bien que je ne vais pas avoir d'autres solutions que de les accepter, de les accueillir, afin de les apaiser.

Alors que jusqu'à présent, je n'ai fait qu'essayer de lutter, à coup de "mais non, ne le mange pas, ce bout de pain, tu vas grossir, tu n'en as pas besoin, laisse-le, tu n'écoutes pas ton corps"... = "tu es nulle"!!! Cette lutte est totalement inefficace, elle ne fait que renforcer l'envie de manger, et c'est comme ça que je gobe 1/2 baguette avec 1/2 comté en cuisinant.

Dites-moi si je me trompe, mais est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux se préparer une assiette, s'assoir à table, manger le pain avec le fromage, prendre le temps de cette pause, être zen et bien... et puis enchaîner sur la suite?...

Je suis intéressée par tous les retours sur ce sujet :)

Voilà un post qui m'interpelle. J'ai parcouru les anciens tchat groupe et je suis tombée sur cette phrase du docteur Zermatti

 Manger un carré de chocolat n'est pas forcément compulsif. Toutes les EME ne sont pas des compulsions. Je rappelle que toutes les EME ne sont pas des anomalies. Manger pour se réconforter n'est pas anormal. Ce qui est anormal est de ne pas parvenir à trouver ce réconfort et d'aboutir à une compulsion

Ce qui rejoins ce que tu dis Isabelle, mais je trouve qu'on a tendance à l'oublier enfin pour ma part. J'ai l'impression que l'EME est ZE truc à faire disparaître chez moi. Comme si finalement ma restriction concernait le fait que je n'ai pas le droit de me réconforter avec de la nourriture. Alors que si, au contraire. Le but du jeu est de trouver le bon réconfort justement pour ne pas virer dans la compulsion. Pour moi, EME et compulsions c'était kif kif. J'avais mal compris. Ca va mieux en le sachant ^^ donc je partage :D

Moi aussi je pensais que EME et compulsion c'était pareil c'est pour ça que je ne pensais pas avoir d'EME. Mais quand, on a trop de poids c'est qu'on a forcément des EME car si on mangeait seulement quand on a faim on serait forcément à notre set point. Je pense qu'on peut être mince et avoir des EME (dans ce cas non compulsif forcément !) mais on ne peut pas être en surpoids sans en avoir !

ouh la délicate question des EME

c'est vrai que si on mange à sa faim, on reste dans son poids d'équilibre....  lequel peut malheureusement parfois correspondre à un surpoids

mais par contre on peut aussi ne pas manger à sa faim, non pas en raison d'EME mais en raison d'habitude ou de restriction cognitive, les 'règles" qui nous empêchent de nous réguler naturellement

 

et oui le plaisir de manger est naturel et la fonction réconfortante de la nourriture aussi

c'est comme pour tout, c'est quand ça s'emballe que ça pose problème, quand nos états intérieurs nous sont si pénibles que l'on cherche un refuge systématique dans la nourriture

c'est là où ça pose problème, parce qu'une EME de temps en temps est naturel, cela arrive à tout le monde, mais si on écoute sa faim par la suite, ça se régule tout seul

 

il y a beaucoup de personnes qui ont des EME sans le savoir parce qu'elles se situent en fin de repas, c'est le genre de personne qui a un "bon coup de fourchette" mais qui se trouve mal dès qu'elle imagine diminer ses portions

 

bref il y a de tout, mais oui Ambre tu as raison c'est important de savoir accepter le réconfort de la nourriture

c'est pas "mal" de se réconforter,   ce qui pose problème c'est quand on veut être en permanence dans le réconfort, quand le moindre inconfort nous fait peur....  or dans la vie il y a forcément des inconforts.....   autant apprendre à vivre avec   ET  prendre plaisir à manger, déguster, car le plaisir est un bon guide des sensations alimentaires