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Défi de la récré : apprendre à se réconforter sans s'anesthésier

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
Animatrice forum En or (1004) Très actif (30)
22 avr 2015 à 10h

Voilà un fil pour partager notre expérience sur cette chose si particulière qu'est le réconfort alimentaire

Ce qui n'est pas évident pour une bonne partie d'entre nous (et en tous cas pour moi)  c'est qu'on a tendance à utiliser le réconfort alimentaire comme une arme de destruction massive  contre nos inconforts émotionnels, voire physiques

du coup, cela devient compliqué pour nous de pouvoir tout de même se réconforter avec la nourriture, "normalement" on va dire, c'est à dire sans chercher à anesthésier nos émotions

d'où l'idée de ce fil,  car en partageant nos expériences, nos essais en la matière, on progresse plus vite collectivement

surtout, écrire nous oblige à mettre des mots, donc à dédramatiser, à relativiser

et le partage nous permet de voir qu'il n 'y a aucune honte à devoir faire cet apprentissage-là

 

Il y a une activité dans le programme qui est dédié exactement à ça et qui s'appelle  "Je réapprends à manger pour me réconforter" (c'est dans l'étape des aliments caloriques)

 

 

Quelques points me semblent indispensables, de part mon expérience,  pour apprendre à se réconforter sans s'anthésier :

 

- se diriger vers un aliment qui excite véritablement les papilles ++++, quel qu'il soit  (et pas l'idée d'un aliment ou qqchse qui semble sexy, mais qui en fait n'a pas vraiment bon gout pour nous)

-  ne pas attendre de l'aliment qu'il nous "délivre" de l'inconfort émotionnel,  donc accepter déjà l'idée que notre situation émotionnelle n'aura pas changé après la dégustation de cet aliment, qu'il n'aura pas fait disparaitre ni la tristesse, ni le sentiment d'être nul, ni le sentiment d'impuissance ou autre joyeuseté dans le style  wink

La dégustation est comme une "récréation"  et après on accepte de retourner  "en classe"   c'est à dire  se confronter à toutes ces choses là .... enfin les ressentir

 

 

De mon côté je m'engage à participer à ce défi les deux prochains jours (déjà pour commencer), et donc concrètement je vous propose que l'on note ici-même les choses suivantes :

 

1/ l'inconfort émotionnel ou physique  qu'on n'a pas envie de ressentir  (et si on n'en a pas conscience, on peut noter : l'inconfort inconnu ou mystère)

2/ l'aliment choisi pour cette récréation, avec excitation maximale des papilles,  en petite quantité, genre 10g

3/  le déguster hyper lentement en faisant exploser les saveurs en bouche

par exemple on peut faire durer un carré de chocolat hyper longtemps.....  la récré sera d'autant plus longue

4/  revenir  "en classe"  (si vous avez suivi ma métaphore, c'est retrouver son inconfort émotionnel douloureux)

 

le 4ème point sera sans doute le plus délicat, car quand on ne veut pas ressentir, c'est sur on ne veut pas ressentir.....  on va avoir envie de prolonger la récré, mais il faut se prendre par la main et se dire  qu'une récré, y'en aura une plus tard  (j'ai l'impression de me perdre moi-meme dans mes métaphores....wink)

 

Je pense que le soutien de la communauté peut être un gros ++++   pour avoir ce courage-là,   si on voit que les autres le font, notre psychisme sera plus favorable à l'idée, constatant que si d'autres le vivent, c'est que ça ne doit pas être si dangereux...

 

 

Donc ceux qui sont partants pour ce défi..... welcome !!!!   déjà ceux qui sont dans l'activité en question en ce moment, mais même les autres.....

l'intéret d'un défi est que cela nous donne un certain "entrainement"  et que donc on entraine de "bons" automatismes

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112 commentaires

oui, Fred, c'est ce que je suis en train de comprendre (mieux vaux tard que jamaiswink).

J'ai beaucoup de mal avec l'acceptation des émotions, en fait, ce concept est un peu flou pour moi.

Concretement, comment on fait pour accepter ses émotions ?

concrètement, on essaie de les ressentir dans le présent, c'est à dire dans son corps

 

et déjà sur le principe, on accepte de ressentir, d'être traversé de "vagues"

ça veut dire renoncer à l'idée d'avoir un calme plat émotionnel à l'intérieur

accepter est plus facile quand on sait que pour être parfois désagréables, ces émotions sont en fait terriblement utiles pour notre vie, notamment relationnelles

je vais essayer de trouver une utilité à mes émotions, en partant des grandes familles d'émotions (peur tristesse colère) et en ajustant à ce que je ressens...

Bonjour Apolline, Bonjour Izabelle, 

Je trouve vos échanges intéressants. J'ai du mail à ce que la satisfaction de l'EME ne deivenne pas l'anesthésie de l'inconfort ressenti - mal-être du moment ou stress du quotidien.

Hier soir, j'ai eu une EME vers 21h30, alors que j'avais bien mangé une assiette de pâtes au dîner. Donc, j'ai satisfait l'EME en prenant un peu de glace. 

Mais avec j'ai pris une galette sucrée. 

Une seule aurait été salutaire pour laisser passer l'EME. 

Mais non, il a fallu que j'en prenne encore et encore un peu trop. Donc, après coup, je m'en suis voulu d'avoir succombé à la tentation.

Je sais que la tentation de manger plus que nécessaire, était pour moi une façon de me réconforter, d'oublier les soucis et le malaise que je ressentais à ce moment-là.

Izabelle, tu m'as déjà dit de me laisser aller, d'arrêter de vouloir tout contrôler. Ok. 

Mai que puis-je faire ou dois-je faire pour que cela ne déborde pas trop ?

