Je n'arrive pas à les gérer !
Bonjour à tous,
Je suis à l'étape "gérer les EME" et je n'y arrive pas. C'est plus fort que moi.
Je n'arrive même pas à pratiquer la respiration avant pour aider à les gérer. C'est comme si on allait me piquer ma nourriture et qu'il fallait que je la mange tout de suite.
Si vous êtes passées par là et que vous y avez réussi, dites moi comment vous avez fait.
Je suis désespérée car je viens de me peser et j'ai encore pris un kilo.
Merci pour votre aide.
Aline
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[quote=HelloMe]
Je retiens que si l'émotion vient d'une image extérieure, je fais le lien dans mon cerveau image = émotion et je l'accepte et donc je ne mange pas (mais je pleure !).
Tandis que quand l'émotion vient de nulle part, totalement intériorisée, je mange pour la faire taire...
[/quote]
c'est très intéressant HelloMe, et pour ma part je ressens la même chose
une émotion vécue par empathie (très fréquent chez moi) ne me donne généralement pas d'EME
pour ma part, j'ai l'impression que c'est lié au "contrôle"
l'émotion de l'autre, on sait que l'on ne peut pas la contrôler, alors on n'essaie même pas
mais la sienne, on pense que si.... du moins on a pris le réflexe de la contrôler, à coup de chocolat, de pizzas ou autre......
généralement il y a le même processus pour une émotion très intense que l'on vit soi-même et que l'on sait qu'on ne pourra pas contrôler : elle ne nous donne pas un instant envie de manger
je pense aux grands deuils, aux séparations (pour moi la seule chose qui m'ait coupé l'appétit dans ma vie)
ce qui confirmerait que les EME sont là lorsque l'on tente de "maitriser" l'émotion, et non pas systématiquement
c'est indépendant de la force de l'émotion
finalement on cherche plus à maitriser ses émotions pour les petits trucs du quotidiens.....
donc si on arrive à lâcher le contrôle émotionnel, on pourra vivre nos émotions comme on vit celles des autres : ça vient, ça part.... on n'en a pas peur, c'est juste naturel
voilà ma réflexion sur le sujet
[quote=izabelle]
je pense aux grands deuils, aux séparations (pour moi la seule chose qui m'ait coupé l'appétit dans ma vie)
[/quote]
Ta phrase m'a fait bondir parce que c'est exactement la même chose pour moi : la seule fois où les émotions m'ont empêchée de manger (j'ai rien réussi à avaler durant une semaine entière) c'est lorsque mon premier amour m'a quittée... Jamais depuis je n'ai vécu une émotion aussi intense... Et quand elles sont moins intenses, elles me font manger.
moi aussi la seule séparation que j'ai vécu c'est un petit copain quand j'avais 16 ans... ça m'avait coupé l'appétit ce qui était très étrange pour l'époque (où j'étais déjà enferée dans les suivis nutritionnistes)
bon la tristesse en général ne me fait pas manger, ça doit être une des seules émotions que je tolère
mais un grand stress non plus ne me fait pas manger
un petit oui.....
parce que les "grandes " émotions, on sait que de toute façon ça nous traverse, pas moyen de les controler, les étouffer, on n'essaie même pas...
comme quoi on peut vivre des émotions, c'est juste notre tendance à étouffer certaines qui posent problème.....
Salut les filles !
Comme toi Izabelle, la tristesse ne me fera pas manger. Au contraire, si je suis très malheureuse (comme la rupture que tu as vécue adolescente, et moi aussi), je ne pourrai rien manger. Lors de ma rupture avec mon premier petit ami, j'avais perdu 4 kilos en 15 jours tellement je ne pouvais rien avaler. !
Par contre, là j'ai un gros souci. En tant normal, j'ai quelques EME par semaine et j'arrive à ne pas manger de grandes quantités. Par contre, là j'en suis au carnet des EME avec ou sans espace de respiration et, depuis 3 jours, je me goinfre littéralement ! Du coup, je culpabilise et m'en veux énormément. Le fait de devoir m'observer peut-il déclencher de nombreuses EME ? Je ne suis pas en surpoids mais j'ai peur de le devenir si je continue à ce rythme là !
Merci d'avance pour vos avis
bonjour Delphine
selon moi ce qui peut provoquer une recrudescence d'EME c'est une mauvaise utilisation de l'espace de respiration
cela m'est arrivé au début, parce qu'en respirant "dans" mon ressenti, celui-ci se volatilisait, alors finalement j'ai commencé à utiliser, sans m'en rendre compte, l'espace de respiration comme une "arme" anti EME
mes EME sont devenues très très fortes quelques temps après ça
alors je me dis peut-être que c'est ça pour toi? l'espace de respiration sert à accueillir ce qu'on vit, et non à le faire disparaitre
sinon une autre piste : la culpabilité
le fait de se rendre compte des EME peut provoquer une culpabilité, et pour peu que celle- ci soit difficile à vivre pour toi, te générer à son tour des EME
c'est un vrai cercle vicieux bien pénible car il faut pouvoir observer pour sortir de ces automatismes
s'observer avec bienveillance, sans chercher à tout "contrôler"
c'est vrai qu'une observation sans bienveillance peut déclencher des EME, mais une observation bienveillante, sans jugement, sans critique est au contraire un outil thérapeutique
voilà quelques pistes à creuser, et tiens nous au courant
[quote=liegama]
Je crois (mais suis pas trop sûre) que l'émotion ressentie durant l'EME était une émotion du passé que j'ai enfouie (comme tant d'autres). Est-ce possible? Sinon je sais pas quelle émotion j'ai ressentie. Mais l'expérience m'a fait un peu peur, je me vois mal ressentir des émotions pareils à chaque EME, est-ce que c'est ça qui va arriver?
