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jeter de la nourriture

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
25 Aoû 2012 à 11h

Je vais commencer ou essayer de commencer la partie "Je déguste 3 aliments tabous en pleine conscience", la dégustation ne me pose pas de problème mais devoir jeter ce que je ne vais pas manger me semble inconcevable. Rien que d'y penser, ça me mets mal à l'aise sans trop comprendre pourquoi. Je sais très bien que même si ce n'est qu'un exercice et que je ne l'appliquerai que 3 fois, cela me "PANIQUE" avant même de passer à l'action,  surtout pour un aliment que j'aime (sinon cela ne me génèrait pas). Pour l'instant je ne m'en sent pas capable et c'est la 1ère fois que je tarde un peu à faire l'exercice. Je n'arrive pas à avoir les idées claires sur ce sentiment. C'est vrai que je suis de nature dans tous les domaines à être assez concervatrice. Est-ce en rapport ? Ai-je peur de manquer ? Mais je sais très bien que je ne vais mourir de faim pour autant !! Avez-vous des pistes de réflexion pour m'aider à avancer ?

Donc en attendant pour me motiver à faire l'exercice je vais essayer  de le faire en ne jetant pas  mais en mettant de côté le reste. Mais du coup je sais d'avance que je vais culpabiliser car je le ferai pas correctement ! Merci pour vos conseils

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16 commentaires

Bonjour!

J'en suis aussi à ce moment fatidique où on doit jeter de la nourriture. Et bien moi on plus cela m'est impossible. Que j'aime ou pas que la quantité soit infime ou non je n'y arrive pas. La dernière fois j'ai gardé dans un tupperware tellement peu de salade que ça n'a fait qu'une bouchée. Mon Homme a tellement rit que je me suis sentie mal. Lui n'a aucun problème avec le fait de jeter (enfin des petites quantités on n'est pas gaspilleurs) mais moi je ne m'y résous pas. Alors jeter une tablette de chocolat à peine entamée ou un fromage tout juste goûté c'est un peu trop!

Je comprend la démarche telle que vous nous l'expliquez et qui est de faire notre deuil pour avoir moins de scrupule quand on n'a pas d'autres choix. Et je comprend le fait que ce soit pour juste une fois mais je ne m'y résou pas. 

Le gaspillage est tellement ancré dans mon mode de fonctionnement que j'ai écri un projet pendant mes études pour le limiter dans les cantines scolaires. Alors gaspiller rien qu'une fois me parait insurmontable. Bon un petit travail à faire sur le fait que quand je jette de la nourriture je ne tues pas directement les gens qui n'en ont pas.

Sur ce bon courage à tous!

Bonjour nouveaudépart, bonjour tout le monde!

La réponse de xanaka est si bonne que je vois pas ce que je pourrais dire de plus.

Jeter, abandonner une nourriture disponible nous confronte à une perte, et nous devons faire le deuil de cette nourriture. Bien des personnes ont ce qu’on appelle une angoisse de séparation, qui se manifeste bien en dehors du champ alimentaire, et qui est alors réveillée par un tel exercice.

Citons aussi la peur de manquer, qui saisit tous ceux et celles qui ont longuement pratiqué les privations. Comment jeter quelque chose qu’on aime, alors qu’on a toujours le sentiment que c’est la dernière fois qu’on en mange ?

Mais dans d’autres cas, les choses sont plus triviales : on est simplement confronté à un discours social qui date des temps de pénurie alimentaire. Lorsque la nourriture est rare, elle est précieuse, et ne doit pas être gaspillée. Mais sommes-nous dans ce monde-là, en France, aujourd’hui ? Ne sommes-nous pas plutôt dans un monde où le danger qui nous guette est le trop-plein ? Auquel cas, savoir renoncer à un aliment, accepter sa perte, est plutôt une bonne chose.

Je rappelle aussi, que question politesse, la politesse orientale veut qu’on laisse toujours quelque chose dans son assiette, afin de montrer qu’on eu son content. Autres temps, autres lieux, autres mœurs !

 

Petite question : si l'on a du mal à jeter de la nourriture, la donner à un sans abris, pourait-il être une solution alternative ?

Non Marine, ce n'est pas une alternative à l'exercice, car dans ce cas la nourriture ne serait pas gâchée, et cela ne nous apprendrait pas à faire le deuil, accepter de laisser. C'est pareil si tu voulais le donner à qui que ce soit d'autre, même à un chien, ou le garder au congélateur. Il s'agit de jeter pour bien ressentir le fait qu'on va y survivre, et qu'il y aura d'autres occasions d'avoir et de manger quelque chose de bon. Si tu donnes, cela transforme l'expérience et ne revient pas du tout au même.

