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je ne sais pas écouter mes sensations car...

Linecoaching au quotidien Pratiquer la Pleine Conscience au Quotidien
22 fév 2014 à 17h

je ne vais jamais faire pipi dès que j'en ai envie.

je ne vais pas me coucher quand je suis fatiguée

je me force à aller faire du sport alors que je suis crevée

j'ai continué à préparer un semi marathon alors que j'avais une sciatique qui débutait

 

 

bon vous avez compris, le but c'est de signaler les situations où vous ne vous êtes pas écoutés... parce que si ça vous arrive à vous, peut être bien que ça nous arrive à nous!

Depuis peu, je sais qu'il y a un lien direct entre le surpoids et cette absence d'attention à soi-même...rien de mieux que de savoir où chercher!

et si en même temps vous avez des idées de lecture pour tout ça....j'ai déjà coché "la sérénité de l'instant " de T...

 

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28 commentaires

Tu as bien fait de pleurer, ma belle.

Parfois, c'est la seule solution et c'est là que tout remonte, toutes les difficultés qu'on a refoulé, tout le "mal" que l'on s'est infligé. Dingue comme nous sommes si exigeantes envers nous mêmes et tenons ça pour acquis et bien normal. D'où ça nous vient, cette barre placée si haut?

Prends bien soin de toi, de tes yeux et de tes oreilles smiley

En septembre, j'ai pris rendez-vous chez un ophtalmo. J'étais arrivée au bout du bout de mes lunettes, je n'y voyais déjà plus de près (donc j'enlevais pour lire et tricoter) et j'en étais venue à devoir les enlever pour écrire au tableau. Le rendez-vous le plus tôt possible, c'était en mai (bienvenue dans le désert médical). Donc j'attends. Entretemps, j'en suis venue à ne plus y voir nettement en corrigeant les cahiers (il a mis un s ou pas ???), donc à rallonger mon temps de travail après la classe, donc à fatiguer encore mes yeux. Ensuite, j'ai vu bien flou, au point de ne pas réussir à me résoudre à utiliser ma vue dans certains cas (pas de soutien sur les graphiques sur papier millimétré, je ne pourrais pas aider mes élèves, abandon des corrections tardives, donc obligée de revoir mon fonctionnement pour en avoir moins, et puis apprendre à toucher instinctivement une table avant de poser un truc dessus, parce que si je me fie à ma vue, ça finit par terre). Mi-mai, j'ai eu mon rendez-vous, et une prescription pour de nouveaux verres et un bilan chez une orthoptiste, pour voir ce qu'on pouvait faire pour ma vision double. J'ai appelé aussitôt, et j'ai eu un rendez-vous pour hier.

Ca a été un sale moment. Le rendez-vous était à 19 heures, après une journée bien chargée, une semaine bien chargée, un mois bien chargé... Bref, quand elle a commencé à me parler séchement parce que je n'arrivais pas à dire si j'y voyais mieux/moins bien/décalé en haut/décalé en bas avec ce prisme-ci ou ce prisme-là, j'ai explosé... en sanglots ! Elle n'a pas montré une once de compassion, mais je pense qu'elle en a eu, parce qu'au lieu de bâcler le rendez-vous, elle s'est entêtée à trouver un moyen d'obtenir les réponses que je ne pouvais pas lui donner, et en me laissant prendre du temps pour répondre. Et à la fin, j'ai vu qu'elle avait compris le problème : que j'avais supporté trop longtemps l'inconfort au point de ne même pas le percevoir comme un inconfort avant qu'il ne soit vraiment puissant.

J'ai pleuré pendant à peu près tout le reste du rendez-vous, et même après, j'ai garé ma voiture devant une entreprise fermée et j'ai sangloté tout ce que j'avais sur le coeur. Il y avait la fatigue de ces derniers temps, l'accumulation de stress. Et puis aussi je me suis rendue compte de l'importance primordiale qu'avait ce rendez-vous (quand on met des mois pour voir un ophtalmo et des semaines pour voir une orthoptiste, y a plutôt intérêt à ce que le rendez-vous soit profitable). Et là, je me voyais repartir sans pouvoir me faire comprendre d'elle, j'avais l'impression qu'on était sur deux planètes différentes.

