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Sommes nous inadapté(e)s au monde moderne ?

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
15 mai 2012 à 09h

Bonjour,

Cette réflexion me trotte dans la tête depuis un moment.

Mon expérience personnelle et ce que je lis dans les différents forums sur la difficulté, le stress à vivre au quotidien me font me poser la question qui fait le titre de ce post.

Est ce l’environnement qui a trop évolué, ou trop vite ou trop mal ? trop de travail ou pas de travail, un environnement professionnel exigeant n’acceptant plus l’erreur. L’individualisme grandissant, même au sein des familles. La solitude pour certain(e)s.

Est ce l’éducation que nous avons reçu ? la perfection en toute chose, vis à vis du mari, des enfants, de la tenue de la maison, de l’environnement social, du travail, du boss, ….. et j’en passe beaucoup ET EN PLUS pour les femmes être féminine, douce, belle à regarder, bien maquillée, bien habillée …

Est ce notre manière d’y réagir qui est inadéquate ? nous aurions pu choisir l’alcool, la drogue ou tout autre échappatoire (trop de qqchose pour oublier ou s’oublier) ou nous aurions pu choisir de mener notre chemin sans prêter attention à toute les pressions/ injonctions extérieurs. Peut-être est-ce cela l’affirmation de soi, la confiance en soi ?

Comment trouver un équilibre au milieu de tout cela ? par quoi commencer ?

Vos réponses, pistes, expériences personnelles … devraient m’aider à me remettre en route.

Nos Drs préférés peuvent également par leur expérience donner leur éclairage sur le sujet.

 

J’ai hâte de vous lire.

 

 A bientôt.

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21 commentaires

Je réponds à la question de départ : sommes nous inadaptés au monde moderne ? Oui.

En effet, le stress est au départ un syndrome d'adapatation au changement.

C'est une réaction physiologique qui nous permet  principalement de fuir un danger ou de combattre.

Cela déclenche une accélération du rythme cardiaque, afllux de sang vers les muscles, adrénaline, tout cela pour mieux fuir ou combattre.

Egalement lorsque nous sommes stressés, nous transpirons pour préparer le refroidissement de nos muscles et nos poils se hérissent pour que nous ayons l'air plus imposants face à nos adversaires.

Comme notre environnement a évolué plus vite que notre corps, une partie de nos réactions sont aujourd'hui totalement inadaptées.

Et oui, quand mon boss me stresse, je ne peux pas le fuir, et hérisser mes poils (épilés) ne l'impressionne pas du tout.

D'où l'intérêt de se pencher sérieusement sur les techniques de gestion du stress... telles que la pleine conscience....

Le cours est terminé !

Bonjour à tous,

 

Je me permets de rajouter ma modeste contribution à ce débat fort intéressant ….

Merci à Labrador de l'avoir lancé, merci aux autres pour vos contributions (que j'ai senties "passionnées"), avec un merci supplémentaire à Petite Marie dont j'ai particulièrement apprécié les textes…

 

Je pense vous comprendre Docteur, lorsque vous dites " Pourquoi se plaindre que les choses ne soient pas mieux qu’elles ne sont, chercher à identifier des raisons sociales qui nous excuseraient d’aller mal, qui nous détournent du principal, qui consiste à vivre sa vie aussi bien qu’on en est capable?"

et je souscris au fait que de tout temps, tout le monde a toujours pensé que "c'était mieux avant".

Personnellement, je ne dirais pas cela parce qu'avant, je n'y étais pas, donc, je n'en sais fichtrement rien…!

 

Par contre, ce que je sais, c'est que notre rythme de vie s'est considérablement modifié ces dernières années, et notamment dans le domaine professionnel, où comme le dit si bien Petite Marie, la rapidité d'exécution a remplacé la précision du geste et plus généralement tout autre considération… la course à la rentabilité, la profitabilité a remplacé tout le reste.

