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le petit déjeuner

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Trouver et aimer la bonne faim
06 oct 2013 à 12h

Je suis à,mon 3eme jour de "je découvre la faim" et je me rends compte que c'est vraiment difficile pourmoi de sauter le petit déjeuner...

C'est habituellement un moment de plaisir ... solitaire. J'aime me lever avant mes enfants et prendre le temps d'un bon thé, tartines et lecture du journal.

Je travaille 3 jours par semaines, donc pour l'expérience de ne pas prendre mon petit dej, j'ai choisi des jours où je ne travaille pas, car l'idée de manger au travail me déplait. La faim arrive plus ou moins tôt mais je ressens de toute façon une frustration de ne pas avoir eu mon petit dej comme d'habitude. D'ailleurs le lendemain de mon premier jour d'expérimentation (jour sans expérimentation car je travaillais) j'ai eu beaucoup d'EME, ça faisait longtemps que cela n'avait pas été ainsi.

Aujourd'hui je n'ai eu faim qu'à 11h, j'ai pris une toute petite collation à 11h20 car je veux profiter du couscous que j'ai prévu ce midi. Du coup, là, j'ai faim.

J'ai lu que beaucoup d'entre vous ne prenaient plus de petit dej après cette expérimentatuon...moi je pense que c'est vraiment un repas important pour moi, la matinée est ensuite assez longue pour laisser la faim revenir. Manger au petit déj contribue à me "réveiller", c'est un rituel dont je n'imagine pas me passer...

 

Que pensez-vous de tout cela ?

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27 commentaires

Je ne pense pas qu'il s'agit de désacraliser le petit-déjeuner. Il s'agit plutôt de voir ce qui est le plus important pour toi dans ce moment, et de le garder.

Pour moi, supprimer le petit-déjeuner n'était pas pensable. Et puis je me suis rendue compte que je n'avais pas faim pour ce repas. J'ai continué à manger. Et puis comme je m'observais, je ressentais avec plus d'acuité les sensations d'inconfort liées au fait d'avoir (trop) mangé. Et un jour, j'ai choisi de ne pas manger, d'emporter des biscuits au cas où. Depuis, pour le petit-déjeuner, je ne prends plus que du café (et moins qu'avant, et pas sucré, ce qui m'était insupportable avant, et qui maintenant est un confort).

Le sacré pour moi, au moment du petit-déjeuner, c'est d'être bien. Et le goût du café. Et de retrouver ma bonne faim vers l'heure du repas de midi.

Mais ça c'est fait naturellement, presque sans y réfléchir, et avant d'en être à l'étape qui demandait de supprimer le petit-déjeuner. A mon avis, il faut faire les choses comme on les sent, et parfois, si on s'y sent prêt, s'obliger un peu à expérimenter, pour voir, un jour où tu te sens bien et où ça te dérange moins. Le parcours s'inscrit dans la longueur, il ne se termine pas comme un régime. Donc si tu ne te sens pas d'attaque pour faire cette expérience de supprimer le petit-déjeuner pendant un temps donné, ne la fais pas, tu le feras un jour où tu sentiras que tu peux la faire. C'est déjà important d'avoir remarqué que ça te posait des problèmes, d'y avoir réfléchi, d'avoir déterminé ce qui prime pour toi en ce moment. Et de laisser la porte ouverte à la possibilité de l'expérimenter un jour. Ne serait-ce que par curiosité, pour l'expérience, comme un enfant qui met son orteil dans l'eau pour la première fois.

Pattie,

j'aime bien ta manière de voir les choses et je te rejoins complètement. Chacun avance à son rythme et du mieux qu'il peut.

Le but de l'exercice est de permettre de découvrir sa "bonne faim" en toute conscience. Au début de l'implication dans la méthode beaucoup d'entre-nous mangeaient non par faim, mais par habitude, sociale ou familiale ou pour calmer des émotions souvent non identifiées. Plus on avance et plus on arrive à repérer où on en est de sa faim, de sa sasiété, de la gestion de ses émotions. Plus on avance et plus la nourriture reprend la place qu'elle n'aurait jamais du quitter...

