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Peur d'en laisser...aux autres :(

Maigrir sans régimes : La méthode Linecoaching La démarche Linecoaching: comment changer en profondeur
06 Juil 2012 à 16h

Bonjour tout le monde, bonjours docteurs !

 

Me revoilà avec une pensée encore bien tarabiscotée : j’ai approfondi ce que signifie chez moi « la peur de laisser » et « tentation ».

 

Aujourd’hui, je fais les exercices qui consistent à jeter objets ou nourriture, et là  pas de problème. Pas de déchirement émotionnel quand il en vient à balancer tout ça dans la poubelle, c’est même assez facile et j’arrive à remarquer la satiété, de ce fait je réussis à apprécier et m’arrêter quand j’ai eu assez, même si c’est moins que la quantité autorisée. Mais je sais dès le départ que tout ce que je ne consommerai pas ira à la poubelle.

 

Par contre, quand il s’agit de laisser avec la possibilité que quelqu’un d’autre le récupère, ça devient plus difficile, de même quand il y a un plat à partager (même avec des personnes que j’apprécie !).

Réussissant maintenant à me rendre compte que soit j’en ai eu assez, soit je n’en veux pas car pas envie ou pas faim, je ne peux m’en empêcher, il faut que je mange.

Alors bien évidement je me sens pas très bien car c’est un surplus ou un apport de nourriture dont je n’ai pas besoin, mais il y a aussi des pensées assez obsédantes qui apparaissent, focalisées sur cette nourriture, pensées tristes ensuite quand il n’y en a plus, soit parce que je n’en ai pas eu, soit parce que « j’aurais aimé en avoir plus » (soyons d’accords, je n’avais pas/plus faim et cette pensée persiste même si je suis déjà arrivée à l’écœurement de l’aliment).

Clairement c’est une EME, doublé de la honte d’être si égoïste et radine (ça fait quand même très « tout pour moi, rien pour les autres » ce comportement), et c’est un comportement qui est très difficile à gérer et que je ne comprends pas du tout!

Petite, à l’âge de 7 ans, ma première fois mise au régime, puis plus tard, j’ai le souvenir d’un placard à gâteaux toujours bien rempli dans la cuisine de ma mère. Et quand un jour je lui disais que je n’arrivais pas à résister et de ce fait ce placard me causait bien du grief et affectait très certainement ma réussite à une énième diète, elle me répondait «  ba oui mais ton père aime ça, et puis je ne vais quand même pas priver ton frère et ta sœur juste pour toi ! ».
Je dois avouer que cette réflexion m’a beaucoup marquée et pas mal blessée aussi, je me suis peut être sentie égoïste de demander un peu de compassion, celle-ci passant par une privation du reste de la famille, ou peut être comme moins importante que les autres membres, leur plaisir avant moi. Il y a très certainement un lien avec cet évènement, il faut maintenant que j'arrive à me sortir de ça, je ne sais juste pas comment.

J’ai analysé ça au cours de ces derniers jours, et je ne sais pas trop comment le gérer, je veux bien évidement me débarrasser de ce comportement que je trouve assez horrible, moi qui adore cuisiner pour les autres et ne me considérais jusqu'à présent pas égoïste! Mais je veux aussi arrêter de réagir ainsi pour mon bien être.

Comment pourrais-je modifier cette manière de me comporter, quels sont les exercices que je pourrais pratiquer ? D’autres personnes ont-elles rencontré ce type de réactions comment l’avez-vous pris et comment avez-vous réussi à ne plus réagir ainsi ?

 

Merci de votre aide à tous, et de votre compréhension

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18 commentaires

Holimione, merci pour la proposition de tactique !

