Se lier d'amitié avec soi-même
Je sais que beaucoup d'entre nous, surtout au début, nous avons du mal avec la bienveillance envers soi
nous avons tendance à être très bienveillants avec les autres, et avec nous : impitoyable
ceci dans le but de nous "booster" soit-disant, mais cela crée des dommages collatéraux assez importants
j'ai pensé à ce fil comme une sorte d'exercice quotidient à entrer en amitié avec soi-même
il y a peut-être des séances de pleine conscience là-dessus qui existent, mais de mon côté je l'imagine comme simplement quelques minutes de pleine conscience pendant lesquels nous pouvons nous centrer sur l'expression d'une amitié inconditionnelle envers nous même, tel que nous sommes et sans vouloir se changer, soi-même en tant qu'expression de la vie dans le moment présent
ça vous tente?
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bravo les filles, en prendre conscience c'est déjà le premier pas pour sortir des automatismes, des tentatives de controle et tout ça
depuis deux mois que les problèmes de santé me sont tombés dessus avec la force d'une massue, et que j'ai été contrainte par la force des choses de m'exercer au lacher prise, à l'incertitude, tout ça tout ça, (et j'en suis encore loin), je m'aperçois que mon rapport à moi-même et ce fameux truc "être aimé" change radicalement
c'est à dire que maintenant tout cela me semble une telle illusion et une telle perte de temps
peut-être parce que j'ai tant envie d'agir, de sortir de bouger à cause de l'immobilité que mon état impose, que je prends conscience de toutes les barrières que je me mettais avant, à cause de cette tendance que j'avais à "vouloir être acceptée à tout prix avant que de....."
par exemple attendre qu'on m'invite avant d'inviter, attendre qu'on me propose pour être sure de ne pas gener, manipuler pour que l'autre propose sans que ça vienne de moi, ronger mon frein parce qu'on ne m'a pas invité, rester chez moi à regretter ceci ou cela que les autres ne m'apportent pas tout sur un plateau
aujourd'hui tout cela me semble tellement une perte de temps, et juste avant d'être malade, je sentais juste "confusément" qu'il fallait changer ça, mais tellemtn prise dedans qu'incapable de vraiment se rendre compte
alors est-ce que la maladie qui permet de tellement s'affranchir de "l'ego" que ses petites barrières semblent dérisoires, ou est-ce que prendre soin de ma santé m'oblige à être amie avec moi-même
bon, en tout état de cause, je me sens provisoirement libérée (délivrée
) de tout besoin d'être aimée, appréciée, reconnue, etc
j'ai même arrêté de me faire mousser, de mettre en avant ce que j'ai trouvé, ce que j'ai réalisé,mes découvertes, etc...
pourtat intellectuellement cela m'intéresse énormément de partager,mais dès que je sens en moi cette "tendance" à se faire valoriser ou admirer, il y a maintenant "qqchse" en moi qui dit "stop, c'est inutile"
je peux dire qu'il y a encore deux mois j'avais beau en avoir conscience, eh bien je le faisais quand même, par exemple glisser dans une remarque qqchse qui pouvait me valoriser
alors ça fait bizarre ce changement, mais j'ai presque l'impression de devenir "adulte"
Merci Orange Cadmium.
J'exploite à fond le filon je me fais plaisir à travers de belle assiette depuis que j'ai vu l'importance que ça pouvait avoir pour moi.
Cette année pas de valentin. Vaille que vaille, je n'allais pas dépérir en attendant dans que mon prince charmant finisse par me trouver (d'ici qu'il est pas de boussole, parce que question ponctualité j'ai connu mieux). Et oui monsieur qui se fait attendre, moi je vis. Je m'apporte du bonheur par moi même.
Donc, je me suis fait des chocolats, j'ai été acheté une belle boîte en forme de coeur et je me suis glissée les chocolats à l'intérieur. Je me suis fait un présent à moi même pour me signifier que j'avais de l'importance.
Je prends de plus en plus conscience que c'est vraiment agréable de faire les choses aussi pour soi.
Super Lyloz comme tu prens soin de toi...Oui c'est agréable de se bichonner
Moi, j'ai souvenir d'un Nouvel An passé toute seule , pareil, je m'étais acheté des trucs que j'aime comme les huitres et les saint jacques , sans oublier le dessert chocolaté et la coupe de champagne ! J'avais dégusté le tout devant un programme télé léger et choisi
Tu évoques "la scène de la clémentine ": C'est le rituel thé que je fais régulièrement quand je ressens le besoin de me poser, et de me donner de l'attention : je me fais un thé en vrac, versé dans une théière, infusé dans la boule, puis dans la tasse etc le tout en pleine conscience ......(sinon c'est plutôt le sachet avec l'eau micro ondé!) C'est apaisant et doux.....
