Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

En parler ou pas ?

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
03 déc 2013 à 09h
Bonjour, J'ai débuté le programme il y a peu et je compte ne pas en parler autour de moi, excepté à une amie très proche qui est la seule au courant de mes troubles alimentaires. Cela touche trop à l'intime, hors de question que je l'annonce à la cantonade, d'autant plus que pour beaucoup je suis celle qui assume son poids. Mais concernant l'homme que j'aime, j'ai un doute. Dans la mesure où cela va faire partie de ma vie, il serait bon que je lui en parle. Sauf que d'une part, reconnaître vouloir perdre du poids me met mal à l'aise. D'autre part, dans la mesure où il est lui même en surpoids (plus que moi) et où il mange très très vite sa nourriture, j'aurais peur qu'il le prenne comme une incitation voilée ou pire, qu'il culpabilise. On ne vit pas ensemble donc il peut très bien ne pas savoir, mais est-ce que tout ça est très sain ? .

Voir le dernier message

Répondre
16 commentaires

Ce n'est pas tant de dire "J'ai un problème avec la nourriture", qui me pose problème. Ca se voit sur mon corps, c'est un "dit" qui n'a pas besoin d'être dit. Ce que je trouve un peu impudique, c'est de devoir dire "J'ai un problème avec mes émotions".

C'est pour ça que ce que je dis aux autres, c'est "Je travaille sur la faim, parce que quand on mange avec faim, on ne prend pas de poids". C'est entièrement vrai, et je n'ai pas besoin d'exposer tout le travail souterrain, l'intime, celui sur les émotions, qui me donne du mal, le noeud de Linecoaching.

je te rejoins car mon problème de nourriture est lié principalement à mes émotions...dans un second temps, je suis une gourmande mais avec LC, je m'aperçois que je ne sais pas déterminer quand je n'ai plus faim.

il y a un vrai travail personnel à faire..et ce n'est pas le plus simple.

Bravo ! Ca n'est pas facile d'en parler. Ca revient à se mettre à nu, je trouve.

J'en ai parlé dès le début à mon mari, qui du coup a été un peu tendu pendant un ou deux jours, parce qu'il craignait que je me lance dans un autre régime (et surtout que je l'entraîne à ma suite, il a mal vécu mes trois ans de WW). Ca n'était pas facile, parce que je devais le sécuriser, alors qu'il me stressait. Quand il a compris qu'en effet, ça n'était pas un régime, il s'est détendu, et du coup moi aussi, et maintenant on peut parler sans que je le sécurise.

J'en ai parlé avec ma mère, et là, je suis tout de suite partie bille en tête en mode défensif / agressif, donc elle m'a laissée m'énerver en attendant que je me calme. Depuis, on a pu en parler plus sereinement, elle a entamé la lecture de "Mangez en paix", et je ne suis plus défensive ni agressive, ça aide (merci la RPC !).

J'en ai parlé avec les deux collègues avec qui je travaille le plus souvent. Ce sont deux hommes. J'avais besoin de leur en parler, pour me libérer de la pression de manger devant eux des trucs caloriques. J'étais nerveuse, gênée,et je devais avoir une voix un peu solennelle : " J'ai commencé un nouveau truc alimentaire. En gros, ça revient à manger quand on a faim et à arrêter de manger quand on n'a plus faim". Il y a eu un petit blanc : ils attendaient la suite, ze révélation... et ils ont compris que non, c'est tout. Juste ça : faim, pas faim, hop, voilà. Là, ils ont éclaté de rire. Ca n'était pas de la moquerie (ce sont des gens civilisés, pas des ados crétins). C'est juste que pour eux, ça n'est pas un truc alimentaire. C'est la vie normale. Enf*** de veinards de mangeurs régulés ! (Ca les avait fait halluciner, mon explication de WW : "Là, non, je ne vais pas manger des chocolats. C'est lundi. Il faut d'abord que j'économise des points, et peut-être que vendredi, je pourrai en manger un ou deux. Ne m'en proposez plus". C'est marrant, parce que là, je n'étais pas gênée du tout. Comme si la restriction, le fait d'en baver, m'autorisait à me sentir à l'aise ! Et c'est vrai : la restriction, ça ne met pas à nu, c'est comme une armure).

