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Penser du bien de ses aliments.....

Se réconcilier avec ses sensations alimentaires Dégustation
12 fév 2015 à 15h

Bonjour tout le monde

 

Hier soir j'ai fini le travail tard, et le temps de récupérer les enfants, etc j'ai cédé à la facilité de ne pas cuisiner et j'ai décongelé un plat Picard (feuilleté au jambon pour ne pas le citer).

J'en suis à l'étape de la dégustation des trois 1ères bouchées, et en me concentrant sur mes sensations et sur ce que je dégustais, et je me suis mise à penser 'humm, il y a du bon beurre dans le feuilletage, du bon fromage et euhh, dans cette sauce là, peut-être qu'il y a du glutamate, des conservateurs, et ce jambon, là? ce n'est sans doute pas du label rouge, etc" et ce que j'ai commencé à avoir un autre oeil sur ce que je  trouvais jusque là bien bon....

 

et je remarque que je me suis mise à penser la même chose ce midi, en mangeant mon pain aux graines "oui mais les graines ne sont pas bio donc le pain doit être bourré de pesticides, etc"

et cela peut se décliner à l'infini, puisque nous sommes bombardés d'infos sur nos aliments, conventionnels ou bio d'ailleurs et au final plus aucun aliment ne peut être considéré comme "bon"

d'ailleurs, j'ai été élevée à la campagne, avec des oeufs fermiers, de la bonne viande, etc et que mes parents mettent encore en avant l'importance de la provenance des aliments, etc OK

MAIS actuellement on ne peut plus avoir cette certitude du "bon aliment" (même la farine achetée par le boulanger pour fabriquer son pain peut contenir jusqu'à 19 substances chimiques...)

 

Je cuisine énormément, prend soin de bien choisir mes ingrédients, mais voilà, on ne maîtrise pas tout, alors comment ne penser que du bien de ses aliments?

(et quand je déguste, j'entends aussi ma petite voix intérieure, enfin celles de mes BP orthorexiques, qui critiquent tous mes aliments: je m'en rends compte, j'essaie de ne pas me laisser parasiter ces idées)

 

et vous, comment vous faites?

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6 commentaires

Je suis d'accord avec Fred, on peut avoir des "cochonneries" chez soi, et ne pas se priver de tout sous prétexte du "nutritionnellement correct" (si tant est qu'il existe.......) sinon c'est frustrant.

 

Ce qui est ennuyeux avec les industriels, c'est que parfois ils ont une ligne de conduite, et que quelques temps après ils en changent donc j'ai l'impression qu'on ne peut pas vraiment "baisser la garde"....

 

Il est certain que le mieux est de cuisiner un max mais même avec les ingrédients de base on n'est jamais sûr de ce qu'on mange (cf la farine du boulanger de mon 1er post), et puis parfois le temps manque, l'inspiration aussi...

je pense que c'est très important de considérer que  tous les aliments qui sont vendus en France sont  "bons pour la santé"

y'a des normes quand même, on ne nous vend pas du poison

 

personnellement, c'est au "palais"  que je préfère les produits simples nature, et même de plus en plus bio (depuis que j'ai gouté la différence de gout sur certains trucs, genre les courgettes et les pommes de terre-carrottes)   que les trucs industriels

en fait, je n'aime pas l'industriel, au gout  (déjà depuis longtemps les desserts industriels je ne peux pas en avaler)

mais si on en mange de temps en temps, cela ne peut pas nous faire de mal à la santé

c'st vrai que si on en mange des quantités astronomiques et en permanence, cela ne sera pas idéal

 

mais normalement si on s'écoute, on a des appétits spécifiques qui vont nous orienter vers nos besoins

personnement j'ai même eu du mal à reconnaitre que j'avais plus de "plaisir" avec des légumes (de bon gout, donc bio finalement)  qu'avec n'importe quoi d'autre

 

il y a le livre  "manger en paix"  qui peut être très bien  si on est stressé sur ce que l'on mange

Moi aussi j'ai tendance à consommer bio et local aussi souvent que je le peux. J'apprécie les valeurs sous-jacentes à ces modes de consommation ; et je suis rarement déçue par le goût de ces aliments.

