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On apprend de ses erreurs

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
17 juin 2016 à 21h

Bon alors voilà :

Ce matin, je devais aller chez le vétérinaire avec mon (vieux) chien qui ne mange plus, dort tout le temps, s'isole, bref qui ne va pas bien et ensuite j'avais une réunion professionnelle avec des gens sympas mais pas drôle la réunion vu qu'il s'agit quand même d'une perte d'emploi pour une grande partie d'entre nous. Moi je tire mon épingle du jeu parce que j'approche de la pension et que j'ai pris un mi-temps,mais bon.... Nous sommes enseignants et nos (très) chers ministres ont décidé de réduire nos heures de cours à 1 période/semaine au lieu de 2.

J'avais trop mangé hier, j'attendais donc une "bonne faim" pour manger, mais au retour du vétérinaire, la petite voix dans ma tête me rappelle que si je ne mange pas un peu maintenant je risque fort d'avoir très faim (mourir, peut-être ? surprise) car dans ces réunions on mange tard. Donc je mange un peu sans faim. Puis j'avise des mini-gaufres au chocolat. J'en prends deux. Une pour manger dans la voiture (un trajet de 30 minutes, en plein désert, n'est-ce-pas, faut survivre) et l'autre pour la pause-café (avant le déjeuner, on a des biscuits, mais ils ne seront peut-être pas à mon goût cheeky).

Je mange ma gaufre, j'arrive à la réunion, super embêtante, et à la pause-café, je prends ma gaufre (toujours sans faim) et les petits biscuits qu'on nous donne ici avec le café, plus ceux de la soucoupe à côté, toujours donc pour assurer ma survie dans ce milieu hostile.

Arrive le déjeuner, qui habituellement est super bon et copieux. Ils ont changé le cuisinier et le déjeuner aussi. Pas top, très basique, et digne d'un centre de cure thermale en quantité. Avec un mousseux en apéro et un verre de vin rouge.

Frustration frustation, frustation.

Je rentre à  la maison consciente que je suis en frustration d'avoir trop et mal mangé mais que croyez-vous que je fais ? Re-gaufre au chocolat (heureusement c'était la dernière). Et je prépare le dîner : chou-fleur béchamel, steak haché et pommes de terre. Les belges du site apprécieront (ou pas). C'est bon, mais c'est du lourd.

Et je  n'ai toujours pas faim.

Mais je mange tout mon repas, contente de manger enfin quelque chose de bon, quelque chose qui me nourrit, qui me fait du bien.

Je sens que je suis satisfaite après ce repas. Ok, j'ai trop mangé sur la journée, mais au moins j'ai fini par manger ce dont j'avais besoin.

Et bien sûr, je n'ai (enfin) plus du tout envie de manger. Pas parce que je n'ai plus faim. Je tiens à le redire, à aucun moment de la journée, je n'ai eu faim surprise

Puis je viens ici remplir mon compte-rendu. C'est en le remplissant que je vois comment les choses se sont enchaînées pour aboutir finalement à une journée passée dans le contrôle et la perte de contrôle plutôt que dans la régulation.

Comme j'ai déjà pas mal d'heures de vol dans la méthode, je ne m'affole pas, je ne culpabilise pas, mais je trouve que cette journée est très riche en enseignements :

  • quand on n'a pas faim et pas spécialement d'EME on ne mange pas. Parce que ça ne goûte pas, comme on dit ici.
  • quand on n'a pas trop faim et que ce n'est pas bon, on ne compense pas le manque de qualité par la quantité.
  • quand on sait qu'on ne mangera pas et qu'on risque d'avoir faim, on a le choix : on se dit qu'on peut tenir le coup une heure ou deux, on l'a déjà fait. Ou on se prévoit une collation qu'on apprécie et pas n'importe quoi.
  • Et dans toutes ces situations, faudrait prendre le temps d'une pause et de quelques respirations.

Il faut dire que ça faisait deux, trois jours que je mangeais "à l'arrache" et pas du bon. Que je travaille en même temps mes insomnies et que donc parfois la fatigue fait que je réchauffe une pizza au lieu de me faire un bon truc. Et que ça ne me satisfait pas pareil.

Alors, pour résumer : faut vraiment que je mange bien, bon, nourrissant, quitte à attendre un peu pour avoir vraiment ce qu'il me faut. Si je l'avais fait aujourd'hui, j'aurai passé le petit déjeuner, les collations et sans doute "chipoté" mon repas de midi. Et j'aurais apprécié encore plus mon repas du soir.

Mais je ne serais pas morte de faim, c'est sûr.

Je commence à comprendre quand je suis dans le contrôle et quand je suis dans la régulation.