 

Bien sûr, encore une fois, ce n'était pas forcément "mieux avant" : dans les mines de charbon de Zola, la vie était noire et non pas rose…

Mais lorsque vous interrogez des personnes âgées, elles vous disent "de mon temps, c'est vrai qu'on travaillait 12 heures par jour et 6 jours sur 7. Mais on avait le temps de vivre, on pouvait s'arrêter pour parler au voisin ou rendre service à quelqu'un…"

 

C'est ce rythme de vie qui est différent aujourd'hui, avec les nouveaux modes de communications, l'instantanéité de l'information, sa profusion, tout comme la profusion de la nourriture…

Ce rythme convient à certaines personnes qui aiment "vivre sous pression", mais il ne convient pas à tous, loin s'en faut…

 

Alors il est vrai que, à l'époque des mammouths, les hommes n'avaient pas à se pencher sur leurs émotions comme nous apprenons à la faire ici….

Ils devaient d'abord apprendre à survire en milieu hostile, à se battre pour trouver de quoi subsister, etc…

Globalement, dans notre société actuelle, la pénibilité "physique" a été remplacée par une pénibilité "psychique"

Alors il est vrai que l'obésité et la dépression sont des maladies de "pays riches" et/ou "civilisés".

Et il est vrai aussi comme vous le dites Docteur qu'il ne dépend que de nous de "vivre sa vie aussi bien qu’on en est capable".

 

C'est pour cela que, sans se plaindre pour autant ou "rejeter la faute" sur des facteurs externes, je trouve intéressant d'analyser le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, et d'identifier les éléments les plus susceptibles de nous poser problème…

Ceux contre lesquels nous devons batailler pour faire au mieux avec ce que nous sommes, dans le monde qui nous entoure aujourd'hui.

Pour progresser sur notre chemin de vie, en sachant en profiter au maximum

 

Et finalement, c'est bien ce que LC nous fait redécouvrir, à partir de notre rapport à la nourriture…

Merci et bonne journée à tous !

 

Holimione

 

Ah, quel fil de discussion passionnant. Merci pour vos remarques !

Holimione dit : Globalement, dans notre société actuelle, la pénibilité "physique" a été remplacée par une pénibilité "psychique".Alors il est vrai que l'obésité et la dépression sont des maladies de "pays riches" et/ou "civilisés".

Je suis d’accord. Et lorsque je dis que l’important, le fondamental est de vivre sa vie aussi bien qu’on en est capable, je ne veux pas signifier par là qu’il convient de ne pas chercher à améliorer ce monde. Je comprends par exemple, qu’on s’engage dans une action sociale, qu’elle soit d’ordre politique, syndicale, associative, religieuse ou autre.

Prenons un exemple au hasard : moi. N’ai-je pas fondé avec des collègues l’association GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids, gros.org) afin de tenter de changer les choses en ce qui concerne la vision et les traitements de l’obésité ?

Je veux surtout dire que nous avons 2 modes de fonctionnement : le mode « être » et le mode « faire ».

À certains moments, nous agissons, et c’est une bonne chose que de s’engager, afin de faire vivre ses valeurs, réaliser ses objectifs. Mais il nous faut aussi d’autres moments, où nous sommes, nous existons en ayant conscience de cette existence. Et dans ce « mode être », les contingences de ce monde prennent l’allure d’éléments qu’il convient d’observer, avec ce recul particulier qui nous conduit à l’équanimité, quelle que soit notre situation. Et ce changement émotionnel qu'elle procure modifie notre façon de "faire", profondément.

Bon, d’accord, cette sagesse, c’est un gros chantier. Mais en fait, elle est à la portée de toute personne qui veut bien s’en donner la peine et les moyens. Quelle aventure!

Bonjour,

Merci pour ces précisions Doc, là je comprends mieux...c'est très interéssant : "Je veux surtout dire que nous avons 2 modes de fonctionnement : le mode « être » et le mode « faire »....."

Je disais que des fois j'avais du mal à accepter la vie comme elle est, je me sens engagée même si tout le monde ne pense pas que la culture est un engagement, moi je le vis comme ça et j'ai sûrement besoin d'un peu plus de recul car des fois les comportements humains me laissent dans une tristesse absolue, mais ça c'est aussi lié à mon histoire...

Sinon pour compliquer l'histoire il y a "être" et "avoir" et notre sociétée capitaliste a tendance à confondre les deux, je vous ennuie peut-être avec ses pensées....

Bon la culture, qu'est-ce que je pourrais vous faire passer, j'aime bien finir par une note de musique où des pensées où des paroles car comme j'ai dit pour moi l'art est un engagement, c'est une ouverture des champs de conscience...et c'est important.