Chaque exercice proposé peut-être difficle voire impossible dans un 1er temps. L'important est d'être à l'écoute de ce qui se passe en nous, des souffrances que cela réveille en nous, d'en prendre connaissance et d'essayer de s'y remettre un peu plus tard.

oui c'est vraiment important cette notion que je lis dans vos messages, de ne pas vouloir trop "bien faire" au début, au risque d'enrayer le processus

j'aime bien l'idée de se centrer sur ce qui est important pour nous dans le petit dej.... ce moment, certainement, plus que ce qu'on met dans la bouche

et de se centrer ainsi uniquement sur le moment présent, sans chercher à bien faire ou respecter un protocole

et les choses se mettent en place ensuite toutes seules, naturellement, dans le processus

 

pour moi le petit dej est aussi un moment important, mais son point central, c'est le café....  mon café, que je prépare tous les matins à la turque (pour pouvoir le supporter, sinon c'est trop excitant pour moi)

ce qui est important pour moi, c'est de me poser, d'avoir mon café....

et je dois dire un bon pain frais avec confiture c'est bon aussi......

alors dans l'ensemble, j'essaie de m'arranger pour avoir FAIM le matin

et je sais comment avoir une bonne faim le matin :  manger léger le soir.....

 

mais bon parfois le soir je ne mange pas léger, je n'ai pas faim le matin....   un peu frustrant de ne pas pouvoir croquer dans le pain frais, mais une vraie satisfaction d'être en accord avec soi-même, aussi

quand je me sens libre de faire ce choix-là, j'y vais....   sans écouter ma peur d'avoir faim dans la matinée, ou ma frustration qui est bien temporaire

j'essaie de me centrer totalement sur moi, le bien être que je ressens à être à l'écoute de mon corps, la force que je ressens à rester à son écoute malgré les peurs et les frustrations........

 

et j'ai toujours à portée une petite barre protéinée chocolatée (que j'aime beaucoup),   pour croquer une bouchée en cas de faim dans la matinée....

 

 

être à l'écoute, c'est en effet l'essentiel.....

Tout pareil !

En fait, je ne me suis jamais dit "puisque je n'ai pas faim le matin, je supprime le petit déj". Surtout pas ! D'ailleurs, dit comme çà, j'aurais pas pu je pense.

C'est juste qu'au fur et à mesure, je me suis rendue compte que finalement, ce n'était pas tant ce que je mangeais (ou pas) qui était important, mais bien ce moment de douceur, au calme avant le tourbillon de la journée. Ca s'est fait petit à petit, sans que j'y pense vraiment. Et maintenant, c'est plutôt une libération en fait, parce que j'ai trouvé des façons finalement meilleures (pour moi, enfin je trouve) de me faire ce petit moment de douceur, et j'aime bien le fait de pouvoir un peu mieux choisir ce que je fais et aménager mon temps du matin.

A mon avis, pour l'instant expérimente, sans faire des plans sur l'avenir et surtout sans trop te prendre la tête. De mémoire, l'expérience dure 4 ou 5 jours, donc essaye de la faire sur cette durée, juste pour évaluer ce qui est si important pour toi dans ce petit déj, ce qu'il t'apporte.

Et après, si ça reste non négociable pour toi, et bien recommence à prendre un petit déj et à y prendre du plaisir. Peut-être que du coup, tu arriveras si besoin à un peu moins manger le soir pour arriver au petit déj avec au moins une petite faim ? 

Bon courage en tous cas !

Bonjour Azalée,

Je fais partie de ceuxqui ne prennent plus (ou rarement) de petit déjeûner, alors que pour moi aussi c'était un moment absolument sacré !!!

