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Orthorexie et surpoids : comment faire ?

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
07 juin 2013 à 13h

Après quelques discussions sur mon blog, je constate ne pas être la seule dans ce programme à souffrir d'orthorexie, ce qui n'est d'ailleurs pas sans lien avec mon surpoids. Avez-vous des recommandations particulières à ce sujet ? Merci d'avance.

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38 commentaires
OK !

Bonjour tout le monde!

Tout ce que vous avez dit est très intéressant, et je suis d'accord. (merci!)

J'ai envie d'ajouter quelquechose d'important à mes yeux: j'ai envie de protéger les gens qui ont écrit des conseils en nutrition, et qui en écrivent encore. Ils n'ont pas voulu nous faire du mal pour la plupart, bien au contraire.

Je pense que, comme tout conseil donné pour la santé, c'est bien joli mais il ne suffit pas de savoir. Le médecin qui conseille à son patient d'arrêter de fumer n'a pas dans l'idée de créer une augmentation de la consommation de cigarette. Savoir que notre corps aurait besoin de bouger plus pour aller mieux ne suffit pas. Etc. Parce qu'on a un équilibre thymique à respecter pour survivre. Changer n'est pas facile.

Alors oui, s'écouter semble être la meilleure solution pour mettre en place de réels changements, de réelles transformations. "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".

Alors si un docteur me dit de supprimer le gluten par exemple, car il a bel et bien constaté une intolérance qui me crée ou va me créer de réels problèmes (c'est un exemple), je peux peut-être me dire "ok docteur, j'ai rationnellement compris ce qu'il serait bon de changer pour retrouver un meilleur équilibre dans mon corps. Ce n'est pas forcément facile car l'équilibre émotionnel que je m'étais construit risque fort d'être chamboulé. J'ai besoin d'accepter, d'avoir le temps, de concevoir les choses en moi et pas seulement rationnellement, ...".

Je ne sais pas si vous percevez un peu ce que j'aimerais vous dire.

J'ai une tendance orthorexique (assez prononcée peut-être).

Ma soeur aimerait supprimer le gluten et le lait de son alimentation pour en constater les effets (elle a la SEP), mais cela déclenche chez elle un sentiment de restriction cognitive avec compulsions importantes conséquentes.

Je pense que parmi vous il y a des gens qui n'ont pas besoin de supprimer certains aliments de leur alimentation, je pense que parfois le corps a déclenché l'alarme et qu'il ne veut vraiment plus de quelque chose, je pense que c'est du cas par cas...

Un grand merci pour avoir lancé ce sujet!

moi j'ai été élevé végétarienne (juste la viande), donc pas trop dur pour moi de perpétuer cela

ma raison principale pour rester végétarienne, c'est la conscience qu'on en peut pas nourrir la terre entière avec de la viande

bon et comme je me suis déshabituée, ça ne me prive pas

quant aux produits animaux, je le prends bio pour être  un peu plus sûre que les animaux ne sont pas maltraités en effet, bien que n'étant pas une grande défenseuse de la cause animale contraitement à certains amis à moi très impliqués là dedans

voilà pour mon grain de sel

C'est vraiment très étrange toutes ces contradictions qu'on peut avoir. Moi qui j'ai déclaré à l'âge de 17 ans que j'étais végétarienne par égart pour les animaux. Je n'ai jamais pu y arriver. Imcompréhension totale de ma famille, aucune aide, j'ai fini en carence et devant la difficulté j'ai laissé tomber. Depuis, à 45 ans, j'ai toujours cette idée derrière la tête mais je n'arrive pas encore à me résoudre à combattre mon entourage qui ne comprendrait pas. A moins que ce soit une excuse que je me donne pour être plus dans la facilité ? Et que ce truc de vouloir être végé câche seulement la volonté de se démarquer, et de montrer au monde qu'il ne réfléchi pas assez. Ca rejoint un peu les autres choix alimentaires. Là je pense à la réponse de Noodledish. Il me faudrait une certitude pour pouvoir adopter le régime idéal. Le problème c'est qu'on ne sait pas réellement quel est ce régime idéal. Il y a des conseilleurs diététiques qui pensent l'avoir trouvé. Mais il y a toujours un autre conseilleur qui prône l'inverse. Peut-être faut-il trouver le siens propre, mais comment être sûr ? Il y a aussi la difficulté de l'appliquer. Trouver du bio n'est pas évident pour tout le monde, cuisiner n'est pas possible si on a pas le temps etc... Alors dans ces conditions c'est quand même ultra impossible de manger un plat préparé sans une petite arrière pensée que ce n'est pas vraiment ce que la nature avait prévu pour nous. On irait jamais mettre la mauvaise essence dans notre véhicule, et personnellement, même si je donne ( et j'évite en général) du sucré à un chien, je me sens coupable de lui faire manger un truc mauvais pour sa santé, même si il apprécie. On se permet de faire subir à notre corps des choses qu'on ne veut même pas faire subir une voiture ! Donc comment être détendue, déguster "en pleine conscience" une barre chocolatée. C'est vrai que le paradoxe est que en étant dans cette cogitation incessante j'en mange sans doute plus que si je lâchais prise. Comment ne pas être dans le tout ou rien, sans doute en s'apercevant qu'on ne peut pas tout contrôler, que la perfection n'existe pas, que je pourrais mourir demain écrasée par un camion. C'est facile à dire, mais comment réellement vivre ce lâcher prise, voir tous les aliments comme égaux, je ne sais pas.