Pour ma part, je conteste complètement la place de chef à mon compagnon. Non mais ! lol

Bonjour,

et merci de mettre tout cela en mots...

ce que vous écrivez correspond à peu près à ce que pressens depuis quelques jours...

je vous raconte, ça m'aidera à faire le tri et vous donnera peut-être quelques pistes...

il me semble moi aussi que je mange souvent trop pour ne pas en laisser aux autres (par exemple je termine les pépi*os... avant que les enfants ne les mangent... quelle horreur ... ne leur dites pas !)... et il me semble qu'une partie de ce comportement vient de mon enfance où je mangeais ce que je ne voulais pas laisser à ma soeur... chez moi,  manger c'est montrer combien on aime sa maman... et celle qui mange le plus sera la préférée... la bonne petite fifille qui fait plaisir à sa maman...

et devinez chez qui souvent, je mange le plus ? chez papa/maman (même si maman n'est plus là...) !

encore merci de ce post... je me demandais si j'étais folle d'avoir de telles pensées mais je vais continuer à tricoter ce fil pour voir où il me mène...
 

bravo pour cette prise de conscience, j'ai surtout l'impression que c'est cela qui va faire la différence

déjà prendre de conscience de cela, c'est énorme

c'est le premier pas pour accepter de le ressentir, et puis s'en détacher peu à peu, comme un fruit mûr tombe de l'arbre après avoir été exposé suffisamment longtemps au soleil....    le soleil représentant dans mon analogie la conscience, simplement, l'observation de ce ressenti

 

Il y a quelques années de ça, j’avais un chat qui se comportait exactement comme ça : nous avions plusieurs chats, et il était le seul mâle. Il fallait qu’il mange en premier, et il faisait perpétuellement des efforts pour en laisser le moins possible aux chattes. Si bien qu’il avait fini par grossir démesurément.

Nous avons résolu le problème en le faisant manger dans une gamelle séparée. Il repris alors son poids normal assez rapidement.

Tout ça pour dire que ce type de comportement ressemble à un comportement de type hiérarchique. Le chef mange en premier, les meilleurs morceaux, et plus que les autres. Il laisse les restes aux individus moins élevés dans la hiérarchie. On retrouve de type de comportement chez bon nombre d’animaux sociaux et dans les sociétés primitives.

Bon, je ne suis pas en train de vous traiter de « primitive », morgane16, mais de dire que peut-être, un comportement archaïque refait surface. Est-ce dû à un sentiment d’insécurité alimentaire ? Cela se pourrait bien, vu votre parcours.

Quelle solution ? Izabelle, toujours pertinente, vous donne une très bonne réponse. Je prends conscience de ce désir, j’accepte qu’il puisse m’habiter, en ce moment, sans qu’il m’oblige à quoi que ce soit.

Bonjour tout le monde, Merci de vos réponses :) Je suis soulagée de voir que je ne suis pas la seule à réagir ainsi, c'est peut être stupide mais ça me réconforte un peu et si partager à aussi pu mettre en mots ce que d'autres ressentent alors je suis contente d'avoir ainsi d'une certaine manière apporter ma contribution. Merci de vos suggestions pour cesser ce comportement, je pense aussi que s'en rendre compte aide, mais cela ne me semblait pas suffisant pour définitivement stopper l'émotion. Oui, c'est définitivement de l'insécurité alimentaire, et pas qu'alimentaire en fait, c'est aussi une certaine manière d'exercer un certain pouvoir je suppose en décidant de ma place par rapport aux autres, et peut être décider d'une certaine manière de mon appartenance à un groupe. Je vais donc travailler sur l'image refuge dans ces situations et essayer de me dire que ce comportement de hierarchie n'a absolument pas lieu d'être et que quand bien même, il existe d'autres manières bien plus efficaces pour se faire entendre et respecter, encore faut-il avoir confiance en sa propre personne pour ça, j'existe donc j'en ai une de place, c'est probablement juste à moi de tout simplement me l'accorder, bon j'ai du travail, mais la perspective de travailler là-dessus plutôt que d'engloutir une nourriture pour m'affirmer est plus que réjouissante, ça me parait même très étrange, mais je ressens aussi un grand soulagement! Merci :)

Bonjour Morane16 et tout le monde..

