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Mieux tolérer l'inconfort émotionnel, ça fait quoi?

Linecoaching au quotidien Mon vécu du programme
19 fév 2012 à 22h

Salut à tout le monde!

 

Ma question s'adresse à celles et ceux qui ont déjà un peu avancé dans le programme qui pourront m'en dire peut être un peu plus.

En quelques mots, depuis trois jours, mon bébé de neuf mois est assez sévèrement malade, et comme vous pouvez l'imaginer je suis super inquiète, même si objectivement, il n'y a rien de bien inquiétant. Mais bon voilà, moi en voyant, elle a beaucoup de température et je ne peux m'empêcher d'anticiper le pire.

Baignée dans ces émotions depuis trois jours, je suis en train de me rendre compte à quel point je gère mal ce type de situation. C'est très envahissant et je mange histoire de tenir le coup en attendant que ça se termine. La nourriture devient une sorte de corde qui me relie à la fin et m'aide à tenir le coup. C'est comme une sorte de conduite automatique: je met le mode "maman qui soigne" en route et met tout le reste de côté, en serrant les dents pour que tout aille bien et impatiente que la vie reprenne son cours normal et surtout rassurant.

En tout cas, cette semaine entre la reprise du travail et cette maladie, je n'ai carrément pas fait ni de RPC ni Body scan, rien du tout. Je n'ai pas envie pour le moment de me connecter avec toutes ces émotions, je trouve toujours une excuse pour remettre à plus tard. Et en même temps je trouve dommage de ne pas le faire.

Je me disais donc ce soir en repensant à tout ça, je me disais que je serais curieuse de savoir comment vous avez cheminé dans la tolérance de vos émotions. Quelles différences faites vous entre avant et maintenant? Est ce que vraiment il est possible de supporter des émotions aussi négatives et de vivre avec?

 

Pour ne rien vous cacher, je rame à faire cette foutue RPC et je me disais que ça me boosterait  peut être un peu de lire vos témoignage, et surtout de voir qu'on peut agir sur cet état, alors que pour le moment ça me semble insurmontable.

 

Merci et bonne soirée!smiley

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10 commentaires

Bonsoir,

MelleZebre, pour répondre à votre question, ça fait du bien ;)

Je commence, c'est le début, mais je regarde les événements de la vie avec plus de détachement, plus de recul.

Au travail, je ne prends plus l'agressivité reçue comme étant dirigée vers moi, donc plus/ moins de stress donc moins d'EME donc moins de stress, etc ....

En famille, je suis plus détendue.

Ouf, je souffle. C'est fragile encore, mais ça vient. Je sais qu'il y aura des hauts et des bas, mais j'accepte et je continue.

Bon courage à toutes et tous.

 

Merci pour vos précieux témoignages les filles! Comme d'hab, vous êtes super interessantes. Et ça fait du bien de ne pas se sentir seule! C'est vrai que la différence par rapport à avanat, c'est que je suis nettement plus observatrice de ce qu'il se passe en moi. Je n'ai pas d'emprise ni sur le fait de faire ma RPC ni de moins manger, mais du moins de le constate

[quote=Lia]

Si ta petite est toujorus malade mais que tu peux la tenir contre toi assez tranquille installez vous toutes les deux confort, musique douce de fond et hop tu respires tu respires et tu respires, ca va l'aider elle et toi. 

[/quote]

C'est une bonne idée et je n'y avais même pas pensé, alors que j'ai passé une bonne partie de journée de dimanche à la tenir contre moi pour qu'elle dorme.

J'aurai aimé faire de la RPC quand j'étais aux urgences vendredi soir, ça m'aurait certainement aidée. D'ailleurs, je ne sais pas si c'est du au travail que je fais ici ou du fait que j'aille aux urgences pour ma fille, mais franchement, au bout de trois heures, j'étais à deux doigts de péter les plombs et de me barrer sans attendre les résultats de la prise de sang. C'est une chose que je n'avais jamais connu avant, lorsque j'étais aux urgences pour moi. En temps normal, j'aurai eu tendance à cacher cet énervement, à maîtriser mon corps pour que ça ne se voit pas (soupir, gestes agacés etc...) et là, j'avais pas envie de le cacher, pour une fois, et c'est rare, je n'ai pas eu honte d'être en colère, et pas envie de trouver d'excuses aux soignants qui me faisaient attendre depuis 3 heures (on y est restées 5h30 au total). Mais peut être est ce lié au fait de voir mon bébé complètement crevée, dans un milieu "hostile" et peu réconfortant. Je sais pas.

