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Réduction d'estomac et stabilisation de poids

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
07 Mar 2016 à 21h

Bonjour, 

Je commence à peine la méthode à la lecture du livre que je trouve très interessant. Suite à un "régime" il y a deux ans, je mange dorénavant des aliments sains et je fais du sport, ma ligne me convient plus ou moins mais je ne suis pas du tout régulière en raison de "crise" qui survient environ tous les mois à cause de ses restrictions cognitives. Mais je me fais reellement plaisir à chaque repas en mangeant sainement mais certains aliments sont en effet sortis de mon alimentation.

Cependant, j'ai quelques interrogations.

En effet je remarque que moins je mange (j'écoute mon corps, je m'arrete à satiété) moins je ressens la faim et aux bout de quelques bouchées je suis calée ! Vice versa, plus je mange, plus j'ai faim  ! La vraie faim, pas l’envie  de manger…  J’ai l’impression que mon estomac se réduit et augmente vraiment tres rapidement. Dans le livre pour l’instant, on ne parle à aucun moment de la réduction ou l’augmentation de la taille de l’estomac…
En écoutant ma faim, je m’arrete donc tres vite de manger mais là je la ressens de nouveau environ toutes les deux heures. En l’espace d’une semaine, j’ai déjà perdu pas mal (1kg ou 2 je ne sias pas je ne pese pas), cela me parait bien rapide et dans le cas d’une stabilisation de poids, cela voudrait qu’il faudrait manger au dela de sa faim ? Le corps ne nous réclame donc pas assez de calories ? 

Merci d'avance

Auréllie

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7 commentaires
Moi aussi j'essaye de me stabiliser mais je trouve cela très difficile.....des que je démange des aliments caloriques alors je reprend du poids....Je n'ai plus confiance en moi....peut-être que je les consomme en trop grande quantité...

[quote=finou]..des que je démange des aliments caloriques alors je reprend du poids....Je n'ai plus confiance en moi....peut-être que je les consomme en trop grande quantité...[/quote]

dans le programme tu as une étape spéciale pour ça, c'est vrai qu'on peut être rassasié très vite de ce genre d'aliments, parfois au bout d'une bouchée, il faut apprendre à sentir au niveau de la bouche le rassasiement, mais il y a des exercices pour cela dans le programme

Bonjour Aurélie,

Vous me posez des problèmes qui sont plus compliqués qu'il n'y paraît et qui sont bien intéressants.

Parlons tout d'abord de la rythmicité des prises alimentaires. Lorsque l'on mange en écoutant strictement ses sensations alimentaires, et en particulier le rassasiement gustatif (le terme scientifique exact est : rassasiement sensoriel spécifique), que l'on mange des aliments à densité calorique moyenne ou bien élevée, alors, le rassasiement vient assez vite et on mange de petites portions. Si on mange de petites portions, il est tout à fait normal que l'appétit revienne rapidement. On a alors tendance à faire huit à dix prises alimentaires quotidiennes. C'est ainsi que l'on mange la plupart du temps en Asie du Sud-Est : on ne prend qu'un seul aliment par prise alimentaire, et à la prise suivante, on consomme un aliment différent, et ainsi de suite. Cette façon de se nourrir est tout à fait satisfaisante et n'occasionne ni problèmes de santé ni problème pondéral.

Ce n'est cependant pas la façon de se nourrir traditionnelle dans nos régions. Nos traditions nous conduisent à manger entre trois et cinq prises alimentaires quotidiennes, composées de plusieurs aliments, pour former des repas. Comment faisons-nous alors pour nous en sortir ? Nous faisons appel à ce que l'on appelle les appétits prévisionnels. Lorsque nous prenons un repas, nous mangeons la quantité nécessaire pour aller jusqu'au repas suivant.

Comment procédons-nous ? Nous consommons le premier plat jusqu'au rassasiement gustatif. Ce qui signifie que nous pouvons ne pas finir notre assiette. Et là, nous nous demandons si nous avons encore faim. Si nous avons encore de l'appétit, nous entamons le second plat, que nous consommons là encore jusqu'au rassasiement gustatif. Puis nous prenons ensuite, si besoin, un troisième plat. Vient un moment, où nous avons le sentiment d'être suffisamment nourri, et nous nous arrêtons là.

Lorsque nous mangeons plutôt des aliments à faible densité énergétique, nous ne ressentons pas de rassasiement gustatif. Le plaisir gustatif reste constant tout au long de la consommation et est naturellement plus faible. Pour ce type d'aliments là, nous nous fions au volume du bol alimentaire et à la façon dont est rempli l'estomac.

