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Dégustation sur 10 jours, deuxième round

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Dégustation
Ancien abonné Remercié (10) Très actif (30)
11 mai 2013 à 13h

Bonjour à toutes, 

Je suis actuellement à la fin du programme et je constate que j'ai été un peu vite sur l'étape de dégustation. J'ai dégusté 3 aliments tabous mais j'ai jamais vraiment porter mon attention à la dégustation sur 10 jours comme proposé dans l'étape de dégustation. 

Je sais bien reconnaître et respecter ma bonne faim, j'ai beaucoup moins d'EME et je gère mieux mes inconforts en général, je sais reconnaître ma satiété mais comme je ne déguste pas je la dépasse souvent. 

Je me relance donc dans cet exo et je tiendrai un journal de mes 10 jours de dégustations ici.  

Jour 1 : Ce matin pas faim, faut dire que hier soir j'ai fait une EME.

J'ai fait 1h de sport intense à jeun (chose que je n'osais pas faire avant, ayant pleins de voix dans ma tête qui me disaient que c'était dangereux), et j'ai attendu la bonne faim. Comme le sport a tendance à me couper l'appétit, la bonne faim s'est manifestée à 13H00. J'avais à la fois soif et faim je me suis fait un milk shake maison au chocolat (lait riz/noisette, date medjoul, graines de lin, cacao, poudre de protéines de petits pois).

J'ai pas dégusté pour deux raisons. La première est que je découvre que j'ai du mal à déguster des aliments liquides, ils restent moins longtemps en bouche. Je vais essayer de trouver comment mieux déguster des liquides. La seconde est que j'ai réalisé après coup, que j'étais dans le contrôle avec mon choix de milk shake, car j'ai ajouté de la poudre de protéine, et cela ne donnait pas un super goût.C'est lié à une croyance: j'ai besoin de protéines quand je fais du sport et comme je mange à 90% végétalien, j'ai peur de manquer de protéines.  Du coup j'ai bu cela comme si c'était du "carburant", mais sans prendre du plaisir. Je sais par expérience qu'après quelques repas comme "carburants", je fais une EME, pour compenser le manque de plaisir. 

J'ai déjà appris deux nouvelles choses en un seul repas, c'est pas mal. Je vais essayer de laisser mon mental et mes croyances de côté et de me demander ce qui me fait réellement envie quand j'ai une bonne faim.

A plus tard pour la suite.

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22 commentaires

merci Liegama!

c'est marrant que tu trouves bizarre de "sniffer" son assiette en public. Ca me rappelle un copain qui sentait systématiquement tous les aliments avant de les mettre à la bouche. C'était vraiment instinctif chez lui! Ca va m'aider à appliquer la dégustation! je vais repenser à ce copain!

Ton expérience du jour me motive encore plus pour le faire sérieusement.. Ca a l'air tellement jouissif!

Coucou je vous livre mon expérience dégustation yaourt 0%, vous pourrez apprécier comme je l'ai fait.cheekyyes

hier j'ai "dégusté" un yaourt act*v*a 0%, j'en ai quand même car les calories montent, prenant 4 laitages /jour, because vitamine D/calcium.

Après l'avoir flairé  je prends une cuillerée, : aucune odeur, c'est froid et molasse, j'écrase, désagréable, aucune sensation, je malaxe, aucun goût, pire que neutre, la matière tiédit, ce n'est pas mieux, je commence à avaler et je sens la gélatine descendre dans l'oesophage.

Courageusement, je vais jusqu'au bout. Comment ai-je pu "descendre" tant de 0%  pendant mes années w*w*?

Amusez vous un peu, il faut rire de nous parfois! bonne journée!

Merci Alwena pour ce partage, ça m'a fait rire. En effet la dégustation est parfois source de découverte surprenantes mais pas forcément de confirmation que l'on apprécie un aliment. 

Ce matin réveil avec une bonne faim, j'avais envie de quelque chose de frais. Me suis préparée un de mes pdj habituel mais en version mini : 1 bol chinois à moitié rempli de yaourt soja nature, 1 CS de graines lin, 1CS de pollen, 1 CS de myrtilles et mon thé vert gyokuro. J'ai pris 30 secondes pour respirer et j'ai dégusté la première bouchée, c'est frais, je sens le sucre de la compote, le croquant du pollen, la saveur un peu noiseté des graines de lin et le juteux des myrtilles. Je déguste mon thé également, toujours autant de plaisir à laisser couler ce breuvage au goût vert et un peu iodé. Je note que je prends plus de plaisir à boire mon thé qu'à manger mon pdj. A la 4ème bouchée, je ressens vivement la satiété. Je regarde le bol, encore à moitié plein. Mon mental commence alors à s'activer : tu devrais finir, il n'y a que quelques bouchées, que vas-tu faire du reste? tu ne tiendras pas jusqu'à midi etc... Je n'ai pas écouté et me suis levée de table. 