Je commence à comprendre et j'expérimente que la seule chose qui compte vraiment, c'est ma satisfaction alimentaire, et qu'elle ne passe pas par la quantité mais par la qualité.

Et aussi, je commence à accepter que je dois apprendre à patienter, parfois, avant de me satisfaire (c'est pas gagné, ça).

Et que je dois me faire du bien.

On apprend de ses erreurs....

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7 commentaires

très bien vu la satisfaction alimentaire est essentielle

et la frustration ça s'apprivoise

je me demande quand même si la visite chez le véto  n'a pas induit des émotions que tu as ensuite combattues

du moins tu étais peut-être dans une position de vulnérabilité  et là, pas disposé à  "te mettre en danger" symboliquement parlant, c'est à dire  le risque d'avoir faim

héhéhé.... si je veux être honnête avec moi-même, je dirais que j'ai "profité" des émotions chez le véto pour me "permettre" de tester les limites. J'avais parfaitement conscience de ce que je faisais et des conséquences, mais en quelque sorte, comme dans une émission bien connue, je me suis octroyée des "points d'immunité".  Eh bien, j'ai vu ce que ça donnait.... Je peux même pas jurer que je ne le ferai plus...

Mais bon c'était gentil comme écart, par rapport à ce dont j'étais capable avant. Quand ça partait comme ça, c'était plusieurs jours d'affiliée à faire n'importe quoi.   Mais aujourd'hui, ça va bien, pas de compulsions, je mange bien en restant à l'écoute. Et ça, c'est déjà extraordinaire.

C'est quand même tordu tout ça...

Comme il me parle ton message Marie Paule ! (et rigoler heart).

Vendredi soir, j'ai cuisiné une bolognaise. J'ai fait tout parfait comme j'aime car j'avais envie d'un bon repas. Et c'étais pas bon du tout.

Donc j'ai mangé une assiette (je m'assure que c'est vraiment pas bon), puis une autre (faut vérifier quand même !), encore une autre (il y a cours de sport demain, il faut manger !)  et je crois même une demi autre, j'avale la  colère, frustation, culpabilité. Tout ça en me rajoutant une bonne couche de déception (avec plein de parmesan !), que je suis en plein exercice de la "bonne faim" et que c'était pourtant si agréable et nouveau ce ventre plus vide.
D'ailleurs en mangeant je me disais "il faut font comment les pro sur LC, ils ont toujours un bon repas au congélateur au cas où ?" (parce que j'avais très faim !)

Puis le soir dans mon lit je me recentre, je me dis qu'il ne fallait pas prendre cette marque de tomates en boîte ou faire avec des tomates fraîches.

Et puis avec tes mots je me rappelle que je me remplis quand les choses ne me nourrissent pas (et je ne parle pas que de nourriture).

Bon dimanche !

Courage Patience, je suis très contente que mes erreurs t'aident un peu dans ta propre progression ! Pour ma part je pense que je vais toujours essayer de prévoir au moins un "repas bis" sous forme de collation que j'aime, mais pas un truc élaboré, quelque chose qui est toujours dans mes armoires,une valeur sûre, quoi.

J'ai le souvenir très clair de ma mère  qui repoussait brutalement son assiette quand elle n'aimait pas en disant "j'aime encore autant ne pas manger que manger ça". Je vais m'en inspirer (pour le reste, ma mère avait des problèmes de poids, et m'a bien inculqué que j'étais grosse 1.60 pour 52 kg, c'est vrai que c'est énorme cheeky et que je devais maigrir, donc je ne m'inspirerai pas du reste de son éducation alimentaire, elle se privait pendant les repas pour manger des crasses entre les repas).

En salé : c'est basique, mais j'adoooore le tandem cracotte/Philadelphia. C'est croquant et frais, ça roule. Ou un oeuf au plat/pain/beurre.

En liquide : un bon bol de soupe maison avec une tranche de pain beurrée. J'ai toujours de la soupe au congélateur, en portions individuelles, une habitude prise chez weight watchers.

En sucré : curieusement, je ne trouve pas. Pour moi du sucré ne peut pas remplacer un repas, ça ne m'inspire pas.

Hier journée spéciale : enterrement le matin avec les traditionnels sandwiches/morceaux de tarte à midi.

anniversaire le soir avec les traditionnels sandwiches/morceaux de tarte en guise de repas du soir.

Entre les deux : concert de jazz en plein air avec des sandwiches/morceaux de tarte.

Si j'avais encore été au régime, c'était la cata (surtout après mes bêtises de la veille). Là, j'ai mangé normalement à midi, j'ai grignoté un demi-sandwich l'après-midi (avec un gin-tonic, une tuerie) et le soir j'ai beaucoup dansé et terminé avec un morceau de tarte. Sans forcer, sans me priver. Je dois dire que les sandwiches du soir (qui avaient l'air super bons) ne me disaient vraiment plus rien.

