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dégustation et sensations

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Dégustation
08 Juil 2011 à 11h

Les exercices de dégustation mont fait prendre conscience de quelquechose que je percevais depuis longtemps sans pouvoir le nommer.

La dégustation met en route la prise de conscience de sensations très spéciales de l'ordre de la sensualité. Et donc de s'arrêter sur ces sensations, les vivres, s'apercevoir des millers de fois dans ma vie ou je NOIE et MASQUE mes sensations physiques me perturbe. Longtemps dans ma vie j'ai négligé mes douleurs, mes ressentis émotionnels profonds. Mais par la même occasion je me suis privée des bonnes sensations, de la tendresse dans mes rapports humains, de la sensualité avec les hommes.

Cette nourriture divine et délicieuse porteuse de tant d'enchantements des sens me laisse perplexe.

Comment vais vivre cette découverte?

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28 commentaires

Un mois après les dégustations......

Je me suis remise de manière plus systématique à la dégustation. Clairement je le fais dans l'idée de profiter à fond des sensations apportées par mes aliments sans en manger trop. Et je suis épatée de constater que j'apprends encore chaque jour. Ces temps c'est la lenteur qui m'interpelle. Dans la dégustation le fait de respirer, mâcher, poser ses couverts. Tout cela me semble prendre un temps infini alors que mn esprit est déjà ailleurs en train de ranger les affaires, nettoyer la table ou reprendre le travail.

Je me rend vraiment compte qu'il y a dans ce temps là à s'accorder une source infinie de belles choses à découvrir. Sans s'arrêter sur les peurs que ca éveille, en les observant et en passant à la suite.

Du coup cela éveille en moi une nouvelle gamme se sensations corporelles très intéressantes. Comme si j'habitais un nouveau corps. Tout cela à partir de la dégustation!!!!!!!! en fait je croyais déguster par le passé mais je le faisais peu et très ponctuellement. Là je me demande comment serait ma vie si je dégusatais chaque instant, chaque moment, chaque activité, chaque respiration??????????

SAlut Lia,

Je suis dans le même ressenti que toi, et tu le dis très bien : ça apporte quelque chose de plus, un autre plaisir. Et c'est là que c'est génial, parce que moi je me demandais comment supporter la vie sans compulsion car ça m'apportais de la satisfaction (celle d'engloutir des tas de choses que j'aimais, gras et sucré) : mais en fait le plaisir trouvé dans la dégustation, même s'il est plus délicat à mettre en place (j'ai toujours envie de me contenter rapidement au début du repas) apporte 10 fois plus ! Youhou moi je dis cheeky

Super ta réponse, l'occasion de me rendre compte que je déguste moins ces dernières semaines, sauf ce week end ou 3 jours de repas en silence.......dégustation quasi obligatoire puisque méga concentration sur son assiette. Et bien pour moi en dégustant lentement le repas prend 30mn, sans autre effort particulier que le pleine conscience appliquée à mon assiette.

Dès cette semaine je travaille moins et aurait donc plein de temps pour tout ca.

Retour de vacances......

Je me suis bichonnée chaque jour. En partant achat d'une huile weleda au boulaeau. Et je l'ai finie en un mois de massages quotidiens. POur tout dire normalement ce genre d'achat finit par vieillir dans la salle de bains j'en mets 2 fois et basta. Donc je suis très fière de moi.

POur les dégustations plus difficiles. Bons restaus, sollicitations familiales multiples, mariage, alcool. Et surtout plein de bonnes choses tout le temps. Donc très bine mangé mais pas dégusté lentement disons. 

A moi les dégustations.

Je pars en vacances sans pc ni connnexion. J'espère chaque jour pouvori me concentrer sur mes sensations physiques et déguster aussi avec plaisir, d'autant de manger des trucs exotiques!

Rine que 2 jours de congés et je me sens mieux, impression de profiter des éléments, du vent, de l'air, de ne plus regarder ma montre. Et de ne pas trop excéder ma satiété malgér tous les apéros, piques niques and co.

Je pense mettre encore plus d'attention aux soins corporels genre crême pour le corps. Tiens folie du jour je vasi profiter du duty free pour ramener des choses pour moi plutôt que des cadeaux pour les autres.

J'ai relu tous les posts et j'avoue que des émotions fortes se sont manifestées.

Je me disais que nous avions vraiment oublié de vivre pour nous, de nous offrir des plaisirs simples comme celui de nous donner du temps.

Quand j'avais envie de me reposer et qu'une amie voulait soit discuter, soit sortir, soit ... Je le faisais en oubliant complètement ma propre envie. Question argent, pour moi tout était trop cher. Toutefois pendant toutes les années où j'avais en charge mes enfants, j'étais capable de leurs offrir des sous-vêtements de marque à 100 euros, or pour moi un soutif et une culotte maxi 15 euros. Encore aujourd'hui je n'arrive pas à me faire plaisir.

Depuis que j'ai repris mes études, je suis moins disponible pour les autres. Les personnes disparraissent dans mon entourage. J'en ai souffert, et je pense que ma prise de poids de 10 kg depuis le début de mes études est le poids de ma souffrance à ce niveau.

Aujourd'hui grâce à nos échanges, je me rends compte que nous sommes nombreu(x)ses à avoir accepté de nous limiter pour les autres. A avoir dissimulé nos émotions en les ravalant, en les étouffant, en nous gavant.