Si se fier au remplissage de l'estomac est valable pour des aliments à faible densité énergétique comme des légumes ou des soupes légères, cela ne convient pas du tout en ce qui concerne les aliments à moyenne et haute densité énergétique. Manger des gâteaux pour se remplir l'estomac aboutit à beaucoup trop manger ! Il est donc impératif, pour ces aliments là, de se fier à sa bouche et non pas à son ventre. C'est ce que nous recommandons à LineCoaching, où nous insistons beaucoup plus sur la consommation des aliments à haute densité énergétique, problématique, que sur la consommation des aliments à basse densité énergétique, habituellement peu problématique. Nous conseillons donc, pendant la phase d'apprentissage des sensations alimentaires, d'oublier son ventre pour se centrer sur sa bouche.

Je note aussi que vous avez délibérément écarté un certain nombre d'aliments, que je suppose que vous aimez, et que de ce fait, vous faites ce que vous appelez des crises, qui résultent de votre état de restriction cognitive. Si la restriction cognitive est supportable pendant de courtes périodes, au fur et à mesure que le temps passe, l'effort nécessaire pour la maintenir augmente. C'est pour cela que la stratégie des régimes, quels qu'ils soient, ne tient pas la distance.

Ne serait-ce pas une bonne chose d'en sortir et de réhabiliter les aliments riches, si plaisants au goût, et aussi si nécessaires, à la fois pour le corps et pour le mental ? En définitive, ne finissez-vous pas par les manger ? Vous mangeriez ainsi des plus faibles volumes, mais pas forcément plus en valeur calorique. Peut-être même moins ? Et ceci, sans vous contraindre, en étant à l'écoute des messages de votre corps. Car le corps, en particulier lorsque la dépense énergétique est élevée, réclame des aliments riches, comportant des matières grasses et sucrées, dont il a besoin.

Alors, bon courage à vous, dans cette recherche d'un comportement alimentaire satisfaisant,  d'un corps que l'on se plaît à habiter, d'une vie satisfaisante.

Merci Docteur pour cette réponse détaillée.

Ma semaine est découpée en trois parties car je suis à mi temps sur deux travails (je suis psy). 2 jours où je déjeune à la cantine, et 3 jours où je suis libre de déjeuner comme je veux, le week end vient ensuite. Eh bien j'ai noté que les jours "libres" je déjeune à "l'asiatique", je ne fais pas de repas complet mais je mange par petites portions, j em'arrête rapidement car je suis rassasiée et je remange un peu après, jamais la même chose. En fait c'est comme si mon repas complet se faisait sur plusieurs moments de la journée et non pas sur 1 seul. Les lendemains de sport sont plus propices à ce type d'alimentation d'après ce que j'ai remarqué chez moi.

Je craignais de grossir avec toutes ces prises alimentaires mais c'est l'inverse, j'ai davantage d'EME les jours de cantines que les autres jours. Votre réponse m'a beaucoup éclaircie sur ce point.

Bonne journée

Bonjour Docteur, 

 

Merci pour votre réponse rapide. 

Pour l'instant je suis encore dans le phase ou j'analyse mon comportement alimentaire, je veux y aller petit à petit et réintroduire petit à petit les aliments à plus forte densité calorique. 


Cependant il y a toujours un point qui n'est pas claire. Peu importe le type d'aliment qu'on mange quand on a faim, on ne grossit pas. Si on mange à notre faim; on va donc maigrir. Le corps demande donc moins de calories que ceux qui consomment. 

Dans le cadre d'une stabilisation de poids, il faudrait donc manger plus que ce que le corps demande ? 

 

Merci d'avance. 
Aurélie 

[quote=aurelielop]

Dans le cadre d'une stabilisation de poids, il faudrait donc manger plus que ce que le corps demande ? 

[/quote]

je me permets de répondre, car je pense très sincèrement que non

mange toujours à ta faim,  le corps saura de lui-même quand il stabilise ou non, cela n'est pas à nous de décider

du moins c'est ce que j'ai compris des livres que j'ai lus

aurelielop a écrit :

Dans le cadre d'une stabilisation de poids, il faudrait donc manger plus que ce que le corps demande ?

 

Izabelle a raison.

Lorsque qu'on mange en respectant globalement ses sensations alimentaires, à l'échelle de la semaine, le poids évolue jusqu'au poids d'équilibre et s'y stabilise. Si au départ on est au dessus de son poids d'équilibre, ce qui est le cas de la majorité des personnes en surcharge pondérale, alors on maigrit. Je rappelle que le poids d'équilibre dépend de sa génétique, de facteurs hormonaux, des éventuels régimes précédents ayant entraîné un poids en yoyo (ce qui fait monter le poids d'équiibre), et en partie, du mode de vie et du niveau d'activité. On ne choisit donc pas son poids d'équilibre.