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Est-ce que le stress peut donner faim?

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
04 Mar 2012 à 19h

En ce moment je me pose une question:

Est-ce que le stress peut donner faim?

j' ai l'impression  que oui, comme je passe pas mal de temps à m'observer depuis que j'ai commencé la méthode.

Ma faim peut-elle changer selon l'environement que j'ai ou selon la confiance que j'ai dans une situation? 

là je ne parle pas d'eme, car je le ressens au niveau du ventre, et la sensation peut devenir une "grosse faim"...

j'ai l'impression que quand je suis calme j'ai "moins faim"... Est-ce possible?

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12 commentaires

Bonjour,

Ce fil de discussion est très intéressant. Même en l'ayant beaucoup "travaillé", la différence entre faim et EME n'est pas toujours facile à faire. Longtemps, j'ai identifié des crises de fringales comme des crises d'hypoglycémie, qui survenaient d'ailleurs toujours longtemps après le repas (au moins 3 heures). Pour surmonter le malaise, je mangeais... beaucoup. Or, je me suis rendue compte que si je partais faire du sport, la crise passait aussi, et même un peu plus vite... Donc ? Donc ces malaises, c'était sans doute une manifestation physique et intense (tremblements, blancheur, etc...) d'une émotion, mais pas la faim...

Avant je m'interdisais de manger des sucres rapides le matin pour éviter cette crise "d'hypoglycémie". Maintenant, depuis que je sais que ce ne sont pas des crises d'hypoglycémie mais des EME, je réapprends à manger des sucres rapides quand j'ai faim, à les déguster, et surtout à ne plus m'en priver... et c'est assez incroyable, mais je n'ai plus de fringales. Cela fait plusieurs mois, en tous cas, que je n'ai plus eu ce genre de malaises.

Un autre exemple : le matin, j'ai toujours du mal à identifier la faim. Je ne sais pas trop... je pense qu'en général, j'ai surtout envie de manger, pour partir au boulot rassurée, le vrai mot serait "rassénérée"...

En fait, si je bois tranquillement mon café, j'ai déjà beaucoup moins envie de manger ensuite.

Mais la question se repose très vite...  

Après le café, c'est la course du matin :  je dépose le petit à l'école, je cours prendre mon train. J'ai envie de manger. La question m'obsède : je m'arrête à la boulangerie ou pas ? je prends une barre de chocolat au point presse de la gare, ou pas ? J'attends d'être arrivée au boulot et je vais au distributeur, ou pas ? Cette obsession me fait honte, m'énerve, et avive mon envie de manger... Avant, je mangeais dans la culpabilité et commençait bien mal ma journée. Maintenant, j'ai un test infaillible. Arrivée à la gare, je prends un vélo pour me rendre au boulot. Ces 5 mn de vélo, avec une petite côte et une grande bouffée d'air, c'est l'assurance, en arrivant, de savoir si j'ai vraiment faim ou pas. Et bien souvent, non, je n'ai pas faim. Ce qui est logique au regard du repas du soir, seul repas familial de la journée toujours plus copieux que les autres...

Ces 5 minutes de vélo, c'est ma RPC à moi, mon moyen de reprendre possession de mon corps et de mes sensations. Bien sûr, je sais qu'il me faudra bien un jour mieux maîtriser la RPC... On n'a pas toujours un vélo près de soi... ! Mais j'ai l'impression, avec cette expérience quotidienne, de mieux maîtriser, petit à petit, ce qui relève de l'envie, et ce qui relève de la faim, la vraie, la belle !

Lily

Bonjour!

Je suis nouvelle et viens de commencer mon parcours, mais ce poste correspond parfaitement à mon expérience! Je fais un boulot très stressant, avec beaucoup de responsabilité et de pression, comme il a été dit par l'une d'entre vous "j'encaisse, j'encaisse" et... Je compense en mangeant!

Effectivement, j'ai du mal a reconnaitre du coup la vraie faim, et j'ai tendance à manger "en mode automatique" dans ces cas là, c'est à dire n'importe quoi, dans n'importe quel ordre et en grande quantité!

