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Et si mon surpoids était un désir de maternité non avoué ?

Communauté et échange On papote
19 Aoû 2013 à 13h

Bonjour à toutes, 

de retour de vacances avec quelques kilos en plus, je regarde mon corps et me rend compte à quel point je ressemble à une femme enceinte. D'un côté ça m'énerve que les gens le pensent car je trouve ça étroit d'esprit, d'un autre côté cela a son avantage car les gens sont un peu différents (perception peut être faussée).

Et je me demande si ce poids ne vient pas (en partie car j'ai quand même toujours eu des problèmes de poids) d'un désir de grossesse que je ne m'avoue pas.

Les enfants j'en veux, mais quand je pense aux contraintes je me dis pas tout de suite (j'ai 31 ans).  

Je ne peux pas développer plus, je bloque un peu sur la question. Je me demande si elle est pertinente. Si vous pouvez me dire ce que vous en pensez je pense que ça m'aiderait ! smiley

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17 commentaires

Merci pour les indications sur le post sur la féminité.

Je ne crois pas avoir de soucis d'image avec la féminité. Malgré les kilos en trop, je suis toujours restée féminie et ai toujours pris soin de mon apparence.

Le désir d'enfant est là a toujours été là et sera probablement toujours là, j'ai à peine soulevé le voile que j'entrevois la nature de ce qui m'a fait réagir à ton post. J'ai toujours eu envie d'être maman et même, sans fausse modestie, je pense que je serais bonne dans ce rôle-là, j'ai ça dans le sang. MAIS voilà à 37 ans je suis à nouveau célibataire et peut-être un peu désespérée et je crois qu'à un moment c'est devenu plus facile de me résigner, d'essayer de faire mon deuil et de me dire que ça n'arriverait jamais et que je devais l'accepter. C'était une manière de me protéger. Et comme je me suis mis en mode résignation un peu avant que tout espoir ne soit complètement perdu (parce que au fond je crois que ça pourrait encore m'arriver, j'ai juste peur d'y croire même un tout petit peu) il me fallait quelqu'un ou quelque chose à blamer. Je n'avais personne à blâmer alors j'ai blâmé mon surpoids, et je réalise aujourd'hui que c'était lui donner un place un peu trop importante dans ma vie. Comme si mon surpoids décidait de mon avenir..et bien non !

Donc voilà surpoids ou pas j'ai envie d'un enfant envers et contre tout! La grossesse, le changement du corps m'inquiète, l'accouchement me fait peur (ben oui je n'aime pas avoir mal) et tout ce qui pourrait se passer de travers me fait peur,et pourtant.. rien de tout ça ne fait fléchir mon sentiment, j'ai envie d'être maman. Que ca se réalise un jour ou non, c'est un sentiment qu'il me faut bien admettre.

Catherine, ne te resigne surtout pas. Tout peut arriver dans la vie. Si tu te prépares au meilleur chaque jour (pas tous les jours facile je sais....) il finira par arriver. Moi aussi je me suis retrouvée à nouveau célibataire à 35 ans, 1er enfant à 38 ans et deuxieme à 45 ans, sans avoir rien prémédité mais en me disant que quelque chose de bien m'attendait surement,  que cela allait arriver d'un jour à l'autre et qu'en attendant je devais vivre et profiter de la vie en ayant et en donnant une bonne image de moi meme.

Merci :-)

Lâcher prise et arriver à profiter du moment présent tout en étant convaincue que du positif va arriver c'est bien avec cette philosophie que je voudrais avancer.

Beaucoup plus enrichissant que d'avancer en essayant de prévenir et d'anticiper le négatif.

