Le lâcher-prise... mon dada !
Ce matin, très bonne méditation sur le lâcher-prise, le contrôle, toussa toussa. Où il était question d'accepter son impuissance. Et là, vraie question pour moi qui suis une volontariste forcenée, convaincue que tout est possible à qui s'en donne les moyens. Dans les grandes lignes, hein... je sais bien qu'il y a des circonstances qui nuancent, mais l'idée c'est quand même que "quand on veut, on peut".
Evidemment, ça marche sur pas mal de sujets, mais pas tellement sur le poids, en ce qui me concerne.
Renoncer à la toute-puissance, accepter ce que l'on ne peut changer, faire le deuil de la perfection...
Le truc, c'est que cette attitude volontariste a des limites et des sacrés inconvénients, mais qu'elle a aussi des résultats et de sacrés avantages. Au quotidien, elle me pousse à me dépasser et à réussir des projets ambitieux, pro ou perso.
Je me demande si je ne relie pas "inconsciemment" lâcher-prise / acceptation à paresse / fatalisme. Et inversement contrôle à réussite...
Lâcher-prise, arrêter de tout contrôler avec ma tête qui se croit toute-puissante, revenir à l'instant, être tout simplement, faire confiance à mes sensations (vraiment leur faire confiance, pas juste prétendre que...) => ce sont les étapes clé qui me permettraient de faire vraiment la paix avec mon corps.
Mais la réponse spontanée dans ma tête ce matin, c'était : si tu lâches, tu n'auras plus la même énergie, la même combativité et tu réussiras moins dans ta vie / dans tes projets.
Je n'avais jamais relié peur de lâcher à peur de l'échec (d'autant que je ne m'identifie pas comme ayant peur de l'échec, puisque je mets justement tout en œuvre pour ne pas en avoir trop, des échecs...).
Je vous livre tout ça de façon encore un peu décousue, mais je me demande s'il ne serait pas utile que je travaille sur cette peur de lâcher le contrôle... en expérimentant, bien sûr.
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Oh ! comme je me reconnais dans ce que tu écris Mavo. Le lien entre lâcher prise et échec est fort chez moi. Et en travaillant un peu sur la notion d'échec je me suis rendue compte que je ne m'autorisais pas l'échec. Comme toi je met tout en oeuvre pour ne quasi jamais en vivre. Mais quand ça arrive (et c'est des "petits" échecs, parfois même pas perçus en tant que tel par d'autres), c'est l'horreur absolue à vivre pour moi (mais je sais pas encore pourquoi c'est à ce point difficile). Ma mère est hyper perfectionniste et m'a transmis, je pense, l'interdit de l'échec. Je dois souvent me répéter que j'ai droit à l'échec et que j'ai le droit de me tromper.
Le contrôle est mon arme contre l'échec et le lâcher prise est super en théorie mais au fond je pense comme toi que je ne peux pas vraiment faire confiance car il y a alors non maîtrise et par conséquent risque d'échec.
D'un côté, je vais beaucoup mieux j'ai quasiment plus d'EME et mon poids est stable sans efforts depuis plusieurs mois. Ma confiance en mon corps a grandi quand j'ai constaté que je ne grossissais pas trop durant ma grossesse sans me priver et que je perdais mes kilos de grossesse sans me priver. Du coup je me suis détendue.
D'un autre côté, je dois faire le deuil de mon corps idéal, celui qu'une partie de moi pense encore pourvoir arriver à avoir à force de volonté. Je dois accepter que mon set point est probablement le poids que je fais aujourd'hui (que je ne connais pas car je ne me pèse plus depuis 1 an). Je suis un peu plus ronde que je ne le souhaiterais mais est-ce si grave?
Comment accepter totalement ce corps là et accepter qu'il ne changera pas. Et profiter d'autres critères, tel que le fait que j'ai plein d'énergie, que je suis en santé. Je ne vais jamais avoir des jambes d'1m20 fines. Tout comme je n'aurai jamais des poils noirs vu que je suis blonde, ni des fesses plates mais paradoxalement, ces choses là ne me dérangent pas; vu que ce n'est pas ces critères là qui sont jugés comme "beaux" par notre société. Je pense que l'acceptation passe par la renonciation des critères qui sont imposés par la société.