D'accord avec toi Alyan, le respect de nos frères animaux et la préoccupation pour leurs conditions de vie est une chose importante et qui participe de la paix à manger. Et il faut choisir le plus possible les productions "éthiques". Mais nous sommes aussi des animaux et quand je considère la cruauté du monde animal où chacun se réveille chaque jour et va tuer pour se nourrir, sans le moindre scrupule, je me dis que nous ne sommes pas les pires. Les parasites, les virus, les bactéries qui colonisent notre corps parfois jusqu'à nous faire mourir n'ont aucun scrupule non plus.  Et surtout je trouve que la souffrance des humains au travail (je ne parle pas bien sûr des employés qui se musclent les fesses au bureau) est bien pire encore que tout ce que nous infligeons aux animaux dont nous nous nourrissons.  

Voilà, c'est ce que je me dis quand je sens que j'exagère avec mes scrupules.

Ah, comme cela fait du bien de ne plus être seul avec ses problèmes ! 

je suis d'accord sur le fait que certains aliments on les supporte bien en petite quantité, mais c'est le fait d'abuser sur les quantités  (justement parce qu'on est dans l'hyper-contrôle et qu'à un moment donné ce n'est plus supportable) qui fait qu'on ne digère plus rien 

mon mari pareil, un jour il pense que c'est le gluten, le lendemain les produits laitiers, etc...  en fait il s'est aperçu qu'il peut manger de tout  à condition qu'il mange des quantités adaptées, c'est à dire pour lui, peu.....

 

Carline je crois en effet que ce qui se joue, c'est de pouvoir accorder un peu d'attention  au "vécu" de l'alimentation plutôt qu'à la théorie,   faire en sorte d'avoir déjà un endroit agréable pour manger me semble être le premier point,  et assis est aussi une bonne idée pour se poser

laisser un peu les pensées au repos et faire l'expérience des aliments par les sens, le goût notamment mais pas seulement il y a aussi la vue, l'odeur.....

 

Carline, merci beaucoup de ton post et voilà ce qu'il m'inspire :

Depuis LC, quand il s'agit de m'alimenter, j'écoute mon corps et mes envies, et plus du tout l'esprit qui joue des mauvais  tours..comme écrit plus haut on se prive d'un truc et on remange de plus belle. Ce combat avec soi même c'est épuisant et destructeur, je n'en pouvais plus,

Ainsi j'aime aussi beaucoup les laitages et crudités (mon corps m'en réclame) , déconseillés pour les articulations douloureuses comme les miennes. J'ai écouté les conseils de quelqu'un que j'ai été voir pour des séances de shiatsu : enlever de son alimentation "le cru" ne manger que du cuit.. J'ai essayé pendant trois semaines  mais avec la meilleure volonté du monde je ne peux pas, c'est me faire trop violence, que de ne manger que des fruits en compote et plus de yaourts...Les yaourts et autres fromages blancs c'est ma nourriture doudou. Ceci dit si j'en mange tous les jours c'est en petite quantité...Je crois que l'idée à retenir c'est de ne faire ni dans le tout   ni dans le rien

A écouter tout le monde on peut s'y perdre, les références alimentaires changent tellement en fonction des modes, des époques, "des écoles", des cultures. La faim de l'esprit a vraiment ses limites.

Sur ce sujet, le livre "manger en pleine conscience" de Jan Chozen m'a bien éclairée.

Ce qui m'importe par dessus tout c'est être en paix avec la nourriture et avec moi même. Ca n'a pas de prix et j'encourage tout le monde dans ce sens.

La nourriture en pleine conscience : l'idéal pour réfléchir à son surpoids et à son  rapport torturéà la nourriture. Cela suppose de poser, faire une pause, de prendre du temps ETRE dans l'instant présent à soi, à l'acte de manger.