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Gestion des EME

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
06 Aoû 2011 à 01h

Je n'y arrive simplement pas. C'est que sur le coup, je suis tellement submergée que je me fous un peu de mes résolutions, de ma vie, de mes envies. J'arrive au moins à identifier que je suis prise avec une émotion, mais ça ne m'empêche pas d'aller me précipiter sur le nutella, de trop manger, puis de m'en vouloir.

Dans mon carnet de gestion des EME, je n'ai pas pu gérer une seule fois mes EME en prenant un espace de respiration. Il faut dire qe la majorité du temps, avec mon bébé, il est logistiquement bien plus simple de me tourner vers le pot de Nutella que de prendre un 3 minutes pour moi.

Avec les deux dernières semaine, j'ai repris tout le poids (et ce n'était pas une tonne!) que j'avais perdu avec LineCoaching.

Je suis royallement découragée et ne voit pas le bout de tout ça.

Est ce que la suite du programme aura d'autres pistes pour moi ou est ce que je devrais en rester là jusqu'à ce que j'arrive à passer par dessus ça? (J'ignore comment, mais si d'autres l'ont fait avant moi, c'est surement humainement possible!!!)

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37 commentaires

Bonjour Anick,

Il ne faut surtout pas vous décourager. Le traitement des EME est le vrai défi à relever. Mais c'est absolument possible. Simplement cela prend du temps et cela nécessite de pratiquer les exercices dans un esprit très particulier.

Tout d'abord, il faut apprendre à observer une émotion. Cela n'a rien d'évident et revient un peu à observer un orage tout en restant dessous. Cela nécessite donc l'apprentissage de certains outils. On commence donc par apprendre à observer sa respiration, ses sensations gustatives, ses sensations corporelles, ses pensées... puis enfin ses émotions.

Ensuite quand on détecte une envie de manger, le réflexe que l'on doit cultiver est d'observer l'émotion qui l'a déclenchée. Il sera toujours temps d'aller manger. Le frigo ne va pas se sauver.  Le but n'est pas de faire disparaitre cette émotion. Seulement de l'observer pour l'examiner, voir ce qu'elle devient. Vouloir la faire disparaitre reviendrait à réintroduire une nouvelle émotion dans le circuit alimentaire. Donc la possibilité d'une nouvelle EME.

Au terme de cette observation, il est possible que l'on choisisse de manger pour se réconforter. Il ne s'agit donc pas non plus de faire obligatoirement disparaître cette envie de  manger. Mais dans ce cas, on n'est déjà plus dans l'impulsion. On est dans la prise de décision d'une action. Les quantités ne seront pas les mêmes. On choisit donc de manger pour se réconforter. Il faut pour cela choisir un aliment réconfortant, pas n'importe quel aliment. Et il faut pouvoir le manger sur le mode de la dégustation. En prenant son temps, sans perdre une miette du réconfort attendu. Mais pour cela, il ne faut déjà plus être dans la restriction. Il faut pouvoir manger un aliment riche, sans faim et sans se faire de reproche. Nous sommes à l'opposé d'une compulsion.

Certes, vous aurez mangé sans faim. Vous vous rendrez compte au repas suivant que vous avez moins faim ou même pas faim du tout. Eh bien, vous mangerez moins, plus tard ou pas du tout.

Quel bilan tirer de tout cela.

A court terme, vous aurez mangé de moindres quantités que si vous aviez fait une compulsion habituelle. Et surtout, au final, vous aurez efficacement géré votre émotion et votre poids.

Mais le résultat le plus important s'obtient sur le long terme. Progressivement, en observant vos émotions, vous apprenez à vous familiariser avec elles. Vous acceptez qu'elles restent en vous sans chercher à les faire disparaitre par des prises alimentaires. Même si les 40 premières fois, vous choisissez chaque fois de manger,  vous constaterez que de plus en plus souvent ce sont d'autres choix qui s'imposent à vous. Manger deviendra progressivement une option possible et non plus une réponse systématique.

C'est pourquoi, il est extrêmement important de ne pas non plus chercher à vouloir se débarrasser de ses envies de manger. Cela reviendrait encore une fois à réintroduire des émotions dans le circuit alimentaire. Avec encore un risque d'EME. Il faut simplement que manger devienne une simple option possible.

Comme vous le voyez, tout cela est complexe, nécessite du temps et des entrainements.  Mais c'est POSSIBLE. Et nous savons comment le faire.

Alors, faisons-le !

Vous avez raison, cela n'a rien d'évident, mais vous lire est réconfortant. J'ai l'impression, lorsque je compulse, que c'est automatiquement une catastrophe pour mon poids. À vous lire, ce n'est pas vraiment un problème et que tout n'est qu'une question de temps. Je vais tenter de continuer mon parcours avec zenitude! 

