Plus de 55 ans

Non mais les filles..;je voulais juste vous dire que j'allais me faire un peu plus discrète, pour reposer certaines ou tout le monde!

Je ne boude, ni ne me drape dans ma toge en montant dans ma tour d'ivoire, hein! Et je ne suis pas du tout vexée, au contraire, c'est moi qui craignais d'en avoir vexé ou d'avoir été encombrante,!

je vous ai toutes lues, fidèlement ceci dit, preuve que je n'étais pas loin ;-))

Par la force des choses aussi, je n'ai rien écrit: je souffre le martyre avec des rages de dents , une première pour moi, qui n'ai eu en 62 ans d'existence, que trois ou quatre petites caries vite soignées et enrayées...Aucune envie sinon celle, bien retenue car je me sens un peu bête, de pleurer, tant c'est insupportable.Prise en urgence par mon dentiste hier soir, deux dents dévitalisées en attendant les couronnes mais ce matin: pire encore+ les derniers effets "gonflants" ( dns tous les sens du terme!) de l'anesthésie..;Bref, j'attends son coup de fil pour une nouvelle urgence. On part quelques jours à Bordeaux avec mon mari, lundi prochain, mais c'est fou ce que j'en ai envie, brusquement!

Annemie, moi je peux te dire que je t'ai tout de suite repérée sur les forums, alors, ta transparence?!

L'aspiration de Monielle à être "aimée et même préférée", ça me parle aussi,  ça m'a souvent animée et donc...pourri la vie! Pendant très longtemps; J'en étais consciente, je n'aimais pas le déceler en moi, j'avais bien une idée du ou des pourquoi, mais c'est vraiment en creusant cela en psychothérapie, que j'ai commencé à m'alléger.( hors kgs bien sûr!).

Izabelle parle de cette hypersensibilité qui nous rend si perméables à autrui et qui nous fragilise, mais qui est aussi notre richesse, je le crois vraiment, que c'est notre richesse, au milieu de ce monde de brutes, comme dit le slogan!...Il nous faut juste ( "juste"? boulot énorme, en fait et de longue haleine), apprendre à différencier notre réel altruisme, d'avec  notre quête infinie de reconnaissance et de mérite d'exister. Pour avoir vécu également une ou deux expériences comme Marie et son amie qui s'était sentié écrasée et dominée par cette aide  pourtant généreuse, je suis convaincue, aujourd'hui: parfois, et c'est sans le vouloir, bien entendu, nous provoquons cette sorte de réaction, nous tendons le dos pour les verges! ( cf Annemie et ses enfants qui savent comment la "punir", par ex,)

Je vous assure qu' apprendre à s'observer et à mettre une limite à notre altruisme, ( non ,non, ça n'est pas devenir égoïste, c'est apprendre à s'aimer et à bâtir une relation moins dépendante aux autres, tout le monde y assainit considérablement nos relations aux autres, et que du coup, nous apprenons à vivre un peu plus que dans le regad d'autrui. Oh bien sûr, restera un vieux fond qui revient nous titiller de temps à autre: c'est comme le repassage: les faux-plis c'est ce qu'il ya de plus difficile à effacer !

Parce que le" trop",rend tout le monde malheureux., finalement et pour nous, les altruistes qui donnons en croyant ainsi combler un peu le gouffre sans fond de notre besoin d' amour et de reconnaissance, ce n'est efficace que le temps d'un instant, un jour, une poignée de temps...et hop,on repart combler le gouffre pour une autre belle cause!

Il y a deux ans, j ai eu à mener un gros combat contre moi-même, alors que j'étais  toute nouvelle retraitée, avec des projets sympas et que, mes filles prenant leur envol ( fin d'études, premier job, installation à droite, à gauche avec ou sans compagnon etc) une ère nouvelle de reprise de ma liberté s'annonçait. Une nuvelle vie de couple aussi, j'y aspirais, c'était même euh...urgent! ) Une de mes amies proches se suicide en laissant une lettre testament exprimant son désir que ses enfants ( papa mort d'un cancer 9 ans + tôt et peu de famille sauf gds-parents âgés et malades pour certains) me soient expréssément confiés ( tutelle, vie quotidienne et tout ça).

Quel combat en moi! Quelles explications avec mon mari, qui, dans son genre n'est pas le dernier non plus dans le sacrificiel...mais lui, les kgs en moins, veinard). ça a été dur, j'ai mis mon psy à contribution dans mes réflexions angoissées mais pour finir, j'ai fait le choix de trouver des solutions pour à la fois ne pas manquer à cette amitié, accompagner ces enfants, des ados , être proche d'eux, ne pas ménager ma présence, pour tout ce qu'ils auraient à affronter, administrativement et psychologiquement ( que d'heures entières à parler, faire dire, écouter, à faire rire aussi,si possible, parce que la vie continue) mais je n'ai pas cédé à la forte pression de tout l'entourage, donneurs de conseils et culpabilisateurs rapides, mais qui ne s'engageaient guère, eux!) et :

- non, je ne les ai pas pris chez moi, ( le voulaient-ils d'ailluers?), risquant ainsi l'équlibre fragile de ma propre famille en plein redéploiement. et bouleversant l'appart pour pouvoir les accueillir.

- non, je n'ai pas pris la tutelle avec toutes les charges que ça imposait, mais ai accepté d'être la co-tutrice.