J'associe le lâcher prise à une certaine paresse, à la médiocrité également. Mon homme me rappelait dernièrement que je pouvais faire autant et aussi bien sans être en mode "soldat au combat" comme je suis souvent. J'expérimente cela depuis quelques mois et je note que c'est possible. Qu'il m'est possible de garder mon énergie, d'accomplir mes projets avec succès sans être stressée du contrôle. Alors pourquoi est-ce que je retombe encore si souvent dans mon "default-mode" de contrôle freak?
on a du être jumelle dans une autre vie Mavo
bon je dis ça mais en même temps, je me rends compte que je il n'y a que sur mon image que je n'arrive pas à lacher prise. Parce que tout le reste, le ménage, ma vie personelle, je suis plutôt relativement cool...je suis la reine du bordel, le ménage est loin d'être mon obsession majeure, et il y a plein de choses à refaire dans ma maison!
mais je me demande si cette volonté de faire croire que tout va bien, de me faire aimer par tout le monde, d'en faire trop au boulot, plus que les autres pour me faire pardonner je ne sais quoi, ce n'est pas justement directement en rapport avec mon surpoids, un peu pour m'excuser d'être ce que je suis...ou montrer si je suis ce que je suis ce n'est pas par manque de volonté...
par exemple, je n'ai pas réussi à avoir d'enfant et nous n'arrivons pas à déposer un dossier d'adoption nulle part, et ça me rend profondément triste....mais je tiens bizarrement le coup moralement, et je me demande si c'est bien normal? dès que je parle de ça, ou de la maladie d'Alzheimer ou du décès de mon papa, j'ai les larmes aux yeux, mais rien ne m'abat, je continue à "montrer" une image de moi résistant aux vents et à la tempête, et c'est parfois fatiguant...
peut être que ce qui me fait peur dans ce lacher prise c'est le fait de m'effondrer totalement et de me noyer dans un raz de marée d'émotions négatives?
mais peut être aussi que je suis comme ça, je ne "montre pas" , je suis comme ça, avec un optimisme chevillé au corps qui fait que je ne m'effondre pas? auquel cas c'est couillon de ne pas lâcher prise sur pas mal de choses...
parfois la vie vous oblige à lacher prise
c'est ce que je vis depuis une bonne année, j'ai été confrontée à une situation dans laquelle je n'avais aucune maîtrise et ça m'a fait bizarre
là depuis 15 jours pareil pour la santé
je fais ce qu'il faut (et bien) mais néanmoins je ressens que ces soucis de santé (mineurs) me forcent vers le lacher prise:
mon ego s'atténue, la perte de confiance est nette à ce niveau là
heureusement au stade où j'en suis, j'arrive à l'accueillir comme un possible bienfait
ce qui démontre l'énorme chemin parcouru par la "contrôleuse" que j'étais à la base
il y a de merveilleux cadeaux intérieurs dans le lacher prise, mais c'est pour le moins inconfortable
je me rappelle d'un documentaire où on faisait faire aux gens de l'accrobranche et de la voile pour les mettre dans les conditions du lacher prise psychologique
je rejoins Marieal sur le "se faire pardonner je ne sais quoi". J'ai longtemps cru que je devais "gagner mon droit à exister". Dans ma famille, le mérite est une valeur très importante et j'essaye encore souvent de "mériter". Pour l'anecdote, j'ai eu un accouchement très difficile avec 23 heures de travail officiel sans péridural, puis un mauvais placement du bébé, d'énormes douleurs du à la pression sur la symphyse et une césarienne d'urgence suivi d'une longue et difficile remise sur pied pour cause de douleurs. Mes parents m'ont offert un bijou à la naissance de mon fils (je ne m'y attendais pas du tout et le bijou est magnifique) et ils m'ont dit : tu l'as mérité. Sur le moment, la petite fille en moi a ressenti de la fierté, mais la femme en moi a ressenti une gêne, car je n'ai pas à mériter quoi que ce soit par la douleur.
Après mon accouchement j'ai ressenti très fort une immense fatigue (physique c'est normal) psychologique, comme si je réalisais que je n'en pouvais plus de passer tant d'énergie à garder la face. J'ai du coup un peu lâcher sur l'image que je donne de moi, et depuis ce relâchement, je me sens plus légère;
Gagner le droit d'exister ...sauf qu'on existe déjà depuis de longues années sans que personne ne nous ait jamais donné quelque droit que ce soit. Je ressens la même chose, moi aussi mais c'est une pensée qui s'adresse à nos parents surtout, non ? Nous sommes une des dernières générations (en tout cas pour moi qui suis née dans les années 60) d'enfants non "programmés".
Ma mère m'a toujours raconté qu'elle ne m'avait pas désirée. Que j'étais un accident. La petite fille qui a entendu ça est toujours persuadée qu'un accident est un évènement indésirable et désagréable. Associé à une mère très exigeante, on fabrique des adultes qui se débatent chaque jour pour gagner leur droit à l'existence face à leurs parents.
