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Blessures d'abandon

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
31 mai 2013 à 08h
Je viens ici parler de ce sujet très sensible pour moi en ce moment. Il apparait de plus en plus nettement que des vécus d'abandon même de quelques semaines dans ma petite enfance ont laissé leurs marques. Et que la nourriture a été dans ces périodes déjà une manière d'être rassurée voir même simplement de me faire taire quand je hurlais. Je fais un travail thérapeutique et cette dimension est abordée bien sûr, mais c'est une heure par semaine. Et moi le reste du temps je patauge un peu dans ma semoule. Si certaines d'entre vous ont des pistes de réflexions à ce sujet car je vois combien mon comportement actuel a d'impact notamment sur mes relations de couple et aussi sur le bien être de mon fils. Comment faites vous personnellement avec ces vécus? les angoisses que cela peut provoquer? l'isolement dans mon cas personnel aussi.

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22 commentaires

Bonjour,

parfois, à ce qu'il paraît, l'angoisse que nous ressentons quand nos proches s'absentent, même pendant très peu de temps, peut en réalité être une peur inconsciente de sa propre agressivité envers les autres, que l'inconscient renverserait simplement en peur qu'il arrive quelque chose aux autres, par le biais d'un facteur extérieur à nous-mêmes. Ce mécanisme peut remonter à l'enfance, quand on craint que nos pensées, parfois très violentes envers ceux qu'on aime, soient des "pensées magiques" et aient une influence réelle sur le cours des choses.  C'est en tout cas ce que m'a dit ma psy.

Mais c'est peut-être une fausse piste ici.

Coucou,

très intéressant Julia2... Il y a peut-être un peu de ça... Moi il paraît que je veux tout contrôler, tout le temps (pourquoi j'ai mis "il paraît?"...) et donc, au final je voudrais contrôler : la mort... Rien que ça...

Bliss : oh là là alors moi mon mari me fait ça, je me tire... Attention je ne dis pas que ton mari fait quelque chose de mal ni que tu es trop cool hein, chacun son mode de fonctionnement... Mais, tout comme Izabelle, je ne vis pas du tout comme ça et mon mari n'accepterait pas non plus que je m'absente avec un autre... Izabelle a raison : je pense qu'il faut que tu travailles sur le sentiment de jalousie, qui est aussi naturel. Et il me semble important d'en parler avec ton mari.

Par contre, pourquoi cette femme là en particulier ? Qu'est ce qu'elle représente pour toi ? Ce que tu aimerais être ? Une femme pour laquelle tu aurais pu "craquer" (attention, pas de mésentente je ne parle pas de sexe ici mais d'affection ou d'une attirance quelconque) ?

Bon courage à toi et bonne journée à toutes ! 

OK BLISS, tu as donné la réponse merci Asmiley

Je reviens par ici avec mes ressentis d'abandon. Il se trouve que les miens ressurgissent dans une situation de jalousie (oui c'est de la jalousie voir même de l'envie). Nous en parlons depuis le début avec mon mari nous avons toujours beaucoup parlé mais là il y a quelque chose d'une blessure d'enfance réanimée et lui ne m'est d'aucune aide puisqu'il est de parti pris si on veut. Pour les relations hommes-femmes amicales il m'a toujours paru sain que j'ai des amis hommes (enfin je n'en ai qu'un et un copain que je vois de temps en temps) et que lui aie des amies femmes. Sa mère a abandonné ses enfants quand ils étaient petits et lui a toujours cherché des "femmes tuteurs de résilience". Et je n'ai jamais eu ce genre de réactions en 10 ans. Donc là hier soir il est partit manger chez elle avec d'autres personnes. Situation pour moi d'exercice d'observation intense. Comme l'a dit l'une d'entre vous dans le fond cette femme j'aurai aimé l'avoir pour amie, j'aurai aimé qu'elle s'intéresse à moi, rire avec elle, partager ses connaissances etc. et ce n'est pas le cas. Je n'ai pas assez de temps avec ma thérapeute pour aborder tous ces points il y a plein de choses à discuter mais clairement pour moi cela a à voir avec la naissance de mpn frère quand j'étais petite et avec le fait de devoir "partager" l'attention et l'amour. Au delà de cette situation spécifique qui n'a rien de spécialement intéressant en tant que tel ce sont les sentiments sous jacents assez universels qui sont réanimés qui me questionnent. Parce que clairement ce sont ce genre de pensées qui m'ont amenée dans ma vie a trop manger. Manger pour me rassurer, me réconforter, m'apaiser quand j'avais peur ou était anxieuse. C'est tellement classique quand un petit enfant pleure de croire que lui donner à manger va résoudre tout...... Trouble du réconfort. Ce mot me parle fort. Maintenant en tant qu'adulte c'est à moi de trouver des manières créatives sympathiques et non destructrices de me réconforter. Et bien sur de conserver aussi la dimension réconfort de l'alimentation qui existera toujours avec la fonction nutritive. Comment se réconforter? Comment me rassurer? Comment m'aimer telle que je suis m'accepter avec tous mes ressentis?

