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EME ou pas?

L’alimentation émotionnelle Les envies de manger émotionnelles
12 Juil 2013 à 20h

Bonjour

 

Voilà je suis actuellement l'etape "j'apprend a gerer mes emotions" et je remplis le carnet alimenataire.

Vers 18h aujourd'hui j'ai eu un petit creux j'ai donc décidé de manger quelque chose (des gateaux apero = aliments tabous) mais j'en ai manger plus que ma faim est-ce par gourmandise que je n'ai pas su m'arreter ou etais-ce une EME?

 

merci pour aide

Delphine

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12 commentaires

Je cède toujours à mon EME du soir, donc je ne suis peut-être pas super crédible. Mais je cède maintenant très rarement à mes EME de jour.

Je ne le vois pas comme une restriction ("ne pas manger beaucoup pour maigrir/être en bonne santé/etc."). Je l'ai vu comme un deuil (ne plus manger beaucoup pour rester dans ma zone de confort). Et maintenant, je le vois comme un choix que je fais repas après repas, collation après collation, EME après EME : le choix de manger peu pour avoir un maximum de plaisir : celui du confort, celui du goût enchanteur (quand on mange sans faim, ça a un bon goût. Avec faim, c'est délicieux. Et avec faim et appétit spécifique, c'est carrément un goût enchanteur, il y a des violons, des petites fleurs et des angelots qui battent des ailes).

C'est la notion de plaisir qui fait que pour moi, ça n'est pas du tout une restriction. Au contraire : je retire beaucoup plus de plaisir à manger maintenant qu'avant. C'est encore parfois un deuil, quand je suis nerveuse ou fatiguée. Mais après tout, un choix, c'est un deuil : le deuil de l'autre option. D'un côté, j'ai l'option de manger "hors faim" (c'est bon, mais inconfortable, ça décale mes autres faims et m'empêche de profiter de la journée) et de l'autre j'ai l'option de manger "en faim" (c'est délicieux, mes appétits spécifiques sont plus clairs, le rassasiement spécifique me guide).

Le choix n'est pas si facile que ça, mais en gros, c'est comme cela que je le visualise. On ne peut pas faire débarquer les violons, les petites fleurs et les angelots quand on le veut. C'est le corps qui décide. Mais il le fait à chaque fois qu'on l'écoute. C'est un miracle perpétuellement renouvelé ! Là, par exemple, j'ai commencé à manger devant l'ordi (oui, c'est très très mal), et j'ai lu ton message, j'ai ouvert la fenêtre pour répondre, et j'ai mis une bouchée de haricots de cassoulet dans ma bouche, et le concert des angelots a commencé, j'ai fermé les yeux, j'ai profité. Et après, j'ai retrouvé l'ordi.

Par contre, le soir, c'est une autre paire de manches. Le soir, je fais toujours le choix de manger hors faim. Pour le moment, je ne m'y suis pas trop penchée. J'ai un peu peur de ne pas savoir comment m'y prendre, et de me décourager. Donc pour le moment, je m'occupe des autres moments de la journée, il y a déjà fort à faire !

moi j'ai une question portant sur les envies du soir: je suis gourmande, et donc j'ai appris à me faire plaisir en mangeant des douceurs le soir qui me font envie, sans faim , et sans culpabilité. Hors j'ai pris du poids, en partie parce que j'ai bien intégré cette notion de degustation. Il faudrait que j'abandonne ces petits plaisrs mangés sans faim.

Honnnetement, je ne comprends pas comment ça ne devient pas de la restriction de rennoncer à ce plaisir, même si je fais de la RPC avant...

[quote=marieal]

Honnnetement, je ne comprends pas comment ça ne devient pas de la restriction de rennoncer à ce plaisir,

[/quote]

ben non, ne te prive pas de ces plaisirs, mais garde de la faim pour les manger!!!

d'abord, ils n'en seront que meilleurs....   et ce n'est pas de la restriction que de s'arrêter quand son corps n'a plus faim

il s'agit donc de garder de la faim pour ces plaisirs-là....

 

la restriction, c'est soit s'interdir des aliments, soit s'interdir de manger alors qu'on a encore faim....