Aujourd'hui j'ai une demande précise pour pouvoir avancer encore sur ce chemin de changement : Comment faites vous - pour ceux et celles qui y sont arrivés - , pour prendre le temps de vous bichonner ?

Moi, je regarde mes ongles, et c'est tout, j'ai même pas "la force, le courage" de les vernir.

Je rebondis sur vos posts en particulier celui de Lia et d'Erin à propos de la culpabilisation par rapport à notre famille

je ressens ça aussi, bien que toute ma vie, j'ai cru me faire passer la premiére oui! j'ai cru ça !

Dés que je m'achetais une robe, je pensais à l'argent dépensé ainsi au lieu de l'utiliser pour la famille, et je n'étais pas heureuse!

je pensais être égoïste en achetant du maquillage qui restait au fond de mon tiroir, je voulais paraitre au boulot, dans les diners, et en fait je n'ETAIS pas

Jamais, je n'ai pensé à me faire faire un massage relaxant, non! jamais!

je dépensais des fortunes à me faire faire de la mésothérapie pr soi-disant éradiquer cette vilaine cellulite, du coup je gardais pendant des semaines des cuisses boursouflées d'hématomes ...

j'engloutissais tous mes repas ss faire de distinction entre les goûts , je trouvais ça normal: j'étais née comme ça, j'engloutissais le foie gras comme une vulgaire créme de foie de porc...

j'ai beaucoup souffert quand j'ai commencé à grossir de façon exponentielle, j'ai commencé à avoir des problémes conjugaux , bien sûr et hop encore de ma faute!!

Alors j'ai commencé à sombrer, me vêtir de tuniques bien larges assez jolies certes, j'ai rasé les murs au travail, j'ai entendu des remarques sur mon embonpoint  qui m'ont fait l'effet d'un coup de poignard!

Et tout ça, eh bien , je me suis dit que c'était de ma faute , je m'étais "gâtée" avec des vêtements et autres artifices féminins , mais j'avais oublié l'essentiel : mon corps et mes sensations

triste constat

C'est vrai que le constat est terrible mais quel bonheur de se dire tout haut toute notre douleur, avec compassion et bienveillance!

Et maintenant, nous pouvons enfin commencer à ouvrir nos esprits, nos coeurs et nos corps sur tout l'espoir qui naît de cette même douleur.

Je veux croire que maintenant nous allons nous donner enfin le droit de prendre soin de nous, sans oublier les autres mais juste en invesant un peu les priorités. Je m'y efforce peu à peu et chaque jour apporte ses petites victoires qui me confortent dans l'idée que c'est possible!

Bonjour,

 

Comme je suis d'accord avec vous tou(te)s et comme cela est enthousiasmant et effrayant à la fois !

Tellement élevée dans le devoir (marche ou crève, ben le jour où on ne peut plus marcher, que reste-t-il ?), faire toujours passer les autres avant, ignorer ses sensations pour tenir, tenir, tenir... vers quoi, jusqu'à quand ?

C'est pourquoi j'apprécie ce site, qui m'aide à (re?)trouver le chemin du respect de moi-même, ainsi que ces échanges avec vous qui sont enrichissants et réconfortants. On est loin de la culture de la performance et du faire-semblant, qui dépasse largement le problème de poids pour être celui d'une société : paraître, ne pas ressentir pour consommer davantage, consommer plus pour ne plus savoir quels sont nos vrais désirs... s'oublier et paraître... et la boucle est bouclée ...

merci à tou(te)s, vous lire fait chaud au coeur 

bonjour

j'ai constaté une chose qui me trouble, mais au meme temps me fait voir la lumière au fond du tunnel!

je me suis rendu compte qu'il y a des aliments que je n'aime pas plus que ça. que je trouve "bof" et que, pourtant, je mange: parce que j'ai faim (c'est le moin pire) ou parce qu'il s rentrent communément dans la catégorie "aliments reconfortants, bons...", ou parce qu'ils sont là et qu'ils vont etre jetés, si non (ce cas de figure rentre un peu dans le genre "l'on finit son assiette").

ce midi, par exemple, j'ai mangé 3 gateaux: en les savourant, je les ai qd-meme mangés lentement, par petits morceaux, je me suis rendu compte que je ne les trouvais pas si exceptionnels: bien sur, le sucré fait du bien, il a ces effets reconnus...mais je n'étais meme pas en EME. c'était mon dessert, on va dire....

je m'interroge sur la difficulté de laisser tomber un aliment que nous n'aimons pas vraiment. qu'est-ce qu'il joue la-dessus? la symbolique de l'aliment (c'est du sucré, du choco....on aime ça) ou le désir de remplir, peut importe avec quoi; ou le peu de considération de soi; ou cette idée de ne pas faire les difficiles: ça se voit que l'on a pas connu la famine!...??

ceci est troublant d'un coté, mais tellement éclaircissant et rassurant de l'autre! il y a bien qq ch qui ne me plait pas! cela veut dire que je suis encora capable de sentir les saveurs, de faire la différence, la part des choses, que je ne suis pas une broyeuse de bouffe, que je suis encore là qd je mange et pas complétement aveuglée, effacées par mes émotions, par la compulsion.

je suis consciente. cela est une très très bonne chose.

je suis sur le bon chemin: il y a qq'un ds le fond du ventre, qq'un qui parle, qui s'exprime.

maintenant il faut l'écouter.