[quote=Pattie]

J'en ai parlé avec les deux collègues avec qui je travaille le plus souvent. Ce sont deux hommes. J'avais besoin de leur en parler, pour me libérer de la pression de manger devant eux des trucs caloriques. J'étais nerveuse, gênée,et je devais avoir une voix un peu solennelle : " J'ai commencé un nouveau truc alimentaire. En gros, ça revient à manger quand on a faim et à arrêter de manger quand on n'a plus faim". Il y a eu un petit blanc : ils attendaient la suite, ze révélation... et ils ont compris que non, c'est tout. Juste ça : faim, pas faim, hop, voilà. Là, ils ont éclaté de rire. Ca n'était pas de la moquerie (ce sont des gens civilisés, pas des ados crétins). C'est juste que pour eux, ça n'est pas un truc alimentaire. C'est la vie normale. Enf*** de veinards de mangeurs régulés ! (Ca les avait fait halluciner, mon explication de WW : "Là, non, je ne vais pas manger des chocolats. C'est lundi. Il faut d'abord que j'économise des points, et peut-être que vendredi, je pourrai en manger un ou deux. Ne m'en proposez plus". C'est marrant, parce que là, je n'étais pas gênée du tout. Comme si la restriction, le fait d'en baver, m'autorisait à me sentir à l'aise ! Et c'est vrai : la restriction, ça ne met pas à nu, c'est comme une armure).

[/quote]

Pattie, cette anecdote me fait vraiment rire ! laugh
Parler plus facilement de sa gestion hebdomadaire des points ww que de sa faim. Je me vois emberlificotée dans mes calculs savants de points (avec les décimales !) pour pouvoir boire une bière le vendredi soir. C'était aberrant !
Et la révélation solennelle: "désormais, je mange à ma faim."  C'est comme si j'y étais, je ne m'en remets pas. cheeky

(Pas de moquerie, juste de l'autodérision qui fait du bien, merci.)

 

Sinon, je rélève cette distinction importante entre parler de ses sensations alimentaires et parler de la gestion de ses émotions ( à grand renfort d'aliments gras et sucrés).  Perso, je ne parle pas de LC (très brièvement à mon mari), car je trouve que ça touche très vite à l'émotionnel et à mon jardin secret. 

Et bravo Grida pour ta découverte et ton cheminement !

En effet pattie,

Je suis d accord avec toi,c est comme se mettre a nu. Je le ressens comme tel! C est comme si que je disais a tout le monde.j ai un probleme avec la nourriture.

Maintenant je suis consciente de ca..depuis que j ai lu toUs les temoignages et surtout en lisant la methode. C est plus facile de dire que lon est au regime....On est alors "normal". C est un comble,non??

Aujourd hui, je commence la decouverte de la faim....je suis sure que tout cela va m apprendre beaucoup...

Merci et courage a toutes

 

le programme j'en ai parlé à mes enfants, au début mon ado trouvait certains exercices "chelou", comme de commencer par un dessert et puis il ya eu la RPC, là où je lui ai carrément foutu les jetons avec la marche en pleine conscience, il a sursauté en disant j'ai cru que c'était un zombi, sinon grosso modo ils ont plutôt bien accepté le principe et cerise sur le gateaux j'ai de plus en plus envie de cuisiner des trucs bons comme me disent mes enfants, avec mon copain c'est plus délicat, on ne vit pas ensemble et il a des idées assez tranchées sur le sujet et plutôt différentes des miennes, et mes exo de RPC, il sait que j'en fais , car lorsqu'il me tléphone mes enfants lui répondent on ne peux pas déranger maman , elle fait sa relaxation , je tente quand même d'instiller par petite touche les bienfaits de cette méthode, bon courage à toi .

en parler ou pas????

Je suis en générale une personne très ouverte et n'ai en générale aucun problème pour parler de tout. Avec mon mari, on parle de tous les sujets. Il sait que je me suis inscrite sur ce site et j'ai expliqué la méthode dont "reconnaître la faim"..

je sais c'est un grand résumé.

J'avoue que pour une fois, j'ai du mal à parler de ma démarche auprès de linecoaching. Pourquoi??(j'écris au fur et à me sure de mes pensées donc désolé si cela n'est pas très claire)

j'ai l'impression que je prends conscience que j'ai un réel problème avec la nourriture. Jusqu'à ce jour, je disais que j'avais tendance à grossir et que je devais toujours faire attention. Voilà, je suis comme cela!