Je vais mieux moralement, pendant quelques jours, je me suis trouvée un peu nouille (c'est bien j'ai progressé, avant je me traitais de grosse conne!) sur un petit aspect professionnel lié au management et du coup j'étais en conflit avec moi même ...Je "repartais" dans les ressassements intempestifs.
Et ça m'a vraiment déstabilisé...je me suis dit ça y est ça revient comme en l'an 40, où tu étais tout le temps stressée , à courir après la perfection, à te juger sans arrêt, à ne jamais te trouver bien...
Mais non, heureusement ce n'est qu'un relent du passé.
Je comprends qu'il y a quelque chose à changer dans ma façon de faire .
De repérer et d'observer longuement ce qui créé des tensions en moi, je réalise maintenat quand même que je suis plutôt réconciliée avec moi même , qu'il ne me faut pas être plus plus gentille ou encore parfaire mon soutien à l'équipe ou encore dire comme cela et pas comme ceci etc.... . Ce que j'aurai tendance à faire et que avant je faisais tout le temps. Chercher l'erreur en moi.
Mais plutôt acquérir le réflexe d'envoyer balader, face à des insistances un peu manipulatrices sans en avoir l'air de certains membres de l'équipe ...
Autrement dit, ce n'est pas moi, comme j'aurai (j'avais) toujours tendance à le penser qui doit changer de comportement.
Pour entretenir cette amitié envers moi même, je dois apprendre à me protéger plus , trop arrangeante avec l'équipe, à poser plus rapidement des limites...
(Rappel : je ne suis pas là pour être aimée, je ne suis pas là pour être aimée, je ne suis pas là pour être aimée ...)
Lorraine a écrit :
Je comprends qu'il y a quelque chose à changer dans ma façon de faire
De repérer et d'observer longuement ce qui créé des tensions en moi, je réalise maintenat quand même que je suis plutôt réconciliée avec moi même , qu'il ne me faut pas être plus plus gentille ou encore parfaire mon soutien à l'équipe ou encore dire comme cela et pas comme ceci etc.... . Ce que j'aurai tendance à faire et que avant je faisais tout le temps. Chercher l'erreur en moi.
Mais plutôt acquérir le réflexe d'envoyer balader, face à des insistances un peu manipulatrices sans en avoir l'air de certains membres de l'équipe ...
Autrement dit, ce n'est pas moi, comme j'aurai (j'avais) toujours tendance à le penser qui doit changer de comportement.
Pour entretenir cette amitié envers moi même, je dois apprendre à me protéger plus , trop arrangeante avec l'équipe, à poser plus rapidement des limites...
(Rappel : je ne suis pas là pour être aimée, je ne suis pas là pour être aimée, je ne suis pas là pour être aimée ...)
[/quote
C'est fou ce que ça me parle ! et d'autant plus en ce moment où je trouve aussi que travailler en équipe peut me pomper une énergie phénoménale si je n'y prends pas attention. C'est assez compliqué de toujours comprendre ce qui se joue avec les forts tempéraments et ne pas tout prendre sur soi quand il y a un truc qui déconne ...
alors OUI : je vais de ce pas entretenir mon amitié avec moi même et arrêter de tout retourner contre moi !
JE NE SUIS PAS LA POUR ETRE AIMEE ! ET JE SUIS CAPABLE DE M'AIMER SUFFISEMMENT !
Je suis allée tellement loin dans ce shéma semaine dernière que je suis rentrée à la maison malade ... et que je traine encore celà cette semaine ! Je mets tout en oeuvre pour repartir sur de bonnes bases et être plus attentionnée à moi même ! Je vais dire plus souvent NON ! ça je ne prends pas !
Bravo Lorraine, quel travail sur toi-même ! Et combien il est difficile de renoncer au désir rpofond d'être aimé dans le monde pro, en particulier en tant que manager... C'est pourtant la clé du bon manager, je trouve, cette forme de détachement de l'affect (même si on peut demeurer très empathique et très à l'écoute !).
Oui tu as raison Mavo , c'est LA condition , être distanciée tout en étant dans la bienveillance...
Dans l'ensemble j'y arrive plutôt bien mais de temps en temps y a des relents...
J'ai des vieux doutes qui remontent, comme cela sans crier gare, c'est assez bizarre comme sensation du genre "Ah c'est quoi ce truc....non, ça va pas recommencer..."
Après c'est sûr, ce réflexe de ne pas répondre à la seconde là tout de suite dans l'Urgence comme s'il y avait le feu (et dans l'équipe il y a des spécialistes de ce comportement, surtout quand ils sont embarassés par une réponse qu'ils n'arrivent pas à donner) !) ne m'est pas encore complètement acquis...