Désolée d'être là, ai-je envie de leur dire. Mais je n'ai pas à le mériter, je suis là, c'est un fait. Ils sont toujours exigeants, mais ils savent tous les deux que je suis quelqu'un de bien même s'ils ne savent pas me le dire. Alors je balade une peur panique qu'ils ne m'abandonnent, et cette angoisse bien ancrée participe, je ne sais pas encore comment mais je le ressens, à mes EME.
En ce dimanche soir, j'ai envie que toutes, nous nous persuadions que nous méritons d'exister au même titre que les 6 milliards d'êtres humains sur cette terre. Ca serait déjà un peu lâcher prise, vous croyez ?
Hello les filles et merci de vos réponses qui m'aident dans la réflexion !
Fred, je vois tout à fait ce que tu veux dire par "si je m'angoisse avant, je gérerai bien la situation". D'ailleurs, quand j'étais encore étudiante, c'était exactement la façon dont j'abordais les examens : si je n'avais pas peur, je pensais que j'allais me planter... Bien se mettre la pression !
Liegama : "D'un autre côté, je dois faire le deuil de mon corps idéal, celui qu'une partie de moi pense encore pouvoir arriver à avoir à force de volonté. "
Pareil. 100% pareil.
On doit être beaucoup de jumelles, en fait !!
Marieal : excuse-moi, mais la reine du bordel, c'est moi ! 
Effectivement, je suis très perfectionniste sur certains sujets, mais super cool sur d'autres (heureusement, sinon je pense que c'est trop dur, tout simplement). Et ce que tu nous livres "j'ai les larmes aux yeux, mais rien ne m'abat, je continue à "montrer" une image de moi résistant aux vents et à la tempête, et c'est parfois fatiguant..." : j'aurais pu l'écrire.
C'est vrai que les accidents de la vie les plus importants, je les gère de main de maître (de main de fer aussi). Je suis une vraie madeleine devant la moindre série TV débile, mais je ne lâche pas une larme sur les vrais sujets. Pas de faiblesse, pas de pause, pas trop d'empathie, il faut avancer, il faut bosser. Il faut souffrir aussi, c'est une pensée magique profondément ancrée chez moi : les vraies bonnes choses, il faut souffrir un peu pour les avoir, sinon ça ne compte pas (et c'est d'ailleurs un frein peu conscient mais fort au programme LC, dans lequel je ne souffre pas assez !
).
J'hésite entre sourire et pleurer en relisant ce que je viens d'écrire... Soupir...
Izabelle, sur la vie qui oblige à lâcher prise : justement, c'est bien là que le bât blesse... A ce jour, je n'ai jamais baissé les bras, je n'ai jamais accepté sans lutte, je suis toujours restée en mode warrior. Alors il est vrai aussi que je n'ai pas été confrontée à des choses très graves, notamment sur le plan de la santé, qui est évidemment un sujet qu'on contrôle très peu voire pas.
Stephalille : "Alors je balade une peur panique qu'ils ne m'abandonnent, et cette angoisse bien ancrée participe, je ne sais pas encore comment mais je le ressens, à mes EME." Pour moi, aucun doute sur le fait que j'ai été désirée, mais une maman qui ne savait pas, qui ne sait pas, aimer inconditionnellement m'a enseigné qu'il valait mieux que je soit à la hauteur, sinon je risquais d'être moins / pas aimée. 
Pour moi, dans le travail sur LC, le lâcher-prise ultime, la toute dernière étape (ou la toute première, plutôt !), c'est d'arriver à faire confiance à mes sensations. C'est le B.A. BA, me direz-vous. C'est apparemment ultra-simple pour certaines, qui arrivent ici, qui lisent "OK, mangez quand vous avez faim et arrêtez de manger quand vous n'avez plus faim", qui appliquent, perdent 15 kg et hop là !
Et pour moi, c'est une étape majeure toujours pas franchie (bouhou, syndrome de la mauvaise élève !
).
Je ne sais pas si certaines d'entre vous connaissent Isabel Foxen Duke, ses videos, son blog sur l'acceptation et le non-régime. Je suis abonnée à la newsletter et souvent , les messages me parlent bien. Je pense notamment à un petit article sur "je comprends l'approche non-diet intellectuellement, mais je n'y arrive pas".
Je comprends intellectuellement que les restrictions conduisent à la sur-consommation, que la culpabilité fait trop manger, etc... mais je me juge quand même, je me restreins quand même, etc...
Sa lecture est la suivante : dire "je comprends intellectuellement mais..." révèle que dans le fond, je n'y crois pas complètement. Tout au fond de moi, je pense toujours qu'essayer de contrôler mon alimentation et mon corps est un comportement rationnel, qui me protège. Tout au fond de moi, je crois toujours que si je m'autorise à manger VRAIMENT ce que je veux, ça va être la fête du slip et que je vais finir obèse en 15 jours (bon, vous voyez l'idée générale !).