Hi hi ce post me parle :-) Je me suis toujours vu mère, j'ai toujours su que j'aurai des enfants (on m'a dit pourtant assez jeune qu'avec mes problèmes de jambe et ensuite avec d'autres problèmes je ne pourrais pas en avoir) et je n'aurai pas aimé vivre en couple sans procréer... Je comprends ce que disent Sita et Pleinedespoir, mais il y a toujours un côté primaire en moi bien plus fort, un côté charnel qui ne réfléchit pas à ce que cette relation n'est pas choisie et tout le reste... J'ai lu Dolto assez jeune et elle m'a servie de bonne mère c'était dingue, elle m'a portée et bercée comme personne ne l'a jamais fait, c'était peut être pas charnel mais c'était fort pour moi, très fort, ses mots à elle m'ont soigné bien mieux que personne. Bref, après 10 ans de vie à deux on a eu un désir d'enfant (j'avais une trentaine d'années) qui nous a porté avec militantisme vers la maternité des Lilas, je ne me demandais pas si je serai une bonne mère, je me disais je suis sa mère et avec mon enfant je sais point barre, aujourd'hui je ne me dis pas qu'ils sont là pour toujours à mes côtés, ni même qu'ils sont mon prolongement, certes j'ai des garçons très indépendants de 20 et 23 ans qui m'ont bien éduquée :-), je n'ai pas toujours de leurs nouvelles quand ils sont loin, je sais pour avoir accompagné des deuils qu'ils sont mortels comme moi et la seule chose que je me reproche c'est d'avoir eu longtemps le besoin de supprimer toutes souffrances de leur vie, mais c'était comme ça, impossible à vivre pour moi et surtout je ne savais même pas que je faisais ça... Si j'avais un enfant aujourd'hui ce "quoique ce soit je peux le vivre" de la pleine conscience accompagnerait nos vies, c'est le cas aujourd'hui mais ils ont 20 et 23 ans je ne sais pas si ça compte beaucoup encore mes expériences... J'ai toujours eu un p'tit bidon même en taille 36 avant 20 ans et j'ai aimé porté mes deux garçons jusqu'à leur naissance :-)  En prenant régulièrement du poids, avec mes 50 ans je me suis demandée  comme toi clic "Et si mon surpoids était un désir de maternité non avoué ?" et c'est marrant je trouve... un désir de vie à porter qui déborde. J'ai toujours pensé qu'on pouvait aussi avoir une belle vie sans enfant, j'ai deux frangins avec qui en ce moment je n'ai presque plus de lien, par contre j'ai des copines soeurs et un pote frère avec qui c'est à la vie à la mort, avec lesquels les liens sont "familiaux" avec tout ce qu'il y a de bien et pas bien et  sans rire Sita je ne suis même pas certaine qu'on se soit vraiment si "choisi" que ça mais la vie nous a assemblé comme avec mon mec et ça me va... Ca m'va... comme dans la chanson de Ferré, ça m'va.... En gros traverser la vie ça m'va :-)

Ma petite expérience... Ado et toute jeune adulte, je n'étais pas du tout convaincue que je voudrais des enfants. Dans mon histoire à moi, je pense que c'était surtout par peur de ne pas pouvoir en avoir : je devançais le problème en prétendant ne pas en vouloir, en gros. Je me suis mariée une première fois très jeune. Et finalement le désir d'enfant est venu assez jeune. Et je me suis lancée, avec toutes les peurs qui vont avec la maternité, et ça a été un vrai choc de me retrouver avec mon bébé sur le ventre. Aujourd'hui en famille recomposée, j'en ai des tas, des enfants. Et c'est toujours magique. À chaque âge j'ai l'impression que c'est juste top. Ça parait complètement débile et naïf, mais c'est juste toujours de mieux en mieux. Alors bien sur, j'ai eu mon lot de galères, des questions à en écrire des encyclopédies, et encore aujourd'hui, c'est toujours le sujet sur lequel je me sens le plus fragile, c'est toujours le défi le plus compliqué que je dois relever chaque jour. Le boulot, à côté, c'est juste de la rigolade ! Mais justement : rien ne me fait plus réfléchir et progresser que ces petits moteurs là, avec toute l'attention et les efforts qu'ils demandent. C'est la grande aventure d'une vie, la grande aventure de ma vie, plutôt. Et aussi un sujet qui force à l'humilité. Quoique tu fasses, tu ne peux pas être un parent parfait, tu fais des erreurs. Et tu es obligée de lâcher prise... Bon, voilà, un sujet qui me rend lyrique !! :-))

Je n'avais jamais envisagé que problème de poids et désir de maternité pouvait être lié, en tout cas pas pour moi.