J'étais capable d'arriver bien en retard au boulot plutôt que de zapper ces 20 minutes de sas, où j'écoute la radio en mangeant des bonnes choses. C'était un grand plaisir, et l'expérience que tu fais en ce moment a donc été super dure, et j'ai enchainé les EME ces jours-là.

Pour ne pas craindre la faim, d'abord on a une bonne cafète au boulot et puis j'avais acheté des biscuits type diététique/bio, que j'aimais bien mais sur lesquelsje ne me jetterais quand même pas. Un paquet dans le tiroir, j'ai dû y toucher une fois pendant la durée de l'expérience.

Effectivement, au fil de l'expérience, je me suis rendue compte que je n'ai quasiment jamais faim le matin, et que même en sautant le petit déj, la faim revenait souvent vers 11h30 ou après, et donc j'avais le choix d'attendre le déjeuner pour avoir une bonne faim.

Et puis je me suis rendue compte aussi que ces 20 minutes de plaisir, je pouvais quand même les avoir sans forcément manger : soit en me posant sur mon canapéavec mon café pour écouter la radio, soit en partant un peu plus tôt pour pouvoir m'arrêter au café d'en bas. Je peux aussi gagner un peu de sommeil ;-) 

"parfois, le petit dej, ou l'envie de petit dej c'est/c'etait   pour moi une sorte d'eme géante, du genre la vie a l'exterieur c'est dur, il faut que j'aille affronter tout ce qui m'attent en dehors de ce cocon (maison,  sommeil)"

je me demande s'il n'y aurait pas un peu de ça!?!

je ruse et diminue un peu le petit dej, en semaine en tt cas!!

Non, en ce qui me concerne, j'adore mon travail, je suis toujours ravie de sortir de chez moi pour partir travailler et je ne ressents pas du tout le monde comme quelque chose à affronter...

Je crois que dans mon cas c'est surtout une habitude mise en place, je vais essayé de juste prendre un café et voir ce qu'il se passe...

Merci pour ton soutient

Moi aussi le petit déj était sacré et je ne pensais pas pouvoir le supprimer. Et en fait si, sans problème...enfin le temps de mon congé maternité. J'ai repris le boulot il y a un mois et pendant quelques temps j'ai réussi à maintenir le cap (à savoir retarder mon petit déj, pas le supprimer car en travaillant la faim arrive toujours). Seulement depuis quelques jours je me surprends d'avoir de nouveau cette peur de manquer, ce qui est stupide car à mon boulot j'ai tout le loisir de prendre une pause si je veux et de faire une collation.

Je pense refaire l'exercice de la faim la semaine prochaine (je serai en vacances), histoire de me reconnecter à mes sensations. Et aussi refaire un peu de RPC.

Je viens de vivre cette peur de manquer moi aussi:

Je viens de passer 4 jours dans un centre de retraite de méditation. Les repas sont à heures fixes et pas le choix des menus!!

Dur dur! j'avais tellement peur d'avoir faim pendant les méditations et de ne pas pouvoir manger que j'ai avalé tous mes repas sans me poser de question!! Comme c'était super bon ben, j'ai pas respecté ma faim... Sur le moment ça allait, je me suis dis que je reprendrai LC en rentrant mais là, je viens d'arriver chez moi et je commence à culpabiliser, j'ai peur d'avoir annuler tout le bénéfice des 2 semaines précedentes...angry

Finalement,pour moi c'est le contraire quand je bosse je me cadre mieux!!!

Pour moi qui ai quasiment toujours faim le matin (sauf maladie ou dîner festif du type réveillon ou grosse fête ou alors réveil beaucoup plus tôt) je me suis simplement attachée à rechercher plus mon niveau de fiam du matin et surtout à en tirer les conséquences pour la composition de mon petit déjeuner qui était depuis très longtemps invariable...

En revanche j'ai testé la venue de la faim, sa reconnaissance, ses différents niveau en sautant le déjeuner. Je pense que l'exercice est tout aussi valable.