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Je me suis donnée la permission... et j'ai pris 15 kilos

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
02 déc 2012 à 18h

Bonjour, 

Alors, pour l'histoire, j'ai maintenu un poids adéquat pendant près de dix années.  Ce poids, je l'ai toutefois maintenu au prix de restrictions diverses que j'ai longtemps acceptées.  Dans les dîners en groupe, j'étais celle qui ne touchait pas aux croustilles et ne prenait pas de dessert.  Bien que j'arrivais sans mal à vivre de cette façon, au fond de moi, je trouvais que tous ceux qui mangeaient normalement étaient "chanceux".  Pour moi, c'était toutefois le "prix à payer" pour être mince.  Et le résultat en valait la peine puisque j'étais très fière de mon poids et de ma taille. 

 

Un jour toutefois, j'ai "lâché prise" et j'en ai eu marre de toutes ces restrictions.  Je me suis donnée la permission de manger comme tout le monde. Depuis, je mange des frites, des croustilles, de fromage, quand j'en ai envie.   Résultat, j'ai pris 15 kilos.

 

Cette semaine, depuis mon inscription sur ce site, j'ai pris conscience que ces "permissions" que je m'autorisais n'avaient rien à voir avec la faim, mais plutôt, avec une envie de me faire plaisir, de respecter le fait que j'aie envie de manger tel ou tel aliment là maintenant, plutôt que de me priver comme je l'ai fait pendant 10 ans. 

Est-ce que c'est ça, une envie de manger émotionnelle?

Est-ce que je peux arriver à les surmonter, tout en continuant à me faire plaisir?  Le problème, c'est que j'ai parfois l'impression que si je mangeais uniquement lorsque j'ai faim, je mangerais vraiment très très peu...    

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28 commentaires

Je fais la maline Daan, mais c'est une découverte récente :p Je suis tombée là-dessus en relisant le livre du Dr Zermati, Maigrir sans régime. Je te recopie le passage qui a fait sens pour moi, c'est à peu près sûr que ça en aidera encore d'autres :

" Deuxième question : est-ce que le goût me plait ? Il s'agit là de savoir si l'aliment que vous consommez correspond à vos critères de goût. [...] La perception du plaisir gustatif requiert de l'attention et réserve parfois de bonnes et de mauvaises surprises. Le plaisir gustatif dépend donc des caractéristiques gustatives de l'aliment et non de la faim. Il est donc possible d'éprouver un plaisir gustatif sans éprouver la sensation de faim.

Troisième question : est-ce que ça me procure du plaisir ? C'est sans doute la question la plus difficile à laquelle vous aurez à répondre. Il ne s'agit plus de savoir si ce que l'on mange est bon, mais si cela nous procure encore du plaisir. [...] Ainsi le plaisir alimentaire dépend moins de la nature de l'aliment, qui n'a pas changé, que de l'état de votre faim. On peut donc concevoir des circonstances dans lesquelles vous mangeriez un aliment que vous jugez "bon" sans pour autant qu'il vous procure de plaisir significatif. [...]

Ainsi pour que le plaisir atteigne son intensité maximale, il faut que le goût et la faim soient jugés suffisants."

Maigrir sans régime, Dr Jean-Philippe Zermati, p.158-159

Vala. Et je me rends compte que je commence à savoir faire la différence pendant un repas, un peu à la manière dont je pourrais regarder un homme très beau et constater qu'il est certes très beau, mais qu'il ne me fait aucun effet. C'est super bon, mais je n'éprouve pas le plaisir que je devrais. Autant arrêter et garder ce plaisir pour plus tard.

(Si le fait que je retranscrive un extrait du livre pose un problème, j'éditerai mon message. On l'a fait pour d'autres ouvrages par le passé, mais il est possible que ce soit différent pour ceux de nos Docteurs :p)

 

Bonjour Vé1976 et bonjour tout le monde !

Vé1976, vous vous êtes maintenue en restriction cognitive à la force du poignet toutes ces années, et maintenant, ras le bol ! Comme je vous comprends !

Et comme, aussi, je reconnais les problèmes auxquels vous êtes confrontée : peu ou pas d’identification de la faim, de la satiété, et donc pas de points de repère pour savoir quand et combien manger. Peur de manquer et frénésie alimentaire lorsqu’on mange ce dont on s’était privé et qu’on trouve si bon ! Peur des bonnes choses interdites…

Notre programme est décidément fait pour vous !