 

mais bien sûr si tu n'as plus faim, ne pas manger, ce n'est pas de la restriction, c'est juste normal

 

 

tu peux aussi manger sans faim,  et attendre ensuite d'avoir faim..... comme par exemple  manger tes douceurs le soir, même parfois sans faim,  et zapper le petit dej vu que tu n'as plus faim

 

mais si tu comptes maigrir, j'ai quand même remarqué qu'il vaut mieux manger la plupart du temps AVEC faim

 

heureusement, on peut toujours se garder une place....

est-ce que ton repas est aussi suffisamment "plaisant"?  pour que tu aies besoin de rajouter des choses....

 

moi le repas du soir, j'y fais particulièrement attention, j'ai besoin de me faire plaisir, en effet, comme toi

mais avec faim

Merci beaucoup pour vos réponses éclairées et qui sont très judicieuses. wink

Il va falloir que je m'écoute +.

Je ne suis pas une LC avertie, mais j'ai eu moi aussi du mal à remplir le carnet d'EME quand il me semblait qu'elles étaient positives. Il y a la case "bien-être", peut-être ? Quand on se sent bien, qu'on se récompense. Au pire, il y a la case "Autre", quand on ne sait pas trop ce que c'est.

Pour la gourmandise, quand on lit sa définition selon le docteur Apfeldorfer, on voit clairement la différence. La gourmandise, c'est quand on déguste avec un plaisir intense, en se mettant dans les conditions de l'éprouver, ce plaisir intense.

Par exemple, si tu avais mangé le sundae en premier, avec ta faim, ça aurait été de la gourmandise, parce que tu étais dans les bonnes conditions pour en profiter à fond. Peut-être que tu y étais, dans ces conditions-là ? Il te restait peut-être suffisamment de faim pour le sundae ? Parfois, il reste suffisamment de faim, mais au bout d'un moment, ça devient moins bon. Si on continue, c'est une EME.

L'étape sur le rassasiement gustatif m'a aidée à la percevoir, ça, la différence entre l'EME de fin de dégustation et la gourmandise. Mon exercice du moment, c'est de déguster un aliment gras et sucré (dans la limite de 100g) à la place de mon déjeuner (j'adore cette étape !!!). Le premier jour, je suis allée jusqu'à l'écoeurement. Je n'étais plus dans la gourmandise depuis au moins deux biscuits. Au troisième, paf, écoeurement (au bout de 60g d'aliment). Ca m'a bien aidée à percevoir que la gourmandise et l'EME, ça n'était pas pareil. Avant cette étape, je pouvais comprendre que ce que je croyais être la gourmandise était une EME, mais je ne l'avais jamais senti avec mon corps.

La gourmandise, maintenant, pour moi, c'est quand je mets un aliment délicieux dans ma bouche, que j'y porte un minimum d'attention pour recevoir le petit choc de plaisir que ça procure, et que je suis assez gourmande pour y porter toute mon attention pour prolonger ce petit choc, et l'explorer à  fond.

Ca ne m'empêche pas de céder à mes EME, notamment celle du soir, mais au moins, j'arrive à bien faire la différence au niveau gustatif. Et puis même en pleine EME : j'essaie de porter mon attention à ce que je mange, pour explorer à fond. Tant qu'à faire, hein, autant en profiter ! Mais c'est clairement un sous-plaisir (et ça m'étonne encore !).

J'attends les réponses des LC averties
Là c'est aujourd'hui que je ne sais pas répondre. J'avais très envie d'un Mac do ce midi. J'ai donc attendu ma faim, une bonne grosse faim! Car footing le matin. Enfin bref, je sens bien que le sundae était de trop mais je n'ai pas pû m'empêcher de le manger jusqu'à la dernière gouttelette. Donc je me suis dit, ça doit être une EME ...mais avec mon carnet, je ne trouve aucun critère qui correspond ... Je ne sais pas quoi faire C'est facile quand on a une bonne grosse compulsion mais juste la gourmandise... Bah c'est autre chose

en effet Sosoto, si tu as senti que le Sundae était de trop,  le manger c'était bien une EME

tu avais envie de le manger,  bien que ton corps n'en ait pas besoin

bon parfois les EME c'est juste que les jours d'avant, on a accumulé certains stress et contrariétés, et soudain le sundae nous semble  une bonne solution de décompresser, dans le style  "je l'ai bien mérité"

ce qui est important c'est de simplement le noter, mais pas le prendre comme un "mauvais point"

on a tous des EME,  souvent.....     mais on doit faire des choix

probablement qu'en mangeant le sundae, ensuite tu te sentais lourde ou que tu n'avais pas trop d'appétit le soir

eh bien voilà, c'est tout....  tu manges moins le soir.....