J'essaye d'apprendre à mieux reconnaitre ces situations (et j'espère que LC m'y aidera!), mais aussi à ne pas y succomber quand bien même je les reconnais!

Merci en tous cas pour les précieux conseils de cette discussion!

 

Magg

Le stress, sur le plan physiologique, coupe l’appétit.

Lorsque le stress est de moyenne intensité, certaines personnes luttent contre ce stress au moyen d’une prise alimentaire compulsive. Comme l’indique Votre coach, nous sommes alors dans le cadre d’une EME, qui est une tentative d’atténuation du stress par la prise alimentaire.

Cela explique les réactions paradoxales alimentaires face au stress : des fois, cela coupe l’appétit (puis on mange plus tard) ou bien on mange tout de suite au moment du stress.

Bien sûr, face au stress, nous proposons une autre stratégie que faire une EME : accepter ce stress, l’anxiété, les pensées qui nous viennent. Les accepter et leur laisser alors la possibilité de nous quitter. La pleine conscience, quoi.

Chercher à éviter les situations de stress n’est guère possible, comme le fait remarquer Eva. Le stress fait partie de la vie, et c’est tant mieux ! Rappelons-nous que quoi qu’il arrive, nous pouvons le vivre, de notre mieux, pas après pas. Nos réactions émotionnelles sont un ensemble de sensations physiques supportables, quelles qu’elles soient. Les pensées qui vont avec sont des événements mentaux que nous pouvons contempler. Nous avons en nous plus de force que nous le pensons. Courage !

Merci pour votre réponse , "accepter son stress" oui je crois qu'une des clés est là... 

Bonjour Ccil,

C'est la premiére fois que je poste un commentaire, mais ta question me rappel un de mes soucis, alors je me permet de répondre avec mon expérience. J'ai depuis 10ans des ulcéres, la douleur se traduit par des douleurs à l'estomac qui ressemble à une grosse faim pour les plus légéres, jusqu'à des brulures insoutenables.

Cela fait quelques années que je n'ai plus d'ulcére maintenant, mais en cas de gros stress, l'acidité fait son oeuvre et j'ai des douleurs qui ressemblent à de grosses faims. Aux vues de ce que tu décris j'ai pensé que tu pourrais trouver interessante mon expérience.

Si tu vas voir ton medecin parles lui en. Peut etre qu'avec des anti acides tu feras plus facilement la difference entre faim et douleur due au stress.

J'ai vraiment fait l'expérience d'avoir longtemps confondu faim et sensation de stress. D'ailleurs, les périodes de gros stress professionnels sont celles où j'ai le plus grossi...mais alors vraiment beaucoup!

Et après avoir eu une grosse période d'observation de ma faim, expérience de la suppression du petit dej; j'ai eu la révélation un matin. J'avais pris vers 8h un bien gros petit dej. J'avais quelques jours avant réalisé que je pouvais tenir jusqu'à 4 ou 5 h avec un tel petit dej. Je prends la voiture, direction le boulot pour ce qui s'annonçait déjà comme une très mauvaise journée: réunions à conflits, travail en retard, etc...et là, dans la voiture, à 9h moins le quart: j'ai faim....déjà en train de tendre la main vers mon sac où j'ai toujours un en-cas. ...et là, réflexion: impossible d'avoir authentiquement faim  45mn après un vrai repas? Impossible en effet...

Et c'est effectivement une sensation à la gorge et à l'oesophage qui me trompait: un vide, un serrement, doublé d'un mal-être....mais pas de la faim, finalement...et là j'ai compris que j'avais dû bien souvent confondre et sans me poser de questions manger sans aucune vraie faim...

Et une fois débusquée cette fausse sensation, il me restait juste le malaise....et de faire face au pourquoi cette journée me faisait peur...évidemment, ça avait quelque chose de confortable d'engoufrer des bonnes choses sans mauvaise conscience avant,  même si je payais les pots cassés ensuite sur la balance...là, juste le stress tout nu face à moi, et rien pour me cacher...