Vous posez la question : sont-ce des envies de manger émotionnelles ? Oui et non. Il s’agit là d’émotions qui font manger, en l’occurrence la culpabilité à manger tous ces aliments interdits, de perdre le contrôle, et l’angoisse de grossir. Dans le programme LineCoaching, nous relions tout cela à la restriction cognitive, c'eszt-à-dire au contrôle volontariste du comportement alimentaire, bien qu’il s’agisse « d’émotions alimentaires ».

Ce que nous appelons EME, ce sont plutôt les prises alimentaires en réponse à des problèmes extra-alimentaires. Des angoisses, de la déprime, de la honte, de la colère, de la fatigue émotionnelle, tout cela lié au déroulement de sa vie et au fait qu’on ne supporte pas ses émotions, qu’à force de répondre par des conduites alimentaires à ses émotions, on aura développé une hypersensibilité émotionnelle. Ou bien cette hypersensibilité émotionnelle, pour d’autres, était préexistante, et la principale cause de prise de poids.

Je n’épiloguerai pas davantage, puisque les membres du forum ont déjà dit tout ce qu’il y avait à dire ! En particulier en ce qui concerne la gentillesse envers soi-même, fondement de l’écoute des besoins, le plaisir alimentaire, qui est une nécessite pour la bonne régulation du poids, et non pas la cerise sur le gâteau, un truc annexe, comme on l’entend si souvent.

Merci à toutes et tous. Je vous vois sur le bon chemin, et ça me fait très plaisir.

Et bien, merci à tous et à toutes qui ont pris le temps d'écrire leurs commentaires sur ce sujet!

 

Depuis mes débuts sur Linecoaching, j'ai réalisé que:

1) je n'avais pas (plus) d'aliments interdits, que je mange de tout et que je sais me faire plaisir en privilégiant la qualité à la quantité.

2) La plupart du temps, je choisis les aliments que j'ai envie de manger pour mon repas.  Je prends le temps d'identifier ce qui me fait envie.

3) La plupart du temps, j'attends d'avoir faim pour manger.  Je mange très rarement sans faim.  Par contre, aussitôt que la faim se fait sentir, je dois manger.  Je tolère très mal la faim.  En conséquence, je mange donc dès la moindre "petite faim".

4) Le problème se situe au niveau de la satiété.  Je suis incapable de savoir si ce que j'ai mangé est assez, trop ou trop peu.  Et j'ai encore des restrictions au niveau de certains aliments, avec des pensées du genre "ce sont des légumes, je peux manger autant de légumes que je veux" alors j'en mange de grandes quantités même si je n'ai plus faim. 

5) Et surtout, je crois que je mange les trois premières bouchées en y portant attention et en appréciant ce que je mange alors que j'avale le reste sans y penser, distraitement, en faisant mille autres choses.

J'ai cependant noté des améliorations depuis mes débuts:  Outre le fait que j'arrive presque toujours à attendre d'avoir faim pour manger, je peux parfois m'arrêter en me disant que je n'ai plus faim, que je continuerai plus tard si jamais j'ai faim à nouveau. 

Étant à l'extérieur de la maison pour une semaine, je n'ai plus accès à une balance donc, je n'ai aucune idée si ces nouvelles réflexions se "traduisent" de quelque façon que ce soit sur mon poids!

Complètement d'accord avec mes collègues, , et j'ajouterais ceci : la méthode LC est basée sur le plaisir gustatif. C'est la baisse du plaisir que les aliments t'apportent qui te permettra de sentir, bien avant les autres sensations physiques, que tu as atteint la satiété. Du coup, on a peut-être plus de facilité à s'arrêter avec les aliments qu'on n'aime pas plus que ça, mais ce sont ceux qui nous plaisent vraiment qui nous permettent de percevoir avec exactitude QUAND il faut s'arrêter. Parce que s'arrêter avant la satiété à cause d'aliments insipides, c'est effectivement encore de la restriction... et c'est prendre le risque d'avoir à nouveau faim 1h plus tard (ce qui est ok), de calmer cette faim avec du chocolat, plus tentant (ce qui est aussi ok), et de finalement aller au delà de sa faim sur ce chocolat (ce qui est déjà moins ok) parce qu'on n'aura pas appris à sentir la satiété sur les aliments qu'on aime. Ne t'y trompe pas, on revient toujours vers les aliments qu'on aime, et c'est très bien comme ça ! La vie est déjà assez dure sans être dans la privation perpétuelle ;) 
Du coup, autant apprendre à les gérer. 

