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Nos valeurs nous aident-elles à perdre du poids ?

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C’est une expérience menée aux Etats Unis qui l’affirme. Selon cette étude, exprimer ses valeurs serait bon pour la ligne, mais également pour la mémoire. Se fier à ses valeurs serait ainsi le secret de la régulation alimentaire.
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Nos valeurs nous aident-elles à perdre du poids ?
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L'obésité est un facteur majeur de maladies chroniques selon l'OMS, l'Organisation Mondiale de la Santé. Pour maintenir un Indice de masse corporelle (IMC) satisfaisant, deux facteurs sont essentiels: arriver à surmonter les émotions pénibles et le stress, qui génèrent une augmentation de la consommation en valeur calorique, et être capable de contrôle de soi dans cette société d’abondance favorable aux excès alimentaires. C’est en partant de ce constat qu’une expérience sur le rapport entre les valeurs et le poids a été menée par une équipe de chercheurs de deux universités américaines.

Rôle des valeurs personnelles dans la perte de poids

Les chercheurs souhaitaient démontrer qu’un des facteurs clé de la perte de poids est l'importance des valeurs personnelles au quotidien. Selon les chercheurs, l’expression de ces valeurs renforce la régulation des émotions et permet d’éviter l’impulsivité alimentaire. Les valeurs serviraient ainsi de point de repère pour relativiser les soucis du quotidien et mieux gérer les émotions pénibles.

L’étude a porté sur 45 femmes. Les chercheurs se sont uniquement intéressés à des candidates féminines car elles sont plus sensibles au stress en relation avec la prise de poids.

45 étudiantes ont ainsi participé à cette étude sur les valeurs et la santé. Les participantes ont été choisies sur des critères pondéraux représentatifs de la société américaine en 2000. Ainsi, 58% des participantes étaient en surpoids ou obèses et 42% avaient un poids normal. Elles ont toutes affirmé être mécontentes de leur poids.

Choisir ses valeurs personnelles par ordre d'importance...

Les candidates ont chacune reçu une liste de valeurs importantes, sans référence au poids ou à la santé (comme les relations interpersonnelles, la musique…) et ont été séparées en deux groupes. Le premier groupe devait choisir les valeurs qui leur semblaient personnellement les plus importantes et ont dû expliciter par écrit en quoi ces valeurs étaient importantes pour elles. Le second groupe de candidates a été invité à classer ces valeurs par ordre d’importance et à expliquer pourquoi l’une des valeurs les moins importantes pour elles pouvait être importante pour quelqu'un d'autre.

Deux mois et demi plus tard, les participantes du premier groupe qui avaient exprimé l’importance de leurs valeurs personnelles avaient des tours de taille moins importants que celles du second groupe. Les femmes du premier groupe pesaient moins, avaient des IMC plus bas que les participantes de l’autre groupe.

De plus, la mémoire de travail, qui est importante pour l'auto régulation, s'est avérée plus efficace pour les candidates qui ont explicité leurs valeurs. Ainsi, les chercheurs en ont conclu que l'affirmation de ses valeurs augmente les capacités de concentration et la mémoire.

Les valeurs facilitent l'acceptation des émotions

Ce travail est intéressant à plus d’un titre. Tout d’abord, on constate que des résultats sur le poids ont été obtenus sans s’occuper le moins du monde de poids ni de diététique ! D’autres facteurs sont bel et bien agissants !

Une hypothèse pour expliquer ces résultats serait de dire qu’avoir une existence régie par un certain nombre de valeurs qui donnent du sens à notre existence facilite l’acceptation de situations pénibles et l’acceptation des émotions qui s’ensuivent, et que de ce fait, on a moins besoin d’utiliser des prises alimentaires afin de se protéger de ses émotions pénibles.

Cela renvoie aux thérapies cognitivo-émotionnelles (des thérapies dans le courant des thérapies cognitivo-comportementales, qui mettent l’accent sur l’abord des émotions) et en particulier sur l’ACT (Acceptance and Commitment Therapy, ou en français Thérapie d’acceptation et d’engagement).

Le programme LineCoaching fait appel en abondance aux approches cognitivo-émotionnelles et à celle de l’ACT. Une telle étude nous en confirme le bien-fondé.

