Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

anti-dépresseurs & co : et vous ?

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
15 nov 2013 à 13h

"Je crois qu'il va falloir envisager un soutien chimique" me dit la généralise, en même temps qu'elle remplit l'arrêt de travail.
Et de m'adresser à un confrère psychiatre et médecin donc.
Je vais l'appeler D'Artagnan. Il lui ressemble. Premier contact difficile, c'est confus et j'ai du mal à le voir me poser tout un tas de questions intimes et difficiles et remplir des cases dans son ordinateur. Et si tu me regardais quand tu me demandes si j'ai fait des tentatives de suicide hein? Bref, passons. Il prolonge l'arrêt, et il fait bien, même si je refuse pour finir par accepter 2 jours plus tard et ne faire l'arrêt qu'à moitié in fine!.
J'accepte un 2e RDV de la 2e chance. Qui se passe mieux, mais bon c'est pas encore trop ça.
Je lui demande frontalement son diagnostic et s'il pense devoir envisager un "soutien chimique". Ma thérapeute précédente, que je suis retournée voir, parce qu'elle cause et qu'elle m'apporte un vrai soutien (mais qui n'est pas médecin, donc impossible côté arrêt et médocs), me conseille de lui demander son diagnostic. Parce qu'elle voit que je suis perdue et que j'ai besoin de retour. Elle, elle dit dépression, mais quand je lui dit que je suis pas apathique, mais que par moments, elle veut bien entendre mais.

D'Artagnan répond dépression caractérisée, et à la question des médicaments il répond par l'affirmative aussi. Il aime bien prendre son temps pour bien appréhender son patient. Mais il pense que je n'y couperai pas. Et que ce serait vraiment bien pour moi. A condition que ce soit couplé à une thérapie, médocs tous seuls, ça marche pas. Je précise à sa décharge que ce n'est pas lui qui m'a plaqué un diagnostic au 2e rendez-vous ni m'a parlé de médicaments spontanément, il a répondu à mes requêtes.

Me voilà donc avec ça : perspective de médicaments.
J'en ai jamais pris, des comme ça. Et j'ai jamais rien eu contre, tant que c'était pour les autres...
Ca ne colle pas avec mon schéma de super-nana-mega-combative-warriror tout ça.
Autant dire que ça me fait "drôle".

Alors voilà, je suis pour le moins perplexe et la case questions s'est allumée dans mon cerveaux. Inutile de dire que un vrai sapin de Noël.

Je me tourne vers vous. Vous en pensez quoi? Quelles ont été vos expériences?
Merci à toutes celles (et ceux?) qui voudront bien livrer leur vécu. J'ai conscience que c'est fort intime et pas simple.
 

Voir le dernier message

Répondre
23 commentaires
Bonjour les filles, Je suis en vacances rt ai pas accès à un ordinateur pour le moment. J'´ai vus vos messages "par hasard", pas eu de notification. Et je galère pour vous lire et vous répondre depuis le smartphone. :) Mais je voulais d'ores et déjà vous remercier de vos réponses, longues sincères et circonstanciées ;) Je reviendrai plus tard vers vous quand j'aurais accès à l'ordi! À vite

moi je pense que les médicaments anti-dépresseurs sont une vraie aide pour les patients qui n'ont plus les moyens ne serait-ce que d'entreprendre une thérapie, à cause du ralentissement global

par contre quand il s'agit de quelqu'un qui  "pense trop",  qui est constamment en lutte, mais qui a suffisamment d'énergie pour parler, pour faire de la pleine conscience, etc... 

je pense que le médicament ne s'impose pas

pour moi c'est comme une béquille qui permet d'aller chez le psy, et ensuite on travaille

mais parfois on n'a pas besoin de béquilles

les médecins ça les soulage parfois et aussi ils n'ont pas envie que leurs patients arrivent à un point de souffrance où leurs actes pourraient leur porter atteinte

 

bref le médicament c'est pas mauvais, mais ça ne guérit pas, ça soulage.....

parfois on a besoin de soulager avant de guérir, parfois non.....

à toi de le sentir, et en parler à ta psy sans doute

 

perso j'ai pris des anxiolytique à une période de ma vie où mon corps était si contracté qu'il me fallait une aide pour sortir de ça....   ça m'a soulagé, mais ensuite j'ai arrêté car ce n'est pas une vie de se soulager en permanence

et parfois c'est vraiment nécessaire d'accepter cette béquille là

 

voilà, une vraie réponse de normand!

C'est difficile de te répondre parce que chaque problématique est différente, je pense.

J'ai pris du Prozac à une époque où avec le recul, j'étais effectivement dépressive. Quand on pense à avaler toute la boîte de somnifère des parents parce qu'on se dit que tout le monde soit heureux qu'on soit plus là, on peut coller l'étiquette dépression.

Je ne pense pas que dépressif veuille dire apathique, tous les dépressifs ne sont pas des zombies laugh.

Ca fait 20 ans maintenant, mais je me souviens que ça m'avait fait du bien, ça maintenait la souffrance et les idées noires à distance, je dirais de la Pleine conscience chimique en quelque sorte, comme si tout ce qui tournait dans ma tête avait été mis de l'autre côté du canyon, je les voyais, mais elles ne pouvaient pas m'atteindre.

Je n'étais pas dans le coton ou à côté de mes pompes, je me sentais relativement bien, juste déconnectée des idées noires.

Je ne suis pas médecin, mais je crois que si deux professionnels te conseille les médicaments, prends-les, si tu te cassais la jambe, tu ne dirais pas non au plâtre, je pense?

Dans tous les cas, bon courage et dis-nous comment tu vas.