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Fractionnement : au secours, je bloque

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Trouver et aimer la bonne faim
21 Mar 2012 à 22h

Bonsoir,

Je mets mon post ici car aucune rubrique ne correspond exactement. Je bloque depuis presque 1 mois sur l'étape du fractionnement des repas. L'idée est de répartir la prise alimentaire quotidienne sur des repas et des collations, mais cela implique de diminuer ses repas (soit en quantité, soit en nombre d'unités, soit les deux) et donc d'arrêter de manger avant d'être à satiété.

Au mieux, j'arrive à faire cet exercice au petit déjeuner, ce qui ne sert pas à grand chose car le petit déjeuner est un repas qui ne me pose pas de problème et que je sais bien doser.Par contre, pour les autres repas, soit j'oublie de fractionner, soit je n'arrive pas à m'arrêter, et à chaque repas, je me dis "Tant pis, je le ferai au repas d'après". L'autre effet négatif, c'est que j'ai l'impression que ça gâche tout mon programme.

J'ai essayé de comprendre ce qui bloquait et voici mes conclusions:

- j'ai peur d'avoir faim, même si je sais que je peux prendre une collation. En fait, malgré l'étape sur la faim, je me rends compte que j'en ai toujours très peur.

- vu l'organisation de mes journées (au boulot et à la maison), j'ai un mal fou à manger tranquillement. Donc j'ai peur que l'occasion ne se représente pas et je me dis que je ne trouverai jamais le temps pour la collation (ou pas dans de bonnes conditions de dégustation). En plus, je ne sais pas quoi préparer comme collation.

- j'ai l'impression de déséquilibrer mes journées en fractionnant car les journées sont bien rythmées par les repas. En gros, j'ai l'impression de faire n'importe quoi.

-j'ai l'impression qu'on me force à faire qch qui ne me convient pas (ça, ça doit être une raison profonde car je résiste à fond quand je me sens forcée)

- les EME se télescopent avec les collations. Finalement, je mange beaucoup trop quand je fractionne.

Je me sens dans une impasse. En attendant les conseils de la coach, avec qui j'ai pris un rendez-vous téléphonique, pouvez-vous me dire comment vous vivez cette étape?

Un grand merci pour vos éclairages et votre aide précieuse.

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28 commentaires

Fabou : moi je viens de terminer le fractionnement (que je vais essayer de reprendre) mais j'en suis pas encore à gérer ses fin de journées ! Et ya du boulot aussi sur ce dernier point je sens ... enfin, je sais pas, un peu, mais bon, je ne sens toujours pas ma faim qui disparait pendant le repas (ça arrive toujours d'un coup quelques temps après et c'est là que je regrette !) ... quoi que ce midi ... enfin, bon, y'a du boulot de façon générale, quoi !

A l'heure où je vous parle, au lieu de sentir un poids sur l'estomac comme d'habitude, je sens mes intestins qui gargouillent, genre "on digère" c'est la bonne voie ?

eh bien moi j'avais totalement arrêté l'exercice, il ne réussissait pas, cela me provoquait des eme

 

et puis finalement je m'aperçois que je le fais à ma façon, c'est à dire je garde un mini-creux à la fin de chaque repas....  mais pour cela, j'enlève une partie de mon dessert et c'est tout!

sinon quand j'essayais de réduire chaque plat, je ne mangeais vraiment pas assez et les eme s'ensuivaient par la suite parce que tout simplement j'avais tellement faim même après être sortie de table que je ne pouvais plus travailler

 

donc à mon avis, quand ça coince pour cette étape, c'est qu'on en fait trop

après tout, le but est de pouvoir réduire ses portions pour s'approcher de la "vraie" satiété

et la vraie satiété, j'ai remarqué que c'est quand il nous reste une toute petite place, un tout petit creux,  qui s'efface au bout de 10 min

 

alors fractionnons tout en douceur pour éviter les eme, enfin pour celles qui sont concernées

Salut Izabelle (avec un z qui veut dire etc etc  ? non je ne me moque pas!  ;o) ),

Je pense que le fractionnement t'a peut-être permis de bien affiner tes sensations, ça doit être un tatonnement de longue haleine et je ne sais pas si j'aurais cette patience ni même la possibilité de le faire, aucun de mes repas ne se ressemble et je ne comprends même pas ce que signifie "supprimer une partie de mon dessert".

D'ailleurs chez moi, la faim disparait très rapidement après le debut du repas, ce qui doit faciliter le fractionnement  mais me provoque des rythmes assez anarchiques. Je pense aussi que mes compulsions disséminées dans la semaine font que je n'ai peut-être jamais assez faim pour réaliser un repas complet.

J'ai hâte d'en être à cette étape mais elle est vers la toute fin, bientôt.