Et puis surtout, je me suis rendue compte que s'il y avait ce décalage entre nos deux planètes, c'est qu'elle me demandait simplement de "lâcher" mes yeux, de simplement les ouvrir à travers le prisme et de lui dire ce que ça donnait. Sauf que mes yeux ne savent plus faire ça. Depuis des années, ils focalisent tout seuls, ils se placent automatiquement en tension pour réunir la vision de mon oeil gauche et de mon oeil droit , histoire que ce que je vois ne rende mon cerveau cinglé (par exemple, un stylo est double : le stylo un peu en haut et le stylo un peu en bas, un peu à gauche et un peu à droite. Impossible de savoir où est cette saleté de stylo EXACTEMENT quand je l'attrape, sans parler du moment où je le pose sur une table, elle-même un peu en haut, un peu en bas, un peu à gauche, un peu à droite, et paf, le stylo est par terre, il faut que je refocalise pour l'attraper). Du coup, impossible de savoir si j'y voyais ou pas, si j'y voyais mieux à cause du prisme ou à cause de la rapidité de mes yeux à focaliser. En gros, ça fait des années que je vis avec cette tension nerveuse visuelle sans même trouver ça bizarre. J'ai pleuré comme une madeleine sur la gentille fille qui a trop appris à encaisser les inconforts autres qu'émotionnels, au point de ne pas réussir à simplement comprendre qu'on devait "lâcher" les yeux.

Dans ma tête, il me semblait que ça faisait un an que ma vue s'était dégradée. Sauf qu'en vrai, j'enlève mes lunettes depuis au moins trois ans. C'est là que je vois à quel point je ne sais pas respecter mes sensations, et à quel point le travail sur Linecoaching m'aide, et à quel point tout ça dépasse largement une histoire de kilos.

J'ai aussi remarqué, pendant une RPC, que dans le silence complet j'avais un très léger acouphène. Je ne sais pas si tout le monde a la même chose, mais en tous cas, je ne l'avais jamais remarqué chez moi. Tout ça, ça fait un paquet d'inconforts physiques auquel je ne prête pas la moindre attention, mais qui crée un fond de nervosité (lutter pour voir, lutter pour entendre, lutter pour déménager, lutter pour me réveiller à l'heure) qui rend tout plus compliqué. Me rendre compte de tout ça, ça m'aide. A voir déjà que je n'ai pas la tâche facile (un peu d'autocompassion, ça fait du bien, j'en ai à revendre pour les autres, je peux bien me servir au passage). Et puis à être plus patiente envers moi-même (ça, j'en manque, sauf quand j'enseigne).

En rentrant, ce soir, je me suis lancée dans 20 minutes de méditation avec la voix de Bernard Giraudeau. Ca m'a fait un bien fou ! Je ne suis définitivement pas un lac (c'était un audio "Méditation du lac"), pas plus que je n'ai pu me voir comme une montagne, je me suis assoupie au milieu et j'ai rêvassé pendant les cinq dernières minutes, mais ça m'a permis de me poser là, telle que j'étais à ce moment-là.

Bonsoir Pattie,

Je compatis sincérement en ce qui concerne tes problèmes ophtalmiques je suis à peu près dans la même situation que toi avec les mêmes soucis !

Cela me tracasse beaucoup et devient handicapant je ne lis pratiquement plus, j'ai souvent des migraines etc....

C'est bien que tu aies réussi à évacuer tout ce stress accumulé .

Bon courage smiley

merci pour ton message Pattie, cela permet de voir à quel point on peut s'éloigner de ses besoins, et de rester toutes ces années dans l'inconfort visuel, puis soudain tout qui ressort émotionnellement

bravo d'avoir eu conscience de tout ça

Merci Patience!