Et d'accord avec toi Anmary que lorsqu'on est capable de s'aimer suffisamment, quand en l'occurence on a pris en prenant de l'âge, de l'assurance, l'importance d'être aimée par les autres s'amenuise sérieusement. Mais effectivement le travail en équipe peut être épuisant!
Et ces doutes sur moi même qui reviennent c'est une constante qui s'endort , se fait oublier, jusqu'à ce que ...
Là, en ce moment ça revient, je doute de mon choix de faire une VAE, "je n'aurai pas du, je n'y arriverai jamais...."
Heureusement, je sais maintenant (ça c'est acquis!) que la pensée n'est pas la vérité, donc j'ai réussi à "me calmer" , je ne m'enlise plus dans mes doutes sur moi même , j'arrive à me resaisir...Au prix quand même de quelques EME....
J'en ai même oublié la rpc, c'est dire....Ca va mieux depuis ce matin...J'ai versé quelques larmes en en parlant à ma collègue secrétaire , et j'ai aussi repris la méditation en faisant du vélo dans la salle de sport du boulot!
Les maladies qui nous tombent dessus comme c'est le cas chez toi Izabelle sont vectrices de changement, je le vois sur moi ,sur d'autres....On en sort pas tout à fait la même et tu le décris vachement bien et j'admire ton humilité. ...
Je trouve que cela nous ramène plus à l'instant présent, "centrée" sur le corps douloureux ou au contraire centrée sur notre corps et apaisée de la douleur qui s'est atténuée voire disparue pour un temps (sous l'effet des médicaments) et alors là c'est le bonheur..
Ressentir du bonheur "juste" parce que le corps ne nous fait pas mal alors que cela devrait être la norme , alors forcément le reste perd de sa force.
Et la maladie surtout quand elle nous immobilise, -à moins d'opter pour la lutte et donc de ressasser, se crisper tant et plus- , nous donne/offre vraiment du temps pour se poser et pauser , et développer notre intimité avec nous mêmes et donc gagner en maturité
Il me semble dans les posts que je lis que tu acquis une sacrée tolérance émotionnelle. Bravo. Je n'en suis pas encore là....
non je ne crois pas en fait
parfois je suis juste perclue d'angoisses
mais comme je ne peux pas rester là-dedans tout le temps, on va dire que "ça travaille" niveau tolérance émotionnelle
en fait c'est un peu la tolérance émotionnelle contrainte et forcée pour ne pas péter un cable
peut-être pour continuer à me positionner tout de même avec mes valeurs, à savoir ne pas devenir pénible avec les autres
c'est vraiment important dans ces moments de pouvoir vivre les choses selon ses valeurs
pour ma part ma valeur la plus importante étant la connexion, j'ai la volonté que ces épreuves ne me coupent pas des autres
mais de ne pas développer non plus une relation aux autres de victime ou de dépendance
je pense que ce genre de valeurs peut nous aider à nous surpasser et sortir sans doute le meilleur de nous-même
j'ai des hauts et des bas dans mon rapport à moi-même
hier soudain dégout profond de moi-même, comme remonté de mon adolescence et jeune adulte
et puis ensuite mon meilleur ami me téléphone
par la suite très fière de moi, de ma façon de réagir, d'essayer "d'apprendre" de ces événements
ensuite ça repart à la baisse
c'est les montagnes russes émotionnelles
je crois que tu as raison Lorraine, ça travaille vraiment la tolérance émotionnelle, mais c'est vraiment en cours..... en travail
il est vrai que maintenant je ne me prends plus la tête pour RIEN de ce qui pouvait me faire partir avant
merci de ta présence Lorraine, même si on ne se connait pas en vrai, je ressens ta présence comme bénéfique et très aidante
Isabelle écrit : merci de ta présence Lorraine, même si on ne se connait pas en vrai, je ressens ta présence comme bénéfique et très aidante
C'est que sans se connaître pour de vrai j'ai réalisé que la notion d'attachement que je peux éprouver dans la vie s'applique aussi à des abonnées de LC
Je pense à toi, à quelques autres , souvent je me rappelle un post, un conseil, une idée,
Abonnées anciennes, régulières sur les forums, soucieuses des autres (et toi partiulièrement) , porteuses de valeurs et d'intérêts que je partage aussi...
Linecoaching est ses abonnées des forums fait partie intégrante de ma vie...Je m'étonne moi même car je ne suis vraiment pas pratiquante des réseaux sociaux et je reste dubitative des centaines d'amis que certains se font sur Face book!