I'm a fountain of blood
In the shape of a girl
You're the bird on the brim
Hypnotised by the Whirl

..........Bjork

Bonjour à tous. Je suis nouvelle sur ce site, je ne suis pas fan a priori des chat, blogs et autres... mais je viens de lire l'ensemble de votre discussion.

Forte (sic) de mes nombreuses années de surpoids, de régimes, de psys, voici ce quej e pense. Ce n'est pas la façon dont tourne le monde qui ne va pas, c'est notre manière de l'appréhender, la façon dont les évènements nous touchent. La solution n'est pas dehors, elle est en nous. C'est bien pour ça qu'il est plus facile de se mettre à compter des calories ou des points, que d'essayer vraiment de comprendre notre comportement, de décoder nos émotions et nos réactions....

oups....

on a été prises en flagrant délit de "je me plains des autres et de la société"... hu....

C'est vrai que quelques soient les conditions où l'on se trouve, si on y met plus de conscience, plus d'attention et de bienveillance, on a des chances de progresser et de ne plus avoir cette impression d'etre inadapté...

Bon... on s'y met? Histoire que quelques soient les inventions farfelues de ces sales types poilus et machos, on n'ait pas besoin de se noyer dans le miel pour être épanouie... non mais....wink

 

Bonjour,

merci pour vos réponses.

J'ai noté ce qui me parlait le plus (choix très personnel) que je vous livre.

Narméa : « j'ai découvert avec la rpc que j'étais stressée... et bien j'ai aussi du admettre que j'avais honte d'être heureuse .... C'est d'une absurdité sans nom.... mais c'est la réalité»

Flowerbomb : « juste quelques kilos en trop, un mari aimant, un ado (bon... là ça craint.... mais en général il est chou) un travail qui m'épanouit, une vie agréable que beaucoup pourraient m'envier et pourtant........... et pourtant..........un immense sentiment de culpabilité qui me ronge........ »

Rose-PetitBeurre : « Je me reconnais bien dans les "quelques kilos" en trop qui gâche la vie, alors qu'au fond, est-ce que ça va changer tant que ça de choses ? ..... »

petite marie : « je me retrouve dans tes interrogations...j'ai souvent eu l'impression que le monde va trop vite pour moi, de courir derrière je ne sais quoi et de ne plus avoir envie de le faire  .... »

tournesol1950 : « Et si il n'y avait rien de nouveau ?.... pourquoi nos parents, grands parents, arrières grands parents etc... n'auraient-ils pas connu ce même stress ? les mêmes angoisses ? peut être avaient ils moins de temps pour y penser car éreintés par de longues et très dures journées ? peut être étaient-ils fatalistes ? »

petite marie : « mais je pense que la vie d'aujourd'hui a un rythme très rapide, plus rapide qu'autrefois : tout doit être fait rapidement, pas forcément bien mais rapidement. ce rythme ne me convient pas. j'ai une véritable fascination pour les gestes si précis à force d'être répétés des artisans, artisanat que l'on qualifie "d'artisanat d'art" aujourd'hui parce qu'il disparait, mais aussi les gestes du boucher qui découpe ma viande... » ..... « imaginez que vous n'avez jamais vu d'ananas, qu'on vous le  présente comme un produit rare, que vous ne mangerez certainement pas de nouveau avant longtemps, que la personne qui vous en offre le partage en n'en perdant pas un morceau : vous ne le mangerez certainement pas goulument mais vous le dégusterez. la profusion de la nourriture la banalise... »

Ederl : « Le monde stressant ? pour moi oui, je ressens bien qu'on nous presse, à plein de niveau et d'activités différentes. »

izabelle : « quant à moi, ce qui m'a délivré de cette pression sociale dont vous parlez, c'est d'aller vivre à la campagne, de devoir travailler physiquement de façon conséquente... quand il faut remuer des brouettes de terre pendant des mois, peindre, labourer, bêcher, faire pousser ses légumes, créer un jardin de toutes pièces et tutti quanti, on est déjà beaucoup plus 'ancré' dans la réalité »

 

La piste que j'aperçois, c'est la nécessité de prendre des distances avec ce qui ne me convient pas. Que ce soit physiquement "aller élever des chèvres dans le Larzcac", déménager à la campagne ou intellectuellement (par la RPC ? par l'affirmation de soi ?).