Et ce matin, je vais tranquillement attendre d'avoir faim, à mon avis ce ne sera pas avant midi.

Et je vais manger une salade, car j'ai furieusement envie d'une salade (sais pas pourquoi.... laugh) et j'attendrai d'avoir bien faim pour bien en profiter. Et ce soir, je vais au restaurant. Une vie normale, quoi.

Depuis que je fais comme ça, je ne grossis plus mais je ne maigris pas encore vraiment (à vrai dire, ce n'est pas mon objectif premier).  Et surtout la seule question que je me pose avant de manger c'est : ai-je faim oui ou non ? et c'est déjà très libérateur !

Je crois que pour maigrir je devrais davantage faire attention à avoir une faim suffisamment forte, mais j'y travaille. Cela fait trente ans que je porte mes kilos, je ne suis pas à un ou deux mois près, je prends le temps car vouloir aller vite a juste contribué à me faire grossir plus.

Bonne journée !

C'est une bonne idée les "repas bis", j'en mettrais au congélateur quand je serais plus organisée, ce début sur LC est fort en émotions alors je fais au mieux. Car là il me fallait un bon couscous par exemple, une collation n'aurait pas suffit à me nourrir (mais je note le Philadelphia que je ne connais pas)

Quand je lis ce que tu dis sur ta mère cela me parle bien. C'est tellement une grosse partie de ma vie de me séparer des kilos de névroses de mes parents.

Sinon pour le chapitre sucré : j'ai redécouvert grâce au site, le plaisir du pain beurre chocolat noir. Et je rêve depuis deux jours de manger des crêpes citron (quelques gouttes dessus, pas dans la pâte), un régal. Ce matin au petit déj', j'ai fait du pain perdu, avec le sucre qui se caramélise, que c'est bon !

Elle est belle ta route Marie Paule, dure mais belle. Lire que tu manges "normal" je trouve ça incroyable. J'imagine par tout ce que tu as du en passer pour arriver là. Je t'envoie une brassée de patience, ça peut toujours servir. Car comme tu dis si bien, pour perdre les kilos, on peut quand même bien attendre quelques mois de plus. Bonne route !

Merci Courage Patience, ça me fait plaisir ce que tu dis de ma route, parce que quand tu es dessus, tu as plutôt tendance à voir les cailloux que le beau paysage wink

Après ces quelques jours cahotiques, je vois clairement quand je mange par émotion (j'ai souvent prétendu que les émotions ne me faisaient pas manger). En fait, comme je les calme AVANT de les sentir, évidemment, bien sûr, je ne le sens pas, donc je ne mange pas par émotion. CQFD.

Va falloir apprendre à vivre avec mes émotions, quoi.

Je suis curieuse de ce que ça va donner, et surtout de ce que je vais ressentir, car en fait, je n'en sais rien du tout. Colère ? tristesse ? frustration ? Joie ?

Mais si je veux continuer mon petit bonhomme de chemin, je vais me les prendre de plein fouet.

Et sans doute apprendre à les apprivoiser.

Je pense que ça va mettre de couleur dans ma vie, tiens... laugh

J'ai aussi envie de crêpes ces temps-ci. Moi j'y mets du beurre salé et du sucre de canne.

Il faut dire qu'ici, en Belgique, ça fait 40 jours qu'il pleut. D'ailleurs mon voisin a commencé à construire un grand bateau en bois et il y transporte des cages pour animaux... cheeky

 Les régimes c'est tabou, on en viendra tous à bout....

[quote=Marie-Paule]

 je vois clairement quand je mange par émotion (j'ai souvent prétendu que les émotions ne me faisaient pas manger). En fait, comme je les calme AVANT de les sentir, évidemment, bien sûr, je ne le sens pas, donc je ne mange pas par émotion. CQFD.

Va falloir apprendre à vivre avec mes émotions, quoi.

Je suis curieuse de ce que ça va donner, et surtout de ce que je vais ressentir, car en fait, je n'en sais rien du tout. Colère ? tristesse ? frustration ? Joie ?

Mais si je veux continuer mon petit bonhomme de chemin, je vais me les prendre de plein fouet.

Et sans doute apprendre à les apprivoiser.

[/quote]

bravo!   ça c'est une belle prise de conscience

les émotions sont utiles,   elles t'aident à réagir

pense-les comme des amis

voici un fil qui pourrait t'aider en ce sens

//www.linecoaching.com/content/lemotion-qui-toque-ma-porte

 

[quote=Marie-Paule]

 D'ailleurs mon voisin a commencé à construire un grand bateau en bois et il y transporte des cages pour animaux... cheeky

[/quote]

laugh