 

Bon, j'aurai aimé vous répondre plus longuement, mais la crevette réclame mes soins, suis un peu débordée. j'essaierai de le faire plus longuement demain.

 

 

Bonsoir, j'espère que ta fille va mieux. De mon côté c'est ma cocotte qui a failli y allez : réaction allergique au gluten lors de la réintroduction ! J'ai eu la peur de ma vie !  Du coup, pas dormi de la nuit et donc plus faim ! Mais petite victoire, réussi à ne manger qu'un seul Granola en fin de repas et qu'un seul (je contredis leur pub là ! lol !).

J'avoue que moi aussi je ressens la culpabilité depuis que je suis maman. Il faut dire aussi que j'ai perdu un petit garçon il y a 3 ans et demi. Je pense que cette culpabilité me hante de depuis et tout le temps peur de mal avec ma fille depuis.

hello mlle zebre et j'espère surtout que ta petite va se rétablir bien vite!

de mon côté, la tolérance émotionnelle, ça commence à aller pour les petites contrariétés-inconforts du quotidien, ce sont des choses qui sont finalement assez faciles à repérer

en revanche j'ai plus de mal concernant les émotions qui entrainent peu de sensations physiques comme la culpabilité ou la tristesse

concernant l'angoisse, car je crois que c'est vraiment cela que tu ressens, je l'ai un peu pratiqué ces derniers temps aussi

quand on est la maman qui soigne, on a vraiment tendance justement à ne pas écouter son angoisse, parce qu'on a peur que ça nous déconcentre de notre "mission" et aussi parce que c'est trop pénible, troisièmement on a l'impression d'être folle à s'angoisser alors que les autres ne le sont pas

 

Je crois que ce qui m'aide dans ces cas là, c'est déjà la prise de conscience que je veux éviter une émotion

ensuite d'accepter de ressentir cette émotion  (même si elle parait irrationnelle) 

 

c'est juste un premier pas, sans vraiment rentrer dans l'émotion en tant que telle, mais déjà la prise de conscience que cette émotion est là, qu'elle nous pose problème, l'accepter, et puis voir, simplement, que les envies de manger sont là pour procurer des sensations destinées à nous détourner de cette émotion

 

à partir de ce moment là, on est dans la conscience sans pour autant plonger dans l'émotion

ensuite, supporter un peu l'inconfort, puis choisir le réconfort

un aliment que l'on aime, le déguster en pleine conscience, il procurera les dites-sensations sans nuire à notre santé et nos faims futures

 

voilà mon expérience si ça peux t'aider....

très bon rétablissement à ta fille et bon courage!

Hé bien moi, je ne suis pas un exemple du tout !

Quand tout va bien, je n'ai pas d'EME, je fais ma RPC tranquillement, je me sens zen et tout va bien.

Quand ça va mal, EME à gogo, crise d'angoisse et impossibilité de faire ma RPC correctement.

Cela dit, après 6 mois où j'ai découvert cette technique et où je ne l'ai utilisée que dans des moments où je le supportais (donc pas les meilleurs), je me trouve moins sensible aux émotions,j'arrive à prendre du recul sur les choses plus facilement et je pense que je fais moins de crise de boulimie qu'avant.

Je me suis rendue compte aussi que maintenant, quand je fais des crises d'angoisse, même si je ne fais pas de séance de RPC, j'ai tendance à me concentrer sur ma respiration pendant quelques seconde et même si ça ne me permet pas d'apaiser totalement ma colère, ça me calme un peu.

Concernant les enfants en bas âges malades je suis de mauvais conseil, le mien est déjà grand. Mais pour mieux supporter les émotions de manière générale alors là 1000000 fois oui la rpc le body scan etc aident.EX:
Hier matin réveil très très angoissée sans raison précise, gorge coincée larmes au bord des yeux, palpiatations et j'en passe. Direct sur mon zafu, 20mn de rpc et ok j'ai vécu ma journée, profité etc. plutôt que de passer des heures angoissées et au finale je me serai trouvé uen raison valable d'angoisser et j'aurai continué.

Ce matin grosse tristesse dans les transports en commun, envie de sangloter carrément, la reprise du travail? hop, lecteur mp3 et fichier de 10mn rpc. Arrivée sereine et souriante au bureau quoique encore triste au fond mais vraiment diminué.

Sinon tous les trucs du quotidien qui em rendaient dingues, des rappels facturés injustifiés, la bêtise de X personne, les petites piques de tous les aigris, la panne de bagnole etc... je prend tout avec beaucoup plus de distance voir même parfois de franche rigolade. Donc je mets ca en lien avec lc entre autres (d'autres démarches persos y sont pour quelque chose).