Car je suis une bonne professionnelle, et la bonne professionnelle maitrise, gère les conflits, rebondit...oui, certes, mais aussi encaisse, encaisse, encaisse....et finalement, j'encaisse pas sans domage colatéraux, je ne suis pas superwoman.

Le stress reste mon pire ennemi il me semble, J'essaie de ne pas provoquer les situations à stress...mais ça revient toujours, il ne faut pas se leurrer. Mais là, plus récemment, j'arrive à ne plus confondre. Je compense toujours mais autrement...shopping, coiffeur, massage...et surtout, moins couteux,  journées de vraie totale détente le week end, avec ceux que j'aime, quitte à avoir vaguement honte de mon inactivité. Car là, je "légume grave". Mais c'est comme un trop plein qui se vide...par le vide.

De toutes façons, j'ai une limite finalement et je l'ai trop souvent passée. Je reconnais qu'à certains moments me ressourcer et ne rien faire  est la mesure de survie pour moi, et tant pis pour tout le reste (les repas pas cuisinés pour la famille, la maison en vrac, les invitations par rendues...).  Je ne peux pas supporter un stress au delà de mes forces, si l'élastic a été trop tendu, je le détend et j'attend que ça vienne.... et maintenant, je réalise que manger ne diminue en rien ce stress et  réussit même  à l'augmente ensuite.

Bravo Eva pour avoir aussi bien cerné la différence entre les signaux du stress et ceux de la faim. Si certains signaux sont communs, d'autres sont différents. Comme vous l'avez compris, il s'agissait d'une envie de manger émotionnelle et non pas de la faim. Bravo aussi pour ce cheminement vers une solution différente: ne plus manger en réponse au stress, mais chercher les différentes manières de se ressourcer et d'évacuer le stress. La pleine conscience est une alternative à utiliser aussi dans les phases de stress telles que celles que vous décrivez...

Bonne continuation

Merci pour toutes vos réponses qui sont super concrêtes et sérieuses (et en plus sympa!!!). 

Pour ma part je pense que mon ressenti est vraiment au niveau du ventre, et pas comme il est décrit chez certains dans la gorge (une boule etc...). C'est pour ça qu'il n'est pas évident à cerner...

Par contre je crois qu'il est possible que je confonde encore ventre vide et sensation de faim ce qui n'est pas la même chose, et du coup en période de stress, je supporte moins bien mon"ventre vide", et je l'associe donc  à un besoin de manger...

Depuis le début de la semaine où j'ai repris mes marques au travail dans un bon environnement, je suis moins préoccupée par le fait de "manger", alors que la semaine dernière, je n'arrêtait pas d'y penser, je n'arrêtais pas de "penser avoir faim"... pourtant le stress  ne me fait pas "brûler" plus de calories car pour moi les périodes de stress ont toujours été accompagnées de prise de poids!

 

Pour moi, je peux ressentir un creux dans l'estomac quand je stresse ou que j'ai envie de manger, mais je le différencie bien de la faim car quand j'ai faim j'ai un creux, mais en plus un gargouillis très spécifique, vraiment toujours au même endroit. C'est ma bouée de sauvetage, je m'y raccroche toujours en cas de doute. Pour les EME je les sens très peu dans la gorge, toujours dans le ventre et au début, c'est très difficile à distinguer je trouve...

Bon courage !

Bonjour, Moi le stress me crée des EME et en effet la sensation pour moi est très proche de celle de la faim, un vrai creux a l'estomac.... peut etre un sceance de RPC avant de manger pour voir si ces sensations persistes ou pas ? c'est grace a ca que je m'en suis rendue compte.... mais cela peut aussi en effet augmenter la vraie faim, ca depend bcp d'une personne a l'autre car en effet le stress fait depenser certainement plus d'energie donc peut effectivement engendrer de la vraie faim... as-tu moins faim au repas suivant lorsque ta faim apparait en periode de stress ? ca peut etre une piste....