Merci pour ta réponse Cara...

Il faudra donc apprendre à jeter ...

Je réfléchis à cette impossibilité à jeter et je me demande dans quelle mesure ce qui se joue là n'a à voir que avec le gaspillage. 


J'ai moi aussi beaucoup de mal à jeter... sauf les choses que je n'aime pas ! Je n'aime pas les bananes, par exemple, eh bien mon mari en achète, et s'il ne les consomme pas elles s'abîment et je les jette et ça ne me fait ni chaud, ni froid. Je ne me sens pas du tout obligée de finir les bananes avant qu'elles s'abîment, puisqu'elles ne sont pas pour moi. Alors que s'il achète des pêches, par exemple, que j'adore, je vais m'affoler si je vois qu'elles commencent à trop mûrir et les consommer vite-vite-vite pour ne pas perdre. 

 

Par ailleurs, il y a quelque chose autour de la gestion de l'abondance que je perçois mais sur lequel je n'arrive pas bien à mettre encore des mots. Disons qu'il y a cette possibilité, quasiment permanente, de se resservir, parce qu'il y en a beaucoup, et qu'une petite voix en moi dit "Vas-y, saute sur l'occasion, profite, profite, ça ne se reproduira pas !"


Sauf que ça se reproduit tout le temps...

 

Alors, oui, il faut faire le deuil de ce qu'on ne mangera pas, et peut-être faut-il aussi arrêter de se soucier de ce que deviennent ces aliments non consommés. Alors, peut-être, le dernier carré de chocolat rangé dans le placard cessera-t-il de nous appeler de sa petite voix stridente, en criant "Je suis là ! Pourquoi m'as-tu abandonné ?" jusqu'à ce qu'on le mange...

 

j'aime beaucoup l'image du petit carré de chocolat qui crie qu'on l'abandonne ... :)

[quote=Nikaia]

j'aime beaucoup l'image du petit carré de chocolat qui crie qu'on l'abandonne ... :)

[/quote]

 

Toi, je sens que tu l'as entendu ! laugh

 

C'est pire qu'un nouveau-né qui réclame sa têtée, on ne peut pas résister. 

d'une manière générale, nous pouvons tout à fait garder pour plus tard les restes de nos assiettes .. mais je pense qu'il est important également d'apprendre à jeter ... pour ne aps être tentée, quand on ne peut pas garder de tout manger (par exemple chez des amis ou au resto)

Il ne s'agit pas forcement de le faire au quotidien (LC ne pronne pas le gachis), mais juste d'être capable de le faire! d'être capable de faire le deuil de ce plat, très bon certe mais pas unique et qu'on pourra retrouver/refaire ... donc il y a des exercice pour apprendre cela .. personnellement cela m'a pas mal aidé ensuite à ne pas finir mon assiette systématiquement (en particulier à la cantine ou je ne maitrise pas les quantités servies et qu'il n'y a donc pas de raison que cela corresponde exactement à ma faim) 

Pour reprendre l'histoire de l'éclair, peut etre qu'après avoir attendu 3 jours au frigo qu'il devienne tout ramolli et pas bon tu pourras le jeter plus facilement ... 

L'autre chose c'est aussi de commencer par des ingrédients qui ne sont pas les favoris ... avec d'abord des tout petits restes ... pour ensuite être capable de jeter un reste d'aliment tabou plutot que de l'ingurgiter alors que l'on a pas faim...

Personnellement, je dois avouer quand lors de l'exercice quand j'ai été capable de jeter (je crois que c'était une plaquette de chocolat - j'en avais au moins 3 identiques en réserve) j'ai été très fière de moi ...

bon courage à toutes

Nikaia

Bonjour,

 

moi non plus je ne jette pas la nourriture chez moi, je garde pour plus tard. Il me semble important de ne pas forcément suivre à la lettre toute méthode mais l'adapter à soi.

Par contre au restaurant, à l'extérieur, nous sommes obligés de laisser de la nourriture car les portions sont souvent trop grosses. Par contre, j'ai du mal à faire ça. J'essaye de me dire que je ne suis pas une pré-poubelle. Mais ça m'est quand même difficile de ne pas finir les assiettes que l'on me sert . Les minces le font.