C'est que la connaissance de l'autre ici passe par tous les posts que l'on peut envoyer. Du coup, y a des personnes que j'ai le sentiment de connaître vraiment . Et c'est un énorme point commun que ce rapport à la nourriture guidé par les émotions avec le souhait d'aller regarder ses émotions de près....C'est pas tout le monde qui est dans cette démarche particulière
Je dois dire que me concernant j'ai livré des choses en quantité et en temps réduit, que même si seulement des petits bouts ont été lus , certains de ma vie n'en savent pas autant !
Et si aujourd'hui, je peux dire que je suis plutôt amie avec moi même (c'est à dire plutôt apaisée et réconciliée avec moi même) c'est certain que Linecoaching avec ses abonnés y a contribué : me lire, me féliciter de tel ou tel acte, me conseiller, me soutenir, progresser grâce à vos posts .....
Et actuellement, je pense au terme utilisé par Mavo (je ne sais plus sur quel fil) celui de maltraitance à notre égard (Merci Mavo)..
Et ça m'a fait tilt : j'aurai tendance ces derniers jours à m'y enliser...en me répétant que je n'arriverai pas à suivre ma formation....etc.....Arrêter de me malmener (donc pas très amical à mon égard) avec des propos qui m'enfoncent..
.Allez, me dire et m'y tenir que j'ai fait un choix conscient et réfléchi et en me mettant au travail y a pas de raison que je n'y arrive pas. Là, j'ai fait une petite pause pour venir écrire ici...
Izabelle écrit : c'est vraiment important dans ces moments de pouvoir vivre les choses selon ses valeurs
pour ma part ma valeur la plus importante étant la connexion, j'ai la volonté que ces épreuves ne me coupent pas des autres
mais de ne pas développer non plus une relation aux autres de victime ou de dépendance
je pense que ce genre de valeurs peut nous aider à nous surpasser et sortir sans doute le meilleur de nous-même
Oui totalement d'accord avec toi .
Maintenant, (et ce n'est pas pour te contredire juste pour échanger) tu aurais pu comme un certain nombre de personnes que je connais ne pas avoir ces valeurs là, mais d'être en lutte constante avec ta maladie (au lieu de la regarder et de tenter de la tolérer comme tu le fais ) , et de pêter un cable , de solliciter tout le monde en posture de victime...tout en voulant quand même être en connexion avec ton entourage etc
.Mais tu n'as pas fait "ces choix d'être" et c'est tout à ton honneur...
Et je crois que les hauts et les bas c'est normal tu es tellement dans l'incertitude...
Bon courage
Lorraine a écrit :
Je comprends qu'il y a quelque chose à changer dans ma façon de faire
De repérer et d'observer longuement ce qui créé des tensions en moi, je réalise maintenat quand même que je suis plutôt réconciliée avec moi même , qu'il ne me faut pas être plus plus gentille ou encore parfaire mon soutien à l'équipe ou encore dire comme cela et pas comme ceci etc.... . Ce que j'aurai tendance à faire et que avant je faisais tout le temps. Chercher l'erreur en moi.
Mais plutôt acquérir le réflexe d'envoyer balader, face à des insistances un peu manipulatrices sans en avoir l'air de certains membres de l'équipe ...
Autrement dit, ce n'est pas moi, comme j'aurai (j'avais) toujours tendance à le penser qui doit changer de comportement.
Pour entretenir cette amitié envers moi même, je dois apprendre à me protéger plus , trop arrangeante avec l'équipe, à poser plus rapidement des limites...
(Rappel : je ne suis pas là pour être aimée, je ne suis pas là pour être aimée, je ne suis pas là pour être aimée ...)
[/quote
C'est fou ce que ça me parle ! et d'autant plus en ce moment où je trouve aussi que travailler en équipe peut me pomper une énergie phénoménale si je n'y prends pas attention. C'est assez compliqué de toujours comprendre ce qui se joue avec les forts tempéraments et ne pas tout prendre sur soi quand il y a un truc qui déconne ...
alors OUI : je vais de ce pas entretenir mon amitié avec moi même et arrêter de tout retourner contre moi !
JE NE SUIS PAS LA POUR ETRE AIMEE ! ET JE SUIS CAPABLE DE M'AIMER SUFFISEMMENT !
Je suis allée tellement loin dans ce shéma semaine dernière que je suis rentrée à la maison malade ... et que je traine encore celà cette semaine ! Je mets tout en oeuvre pour repartir sur de bonnes bases et être plus attentionnée à moi même ! Je vais dire plus souvent NON ! ça je ne prends pas !
Joli Lylyoz!
Bravo Lorraine, quel travail sur toi-même ! Et combien il est difficile de renoncer au désir rpofond d'être aimé dans le monde pro, en particulier en tant que manager... C'est pourtant la clé du bon manager, je trouve, cette forme de détachement de l'affect (même si on peut demeurer très empathique et très à l'écoute !).