En tout cas je ne sais pas si le programme des autres est conçu comme le mien, mais c'est vrai que l'étape "gérer ses fins de journée" que je travaille actuellement m'est très utile pour calmer les compulsions. Si ça continue je devrais arriver au fractionnement avec un rythme plus classique de repas, c'est absolument nécessaire pour les tatonnements que tu évoques dans le fractionnement.

 

oui Fabou, les parcours sont différents

pour moi, tout comme toi, j'ai d'abord fait  "gérer les fins de journée", qui m'a beaucoup apporté, cela a été même déterminant, il a signé la fin des crises de compulsions, at least....

et j'avais la satiété après, le fractionnement donc, j'en attendais beaucoup, j'ai été très déçue je dois dire, je m'attendais à un truc plus précis, plus fouillé, avec le pleine conscience, ou plus progressif

 

pour ma part,  depuis un bout de temps, je m'attache particulièrement à avoir une bonne faim pour le repas, car sinon comme toi la faim disparait au début du repas, et après, c'est "à l'aveugle",  donc totalement impossible de vraiment sentir la satiété

j'ai pu affiner les signaux physiques de ma bonne faim à l'étape de la faim,  je crois qu'ils sont différents selon les personnes, mais moi c'est un tiraillement dans l'estomac qui remonte dans l'oesophage...

quand j'ai ça, je sais que je peux y aller,  mais donc pour réussir à l'avoir, surtout le soir, je ne mange plus rien au goûter, même si j'ai une petite faim à ce moment là....

 

c'est très important que tu aies une bonne faim, sinon impossible de sentir cette satiété

 

et pour moi donc, en fait, la satiété c'est quand je sens que j'ai encore un tout petit peu, tout petit peu faim.....   mais à peine

 

il y a un truc que je faisais aussi et qui était très efficace, je faisais la pleine conscience sur ma sensation physique de faim avant de manger,  puis vers la fin du repas, j'essayais de rester en contact avec cette sensation et de sentir donc, quand elle n'est plus là......   et à ce moment là c'est la satiété

 

et parfois je fonctionne aussi à l'aveugle, si je n'ai pas très faim, ou si je suis hyper stressée avec le ventre en béton.....  mais c'est vraiment inconfortable, à l'aveuglette comme ça

Bon, alors, je mets mon bilan sur le fractionnement :

J'ai régressé !

J'ai trop mangé à chaque repas, systématiquement, je n'ai pas pris une seule collation (efin, si : une, mais c'était une part de gateau par pure convention sociale, j'étais invitée à un goûté et j'avais fait un gateau, j'en ai mangé un peu du coup, sur mon bilan, il y a un paragraphe entier sur cette histoire ... on va quand même pas en faire un plat ! Je savais parfaitement ce que je faisais à ce moment là ...)

J'ai moins bien respecté ma faim. Jusqu'à présent, j'ai presque toujours mangé avec une bonne faim ... et pas pendant ces 7 jours où j'ai souvent dîné (léger) avec une petite faim. Soit je suis totalement barrée en sucette, soit j'ai changé ma perception de la bonne faim.

Bref, au lieu de fractionner si j'avais dû respecter ma faim j'aurai fait 1 seul repas avec plat unique chaque jour ... j'ai l'impression d'être à côté de la plaque.

Je n'ai pas ressenti une seule fois ma satiété ! J'ai essayé de m'arrêter avec une sorte de mini-creux pour voir s'il passait ou restait ... à chaque fois j'ai ressenti un poids sur l'estomac 1/2 h après.

Moralité, je vais reprendre un peu la PC appliquée à la sensation de faim pour mieux gérer ma bonne faim. Et refaire les exercice de dégustation (que j'avais un peu bâclés) pour pouvoir reprendre le fractionnement sur de meilleures bases, on verra bien ...

Je n'ai toujours pas contacté de coach parce que je ne sais pas quoi dire ou poser comme question ;)

Hermine, tu mets le doigt sur un élément essentiel : on peut régresser.

Zermati prévoit cela quand il parle des phases d'évolutions...

 

Bonne nouvelle, nous avançons bien ! Nous sommes "consciemment compétent" = ça ne marche que tant qu'on y pense.

Il précise que c'est une phase épuisante, avec l'impression de piétiner ou régresser...

 

Je ressens ce sentiment en ce moment et ça me rassure d'avoir cette explication.

En espérant que ce soit de même pour vous toutes !