[quote=Bliss]Comment m'aimer telle que je suis m'accepter avec tous mes ressentis?[/quote]

Avec la pleine conscience,  tu sais que ces ressentis viennent  en toi, mais qu'ils ne sont pas toi, ce sont des ressentis très répandus chez les humains en général, chez toi cela s'active particulièrement dans certains cas précis, à cause de ton histoire

pour ma part, ce que je n'aimais pas en moi c'était lié aussi à ces mauvais souvenris de mon adolescence,   ce que je rejettais, ce n'était pas seulement  "ressentir cela",  mais bien  " pourquoi moi, j'ai dû ressentir cela"  (genre : c'est pas juste....)

je pense que c'est en ce sens que la pleine conscience m'a aidée, à voir que simplement j'ai vécu cela, et qu'il n'y a pas de honte à ça, notamment la honte

pas sûr que mon message soit très clair, mais c'est dur d'exprimer des choses de ce genre

à bientôt

Oui c'est clair en fait j'ai honte de me sentir tellement abandonnée. Alors que c'est juste ce qui est, faceà certains événements et certaines pensées je suis très anxieuse et j'ai peur d'être abandonnée.

 ben oui, quand on a honte d'un truc comme ça, en fait on le combat, genre on essaie de se prouver à soi-même que l'on n'a pas de raisons de se sentir abandonnée, que ce n'est pas bien, etc....

et ça renforce ce sentiment, alors que.....

si tu arrives à le sentir sans le combattre, à le laisser être là sans TE juger,   il part beaucoup plus vite  et il arrête de s'incruster sans arrêt....

moi je l'ai fait non pas avec l'abandon, ce n'est pas trop mon "trip" ;-),  mais le sentiment de rejet   ça c'est mon trip.... enfin façon de parler.....

je remarque que depuis que j'arrête de me culpabiliser de me sentir mal et rejetée quand je suis avec les autres (même si je n'ai aucune raison objective de le ressentir),  eh bien cela devient anecdotique, la souffrance est de moins en moins forte, je commence à intégrer que quand c'est là, ce n'est pas là pour toujours, je ne suis plus bloquée dedans, c'est juste un truc qui se réveille, la blessure de guerre..... 

mais ce qui fait la grosse différence, c'est que je ne m'autorise plus à me juger sur mes ressentis, ce que je ressens n'est ni bien ni mal, ni vrai, ni faux, c'est juste là pour l'instant.....

Vous avez quand même pensé qu'il y a peut-être de quoi s'alerter ? Personnellement, l'amitié entre femme et homme je n'y crois pas. Il peut y avoir des relations amicales qui ont des barrières, oui, du style vous êtes dans le même club de sport et les gars biens vont pas piquer la femme de l'autre. Il y a aussi quand on a déjà couché ensemble donc là, c'est fait. Il y a aussi quand la personne ne vous attire pas du tout et là bizarement l'amité n'est pas vraiment là non plus.

Je vous vois déjà répondre que je ne suis pas moderne et tout, réac, anti féministe, en fait c'est tout l'inverse. Bref, un homme qui mange avec une femme des heures, seuls, à deux, moi je suis désolée mais y a de quoi s'alerter et c'est juste normal d'avoir le boules. Désolée, Bliss...la tolérance ça va 5 minutes.

Et d'ailleurs, juste, demandez-vous si le mari en question aurait les mêmes attitudes avec un homme. S'éterniser, se mettre en retard, rire de conivence etc...

En fait le but de ce message au départ était de mieux cerner et comprendre mon vécu d'abandon, et de voir par ex grâce à iza que derrière il y a la non acceptation de la honte d'avoir ces sentiments. En aucun cas il ne s'agissait d'être suspicieuse envers mon mari on de savoir si oui ou non c'est bien ou mal. Je crois à l'amitié homme femme, tout a fait possible en ayant un "cadre clair". J'ai 2 amis hommes j'en suis très heureuse. Et par exemple dans cette situation que je vis un de mes amis homme me permet par son propre vécu de comprendre ce qui peut se passer dans la vie d'un homme de 40 ans marié depuis 10 ans avec une femme en arrêt maladie et pas très drôle pour le moment. Je souhaite que malgré mon vécu d'abandon mon mari puisse s'épanouir aussi dans d'autres relations masculines et féminines. Ce n'est pas en m'inquiétant excessivement ou en développant des attitudes de jalousie fortes que je vais empêcher qu'il me trompe un jour si cela doit arriver. Par contre en travaillant sur moi à accepter mes sentiments et mes émotions je fais de moi une personne plus équilibrée et mieux dans ses baskets que mon mari aura envie de continuer à aimer. Et justement c'est ce qui se passe ces jours en travaillant sur mes ressentis. Et en même temps je règle d'autres trucs, dans les relations avec ma mère notamment et d'autres membres de ma famille.