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Retour des compulsions

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
19 Sep 2011 à 18h

Depuis quelques jours je me débats avec la question des compulsions.

J'en suis à l'étape "expérimenter la faim" et j'ai l'impression que la phase "sauter son petit-déjeûner" a éveilléchez moi de vieilles angoisses que je croyais dépassées.

J'essaye d'avoir recours à la RPC (seul exercice que je connaisse pour l'instant) d'une part et l'acceptation d'autre part. Je me dis : "OK, tu te sens pas bien, pour telle ou telle raison (c'est fou ce que dans ces cas-là nommer un pourquoi ne m'aide en rien ! ), tu as besoin de manger, alors mange. Mais fais-le en conscience."

J'ai l'impression que cela permet au moins de limiter les quantités. Mais... Dieu que je me sens mal ! J'essaye de me dire que ça n'est qu'une étape, que c'était à prévoir, qu'on ne réveille pas le dragon qui sommeille en soi sans répercussions... et surtout surtout que c'est signe que le programme a des répercussions, que j'avance. Mais boudiou que c'est inconconfortable. En l'écrivant j'ai envie d'en pleurer. C'est sans doute ça, aussi : si je pleurais plus, je mangerais moins !

Et puis, manger moins, c'est aussi avoir moins de défenses face aux soucis et stress du quotidien, et en ce moment j'en ai mon lot !

Bon, ça fait du bien de l'écrire. Si vous êtes dans le même cas, si ça vous fait écho, bienvenue au club ! smiley

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9 commentaires

Pomdereinette, merci pour ce temoignage qui me parle bcp.

Y compris ces années au radars où il arrive de manger juste pour tenir...il est donc temps de trouver la parade à ces distorsions alimentaires car le lot de soucis liés aux enfants n'est pas fini!

Je mange en conscience moi aussi mm quand c'est sans la faim....mais cela ne limte pas la culpabilité.

Loulou 2 va sur ses deux ans et j'ai vécu toute l'année dernière au radar. Je me suis jurée de ne pas recommencer cette année. Tant pis pour le salon en bazar quand le papa rentre (tard) du travail, tant pis si je ne l'accueille plus, tant pis pour le linge qui attend... si je veux éviter autant que possible les compulsions, pas de miracle, il faut que je dorme !

Je crois qu'il y a un moment où il faut qu'on réapprenne aussi à penser à soi. S'inscrire ici a pour mi fait partie du processus.

Bon courage pour la nuit prochaine:-) Je penserai à toi, à 4 h du mat...

 

Je me permets de copier ici la réponse reçue du coach. A titre personnel je l'ai trouvée bougrement réconfortante.

Même si déjà à plusieurs reprises j'avais lu qu'il fallait lâcher la pression côté satiété (et l'effort que représente pour moi le fait d'arrêter de manger quand plus faim doit certainement être à l'origine de certaines EME) je retiens aussi le côté primordial de la nourriture doudou, au moins à l'heure actuelle, et -pas des moindres ! - l'importance du sommeil ! Je ne sais pas vous mais entre transports, boulot et tâches ménagères une fois les enfants couchés il est évident que je suis loin d'avoir mon compte.

Bon courage et bonne continuation.

"La réapparition de compulsions au cours du programme ne remet pas en question votre progression. Il est habituelle que les choses se passent comme cela. Cette compulsion doit nous donner l'occasion de réfléchir à la façon dont vous évoluez.
Toute compulsion est déclenchée par une émotion. Vous décrivez une situation actuellement difficile, stressante et fatigante. Il est très éprouvant sur le plan émotionnel de faire face dans la journée à des stress professionnels et de s'occuper le soir d'enfants en bas âge.
A cela s'ajoute les efforts de contrôle que vous faites encore pour respecter votre satiété. Ce qui transforme le programme en une sorte de régime de sensations alimentaires et vous fatigue davantage.
Il faut relâcher de la pression. Il n'est pas si important de respecter si rigoureusement votre satiété. D'ailleurs plus vous accentuez la tension sur cette sensation plus il vous sera difficile de la détecter ou de la respecter. Paradoxalement, on perçoit mieux la satiété avec un certain détachement. Si vous la dépassez, la faim au repas suivant sera sans doute moindre ou retardée. Laissez faire votre régulation qui saura remettre les choses en ordre.
Sur le plan émotionnel, je vous suggère de vous entrainer au maximum sur les exercices de pleine conscience, de préférence à froid pour le moment.
Dans la mesure du possible surveillez votre sommeil.
Sur le plan alimentaire, mettez de préférence votre attention sur la sensation de faim et sur le choix d'aliments qui vous fassent plaisir. Même si vous trouvez que l'équilibre alimentaire s'en ressent. La priorité est à l'équilibre émotionnel et au poids. Manger doit vous réconforter et non pas être la source d'un stress supplémentaire. Relâchez la pression sur la satiété et laissez vous guider pas les exercices sur les sensations alimentaires.
Vous traversez une période difficile, il est important de limiter les risques de prises de poids. Ce qui serait un stress supplémentaire et l'entrée dans un cercle vicieux. L'important est d'adopter un comportement alimentaire flexible quitte à ralentir sur la perte de poids.

Bon courage. Vous tenez le bon bout."

Merci Pomdereinette de nous avoir fait partager cette reponse. Ca m'aide enormement car en ce moment j'en suis au meme point.

