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J'y arrive pas

L’alimentation émotionnelle Le perfectionnisme
08 juin 2012 à 08h

Bonjour,

j'ai débuté le programme y a quelques semaines et bien que je sois sûre à 100% de son bien fondé, j'y arrive pas.

Oh, la première semaine, j'ai bien tout noté et effectivement j'ai pris conscience de tas de trucs mais j'ai buté sur l'étape où il faut s'accorder 10 mins de prise de conscience. J'y arrive pas. Pas possible.

Avec 2 enfants en bas âge, un collègue de bureau et des transports en commun quotidiens, je vois pas du tout quand je pourrais prendre pour moi ces 10 mins. Du coup, j'ai lâché.

J'arrive même pas à me souvenir que j'ai entamé cette démarche.

Il me faudrait un gri gri. Vous avez des gris-gris ? Quelque chose porté sur vous qui vous rappelle que "ah, oui, c'est vrai je suis un programme, je dois me rencentrer sur moi".

Car des fois c'est après avoir mangé que je me rappelle "ah oui tiens j'avais pas faim".

Parfois, je me dis qu'il me faudrait un badge comme les alcooloques anonymes. Juste pour rappel.

Bref, je me sens sacrément seule.

Rosemonde

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21 commentaires
Concernant les EME, ce qui m'a beaucoup aidée - je suis nouvelle sur le site mais je connais l'approche depuis 10 ans - c'est justement de ne pas lutter contre elles. Parce que vouloir à tout prix ne pas manger pour une raison émotionnelle c'est encore du contrôle et du perfectionnisme. Alors je n'essaie pas de retarder le moment où je mange, j'essaie juste de me mettre bien contact avec l'émotion qui me fait manger : oui j'ai envie de manger rageusement du chocolat parce que je suis furieuse contre telle ou telle personne. Et donc je mange mon chocolat POUR M'APAISER et je le fais bien : je m'installe et je savoure l'apaisement qu'il me procure. Cela me permet de manger nettement moins et de ne pas être dans la lutte.

[quote=Hashimoto]Concernant les EME, ce qui m'a beaucoup aidée - je suis nouvelle sur le site mais je connais l'approche depuis 10 ans - c'est justement de ne pas lutter contre elles. Parce que vouloir à tout prix ne pas manger pour une raison émotionnelle c'est encore du contrôle et du perfectionnisme. Alors je n'essaie pas de retarder le moment où je mange, j'essaie juste de me mettre bien contact avec l'émotion qui me fait manger : oui j'ai envie de manger rageusement du chocolat parce que je suis furieuse contre telle ou telle personne. Et donc je mange mon chocolat POUR M'APAISER et je le fais bien : je m'installe et je savoure l'apaisement qu'il me procure. Cela me permet de manger nettement moins et de ne pas être dans la lutte.[/quote]

C'est très vrai, qu'une émotion fait manger : parfois, il s'agit d'unte toute petite, un ennui, une faiblesse, un rhume...en tout cas, c'est ce que je perçois lorsque je fouille dans l'armoire à friandises...et que souvent je referme avec d'avoir "pêché" : )  Je me rends compte que trois fois rien suffisent pour aller vers cette satanée armoire, en tout cas, et pas juste un souvenir terrible de mon enfance. Parce que, probablement, les chemins qu'a crée mon cerveau et toutes ces années - c'est ainsi que se crée la mémoire - du désagrément à l'armoire  sont maintenant très fréquentés et simples, alors que ceux que je dois encore créer sont moins simples. Par exemple, ceux qui me mènent à d'autres types de plaisir.

 

Rosemonde, le paradoxe est là : c'est en acceptant de prendre 10 mn, ou 3, pour la RPC, que tu apprendras à te dégager du temps pour : faire de la peinture, reprendre le théâtre...

Je t'assure que ça marche ! Perso j'ai fini par me permettre de laisser les enfants avec leur père et accepter une invitation au théâtre, ce que je n'avais pas fait depuis... 7 ans !