 

PS : Depuis l'exercice sur le franctionnement, j'ai une certaine crainte à fractionner... Il faudra que je refasse les exercices...

salut à toutes,

 

eh bien moi je refais cet exercice pour la.........troisième fois !!!

autant dire que la première je ne m'en souviens même pas (je suis inscrite depuis juin dernier,je suis une ancienn et j'ai pas pedu un gramme..) la seconde fois, j'ai réussi à le faire que sur le petit déjeuner et j'étais bien découragée. ma coach m'ayant dit que c'était déjà très bien de réussir à le faire que sur un seul repas, je me sens du coup déculpabilisée et je vais donc me concentrer sur le repas de midi. LC est un travail de longue haleine et qui demande efectivement des efforts. ce matin j'ai essayé quelques vêtements de l'été dernier et j'ai été heureuse de découvrir qu'ils mont vont très bien. mon souhait actuel ? c'est que l'année prochaine ils m'aillent "juste un peu larges" et ce sera une victoire. en attendant, je continue mon chemin sans me priver de rien et c'est que du bonheur

coucou,

mêmes difficultés que vous, j'ai bloqué de longues semaines sur cette étape. Pour ma part, je ne mange qu'un seul plat, et plus tant que ça en fait (j'ai pas mal perdu ces derniers mois) du coup fractionner, c'était une vraie punition, je le faisais, mais ça me mettait dans une colère pas possible (premier régime à l'âge de 3 ans, c'est bon j'ai eu ma dose), du coup au repas d'après je mangeais bien trop, comme pour me dédommager.... J'en ai discuté avec la coach aussi et j'ai décidé de sauter cet exercice. Je sais qu'il est important, et je compte bien y revenir. Mais quand je serai prête et heureuse de le faire. Et sans culpabilité ;) des bises

Je ne sais pas si je me découvre petite mangeuse, je suis peut être moyenne mangeuse, mais je pars de loin. Prise d'un doute, je viens de rejetter un coup d'oeil aux portions présentées dans l'introduction de l'étape ... bah c'est ... comment dire ... pour vous situer :

à midi j'ai mangé une pizza. Entière. Sans rien d'autre. C'est censé être la grosse portion. En fait j'ai réduit ma portion parce qu'avant j'en mangeais une et demi (voire des fois 1 et 3/4) !

Là j'ai un poids immonde sur l'estomac (mais comment est-ce que je faisais pour vivre comme ça ?) Donc j'ai quand même trop mangé.

Bref, je suis pas une grosse mangeuse, je suis une monstrueusement grosse mangeuse ! Quant à savoir ce que je suis censée être ... je ne sais pas encore. Mais j'en suis encore loin !

Sur ce, je vais me faire un thé pour essayer de digérer wink

C'est génial de voir comment vous arrivez à dénouer les problèmes, heureusement que ce forum existe!!

Pour moi, je ne suis pas encore à l'étape du fractionnement, mais quand j'avais lu les livres et les articles de Zermati ça avait fait déclic, alors peut être que j'en avais compris "l'esprit" sans en comprendre "la lettre", puisque je serais bien incapable d'enlever une petite quantité de mes rations habituelles car je n'ai pas de ration habituelle, ni en nombre d'unité, ni en taille, tout est parti à vau-l'eau quand j'ai quitté mon cocon familial il y a bien 15 ans (j'en ai 37).

Avant de connaitre et d'appliquer Zermati, aux repas je mangeais je mangeais, trop, en culpabilisant, et sur une journée, je mangeais trop souvent. Alors le fractionnement m'a libérée et voici pourquoi: grâce à lui j'étais tout simplement autorisée à manger aussi souvent que je le voulais! Et là j'ai découvert qu'un de mes problèmes était le fait que je ne supportais réellement pas de manger trop au repas, parce que ça m'interdisait logiquement de manger souvent, dans ma famille on me forçait finalement à faire des réserves pendant les repas pour attendre les repas suivants mais alors quelles réserves! Entrées (au pluriel, genre petit "apero-chip/olives"+ part de quiche ou de pizza + salade composée), puis plat (viande en sauce+ légumes en sauce ou féculents), puis fromage ou laitage puis fruit puis une petite douceur genre patisserie maison pour finir le repas. Ah et puis le pain tout du long ouh la la chez moi le pain c'est sacré pour accompagner tous les plats (j'adore toujours le pain d'ailleurs). Et le goûter je n'en parle même pas, un repas à lui seul! Et rebelotte le soir, le même repas qu'à midi.

Mais POURQUOI? ça n'avait aucun sens et avec le fractionement j'avais enfin le droit de GRIGNOTER A MA FAIM, na! ;o))

Eh oui grignoter à ma faim c'est ça pour moi le fractionnement,l'interdit et le bon-sens réunis!

Aujourd'hui cela s'apaise, je mange moins souvent (mais je persiste à manger quand je veux si j'ai faim ou si c'est une petite quantité) et je n'ai plus la pression de repas pré-formatés.