Ce n'est pas toujours facile, les lendemains de jours de compulsions, mais vos paroles enlèvent la culpabilité de l'équation. J'ai l'impression qu'avec ce que j'ai mangé aujourd'hui, je pourrai passer une semaine sans manger. Le défi est d'arriver à ne pas voir ça comme une punition...

Je vous remercie au passage de votre présence sur ce forum et sur le chat. Je suis certaine que je ne suis pas la seule qui trouve vos réponses si éclairantes et aidantes. Moi qui aurait aimé vous consulter à l'époque où j'ai lu vos livres mais ayant un petit océan à traverser pour arriver à Paris, j'apprécie aujourd'hui énormément le temps et l'énergie que vous consacrez à ce site, avec votre équipe! 

Merci Anick pour votre gentil message.

J'en profite pour ajouter une précision.

Toute la difficulté du traitement des EME est de ne pas tenter de les traiter avec des moyens qui introduiraient de nouvelles émotions. Car toute émotion augmente l'envie de manger.

C'est pourquoi lutter pour faire disparaitre l'émotion qui a déclenché l'envie de manger ou lutter pour faire disparaire l'envie de manger ne peut que se solder par une aggravation.

Quand vous dites que mes explications vous aident à faire disparaitre la culpabilité de l'équation, vous êtes dans la bonne voie. Car cette culpabilité a pour effet d'augmenter l'intensité de la compulsion et la pénibilité des lendemains.

Plus vous êtes dans l'observation du phénomène compulsif, moins vous êtes dans le jugement et plus vous vous raprochez de la solution.

 

Je vous souhaite un dimanche paisible à Montréal.

[quote=jpzermati]

Merci Anick pour votre gentil message.

J'en profite pour ajouter une précision.

Toute la difficulté du traitement des EME est de ne pas tenter de les traiter avec des moyens qui introduiraient de nouvelles émotions. Car toute émotion augmente l'envie de manger.

C'est pourquoi lutter pour faire disparaitre l'émotion qui a déclenché l'envie de manger ou lutter pour faire disparaire l'envie de manger ne peut que se solder par une aggravation.

Quand vous dites que mes explications vous aident à faire disparaitre la culpabilité de l'équation, vous êtes dans la bonne voie. Car cette culpabilité a pour effet d'augmenter l'intensité de la compulsion et la pénibilité des lendemains.

Plus vous êtes dans l'observation du phénomène compulsif, moins vous êtes dans le jugement et plus vous vous raprochez de la solution.

 

Je vous souhaite un dimanche paisible à Montréal.

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Bonjour,

J'ai du mal à saisir le concept d'observation. Pour observer ne faut-il pas un minimum de recul ? Quand nous sommes pris dans une émotion nous ne sommes justement pas dans le recul.

C'est très juste Sikkim,

C'est généralement ce qui se passe. Mais ce n'est pas obligatoirement ce qui doit se passer. Et précisément, ce sont les exercices de pleine conscience qui nous permettent d'obtenir ce recul nécessaire.

Cela suppose de l'entrainement.

Je vois... Si je vous comprends bien la RPC est un excercice clé que nous devons continuer à pratiquer bien au delà des 4 jours. Tous les jours même.

Est-ce que la RPC doit s'effectuer obligatoirement dans le silence ou pouvons-nous l'accompagner d'une musique relaxante ?

En fait, la pleine conscience est une technique que nous utiliserons pour travailler dans deux domaines : les sensations alimentaires et l'impulsivité alimentaire (les émotions déclenchent des envies de manger, les fameuses EME).

La RPC n'est que l'un des exercices de pleine conscience. Il sera suivi au cours du programme par d'autres exercices de pleine conscience.

Le traitement de l'impulsivité est un aspect majeur du programme. L'expérience nous a montré que le traitement de la restriction cognitive et le travail sur les sensations alimentaires permettent d'obtenir la perte de poids dans la plupart des cas. Mais certaines personnes ne parviennent pas à maigrir du fait de l'influence de leurs émotions sur leur comportemenent alimentaire. Ou bien maigrissent dans un premier temps puis reprennent du poids plus tard toujours du fait de leurs émotions. Il est donc indispensable de prendre en compte cette difficulté d'une part pour accompagner la perte de poids. D'autre part pour prévenir la survenue des rechutes.

Le traitement de choix de l'impulsivité alimentaire est la pleine conscience.

 

Le but n'est donc pas de parvenir à un état de relaxation mais à un état d'acceptation des situations d'inconfort émotionnel.