Cela dit, je trouve plein d'aliments industriels vachement bons aussi ! Je prends la peine de regarder les étiquettes et à prendre ceux qui sont les moins transformés. Et du coup, ce travail de lecture des étiquettes me permet de penser du bien de ces aliments.
Ok, il y a quelques conservateurs. Ok, la tomate c'est plutôt de l'eau mélangée à un peu de jus de tomate. Mais ces aliments-là sont les moins pires.
Et puis ils sont bons !

Et puis, en parallèle, je sais que je fais d'autres choses pour mon bien-être. Je pense que mes quelques minutes de gym feront du bien. Que ma sophro fera du bien. Que mon beurre de karité pur fera du bien.

Du coup, l'autre jour, j'ai dégusté un chocolat viennois à une terrasse de café en très bonne compagnie. Le chocolat, le lait, le sucre et la chantilly n'avaient absolument rien de bio ni de local ! Mais le plaisir était là, le soleil aussi. Et je me dis que tous ces points positifs valent leurs poids sur la balance...

Au plaisir de vous lire !

Je comprends ta préoccupation, pendant un moment je chaussais automatiquement mes lunettes pour voir de près lorsque je rentrais dans mon supermarché (je n'ai pas de petits producteurs locaux chez lesquels je peux aller me servir, pas de petits commerçants de proximité) pour décrypter systématiquement les étiquettes. J'y passais un temps fou... mais ça m'a servi car j'ai appris à repérer certaines marques qui font la chasse à l'huile de palme, par exemple. Je ne veux pas me boucher les artères bêtement et je préfère prendre (éventuellement) du poids pour du "bon", pas pour des saloperies.

Je n'aime ni l'ail ni le fromage, donc lors des rares fois où j'achète des plats déjà cuisinés (je n'ai qu'à traverser la rue pour aller chez Picard), je regarde les étiquettes pour détecter impérativement ces 2 substances que je ne peux, par dégoût, absolument pas avaler. A force de repérages, je finis par connaître les marques qui utilisent beaucoup de "saloperies", et les boycotte carrément. Ce qui me fait maintenant gagner du temps pour acheter les autres marques les yeux fermés, même si, la plupart du temps, leurs produits sont plus chers.

Je suis aussi de celle qui achète bio aux petits producteurs locales. Dans un premier temps parce que j'aime les valeurs que le bio véhicule (à chaque fruits et legûmes sa saison, et le fait de prendre le temps pour donner retirer le meilleur du produit) et dans un second temps, je préfère privilégier le rapport humain avec le producteur local. 

Mais, je pense aussi qu'à un moment il faut savoir lâcher.

Si on écoute tous les messages pour notre santé on a plein d'interdiction. Il faut pas manger du gluten, pas trop de viandes, il faut éviter le fromage, il faut manger les fruits en dehors des repas, il faut éviter l'encens parce que c'est cancérigène...Mais quand vit-on alors?

Du coup, je pense que cette conscience aigue est contre productive. 

J'essaye de coller le plus possible à mes valeurs mais parfois j'accepte de ne pas pouvoir parce que manque de temps. Et dans ce cas là, quand mon mental me sort un bavardage incessant, je fais attention à ce qu'il se passe dans ma bouche. Mon corps doit bien avoir des moyens d'évacuer une partie des choses, c'est une bien belle machine tout de même. Quand je tombe, il sait former une croute. Alors j'essaye de faire au mieux et de prendre du recul sur ce que chacun croit. En réalité on entend tout et son contraire.

On dit heureux les imbéciles, j'y crois vraiment.

Eh bien moi je ne me prends pas la tête ! Dans ma famille on fait attention à ce que l'on mange et quand j'étais petite j'ai été énormément frustrée parce qu'il n'y avait rien de tentant dans les placards.