 

Source : « The Role of the Self in Physical Health : Testing the Effect of a Values-Affirmation Intervention on Weight Loss » de Christine Logel and Geoffrey L. Cohen, Psychological Science 2012 23: 53 originally published online 7 December 2011.

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Commentaire

zine.
ven 31/10/2014 - 09:28
Pourquoi les messages ci-dessus datent de 2012. N'y a-t-il pas de témoignages plus récents ? A mon avis, la perte de poids se situe autant dans le régime que dans la tête ! Si on ne grignote plus (voir beaucoup plus que du grignotage.... tous et toutes me comprendront !) que l'on décide de se bouger mais et surtout qu'on accepte mentalement de voir partir ses kilos alors là je pense que l'on perdra du poids. Ce qui me plaît dans la méthode, c'est d'être accompagnée. Toujours les mails de rappel ! Ce que j'apprécie aussi c'est le moment de partage sur le blog avec les amies (que l'on ne connaît pas mais qui ont les mêmes problèmes et souvent les mêmes soucis que soi). L'encouragement en groupe c'est génial ! et sourire en lisant leurs messages c'est déjà beaucoup !!!!! Ne pas se sentir seule face à ses kilos, j'ai envie de dire c'est ENORME !!! (ce mot veut tout dire) En lisant les articles ci-dessus, il vrai que je me suis aperçue que je discutais moins qu'avant lorsque j'étais en société. Je me contente d'écouter sans même participer à la discussion. Il est vrai qu'on a tendance à se replier sur soi-même.
Maryette.
ven 22/08/2014 - 17:45
finalement, je vais peut être oser le blog .....je n'ai toujours pas réalisé l'exercice " je rédige ma lettre de motivation à un(e) amie qui ne m'a pas vu depuis ..." comme celle: " j'ai laissé tomber au bout de trois semaines" et pourtant je me motive mentalement à longueur de journée.....peut être ne faut -il pas négliger la force de l'écrit sur le plan cognitif. Je vais encore y réfléchir..... ( sourire)
sam 04/05/2013 - 22:51
Je suis plus en contrôle , je mange à ma faim sans finir mon assiette lorsque je n'ai plus faim. Je suis certaine d'avoir perdue du poids sans toutefois m'être pesée.
anne-marie26.
ven 03/05/2013 - 18:50
Et bien,je vois surtout que les femmes qui ont perdu du poids ont fait u n exercice de valeurs positives et les autres ont fait l'inverse. On en revient souvent à l'estime de soi. Estime de soi qui vient de l'intérieur mais aussi des autres. L'exercice affronter le regard des autres, marcher en levant la tête, ne pas avoir honte de soi est formidable comme point de départ d'estime de soi puisque l'on doit prendre soin de soi-même et on va donc vers le positif.
maligne.
sam 04/08/2012 - 13:18
En fait, je trouve intéressant que ces études confirment ce qu' avait déjà vu Jung il y a 80 ans...à savoir que pour que cessent les symptômes - le surmanger en est un - psychiques, il fallait accepter et défendre ses valeurs. C'est justement ce qui est difficile, puisqû'on est dans une société très normative où tout le monde se doit d'avoir les mêmes, politiquement correctes. Comme par hasard, on est aussi la société qui a le plus de problèmes de surpoids depuis la nuit des temps...il y a.t.il un rapport entre les obligations psychiques qu'on se doit de montrer et le surpoids qui les fait taire et qui permet à tous d'âtre plus acceptables? Le bon, gentil gros, qui ne veut que le bien, qui n'oserait jamais penser l'inavouable, est-il entrain de creuser sa tombe spirituelle et physique?
tiramisu.
dim 22/04/2012 - 16:25