Lâcher-prise, quelle idée ! Alors que tout est solidement construit, contrôlé, piloté, maîtrisé... Mais si je lâche prise, c'est l'anarchie, la porte ouverte à toutes les fenêtres ! 
Désolée pour ce post fleuve et en mode auto-dérision, je choisis d'en sourire car je dois aussi reconnaître qu'il n'y a rien de grave, que ma vie va bien, que je me supporte plutôt bien, que beaucoup de choses ont quand même radicalement changé dans ma propre acceptation, dans ma capacité à écouter mes sensations, dans mon rapport aux aliments, etc... Certes, l'étape n°1, la plus "fondamentale", la sortie réelle de la restriction, je crois que cette étape-là n'est pas franchie. Mais j'en ai franchie plein d'autres !
Salut à toutes...
Pfiou, le titre de ce forum m'avait intriguée, mais j'étais loin d'imaginer que je me reconnaitrais autant dans vos mots... !
Le lâcher-prise... j'ai bien conscience que c'est un truc sur lequel il faut que je bosse, réellement.
J'ai lu l'une d'entre vous qui parlait de faire de l'accrobranche ou de la voile pour se confronter au lacher-prise physiquement... hé bien j'en ai fait l'expérience il y a un peu plus d'un an... j'ai accompagné mes soeurs pour leur faire plaisir à un parcours d'accrobranche... et au moment de me lancer sur la première tyrolienne... panique à bord... le parallèle avec le fait de se jeter dans le vide était assez saisissant, l'impression de ne rien controler,... je crois que j'ai rarement ressenti aussi physiquement ce malaise en effet...
Je ne bois que rarement au-delà du raisonnable de peur de perdre le contrôle, les drogues n'y pensons même pas, je ne fais rien de dangereux, rien qui me donne la sensation de ne pas contrôler,... lorsque j'invite des gens, je me mets une pression de malade pour que tout soit "parfait" au risque d'être d'une humeur de chien car tout ne s'est pas passé comme je l'imaginais...
Sur l'amour des parents, je n'ai aucun doute, je sais que j'ai été désirée, j'ai peut-être juste un peu le syndrome de l'aînée à qui on a toujours demandé d'être grande, sage et raisonnable pour servir de (foutu) modèle à ses soeurs, de se forcer pour "faire plaisir à ses soeurs, ses parents,..." Bref, j'ai pris ce rôle très à coeur, au point de m'y être un peu enfermée...
J'ai pas mal pris conscience de tout ça depuis quelques temps, je sais identifier d'où viennent mes angoisses, j'arrive parfois à "lâcher-prise" notamment quand j'invite des amis en me mettant dans le crâne qu'ils viennent pour passer un moment avec moi, que l'état de la maison importe peu et qu'il préférait qu'on rigole ensemble d'un plat que j'aurais foiré plutôt que d'avoir à "subir" ma mauvaise humeur pour un truc qui n'en vaut pas la peine.
Comme beaucoup d'entre vous, je suis la reine du bordel, mais peut-être parce que je me fixe un objectif inatteignable et que je préfère ne pas commencer plutôt que devoir me confronter à l'échec... peut-être aussi parce que je n'ai plus assez d'énergie à y consacrer.
Enfin, pour le poids, Mavo, moi aussi, je comprends très très bien "intellectuellement" le parcours Linecoaching, ça me semble du bon sens absolu... mais l'appliquer et accepter de faire confiance à mes sensations, celles-là même qui m'ont valu tant de déceptions amicales/amoureuses/en tous genres? Une vraie difficulté au quotidien!
J'ai pour ma part acheté un cachier d'exercices du lâcher prise, je vous dirais s'il m'a aidée !
En tous cas, je sens que ce fil va être bien actif...!
Je me retrouve beaucoup dans ton billet Mavo. Ce besoin de contrôle qui ne me lâche pas. Cette satisfaction quand on fait appel à moi car à travers mon aide, j'apporte la maîtrise, je "sais". Alors bien sûr ça demande de l'énergie et la combativité, de la vigilance aussi. En tout cas, c'est épuisant. Et ça m'épuise depuis longtemps, sous le regard de mes aïeulles et de ma mère.
A travers le contrôle, il y a aussi le contrôle de l'image que l'on donne (croit-on). Et vient la peur de se laisser découvrir, dénuder. Là, en ce qui me concerne, ce n'est plus de la peur, c'est de la panique. Je suis persuadée, en effet, que ce qui m'est extérieur constitue un danger. En lâchant prise, je m'expose à l'Autre.
Lâcher prise pour moi, c'est tomber.