Je constate que la dégustation aide bien à mieux ressentir la satiété. 

A plus tard pour la suite.

Oui que c'est bon de rire un peu ... la dégustation d'Alwena m'a aussi fait  du bien... qu'est ce qu'on a pu avaler comme cochonneries en faisant des régimes c'est incroyable! moi j'ai le souvenir d'un serré maigre infect comme du béton qu'on nous recommandait chez ww et qui  peinait à descencre masi qui "calait"! et toi Liegama .. bravo dis donc quellle leçon.. ça me donne envie de faire pareil !

Bon j'en suis à mon carnet de la faim et je me rends compte que  j'ai souvent  envie de manger des grosses bouchées ou alors trop vite .... comme si j'avais  peur de manquer!!

Pfff...

Quel boulot

Cordialement

Merci pour ces partages...

Oui la peur de manquer...la peur du vide...

C'est vrai qu'avec des années de régimes cela a augmenté cette peur du manque... étant donné que l'on mange pendant ces régimes des trucs qu'on aime pas... le pire pour moi les sachets protéinés délayés dans de l'eau rien que d'y penser j'en ai la nausée... Et après les régimes on remange que des trucs gras et sucrés comme si chaque jour on allait se remettre au régime le lendemain donc en en profitant au maximum... et le cercle vicieux s'auto-alimente... et je me retrouve à 50 ans en ayant fait tous les régimes et faisant des crises d'hyperphagie en périodes de non régimes...et en étant obsédée par la nourriture...

Retrouver le goût des aliments en les dégustant et non plus en les engloutisssant ...

En me relisant je mesure la stupidité du mécanisme.. mieux vaut en rire...

Karolann

Oui, mazette, quelle dégustation !!! C'est très éloquent et ça me motive !!!

Je vais essayer de me souvenir de tes questions quand je me retrouverai devant mon assiette ces prochains jours. Pour l'instant j'ai surtout trouvé que la dégustation permettait de porter mon attention sur ce qui se passe dans ma bouche quand je  mange, de profiter du repas. Avant c'est comme si ça passait direct dans le ventre ! A chaque fois que j'ai pu ralentir, goûter, cela a changé mon repas en mieux. Je me rends compte de ce que j'aime, de ce que je n'aime plus. Il faut me séparer d'anciens aliments fétiches que je n'aime plus trop et en trouver des nouveaux. J'ai acheté un bouquin de cuisine avec des recettes simples et rapides, que j'ai commencé à tester. Je découvre que j'aime les épices, les fruits et les légumes...

Alors, oui, qu'est-ce qui fait que malgré ces aspects positifs j'ai du mal à m'y arrêter à cette dégustation ? Vraiment pour l'instant pas de réponse, c'est le vide. Je n'ai pas l'impression de ressentir des émotions quand "j'évite" la dégustation. Je n'y pense pas, je ne ressens pas d'émotion spécifique. Les sensations priment (comme lors de la découverte de la rpc, je ressentais des sensations, mais pas d'émotions, ça commence à venir). Il faut du temps pour changer l'habitude de manger vite, et aussi peut-être pour mettre des mots sur ce que cette rapidité vient cacher.

Hâte de lire ton prochain compte-rendu !

Laureline

Laureline tu as tout compris si tu arrives à porter ton attention à ce qu'il se passe dans ta bouche quand tu manges. Tu es tout a fait sur la bonne voie puisque tu es en train de découvrir ce que tu aimes et de te refaire un répertoir alimentaire. Donc je ne comprends pas ce que tu veux dire par : t'arrêter à cette dégustation?" Ensuite tout est question d'entraînement, si tu arrives à intégrer l'attention porter à ce qu'il se passe en bouche de plus en plus souvent, arrivera un moment où cela ne te demandera plus d'effort de déguster. 

De plus Zermati dit que déguster = observer, et que l'on peut manger très lentement (par exemple en faisant un jeu sur l'ordinateur) sans déguster mais qu'en général on a besoin de ralentir au début pour mieux déguster (que de nuances hein!)

Pour continuer sur mon compte-rendu, la bonne faim était de retour vers 17h. Je me suis posée quelque secondes pour demander à mon corps ce dont il avait envie. J'avais envie de quelque chose de salé à température ambiante et crémeux. J'essaye d'appliquer une astuce donnée dans un livre de Geneen Roth : quand vous avez faim, demandez-vous ce que vous souhaitez manger, si rien ne vous vient à l'esprit alors demandez-vous la texture, la température de l'aliment que vous souhaitez manger. Est-ce que vous voulez du froid, tempéré, chaud, liquide, moelleux, croquant, croustillant etc...