Sois patiente Vé, je sais que tu as déjà dû entendre ça mais tu es dans un apprentissage qui va te rester toute ta vie. Ca prend du temps, on fait des conneries. C'est normal. Pense au goût, pense au plaisir, et traque la moindre petite baisse de plaisir dans ta dégustation. Pas le goût de l'aliment qui se déteriore, ça ça peut ne jamais arriver avec certains plats très très bons, mais l'amoindrissement de TON plaisir à le manger.

Et un grand wahouh pour Noëlle, qui mine de rien nous explique tranquillement qu'elle a reconsidéré les habitudes de toute une vie pour se demander de quoi son corps avait vraiment besoin. Ca, ça m'épatera toujours !

"Pense au goût, pense au plaisir, et traque la moindre petite baisse de plaisir dans ta dégustation. Pas le goût de l'aliment qui se déteriore, ça ça peut ne jamais arriver avec certains plats très très bons, mais l'amoindrissement de TON plaisir à le manger." Là je découvre, je pensais que c'était la même chose ! Je sais bien que l'aliment ne se transforme pas, mais je pensais qu'on sentait moins le goût, et j'étais un peu desespérée de voir que certains aliments au goût puissant avaient toujours le même goût même quand on a plus faim.

 

Le plus important c'est pas le but mais le chemin. Les apprentissages et sensations doivent être vécus dans l'instant présent.

Pour arriver à lâcher-prise à chaque fois que je stresse sur le but alors que je suis en train de faire un exercice, je fait une respiration consciente en sentant bien l'air frais qui rentre par mes narines et l'air chaud qui ressort par ma bouche. 

J'ai 3 mois de récule sur la méthode : c'est pas toujours facile sur le moment. J'ai plus de 20 ans de réstrictions en tous genres et de troubles alimentaires : en 3 mois, mon rapport à la nourriture à complètement changé et j'ai un regard plus doux sur mon corps. Je n'ai pourtant pas encore perdu beaucoup de poids (- 200grs) mais au moins j'ai arrêté de grossir. C'est peut-être pas grand chose mais c'est quelques petits cailloux sur le bon chemin...

 

Ce matin, dans le métro, j'ai pris le temps de me recentrer sur ma respiration... sans me poser de questions sur le but de la manoeuvre.. Je vais procéder comme ça, autant que possible...

merci pour vos témoignages.

Il me semble que dans notre démarche (que je comprends plus comme une réconciliation avec le corps que comme une perte de poids à tout prix) il faut accepter de ne pas tout contrôler. D'ailleurs, si on y réfléchit bien,cela semble assez logique, puisqu'un des piliers de la méthode est le plaisir: qui peut contrôler le plaisir ? Pour moi, en tout cas, ce sont deux termes antinomiques.

J'ai commencé à pratiquer la RPC avant de venir sur LC,par un stage, et une des premières notions importantes enseignée, c'était de ne pas chercher à obtenir un effet particulier,mais simplement de pratiquer au mieux. Au début, cela me semblait un peu étrange,voire louche, mais au fil des mois, je me rends compte que c'est la base du lâcher-prise. Si on accepte de consacrer chaque jour un certain temps à une activité a priori inutile et non-productive, on est déjà, sans s'en rendre compte, dans le lâcher-prise. Et petit à petit, on constate que la pratique a des effets, à tel point qu'elle fait partie assez naturellement de nos activités (du moins, en ce qui me concerne). J'ai l'impression que pour LC, c'est le même processus. Il faut essayer de pratiquer au mieux, sans trop se poser la question du poids ou de la durée, et petit à petit, les effets se font sentir.

Merci pour ton message Tiramisu. Je me rends compte à présent combien il est difficile pour moi de pratiquer une activité non-productive, ça m'angoisse totalement, je me dis que je suis en train de perdre mon temps alors qu'il y a tellement de choses à faire tout le temps ... Je comprends maintenant pourquoi j'ai tant de mal à trouver le temps de faire de la RPC !

[quote=FRED73]Je me rends compte à présent combien il est difficile pour moi de pratiquer une activité non-productive, ça m'angoisse totalement, je me dis que je suis en train de perdre mon temps alors qu'il y a tellement de choses à faire tout le temps ... Je comprends maintenant pourquoi j'ai tant de mal à trouver le temps de faire de la RPC ![/quote]

j'aurais pu écrire ceci mot pour mot!!!

super-woman en puissance... ahlala!!