 

Bonjour rosemonde, lilifée, et tout le monde,

Vous avez des emplois du temps que vous remplissez avec tant de choses si nécessaires, si obligatoires… Et bien entendu, vous vous plaignez de vous remplir aussi le ventre de la même façon, d’avoir une corps plein comme votre emploi du temps.

Soyons clair : vous ne pouvez pas AJOUTER LineCoaching à tout ça. Vous ne pouvez pas AJOUTER de la minceur dans votre surpoids. Il s’agit d’épurer. Épurer son emploi du temps, épurer son corps. Pas plus, mais moins et mieux.

Vous allez me dire : tout ce que je fais est indispensable, on ne peut rien enlever. Le travail ? Il faut bien travailler. Les enfants, le mari, les activités ménagères, la famille, les amis, les loisirs, tout cela est indispensable. Et d’ailleurs, je n’aurai pas le temps de faire tout ce que je veux dans cette existence-là, il m’en faudra une seconde après.

Une remarque : la plupart du temps, ce temps qui manque, vous le donnez aux autres. Ce qui vous prend du temps, ce sont des activités centrées sur le monde extérieur. Que reste-il pour vous recentrer sur le monde intérieur ? N’y a-t-il pas là un sérieux déséquilibre ? Une forme d’injustice à votre égard ? Et sans doute une peur profonde de cet intérieur-là, des pensées et des émotions qu’il recèle ?

Et aussi, tout cela ne relève-t-il pas du perfectionnisme, comme le fait remarquer très justement sagattine ? Je prends un exemple, glané chez plusieurs de mes patientes, qui sont mères de famille : « ah, donner à manger à mes enfants, je suis bien obligée. Et les soupes, c’est du travail. J’achète les légumes et je fais moi-même les soupes. Leur donner des petits pots ? Vous n’y pensez pas ! Je ne suis pas une mauvaise mère, je veux leur donner le meilleur ! »

Combien de temps, pour une soupe maison ? Achats des légumes, préparation… Quel prix à payer pour être une mère parfaite !

Revenir sur soi, régulièrement. Comment s’y prendre ? Trouver un grigri, un rappel, comme ce que propose Lanza del Vasto ? Pourquoi pas ? C’est la même démarche que ce que je propose et qui est repris par lily. Je propose, soit à la place, soit en complément des exercices de PCS formels (les séances organisées) de pratiquer des instants de PCS tout au long de sa journée, et en mangeant, de ne jamais perdre de vue ses sensatiosn alimentaires. Cela ne prend pas de temps, mais conduit à un recentrage régulier sur soi tout au long de la journée.

Je vous donne ci-dessous la version complète, en avant première, qui sera bientôt intégrée au programme LineCoaching.

Merci à toutes pour vos posts, si géniaux. Vous avez toutes des souvenirs de lectures, de choses glanées ici et là, qui rejoignent ce que nous proposons sur le site, qui l’enrichissent. C’est formidable !

 

La toile de pleine conscience

1) Respiration en pleine conscience

Chaque fois que dans la journée, vous arrêtez une activité, faites une pause durant 3 cycles de respiration, avant d’entamer une nouvelle activité.


Posez‐vous, respirez en pleine conscience, en centrant votre attention sur le ventre, la poitrine ou le nez. Accueillez avec curiosité et bienveillance les pensées, les émotions et sentiments, les sensations physiques qui se présentent à cette occasion.

2) Marche en pleine conscience

Lorsque vous passez d’un endroit à un autre, dans votre vie professionnelle, à votre domicile, dans un lieu public, en tous lieux, centrez-­‐vous sur les sensations au niveau des pieds, sur le contact avec le sol.


Là encore, accueillez avec curiosité et bienveillance les pensées, les émotions et sentiments, les sensations physiques qui se présentent à cette occasion.