Je me suis préparée des asperges mimosa avec un oeuf dur haché et un filet d'huile d'olive et une tranche de pain grillée avec 1/4 d'avocat écrasé, une pointe de mayonnaise et quelques grains de gros sel. C'est mon aliment doudou en ce moment cette tartine d'avocat. 

J'ai pris 30 secondes pour me poser avant de commencer par la tartine, après les deux premières bouchées j'ai noté que mon esprit était parti loin dans des pensées stressantes. Une fois noté, j'ai reporté mon attention sur ce qu'il se passait en bouche, le crémeux de l'avocat associé à la mayonnaise avec le croquant du sel était merveilleux. Par contre je n'ai pas bien réussi à déguster les asperges et puis tout est parti en live au dessert. J'ai commencé à goûter les muffins que j'avais fait pour le blog, ils ne m'ont pas satisfaits, j'ai continué avec du chocolat, puis du pain, 3 tartines avec de la confiture, bref une belle EME. J'ai pas encore identifié la cause de mon EME mais je dédramatise, j'attendrais la faim, et en attendant je suis sortie marcher 1h dehors, ça m'a fait du bien. 

A demain pour la suite. 

Ben moi ca se passait bien et puis ce week end j'ai fait un peu n'importe quoi!

Des fois ca m;enerve de ne pas avoir faim. Alors ce week end j'ai fait la rebelle. Ah ben Bravo

Bonjour Liegama,

Je vais suivre ton post avec intérêt... Cette étape des dix jours est la prochaine dans mon programme, il faut "juste" que je termine la dégustatin des trois bouchées. J'aime beaucoup l'étape de la dégustation mais je sens bien toutes les résistances que je rencontre. Pas tout à fait les mêmes que pour la faim : la faim me mettait en colère... la dégustation... c'est plus délicat à exprimer... j'ai du mal à m'arrêter dessus, même avec un peu de rpc avant. Pourtant je sens bien tout le plasir que cela apporte quand je prends le temps de goûter les aliments. Du coup j'imagine combien c'est différent de refaire cette étape en fin de parcours, quand on a passé du temps sur les EME, et qu'on peut déguster plus sereinement.

Bon dimanche

Laureline

Merci Laureline pour l'intérêt que tu portes à ce post. Tu dis avoir du mal à t'arrêter sur la dégustation, que veux-tu dire par là? Arrives-tu à identifier les émotions/ressentis qui te traversent au moment de la dégustation? Qu'as-tu découvert en dégustant? 

Ce matin tranquille, levé 9H30, bonne faim à 12H00. J'ai réussi à écouter mon corps et laisser mon mental de côté. J'avais envie de pancakes. Me suis préparé une belle assiette de pancakes avec des myrtilles et un coulis de framboise et un thé vert japonais. J'ai fait 1mn de respiration avant de manger, en appréciant pleinement le fait de pouvoir manger au calme, ce que je désire, avec une bonne faim.

J'ai dégusté la première bouchée, j'ai identifié clairement la framboise, les graines de framboises craquer entre mes dents, la consistance pâteuse et presque spongieuse du pancake, le juteux de la myrtille.

J'ai également déguster un thé gyokuro (un thé vert japonais), que je m'étais offert il y a peu et que je "gardais pour les occasions". Encore un truc que j'essaye d'arrêter, la vie est à prendre maintenant, pas à "garder" pour le futur.

Pour la première fois j'ai réussi à déguster du liquide, j'ai porter mon attention sur le vert pâle et transparent du thé, les voluptes qui s'échappaient de la tasse, les dessins qui se formaient sur la surface. J'ai porté le thé à mon nez, j'ai senti tous ces arômes d'herbes fraîches, un peu iodé. Cette liqueure aromatique m'a comblée, elle était fortement désaltérante et rafraîchissante (bien que chaude) pour rincer la bouche du sucré du pancake. 

Que de plaisir ce matin, c'était fantastique. A la fin du repas, j'ai ressenti une grande envie de "stocker le moment". En général ce genre d'envie entraîne une EME de fin de repas où je veux prolonger le repas, le plaisir. Aujourd'hui je me suis rappelée qu'il y aura d'autres moments de plaisir à vivre, que celui-ci n'était pas le dernier. Ca m'a suffisamment rassuré pour m'arrêter avant de ressentir la satiété (qui arrive parfois quelques minutes plus tard).