Cela revient à ne plus subir, ne plus tout accepter, ne plus passer mes besoins au dernier plan. J'avais écrit les passer au 1er plan et j'ai tout effacé alors je me force à le ré-écrire.

 

A bientôt.

 

[quote=Labrador]

La piste que j'aperçois, c'est la nécessité de prendre des distances avec ce qui ne me convient pas. Que ce soit physiquement "aller élever des chèvres dans le Larzcac", déménager à la campagne ou intellectuellement (par la RPC ? par l'affirmation de soi ?).

Cela revient à ne plus subir, ne plus tout accepter, ne plus passer mes besoins au dernier plan. J'avais écrit les passer au 1er plan et j'ai tout effacé alors je me force à le ré-écrire.

 

[/quote]

 

Une belle et juste conclusion qui me va tout à fait... il n'y a rien à ajouter !

Bonjour,

Le monde stressant ? pour moi oui, je ressens bien qu'on nous presse, à plein de niveau et d'activités différentes.

Même avoir des enfants, être une bonne mère et une femme désirante, désirée.

Ne pas être au chômage, ni dans les minimas sociaux, parce qu'on nous dit qu'on a le choix, mais en fait je ne crois pas qu'on en ai vraiment car il manque quelque chose, même si plus de choses nous sont proposé et que des progrés au niveau humain ont été franchis,en ce moment, c'est la phrase absolue "ON A LE CHOIX" malheureusement, les gens qui naissent dans des milieux défavorisés, ce ne sont pas eux qui vont devenir député où 1 sur 10000000, ni qui vont devenir médecin où avocat.

Il manque, oui, une entraide, une ouverture d'esprit, accepter la différence, nous avons besoin d'espoir et de croire que la vie peut nous être douce pour tout le monde, je suis utopiste, pourquoi je n'en aurais pas le droit , ce n'est plus à la mode pourtant ce sont nos désirs qui nous font avancer, être bien dans son corps, être plus mince ce sont ici des désirs qui nous font nous rencontrer sur ce site et nous font sérrer les coudes, j'apprécie énormément ce sentiment.

Je crois que G. Apfeldorfer avancé l'hypothèse d'une empathie élevée dans notre rapport à l'autre pour les personnes ayant du surpoids. Et si en plus tout ces problèmes, tout ces travers du monde moderne nous font souffrir, voilà on peut manger pour oublier, même d'être plus heureux que les autres.

Bonjour! J'ai beaucoup aimé votre billet. À la lecture de vos remarques, je sens beaucoup de manque de confiance en nous, le ressenti d'une vie qui va à cent à l'heure, le désir d'être à la "bonne" place... Il faut se rappeler que nous n' "existons" en tant qu'êtres humains reconnus dans nos valeurs personnelles que depuis la seconde guerre mondiale, en gros. C'est depuis que nous avons dû remplacer les hommes au travail que nous avons pris conscience de nos valeurs, autres que celles d'être épouses (soumises) et mères. Sans indépendance financière, nous n'avions qu'un choix, celui de subir... Dans notre monde d'aujourd'hui, nous devons chaque jour travailler pour obtenir les mêmes postes, au même salaire que nos homologues masculins, et ce n'est de loin pas gagné! Alors bien sûr, nous avons encore bien des choses à prouver et à nous prouver! J'ai passé les 5 dernières années à reconstruire ma vie après un passage à vide et me rends compte aujourd'hui qu'en finalité, la seule vraie voie est de vivre en accord avec moi-même, car si je m'épanouis dans mes choix, mon entourage suit le mouvement... C'est magique! Le chemin vers mon épanouissement inclut de perdre du poids, non pas pour correspondre au standard des journaux de mode - ces filles me font de la peine, tant elles sont maigres - mais pour préserver ma santé et mon bien-être. Je sais que si je me plais, je plais. Je ne plais pas à tout le monde, et c'est tant mieux! C'est pourquoi je suis contente qu'il existe des hommes qui ont compris l'essence de l'équilibre et qui s'appliquent à nous le transmettre. Merci Messieurs les Docteurs!