Si j'ai bien compris le déroulement de l'étude, ce sont les femmes qui ont pu mettre en avant leurs propres valeurs, les discuter, qui ont perdu du poids, alors que celles qui devaient classer les valeurs et expliquer en quoi les moins importantes à leurs yeux pouvaient être porteuses de sens pour d'autres personnes n'ont pas perdu de poids. Il y a peut-être un rapport avec les "valeurs" (quoique ce terme me semble assez vague pour qu'on puisse en inférer quelque chose d'aussi précis qu'une diminution de poids sur un laps de temps relativement court ), mais ce qui me frappe surtout, c'est que les femmes qui ont perdu du poids sont celles qui ont pu prendre position sur quelque chose qui les concerne directement, à savoir leurs propres valeurs.Elles ont donc dû s'engager personnellement et assumer leur réflexion,puisqu'on leur a demandé un travail écrit, destiné à être lu .De cette manière, elles ont pu conforter et affirmer leur identité, par conséquent leur estime de soi,dont on connaît l'importance sur la régulation du poids. L'autre groupe de femmes a également dû fournir un travail à peu près similaire,mais sur des valeurs qui ne sont pas les leurs, qui sont même" les moins importantes" à leurs yeux. On peut donc imaginer que leur engagement a été moindre, ou du moins uniquement théorique ou cérébral.Elles n'ont pas pu développer leur personnalité, et par conséquent,augmenter leur estime de soi. Pour cette raison, je considère que l'outil "forum, blogs etc" qui permet aux participant-es de synthétiser et partager leurs réflexions sur le thème est très intéressant dans la méthode. Merci pour ce sujet de discussion et à bientôt !
sabina11.
dim 18/03/2012 - 09:25
Les valeurs sont, à mon avis, d'une importance capitale! Quel que soit le domaine, nous avons besoin d'une ligne de conduite qui correspond au sens que l'on souhaite donner à la vie. Lorsque l'on ressent certaines valeurs, qu'on les respecte, qu'on les écoute, on se sent en harmonie avec soi-même. Le laisser aller alimentaire, est une forme de désertion physique qui crée une spirale de lutte entre notre fonction naturelle (physiologique) et notre volonté. Cette dernière joue un rôle très important dans notre fonctionnement. La volonté est notre guide mais aussi notre dictateur! Le fait d'avoir une ligne, une direction a suivre devient avec la conscience une valeur. La volonté se bonifie et évolue pour nous guider en toutes circonstance et de prendre toujours du recul face à nos valeurs.
calico.
ven 16/03/2012 - 17:44
Je rejoins le point de vue de Zelda. Ce qui parait avoir fonctionné c'est l'articulation entre les valeurs et le sens que les participantes leur ont donné. C'est mettre du sens, faire sens qui est organisateur, pas seulement les valeurs toutes nues. LC ne nous propose pas autre chose: mettre des mots, mettre du sens sur ce qui n'en a plus, retrouver le chemin de nos sensations, de nos émotions, les trier, les organiser, les prendre ne compte sans se laisser happer et submerger par elles. J'aime bien les américains. Ils ont côté grands gamins fiers de leur découvertes, alors qu'ils sont à peu de chose près en train de réinventer le fil à couper le beurre. Mais ils le font avec un tel enthousiasme...! Et puis, pour une fois qu'ils vont dans le sens d'un anti-régime... j'applaudis des deux mains.
zelda.
dim 19/02/2012 - 21:58
Si je comprends bien, ce ne sont pas vraiment les femmes qui se fient à leurs valeurs qui ont perdu du poids mais celles dont les valeurs ont pu être discutées, stimulées, grâce à une "dissertation". Les groupes n'ont pas été constitués en fonction de la force des valeurs mais aléatoirement. Ensuite celles dont les valeurs avaient été "éveillées" avaient maigri. A mon avis, cette étude ne prouve pas forcément que les valeurs aident à maigrir. En revanche elle démontre que les personnes écoutées, valorisées ("votre point de vue intéresse la science") perdent plus facilement du poids que les autres. A nouveau, j'ai l'impression que les valeurs n'y sont pas pour grand chose. Donc un point de plus pour Linecoaching: les coachés se savent écoutés et suivis. Ils et elles se sentent importants aux yeux de la communauté et des coachs. Les gros ont leur "études gros" et sont reconnus par des docteurs compétents et intelligents. Je suis sincèrement très touchée d'avoir reçu à travers le chat une réponse du Dr. Apfeldorfer, dont je trimbale les livre depuis de nombreuses années !

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