Mais je dois bien admettre qu'en lisant par hasard ton commentaire, Clic, il y a quelque chose qui me travaille. Ca n'a probablement pas avoir avec mon surpoids parce qu'il existe depuis bien avant le moment où j'ai commencé à penser vouloir être maman mais ça me turlupine l'esprit, ça c'est sur.

Je crois que je viens de lever un morceau du voile et que j'ai une bonne petite dose de réflexion qui m'attend. Le sujet me touche et me parle.

Je peux te donner le ressenti inverse, si tu veux, ça t'aidera peut-être à faire le point. Pour ma part je ne veux pas d'enfant et je n'ai pas le souvenir d'avoir jamais eu un doute à ce sujet. 

Ca n'est pas par manque de "place" pour eux dans ma vie, pas vraiment. Je ne suis pas si occupée que ça, je ne voyage pas, je n'ai pas 40 activités qui m'épanouissent et que je me refuse à mettre entre parenthèses. J'avais des doutes sur mon équilibre, ma capacité à donner à un enfant ce dont il a besoin, mais ça n'est plus le cas. Je suis plus sereine aujourd'hui, mon compagnon serait un père génial. Bref, le moment est bon, je m'approche tranquillement d'être "la bonne personne" pour le job... et pourtant non. Au contraire, plus je me stabilise plus je suis sure de mon choix, parce que ça n'est plus par défaut, faute de m'en sentir capable. 

Ca n'est pas non plus que je ne les aime pas, je trouve que les regarder grandir est passionnant, et je découvre en ce moment que je suis plutôt pas mauvaise avec eux. Simplement, je sais intimement que ça n'est pas pour moi. Je n'en ai pas besoin, je n'en ai pas le désir, et je ne m'y sens pas obligée sous prétexte que je suis une femme. Comme je n'ai "que" 26 ans, beaucoup de gens me disent que ça viendra, que l'horloge biologique décidera à ma place. J'en doute, mais on verra bien. Pour ma part, je pense que la seule chose qui pourrait changer mon opinion sur le sujet c'est le désir d'enfant de la personne que j'aime. Dans cette situation, peut-être. Pour le moment, elle ne semble pas se présenter (et je préfèrerais qu'elle évite, d'ailleurs).

Si je devais mettre en mots le pourquoi de mon non-désir d'enfant, je dirais que ce que je ne veux pas c'est quelqu'un qui soit à ce point dépendant de moi. Je ne veux pas nouer un lien que cette personne et moi soyons obligés de garder, même s'il ne nous épanouit pas. Je ne conçois pas les rapports intimes séparément de la notion de choix, et un enfant ne choisit pas ni ses parents, ni le besoin qu'il a d'eux. C'est un lien que je trouve très beau, mais il n'est pas pour moi. Donc voilà, je passe mon tour, ça fera plus de place pour ceux qui vivent ce désir :)

On met beaucoup de choses derrière les questions de poids, je trouve parfois qu'on en fait un peu trop - ou qu'on ne cherche pas au bon endroit. D'abord parce que chercher une cause à un surpoids, c'est le mettre sur le même plan qu'une pathologie, mentale ou physique. Or si je ne mets pas en doute que certains d'entre nous soient malades (sans aucune intention péjorative) et que ce soit la cause de leur surpoids, pour beaucoup je crois qu'il faudrait mettre à distance la contrainte sociale de la minceur et se rappeler que c'est simplement une forme de corps, comme n'importe quelle forme de corps. Je ne me crois pas malade parce que je suis grosse, ni d'ailleurs parce que j'ai les yeux verts. Personne ne demande à mon amoureux s'il ne pense pas que la raison profonde de sa minceur pourrait être ceci ou cela.
Par contre, je reconnais volontiers que mon rapport à la nourriture est biaisé, et que je la surinvestis de plein de manières qui n'ont plus rien à voir avec le fait de s'alimenter (doudou, recours contre l'ennui, récompense...). 