Je me disais "c'est vrai, je mange parfois et pas équilibré quand je suis stressée par compulsion" mais c'est le stress......

 

En lisant tous les témoignages, en lisant la méthode et les ressenties quand on est en grande faim etc je me rend compte que cela n'est pas si simple.

j'ai débuté l'étape sur la faim et j'ai reporté le début des 4 jours à demain matin au lieu de ce matin car je me suis demandée comment faire pour louper mon petit déjeuner!!!!!

dans la journée, j'ai réalisé que je ne veux pas reporter mon petit déjeuner car j'ai peur d'avoir faim dans la matinée!!!

Tout cela est tellement bizarre qu'il m'est difficile d'expliquer tout cela à mon mari. Je lui ai dit les grandes lignes et que je devrais "sauter" des repas dans cette démarche pour reconnaïtre la faim.

Déjà c'est difficile à avouer que l'on se sait pas quand on a faim ou pas! j'y vais mais suis consciente que cela ne va pas être si simple. Je m'étais inscrite dans l'optique d'arrêter de faire yo yo avec mon poids etd'arrêter de me prendre la tête avec mon poids mais je viens de me rendre compte qu'il ya un reel travail psychologique à faire.

Voilà, j'espère que tout cela va aboutir malgré tout à une perte de poids mais surtout à ne plus manger sous l'impulsion des mon stress.....non de mes émotions..

merci d'avance de votre écoute car déjà écrire tout cela me fait déjà beaucoup de bien.

 

Grida,

je te rejoins dans ton raisonnement et j'ai sans doute été un peu comme toi au moment de mon inscription. Etre consciente de ses TCA est une chose, le reconnaitre ouvertement en est une autre. Il n'est pas de bon ton d'être obèse ou en surpoids, il l'est encore moins d'avoir des TCA...

Lorsque j'ai annoncé la couleur autour de moi, je me suis contentée de dire haut et fort que je ne ferai plus de régime pour maigrir, que j'allais enfin manger à ma faim (par contraste avec les décennies de régimes que j'ai pû vivre auparavant et pendant lesquelles j'ai crevé de faim).

Aujourd'hui, alors que j'ai pris de la distance vis à vis de mes TCA, je ne parle pas de LC comme un site où je me suis inscrite pour me soigner de mes troubles mais je parle de la méthode, je parle des livres des docteurs a et Z, de la faim, de la sasiété, de la pleine conscience que je pratique quotidiennement. Je parle de mon surpoids et aussi de mon poids qui ne me convient pas. Mais surtout, je parle de ma sérénité retrouvée, de mon bonheur de pouvoir enfin manger comme tous ceux qui sont régulés sans me poser de question quand je fais mes courses, quand je passe à table, quand je vais au restaurant...Ah oui j'oubliais, je suis devenue une mangeuse régulée. Alors, est-il important d'en parler si on ne nous demande rien ?

En parler à des personnes qui ne comprennent pas, c'est prendre le risque de s'exposer alors qu'on encore en état de fragilité.

En parler à des personnes qui comprennent et qui nous sont proches, c'est peut-être avoir la chance de trouver des appuis dans les moments de doute.

 

 

Merci a toutes pour votre soutien

 

J ai pris mon courage a 2 mains et en ai parle ce soir a mon cheri. Il me soutient mais cela le laisse perplexe. Je crois qu il a peur que je fasse n importe quoi.(sauter de repas,heures des repas decalees etc)

Je me suis mise en effet a avoir quelques larmes en expliquant les choses. Il fallait qu ilcomprenne que j allais peut etre a avoir des horaires décalées au niveau des repas et cela etit difficile a comprendre. 

Je lui ai dit que j avais pour la premiere fois de difficultes a lui dire les choses mais on s etait toujours promis de n avoir aucun tabou entre nous.....c chose faite.

Voilavle news

Bravo pour ton courage.

Il est important que tu rassures ton mari, que ces repas anarchiques dans leurs horaires, dans leurs compositions ne dureront pas, qu'il s'agit juste d'un passage obligé pour revenir à quelque chose de plus simple pour toi.

Si ton mari est un mangeur régulé, il comprendra la logique de la méthode.

Bon courage.