Mais j'ai été là, et ai accompagné le grand ( 19 ans) ds dans notre co-tutelle de sa soeur, ds les ventes et achats de maison pour appartement, dans des décisions d'études, dans la préparation au bac de français de la cadette ( "on " a eu  14 et 18 en français à la fin de l'année, malgré tout!) là pour les coups de blues, les peurs. Là pour les inciter avec une tendrese toute maternelle, à prendre une autonomie nécessaire car ils n'avaient pas le cholix..

Oui, je me suis même autorisé une grosse colère temporaire contre mon amie, qui me laissait ainsi ses deux enfants et sachant mes aspirations à une retraite joyeuse et voyageuse après tous mes ennuis de santé et nos années d'efforts à mon mari et à moi, pour éduquer nos deux filles et leur permettre des études poussées auxquelles elles aspiraient, m'avait flanquée dans cette situation, en plus du chagrin énorme que j'avais de sa disparition, bien sûr.

Mais c'est à ces choix, que j'ai pu mesurer mes grands progrès: j'avais réussi à penser aussi un peu à moi, à trouver des solutions  sans sacrifice exagéré ( qui m'aurait un jour ou l'autre étouffée et que j'aurais mal vécu parce que refoulé, avec un fort sentiment de culpabilité, bine sûr: très mauvais pour ma santé, ça, je le sais désormais!) et sans pour autant abandonner ces deux enfants qui sont un peu les miens aujourd'hui. je crois que ça leur permet aussi de gagner en indépendance par rapport à moi, à nous, mari et filles: parfois, donner trop aux autres les met dans une situation de dette lourde à porter...D'où certains mouvements d'humeur apparemment ingrats, qu'ils peuvent avoir, et qui n'est qu'une façon d'exprimer ce sentiment de nous être trop redevables..

Merci pour vous amicaux encouragements à revenir mais;;; c'était bien mon intention !

Martine/Leontine

ps: du coup, je remets à plus tard la dégustation des 3 aliments nourrissants car je ne me sens pas de le faire avec mes dents: trop mal, pas dispo pour ça.

aië, aiïe, comme tu as raison

avec les locataires, qui sont procéduriers, je suis sur le pied de guerre, et ils veulent me mettre au pas

je n'avais donc plus du tout envie de faire de pas vers eux.....

alors peut être, quitte à ce que je n'ai pas de réponse, peut petre pourrai je faire une lettre sympa

mais j'ai déjà demandé qu'on se parle

celui du bas,  veut m'imposer son idée, contraire au bail et les deux autres ne répondent pas et marchent à coup de recommandés

j'ai l'impresssion d'être dans l'impasse complète

tu penses vraiment que je dois faire cette lettre de plus vers eux? en sachant qu'ills sont depuis le début dans les recommandés avec AR et dans l'idée de me forcer à faire des choses et à changer le bail signé en fonctin de leurs envies du moment....

je suis perdue là...

je vais y rélféchir, mais je suis preneuse de toute idée et toute aide....à la réflexion, je ne peux plus vivre dans cettte mauvaise ambiance

Monielle, c'est rai, je suis cmme toi, toujours en demande d'être aimée et les proches savent bien comment me "punir" en l'ignorant, ce qui, immédiatement me donne l'impression de n'être plus aimée...et quant aux demaindes d'amie, je suis comme toi, j'ai toujours peur de demander... et c'est ainsi que dans la vie de tous les jours, je m'isole un peu.... car bien sur j'ai fait des progrès sur le fait de me laisser moins exploiter ce qui fait un certain vide, mais je ne fais pas l'effort d'aller vers d'autres....

oui, ui, Izabelle, quand je parle dans le vide c'est l'hooreur absolue pour moi. et parfois, mêmùe en famille, persnne ne répond... ou ce que je dis est rejeté comme n'ayant pas de valeur.. c'est très douloureux pour moi 

et mes nouveaux loataires ont bien compris cela, car ils sont sorti de la relation bienveillante que j'avais avec les autres et ne communiquent avec moi qu'à coup de lettres recommandées...;

le pire c'est que cela m'empêche de faire les choses que j'aime et que je me recroqueville complètement dans un coin

commen faire....

Bonjour les filles,

Quand je vous lis, je constate surtout une chose, c'est que vous êtes, moi y compris, toutes d'une sensibilité à fleur de peau!

Tout nous touche, de vraies petites éponges à sentiments en tous genres.

Et vous savez ce que je pense " c'est beau" et pour rien au monde, je ne nous voudrais différentes car si nous ressentons les sentiments de tristesse, nous sommes aussi capables de ressentir les plus grandes joies, nous nous émerveillons encore des petites choses du quotidien.

Vous voudriez échanger cela contre de l'indifférence qui nous mettrais, soi-disant, à l'abri de toutes agressions?

Eh bien non, je reste comme je suis et vous aussi, c'est comme ça que vous êtes belles avec votre sensibilité, vos doutes et vos questions qui vous font aller vers les autres pour échanger, leur apporter du réconfort ou en prendre.

Et je terminerais en disant que nous sommes toutes intéressantes car nous avons des choses à dire et que ce forum sert à ça et donc Annemie, Léontine ou Liza et les autres, continuez à venir nous permettrent de réfléchir, de comprendre et de sourire.

TRES TRES belle journée à toutes.  Bises

Teresa