être dans ton corps, dans la sensation, dans le présent

au lieu d'être dans ta tête, le jugement, la quantité

tant que la pensée  "une serait suffisante"  est sur le devant de la scène,  une pensée évaluante, contrôlante,   cela appelle exactement l'inverse, l'envie de dépasser cette limite cette ligne imaginaire fixée par ta tête

quand tu te réconfortes lors d'une EME  essaie d'être réellement dans le présent et ce qui aide le plus c'est la dégustation

car déguster, c'est être dans la pleine conscience du goût

si tes pensées s'invitent, tes envies de controles (prendre un pour laisser passer l'EME),  eh bien  tu les observes et tu te RECENTRES  sur le gout dans ta bouche, chaque seconde peut être une éternité quand on est dans le présent

et quand tu es dans le présent  tu n'es plus dans ces règles très restrictives qui veulent controler même le réconfort

 

entraine toi, cela n'est pas évident, mais je te promets que cela va tout changer

tant que tu cherches à controler les quantités de toute tes forces, c'est très difficile

recentre-toi plutôt sur tes sensations, encore et toujours,  et bien sur déguste très lentement  car le réconfort vient aussi avec la durée

cela peut aider  de  "humer" l'aliment réconfort avant pour prolonger encore le moment  et faire intervenir un autre sens

Bonjour Apolline 77 ! et bonjour à toutes !

Je prends ce fil en cours de route. J'ai lu les posts précédents, notamment ceux d'Izabelle.

Ce que je comprends à la lecture de ces fils, c'est qu'il faut dédramatiser la nourriture et si on a une EME, et bien allons-y prenons l'aliment dont on a envie et dégustons le ! 

L'EME passera et comme on est plus en restriction, les compulsions vont aller en diminuant.

 

J'en suis à "je découvre la satiété". J'ai eu beaucoup de mal ces derniers jours à me concentrer sur cette étape car c'était une période de fête de huit jours (galettes de pain azyme...)

Donc ce matin, pas de petit déjeûner, seulement du café sans sucre, comme d'habitude.

A 13 heures, j'avais une petite faim, qui s'est manifestée par un mal à la tête et une difficulté à me concentrer : mon corps me disait : fais une pause déjeûner - décompresse.

C'est ce que j'ai fait en mangeant un sandwich que j'ai préparé moi-même avec des fruits. En fait, je n'ai mangé qu'une demi-pomme car; pour la première fois, j'ai senti le rassasiement gustatif de cette pomme : je n'avais plus envie de manger la deuxième moitié. J'ai donc arrêté de manger alors qu'auparavant j'aurais mangé la pomme entière, voire une clémentine ou deux en plus.

J'ai l'impression que j'avance avec LC, même si la perte de poids ne se voit pas encore.

 

une belle petite récré cet après-midi

les inconforts : beaucoup d'angoisses ces derniers jours, sur ma santé toujours, la fin du traitement, la suite, etc...

de plus, un rdv pro  un peu  "chaud", avec une famille apparemment dysfonctionnelle, c'est qqchse que je n'ai pas très souvent et qui est toujours difficile à vivre pour moi, mais en même temps c'est d'autant plus important dans ces cas là

mais c'est inconfortable

 

donc petite récré, pour le gouter, je me suis fait  un "mug cake",  genre de cake rapide au micro-onde, que j'ai dégusté en plein réconfort devant une petite série

 

fin de la récré,  réconfort tout à fait atteint!!

bon je n'aurais pas faim ce soir, mais ça maintenant, je m'en fiche.....  smiley

après m'être forcée à manger le soir pendant un mois pour que des médocs ne me bousillent pas plus l'estomac qu'ils le faisaient déjà, je goûte la LIBERTE  de ne pas manger le soir si je n'ai pas faim

avant c'était dur, maintenant c'est un privilège...

Bonsoir à toutes et merci de vos posts, car ce que vous décrivez, je le ressens aussi même si je ne peux pas en donner autant de détails comme Fitzie ou Isabelle.

Fitzie, tu décris très bien toutes les EME, que l'on peut ressentir. 

Moi, j'en suis à l'activité "la pleine conscience appliquée à la faim".  Je ne prends plus de petit déjeûner, juste mon café sans sucre (2 tasses) et parfois un yaourt nature vers 10 heures. J'attends la faim  pour commencer à manger., souvent vers 14 heures. J'ai du mal à ressentir et accepter la satiété.

Le soir, au dîner, j'ai souvent du mal à attendre d'avoir une vraie faim.

 

Mon gros problème est que quand je rentre du travail, ou après le dîner vers 22 heures, j'ai souvent des EME, et là je me lâche... C'est le moment du réconfort alimentaire, alors que dans la journée, j'observe ma faim.

Tu as raison Isabelle, je vais commencer le mode récré. Je commence ce soir par une truffe en chocolat, d'environ 10 g (je vais en peser une en rentrant).

Je promets de la déguster et non de la dévorer et d'en avaler plusieurs.

 

essaie aussi dans la journée de ne pas être dans le "controler"  pour relacher le soir

c'est un fonctionnement binaire que beaucoup ont, du coup dès qu'on se détend, il y a des pertes de controle

 

l'idéal est de remplacer progressivement le controle par l'écoute

et le réconfort alimentaire fait partie de cette écoute,  pouvoir déguster en pleine conscience et bien lentement une truffe en chocolat, dans le but absolu de se réconforter,  est une très bonne expérimentation

tu n'as pas besoin de la peser, une truffe c'est pas lourd  wink

Ben moi j'ai tout faux. Au lieu de me concoter une belle récré, alors que j'en suis à expérimenter la dégustation des aliments caloriques, j'ai compulsé (heureusement en quantité très raisonnable) !!! N'importe quoi ! Allez, la prochaine eme sera meilleure !