je pense sincèrement qu'il faut développer une relation souple avec ses EME,  et ce même quand on est en train de remplir le carnet  ad hoc...

le but de ce carnet, ce n'est pas d'avoir 20/20 à la fin, car on n'aurait jamais mangé sans faim,  mais bien de s'observer (toujours) avec bienveillance,  observer son fonctionnement sans se juger, mais sans se cacher la tête dans le sable (car là on ne fait que renforcer ce qu'on veut alléger)

l'EME est utile dans le sens où elle nous fait comprendre qu'on est entré en lutte contre quelque chose

ça alerte notre attention, comme un chien de garde

mais le chien de garde, en lui-même, n'est pas méchant, c'est juste son rôle, et il réveille l'attention du maitre

le maitre c'est nous....  tiens une EME,  peut-être bien que y'a des choses dans le dedans de moi-même qui sont difficiles à vivre en ce moment,  je peux peut-être y porter un regard, simplement, avec confiance

 

parfois on choisira de se réconforter, et alors là en pleine conscience,  du coup on n'aura  pas faim au repas d'après, et alors?

et parfois non, finalement, on préfère garder son appétit, parce qu'on a envie, c'est tout.....

 

donc ne te casses pas la tête si ça "ne rentre pas dans les cases"

pour ma part, aucune des EME ne rentrait dans les cases de LC,  puisqu'elles se déclenchent essentiellment pour moi dans des moments positifs d'excitation ou décompression

eh bien tant pis, tu coches  "autre"  allègrement.....

et surtout tu ne te prends pas la tête

 

la seule règle qui te guide, c'est qu'à partir du moment où tu n'as plus faim, et où tu n'es pas forcé à  manger pour des contraintes lambda  (genre restau avec un client),  c'est une EME

parfois l'émotion n'est pas évidente....  tout simplement parce que ce n'est pas une réelle émotion, on cherche juste à "agir" sur son état intérieur, par exemple : se sentir bien, se sentir libre..... (d'aller à Mc do!!) de faire la fête.....

[quote=izabelle]

l'EME est utile dans le sens où elle nous fait comprendre qu'on est entré en lutte contre quelque chose

ça alerte notre attention, comme un chien de garde

mais le chien de garde, en lui-même, n'est pas méchant, c'est juste son rôle, et il réveille l'attention du maitre

le maitre c'est nous....  tiens une EME,  peut-être bien que y'a des choses dans le dedans de moi-même qui sont difficiles à vivre en ce moment,  je peux peut-être y porter un regard, simplement, avec confiance

[/quote]

Juste un petit mot pour dire à Izabelle que j'apprécie sa comparaison !
J'aime beaucoup cette image que tu utilises : comparer les EME à des chiens de garde qui nous alertent, nous les maîtres, sur quelque chose qui nous est difficile, qui semble nous mettre en danger peut-être...
Je crois que, désormais, je vais faire aboyer mes EME ! :-)

Sosoto,

Si je comprends bien, tu te demandes si ce Sundae c'était de la gourmandise ou une EME ?...

Concernant la gourmandise. J'avais lu dans un tchat avec le Dr A. que le vrai gourmand c'est celui (ou celle !) qui sait apprécier la nourriture et sait aussi quand l'apprécier. Donc il est capable de dire : "Hum, ça me fait très envie ; mais comme là je n'ai plus faim, je vais m'arrêter. Je vais garder mon dessert pour plus tard, pour quand j'aurai de nouveau faim et là, je l'apprécierai comme il se doit".

Alors peut-être que ce Sundae était plutôt une petite envie de manger émotionnelle, qui s'est glissée en fin de repas ?
Peut-être y avait-il, malgré le plaisir que tu as eu à t'offrir ce bon McDo, une petite voix culpabilisante ou une petite peur de grossir car tu mangeais un aliment que tu ne t'autorisais peut-être pas avant ?...

Je ne sais pas, je te livre mes réflexions à chaud à la lecture de ton message.
Ce que je trouve super, c'est que tu as réussi à identifier que tu es allée au-delà de ta satiété ! J'espère que tu as pu profiter d'un dîner avec faim !

Au plaisir de te lire