Mais encore une fois, ça c'est moi :)

Bravo Sita, j'aime bcp ton post sur la maternité.. j'espère  pour toi que tu arriveras à garder cette belle indépendance d'esprit..la pression sociale est si forte!!. moi je n'ai pas  fait d'enfant et j'ai pu donner ce temps à d'autres et je pense toujours que j'ai bien fait.. si j'avais eu un enfant c'aurait été pour céder à cette pression qui veut qu' on ne peut être femme si on a pas fait cette expérience " si merveilleuse" tu parles! : que de mensonges autour de tout cela .. que de peurs .. que d'enfants faits pour cacher une misère personnelle! il y a bien sûr des femmes faites pour cela et bravo à elles mais il y a toutes  les autres... et elles ont bien le droit d'exister mais sont si peu respectées surtout par celles qui sont mères mais  pas heureuses de l'être au fond...

Chacun son chemin de vie....

J'aime bien aussi ce que tu dis sur la cause du surpoids .. et puis ces tabelles de poids ce BMI , tout cela est bien mis en place pour vendre régimes et autres médics. et ça marche...

Merci à toi

Pour ma part, je mis beaucoup de temps à avoir envie d'avoir des enfants. En fait, j'avais peur de ne pas être une bonne mère. Vu le modèle que j'avais eu, je ne voulais pas reproduire la même chose. Et j'avais peur justement de ne pas savoir faire autrement. Mon mari ne concevait pas sa vie sans enfant et il a su me rassurer. J'ai adorer être enceinte et je suis la mère que j'aurais aimé avoir. J'en fait peut être un peu trop comme pour réparer ma propre enfance. Mais maintenant je me dis que j'ai bien fait d'avoir des enfants et même si on ne voit pas qu'avoir des enfants rend heureux parce qu'il est plus facile de se plaindre et de voir les côté négatifs, on ne peut pas s'imaginer ce que ça apporte d'avoir des enfants. Bien sur, on n'est pas heureux tout le temps mais pour ma part j'ai découvert avec les miens ce qu'est l'amour inconditionnel. Contrairement à Izabelle si j'avais attendu d'avoir une envie irrépresible d'avoir des enfants je n'en aurais sans doute jamais eu et je l'aurait sans doute regretté. Voilà pour mon expérience,j'espère que ça t'aidera.

Bonjour, moi je suis un peu comme Fred, ma mere m'avait totalement degoutée de fonder une famille et je suis fille unique. La maternité etait un truc qui me terrorisait, la grossesse, l'accouchement, quelle horreur, etre responsable à vie de quelqu'un, c'etait pas pour moi et cela ne le serait jamais, j'en etais convaincue. Quand j'ai rencontré celui qui un jour allait devenir mon mari j'avais deja 35 ans et je lui ai dit tout de suite je te previens je ne veux pas d'enfant et je n'en voudrai jamais. Il m'a dit OK çà me va. Au bout de trois ans de vie couple à bien profiter de la vie, nombreux voyages, week end en amoureux dans des hotels romantiques, bons restos, sorties, etc... on s'est rendu compte petit à petit qu'une fois qu'on serait morts plus personne ne serait la pour parler de ce que notre couple avait été, il ne resterait rien de l'amour que nous nous portions et que ce serait dommage de se reveiller un jour en se disant maintenant c'est trop tard on est trop vieux mais quand meme on aurait bien voulu savoir à quoi aurait ressemblé un enfant qui aurait été un mélange de nous deux et qui aurait perpétué notre histoire. J'étais toujours aussi tétanisée par le fait d'etre mere mais quand mon mari m'a dit on devrait tenter le coup, j'ai dit banco mais on s'acharne pas, on essaie un an et si çà marche pas on laisse tomber, c'est que cela ne devait pas etre, pas de regrets à avoir ni de reproches à se faire. C'était sur un coup de dé et cela devait etre car 9 mois plus tard est née une petite fille et 7 ans apres alors que j'avais 45 ans est né un petit garçon qui n'etait pas du tout prévu au programme et que nous avons accueilli comme un miracle et un incroyable cadeau du ciel. Au quotidien c'est super dur, stressant, usant, epuisant, encore plus quand on approche de la cinquantaine et que le petit dernier a seulement 2 ans et c'est terrible de renoncer à son insouciance et à sa liberté mais nous ne l'avons jamais regretté. Voir grandir et evoluer ces deux petits est une joie sans nom, la meilleure chose que nous ayons faite dans notre vie meme si quelques fois on reve de partir en voyage au bout de la terre sans eux!