Si ta petite est toujorus malade mais que tu peux la tenir contre toi assez tranquille installez vous toutes les deux confort, musique douce de fond et hop tu respires tu respires et tu respires, ca va l'aider elle et toi. Quand titou avait 4 semaines il y a eu une très grosse bronchite, le truc à lui arracher les poumons et on attendait pour les antibios, et donc la nuit je la passais assise avec lui dans mes bras (couché il toussait trop), à respirer et attendre que la nature fasse son travail. Je faisais de la rpc sans le savoir. 

Je suppose que ça va mieux pour ta petite. Moi aussi j'ai un enfant en bas âge, je sais ce que c'est que de bosser à fond, de s'occuper de tout le monde. On a souvent des EME pour se soulager et évacuer le stress. J'ai commencé le programme à un moment de l'année très chargé niveau boulot, microbes, et stress en tout genre, mais le fait de compenser les prises alimentaires m'a quand même permis de perdre du poids ! Donc pas de culpabilité, on mange pour se réconforter à 18h, et on prend une soupe le soir. La RPC est très efficace pour gérer le stress. Tu peux le faire quand ton enfant dort. Mes enfants ont 13, 8 et 2 ans et ma règle de conduite est : bien manger, bien dormir ! Je dirige un collège, c'est épuisant, mais je me force à dire non quand je suis trop fatiguée. Ma priorité, c'est moi. Surtout, ne culpabilise pas, fait appel à ton bon sens : ta petite a tout ce qu'il lui faut pour se défendre contre les microbes. Courage !smiley

Bonsoir,

c'est bête mais ça me rassure de voir qu'il y a d'autre mamans dans mon cas.

C'est vrai que pour moi aussi la RPC m'aide à être plus calme au quotidien alors que je suis une véritable boule de nerf en temps normal

Peut-être tes EME sont-elles liées à une forme de culpabilité ? Ma fille fait des allergies alimentaires et j'ai fais énormément d'EME après le diagnostic. Je me suis rendue compte qu'en fait je culpabilisais de ne "pas avoir fait ma fille comme il faut". Du coup, maintenant, j'essaye de me détacher de ces pensées même si c'est très difficile.

moi ma fille a un trouble de l'apprentissage qui l 'handicapera toute sa vie

et idem comme toi eileen, j'ai culpabilisé par rapport à la "fabrication" de ma fille

c'est bête, mais je crois qu'on ne peut s'en empêcher dans un premier temps, sauf les médecins qui sont bien informés (encore que quand c'est le sien...)

d'ailleus la culpabilité est un sentiment qui m'a toujours été étranger.....  avant d'avoir un enfant....

On doit être à peu près au même stade toi et moi.

J'ai enchainé 3 semaines de varicelle bien corsées, la grande d'abord qui a fait des complications, et ensuite la petite qui me l'a faite carabinée aussi.

Pendant 3 semaines j'ai cessé de vivre, plus de RPC, des EME à la pelle, satiété dépassée systématiquement à tous les repas.

La différence ? Je m'en rendais compte.

Avant LC, je ne me serais pas rendue compte que je faisais une EME ni que je mangeais de trop. Là, j'ai pu m'en apercevoir, et je pense que ça a limité les dégâts, parce que, de fait, ayant conscience que je faisais une EME, j'essayais de profiter pleinement de l'aliment, donc j'en mangeais moins, et j'arrivais à attendre que la sensation de faim revienne.

Et au bout des 3 semaines, quand j'ai pu me reposer un peu, reprendre pied, m'observer, je me suis rendue compte que j'étais plus agressive, plus encline à la colère, moins tolérante au bruit, au bord de la crise de nerfs.

Alors que tant que la pratique de la RPC était quotidienne, je me sentais vraiment bien.

Je me suis forcée à reprendre, j'ai pleuré tout ce que j'ai pu pendant mes RPC pendant bien 2 jours, ça allait mieux.

Et puis le week end, j'ai plus de mal à en faire, je n'en ai pas fait, et je sens de nouveau le stress qui monte, la patience qui ne vient pas. Je pense que je n'ai pas fait l'effort d'en faire ce week end parce que mine de rien, faut avoir envie de se poser en sachant très bien qu'on va complètement craquer...

Mais force m'est de constater que, chez moi en tout cas, c'est un outil qui me permet de complètement canaliser mes émotions négatives et d'être beaucoup plus sereine en journée. Alors que quand je laisse tomber, je me fait des sautes d'humeur monstrueuses.

Là j'attends de poser la grande à l'école et la petite à la sieste et je vais me faire une très très grosse séance.