Niveau sommeil, c'est un gros probleme pour moi en ce moment. Ma petite ne fait toujours pas ses nuits, et je mets beaucoup de temps a me rendormir. Dur dur... (bon la je raconte ma vie !).

Enfin merci encore pour vos echanges.

Tita

Hier soir je me sentais si mal que plutôt que céder à l'appel du placard à biscuits j'ai exploré tous les outils disponibles. Je suis tombée sur une proposition de RPC concernant l'inconfort. Il a suffi de 3 mn. pour que me saute à la conscience l'événement déclencheur et que je vive pleinement mon mal-être plutôt que le fuir dans la nourriture.

Je me suis empressée de l'enregistrer sur MP3, et m'y suis accrochée aujourd'hui. En ce qui me concerne, c'est une aide réelle.

[quote=Pomdereinette]

Hier soir je me sentais si mal que plutôt que céder à l'appel du placard à biscuits j'ai exploré tous les outils disponibles. Je suis tombée sur une proposition de RPC concernant l'inconfort. Il a suffi de 3 mn. pour que me saute à la conscience l'événement déclencheur et que je vive pleinement mon mal-être plutôt que le fuir dans la nourriture.

Je me suis empressée de l'enregistrer sur MP3, et m'y suis accrochée aujourd'hui. En ce qui me concerne, c'est une aide réelle.

[/quote]

 

Moi aussi hier, pour la première fois de ma vie (oui, c'est un grand mot mais c'est vrai !) j'ai eu conscience du lien que mon cerveau faisait entre "douleur/contrariété" et "nourriture/réconfort". C'est fou, j'ai eu l'impression que j'avais réussi à délimiter ma douleur et à la maîtriser, sans être dans l'urgence émotionnelle. Un trèèèèèès grand pas, et je l'espère un pas définitif vers le mieux être par rapport à la nourriture. En fait, je me dis que le jour où mon cerveau ne fera plus le lien inconfort-->manger, je serai sauvée :p

Bonjour,

Très intéressant la remarque sur l'inconfort... J'expérimente également la faim et c'est toute un aventure parce que pour moi, depuis toujours, il y a peu de lien entre manger et avoir faim, ça fait plusieurs jours et j'ai vraiment eu faim aujourd'hui, plus la compulsion du lundi (qui contrecarre la déprime du dimanche...). Je verrai demain si je peux et avoir faim avecdes vrai symptômes et ne pas avoir de compulsion. Et un peu de PC au milieu, qui comme de par hasard n'arrive pas à trouver sa place le lundi...

Bonsoir

Pomdereinette, cela fait également du bien de vous lire. Je me retrouve complètement dans ce que tu dis et notamment manger moins c'est avoir moins de défenses face au stress et soucis du quotidien.

Donc, Même chose pour moi, début de la phase expérimentation de la faim ce matin, et grosse angoisse. Me doutant un peu, j'avais la veille au soir, fait une séance courte de RPC (si le soir, la séance est trop longue, j'ai ensuite plus de mal à m'endormir), mais je n'ai pas bien géré la fin de repas de ce midi qui a suivi. J'ai mangé au delà de ma faim, sans doute en prévision de la deuxième matinée sans petit déjeuner ou pour compenser la faim du matin (il faut dire que j'ai peu dormi à cause d'un enfant malade).

J'ai le sentiment que cette étape va aussi être diffcile pour moi. Je vais essayer de mieux aborder la journée de demain, heureusement annulation d'un RV professionnel demain et du coup je vais pouvoir prendre une collation dans la matinée au cas où....

Bon courage à vous pour cette phase expérimentation de la faim, au moins je sais que je ne suis pas seule, je penserai à vous demain matin !

 

Pareil pour moi... J'ai découvert hier un message du Dr Z sur le forum avec un exercice qui pourrait aider. Dans mon cas, il me paraît vraiment approprié pour apprendre à gérer les sensations intolérables (ce qui provoque les EME, c'est émotionnels mais j'ai réalisé en faisant l'exercice que les sensations physiques incofortables, je les supportais très très mal également).

Quand vous pratiquez vos exercies de RPC, votre body-scan ou tout autre exo de PC, vous détecterez toujours à un moment ou un autre une envie de bouger. Et là, impulsivement, sans réfléchir, vous modifiez votre position. C'est au moment où vous détectez cette envie de bouger qu'il faut s'entraîner à marquer un stop et aller observer la sensation d'inconfort (une gène, un fourmillement, une douleur, une démangeaison...) qui a déclenché cette envie. Prenez le temps de la décrire dans votre tête aussi précisément que possible, de respirer à l'intérieur de cette sensation, de la laisser momentanément de côté, puis chaque fois de revenir dessus, juste pour la curiosité de voir ce qu'elle devient. Et si là sensation reste inconfortable (il ne suffit pas de l'observer pour la faire disparaitre, ce serait trop beau), répondez finalement à cette envie de bouger en prenant tranquillement le temps d'adopter une position plus confortable. Tout en observant attentivement le mouvement qui conduit à cette nouvelle position.

Faites cet exercice 10 fois, 100 fois, 1000 fois. Il peut vous prendre 5 minutes, 10 minutes 20 minutes. Vous pouvez le faire 1, 2, 3 fois ou plus tous les jours. Entrainez-vous à observer vos inconforts physiques avant d'y réagir.