3) Dégustation en pleine conscience

A chacun de vos repas et à chacune de vos collations, prenez le temps de déguster attentivement trois bouchées, de préférence les trois premières, sans que ce soit une obligation. Puis mangez en «attention partagée» : attachez­‐vous à ne pas perdre de vue le goût des aliments, tout en dialoguant avec les autres convives. Si vous mangez en solo, là encore, soyez attentif aux sensations gustatives et veillez à ne pas entreprendre une activité mobilisant toute votre attention. Veillez à repérer le moment où votre plaisir gustatif se termine, c'est­‐à‐dire le moment du rassasiement.

Avant de commencer à manger, regardez et humez vos aliments. Puis portez-‐les à votre bouche, examinez leur texture, leur température, les saveurs, les arômes, le goût de gras. Suivez leur parcours dans la mesure du possible au moment de la déglutition. N’enchaînez pas immédiatement la bouchée suivante afin de pouvoir examiner l’arrière-­‐goût.

Ces pratiques vous permettent de faire retour sur vous‐même, sur vos pensées et émotions, tout au long de la journée. Elles ne se substituent pas aux exercices de pleine conscience formels. Rappelez‐vous : il s’agit de se recentrer sur soi, régulièrement, d’accueillir les pensées et émotions qui se présentent, avec curiosité et bienveillance, sans jugement, sans raisonnement, d’aller de moment en moment, en revenant à chaque fois sur le focus de l’exercice.
 Lorsque vous constatez que vous vivez un moment difficile, n’hésitez pas à pratiquer un exercice plus long, par exemple un espace de respiration.

Merci beaucoup D. Apfeldorfer pour votre intervention et cette avant première qui j'en suis sûre nous sera bénéfique. En ce qui me concerne je ne vise aucune perfection et je me contre fiche du regard de l'autre. Je suis même sacrément égoïste dans la mesure où je ne recherche que mon épanouissement personnel et que mes pulsions alimentaires viennent justement de ma frustration à ne pas pouvoir l'ateindre. Pas par manque de temps (j'ai un conjoint en or et une forte tolérance au désordre) mais plutôt parce que je ne connais pas mes motivations personnelles. Et là s'arrête la rpc et commence le travail du professionnel à mon sens. Et ça c'est une autre histoire ....

Bonjour Rosemonde,

Non tu n'es pas toute seule.

Je n'ai pas lu les réponses que tu as reçues, mais c'est la preuve.

Je voulais te dire que si tu as une -ou plusieurs- difficultés, et il semble que c'est le cas, n'hésite pas à envoyer un message au coach. Elle est là pour ça, et elle sera une preuve de plus que tu n'es pas seule... Tu peux aussi poser la question sur le chat du mercredi et tu auras la réponse de G Apfeldorfer ou de JP Zermati.

Pour la RPC, je crois que 10 minutes par jour on peut les trouver, même avec des tas d'autres choses à faire. Parce que que 10 minutes, c'est quand même que 10 minutes...Sinon, il faut arriver à se donner cette priorité sur tous le reste -sauf sur les enfants en bas âge- car c'est pour nous qu'on le fait.

Après tu peux toujours le faire dans les transports ou l'adapter à ton style de vie, car mieux vaut le faire un peu que pas du tout.

Quand au programme, prend le temps, Savoir si on a faim ou pas, avant, pendant et après le repas est une chose. Après il faut aussi apprendre à respecter ses sensations de faim ou de non faim, et c'est tout le programme. Et pour y arriver, c'est progressivement en faisant les exercices qu'on apprend. Tu ne peux quand même pas t'imposer de réussir avant même de les faire...