Ce fil me parle, ce weekend j'ai reçu une des mes soeurs et elle racontait des souvenirs familiaux et tout à coup ça m'est revenu également. Chez moi on avait pas le droit de manger entre les repas, pas le droit d'avoir faim entre les repas, ma mère est très castratrice et décide pour nous tous quand il faut manger et ce qu'il faut manger. Les quelques (rares) fois où j'ai essayé et réussi d'écouter ma faim durant un repas avec elle et laisser dans mon assiette, elle m'a fait une pression monstre pour que je finisse, que je mange avec multiples arguments. Je me souviens d'années entières entre 14 ans et 18 ans où je crevais littéralement la date à 11H après un bol de céréal pris à 7h le matin et où je m'empêchais de manger quelque chose, ayant complètement internaliser le message de ma mère et arrivant à la maison, voulant prendre un morceau de pain avant le repas, et voir ma mère m'engueulait sur le thème "arrête de te goinfrer de pain on va manger", résultat l'attente (les 15mn) du repas me semblaient intolérables et j'ai donc compris d'où vient ma peur de manquer et de la faim. Toute cette éducation m'a coupée de mes sensations puisque je n'avais pas le droit d'avoir mes propres sensations/émotions. Encore aujourd'hui, à table ma mère va s'extasier sur un truc (un oiseau, le paysage ou n'importe quoi) et va l'exprimer fortement en faisant arrêter toutes les conversations jusqu'à ce que toute le monde s'extasie (faussement) en même temps qu'elle. J'ai également compris que les régimes étaient une sorte de "porte de sortie" pour imposer à ma mère ma façon de manger (sauf que c'était pas la mienne mais celle dictée par quelqu'un d'autre). Si mon régime du moment disait pas d'huile d'olive je refusais de manger sa ratatouile sous prétexte qu'elle avait mis de l'huile d'olive dedans. Et elle s'efforçait de respecter mon choix dans l'espoir que je perde du poids. Bref, comment identifier mes envies pour pouvoir les satisfaire si je ne me suis jamais autorisée à ne serait-ce que découvrir ce qui me plait?

Je ne sais pas écouter mes sensations car...

 

Je n'arrive pas à quitter un job dans lequel je ne m'épanouis pas, ou plutôt qui me ronge. (je déteste la vente, et puis c'est quand-même difficile de travailler dans les robes de mariées et de mettre quotidiennement mon énergie à rendre heureuse des futures mariées, quand ma vie amoureuse est un désert...)

 

Bon, j'ai quand-même progressé dans quelques domaines: j'ai longtemps repoussé une visite dermato pour montrer mes grains de beauté, ayant perdu ma mère d'un cancer je suis un peu dans la hantise des médecins, toujours peur que l'on puisse me diagnostiquer quelque chose de mauvais... Mais là ça y est, j'ai rendez-vous demain matin chez ma dermato....

Et puis je viens de passer deux ans à fantasmer d'un retour possible de mon ex, qui m'aime mais se sait incapable de me rendre heureuse... Alors même si je ne veux pas perdre complètement le contact avec lui je ne lui écrit plus, sinon j'entretiens un rapport qui n'a pas d'issue et m'empêche de regarder les autres hommes.

 

Bon. Inutile de vous dire que ces dernières semaines j'ai joliment mis du gras.... J'essaie de revenir ici pour me recentrer!

 

Bon dimanche!

Contente de te lire de nouveau, Fadinarde !

C'est dur de quitter un travail... Je l'ai fait et j'ai eu la frousse, donc je te comprends...

Quant à l'amour, je ne peux que compatir et te souhaiter juste d'avoir moins mal et de réussir à avancer...

En tout cas, ici, on prend plaisir à te lire (je parle pour moi et, j'ose, pour les autres !)

Je compatis, Fadinarde, c'est dur de renoncer a un amour même si au fond on sait que la situation n'a pas d'issue!

le temps aide a passer a autre chose..

bon courage

j'ai skié toute la journée avec une chaussure mal ajustée, qui me génait et j'ai pas pris le temps de m'arrêter...résultat, j'ai un mollet tout brulé par le frottement!