Merci pour ce post..... => Moi aussi, cela m'arrive parfois, et je n'en suis pas fière depuis que je m'en suis rendue compte...

Perso, je ne crois pas que ce soit pour "prendre une place", fusse celle du chef dominant !!!...

En fait cela m'arrive quand je mange avec mon conjoint, qui est un GROS MANGEUR, et en plus ne mange QUE CE QUI LUI PLAIT.... parce que ce qui n'est pas "terrible", il y a toujours des restes !!!!

Du coup, je crois que c'est plutôt par "peur de me faire avoir", "d'avoir moins que lui"... pas très glorieux....sad

(peut-être que je ne veux pas la place du chef, mais je la lui conteste quand mêmewink !!)

Plus sérieusement et au-delà de ça, cela me renvoie encore et toujours à la peur du manque...

Alors j'ai trouvé une astuce : quand je n'ai plus faim de qq chose, et que je sais que, si je ne me ressers pas de suite, je n'en aurais plus ensuite... et bien je dis clairement que je veux en garder un bout pour demain...

Et cela règle déjà une partie du problème...

=> cela passe très bien parce qu'en fait, mon conjoint n'a pas vraiment l'intention de me "prendre ma part"... mais juste de manger ce qui est bon, tant qu'il y en a... !!!

Mais ce n'est pas facile à vivre au quotidien cette peur du manque... qui effectivement ne touche pas que l'alimentation...

@ +

Holimione

Morgane, je te remercie pour ton post. Je trouve que tu décris bien ce qu'il se passe pour toi et je te trouve courageuse de nous en faire part alors que tu as honte de tes ressentis et de ton attitude.

Moi aussi je me suis récemment rendu compte que je ne supporte pas d'en laisser... aux autres. En particulier à mon petit ami, qui est un gros mangeur tout mince et qui a décrété que ce qui est dans mon assiette est aussi à lui puisque généralement j'ai du mal à terminer (au resto par exemple).

Du coup, je termine mon plat, ou ma pomme (en randonnée) juste pour qu'il ne me le pique pas. Pour que ce qui est à moi reste à moi. Comme une manière d'imposer ma limite, de me faire respecter mais de manière bizarre et tordue je le reconnais.

Je sens moi aussi un truc lié à la fratrie. D'autant qu'il est né presque le même jour que mon frère cadet et qu'ils ont vraiment des traits de caractère en commun.

Je me sens soulagée par ton post, parce que j'ai tellement honte de ressentir ça, je me trouve tellement mesquine, avare, rapia, une vraie sorcière égoïste (mot que j'ai beaucoup entendu de ma mère dans ma jeunesse).

Hachi, merci pour ton idée de m'en mettre de côté à l'avance, discrètement, je la trouve très bonne.

Bon courage, Morgane !

Salut!

Je ne suis pas médecin et encore moins psy alors je donne des idées à toi de faire le tri!!^^

- Si cela t'arrives quand c'est toi qui cuisine: prépares-en plus, met le dans une petite boîte et pendant le repas quand tu te diras qu'il faut que tu finisses pour éviter que les autres le fasse tu te souviendra que si tu en reveux plus tard, quand ta faim sera revenue tu pourras toujours en avoir.

- De la même manière quand tu vas chez des gens sert toi ou fais toi servir une grosse portion, savoure la et prends ton temps pour manger en essayant de respecter ta faim... Alors que les autres se resserviront toi tu en auras toujours une quantité raisonnable dans ton assiète.

Ensuite arrête d'avoir des pensées négatives envers toi tu n'es pas égoïste tu aprécie les bonnes choses et tu as du mal à te dire que tu n'en auras plus. Et bien ce n'est pas être égoïste! Non c'est vouloir profiter des bonnes choses! Peut-être aussi que c'est parce que tu as l'impression que quand tu arrêtes de manger avant les autres tu "manques" une partie sociale du repas? 

En tout cas tu es sur la bonne voie car tu as déjà annalysé et cerné le problème!

Bon courage!!