Merci a toutes pour vos messages. Je vois que je ne suis pas la seule à rencontrer les mêmes difficultés et je pense que vous avez raison : il faut savoir adapter la méthode pour qu'elle s'intègre de façon naturelle à son quotidien. Disons aussi qu' en toute honnêteté, dégager du temps pour la rpc n'est pas ce qui me motive le plus. Du temps j'en veux pour moi mais pas pour m'editer, pour voir des copines, refaire du théâtre, me mettre à la peinture, faire toutes ces choses qui me font envie et pour lesquelles pour le moment je n'ai pas de temps. Dégager du temps pour la rpc me frustre et me fait ressentir le manque de ce temps que je veux pour moi et que pour le moment je n'ai pas. La rpc c'est peut-être prendre du temps pour soi mais en tout cas pas comme moi je voudrais, pas comme il me plairait. Mais l'idee du gri-gri me plaît. Un peu comme le rosaire du religieux il pourrait être un discret rappel à cette obligation, de pause et de relaxation. Après tout certaines femmes placardent bien sur leur frigo des photos d'elles pour se motiver .... En tous cas je vous remercie pour vos interventions. Ça fait du bien d'échanger :)

Déjà, merci pour le fou rire au sujet des toilettes !

Avant de commencer le programme j'ai beaucoup hésité, à cause de ce problème de temps. Mais ne pas prendre de temps pour soi n'est-ce pas déjà une (grande) partie du problème ? Soit s'étourdir en se consacrant à autrui soit se dévaloriser au point de toujours se faire passer après. Essayer de se donner un peu de temps c'est déjà travailler l'estime de soi.

La RPC, je pratique dns les transports en commun. Pas la solution idéale mais mieux que rien. Sinon, ben je me boucle dans les toilettes, pour les 3 mn. En essayant de faire abstraction des cris et réclamations diverses...

Lilifée à dit : (Désolée je n'ai pas trouvé comment insérer une citation)

et je n'ai pas envie de le faire, car manger est un réflexe qui me procure un moment de détente - certes passagère, mais réel... Le souci, c'est les kilos un peu partout qui s'accumulent...

Comment faire? quel est le processus qui va permettre d'améliorer  et rendre moins pénible ce parcours?

 

Geneen Roth dans son bouquin "Women, food and god", dit que si la nourriture n'avait aucune incidence sur le poids, nous trouverions autre chose pour nous anesthésier. En fait, devoir penser au fait que ce que nous mangeons va nous faire grossir participe du mécanisme que nous nous anesthésions avec de la nourriture. Parce que cela rajoute une cogitation supplémentaire, cela occupe l'esprit.

Donc je pense que le processus qui va permettre d'améliorer ce parcours, c'est justement de découvrir pourquoi nous ne souhaitons pas savoir ce que nous fuyons. Et forcément, comme nous ne souhaitons pas le savoir, nous trouvons des excuses qui semblent très bonnes pour ne pas faire de pleine conscience, qui nous permettrait de le découvrir. Surtout si ces choses sont en relations avec l'excuse : j'ai des enfants, un mari, une maison, un travail, c'est GÉNIAL ! Je devrait être la plus heureuse du monde ! Nous ne nous autorisons pas à découvrir qu'il nous manque quelque chose. Mais découvrir cela ne nous oblige pas à renier ce que nous avons, c'est ce qu'il faut comprendre. Ce n'est pas parce que nous prenons 10 minutes pour nous que nous renions nos enfants !

Nous nous autorisons à manger car c'est normal de manger, tout le monde doit manger, comme aller aux toilettes, mais nous ne nous autorisons pas à définir nos prorpres besoins. Or, il ne s'agit pas de tout envoyer valser, et c'est sans doute ce qui nous fait peur, il s'agit juste de faire un geste pour être d'avantage nous même, nous retrouver.

bonjour Rosemonde

je comprends ta difficulte a pratiquer la rpc,  mais ce n'est pas parceque  tu butes sur cet aspect là du programme que tu dois lacher!

tu dis que tu prends les transports en commun, et peut etre as tu mini mp3 que tu peux utiliser justement dans les transports en commun?

moi, je viens seulement de m y mettre regulièrement, bien que mes enfants m aien offert un mini truc a ecouter de la musique dans le métro en septembre

bon courage!