[/quote]
hello liegama,
bien sûr c'est certainement ce souvenir qui t'a provoqué l'EME.... eh oui tout est lié, et le goût..... peut nous rappeler des phases de vies : solitude, sentiment d'abandon, tout ça tout ça.... ouh qu'on a envie de ne PAS ressentir tout cela et l'EME est déjà là....
n'aie pas peur, certes tu as pleuré, mais tu n'es pas morte.... tant que tu as peur de la force de tes émotions, tu garderas le réflexe de manger
par contre si tu "plonges" dedans, tu verras que ces émotions, pour aussi "sauvages" qu'elles paraissent ne sont fait presque rien du tout.....
je dirais que ce genre d'éxpérience peut t'inciter à stopper le changement que tu as engagé et à repartir dans le contrôle émotionnel
ça serait dommage.... les émotions intenses nous font peur ou bien on en a honte.... mais souvent quand on les accepte justement, dans leur intensité, elles sont très brèves
Bonjour,
Je réactive ce sujet parce qu'il me préoccupe pas mal pour le moment...Je vais essayer d'être la plus claire possible, mais même ça, ça risque d'être compliqué...
Lorsque j'ai une EME, j'ai commencé par vouloir utiliser la RPC comme arme 'anti-EME', comme d'autres avant moi je pense ;-) Au début, génial, ça marchait super!!! Et puis, comme si mon cerveau avait trouvé le truc, l'EME revenait plus forte. Et ça pouvait durer sur plusieurs jours, jusqu'à ce que je mange un aliment bien réconfortant (en quantité déraisonnable évidemment).
Deuxième étape...Je me suis dit: 'pas grave, pas de culpabilité, il suffit d'attendre d'avoir à nouveau faim'...Mais du coup, j'ai eu l'impression de 'cautionner' le fait de n'avoir pas cherché à gérer l'EME (éh oui, j'utilise quand même le terme ;-)).
Du coup, je suis assez perdue pour le moment face aux EME: d'un côté, je sais que je peux manger (et parfois, c'est vmt la seule solution pour pouvoir passer à autre chose), mais d'un autre côté, j'ai l'impression que je vais au plus facile en mangeant, parce que du coup, je me pose moins de questions, j'ai l'impression que je n'essaye plus d'affronter le ressenti...Je continue certes les séances de RPC qui sont d'une grande aide, mais dès que je vois pointer l'envie de manger sans faim, plus moyen ne fut-ce que d'essayer un espace de respiration, j'y suis devenue allergique, comme si mon cerveau avait associé la RPC avec l'idée que j'allais le priver de réconfort...
Voilà, j'espère que ma réflexion est assez claire et surtout, qu'elle pourra susciter des commentaires et m'aider à avancer...
Bonne journée à tous et toutes!
Sophie
très clair Sophie!!!
il m'est arrivé exactement la même chose donc je pense pouvoir éclairer ta lanterne
ce qui se passe, quand on utilise la RPC comme arme "anti-EME" c'est qu'on continue, et même qu'on renforce, le principe du controle émotionnel
c'est un reflexe que l'on a acquis, de maitriser nos émotions, les transformer, les gérer..... bref ne pas les laisser simplement exister, etre
on fait ça parce qu'elles nous semblent dangereuses, o u trop fortes, ou source de débordement (ou qu'on nous a appris que c'était pas bien de tant réagir aux choses)
dans ta façon de pratiquer l'EME-Zen, il faut que la pleine conscience soit l'occasion de laisser de la place au ressenti difficile, et ce de façon tout à fait indépendante du fait de manger ou non
à savoir quand tu fais ta RPC ou que tu prends simplement un moment avant de manger, c'est ne pas prendre de décision, ne pas être en mode "faire", mais passer en mode "être" (c'est plus facile quand on a pratiqué la RPC à froid un certain temps)
c'est à dire juste "être" avec ce malaise, ce truc inconfortable qui fait qu'on a envie de manger
ça peut être des choses mêmes minimes, mais inconfortables, comme des cailloux dans une chaussure
rester AVEC, être simplement, avec cet inconfort
ensuite peu importe que tu manges ou pas, l'important c'est d'avoir eu ce moment où tu ES, simplement, avec tes émoitions, tes inconforts
sans avoir pour objectif de ne pas manger
sans avoir honte d'avoir cette EME, c'est un processus normal
c'est vraiment en pratiquant comme ça que ça m'a permis d'en sortir de ces EME
et dès que j'en ai à nouveau, je me dis "bon, ok, tu vis qqchse de difficile, eh bien fais-en l'expérience qq minutes"
ne pense à c emoment là au fait que tu vas manger ou non, car ça c'est encore le controle
non, il faut vraiment "rentrer" dans cette expérience de l'émotion, la laisser vivre
et c'est avec le temps que les EME ne seront plus nécessaires, donc plus présentes
ce n'est pas nous qui "anéantissont" les EME, ou remportons une sorte de victoire
mais ce sont elles qui sont présentes pour nous aider à lutter contre nos émotions
alors on apprend peu à peu à ne plus lutter, parce qu'on n'en a pas besoin
alors elles s'en vont, car l'EME c'est juste un outil de lutte
si on dépose les armes, eh bien on dépose les EME
j'espère avoir été clair car c'est un peu compliqué à expliquer
Merci Izabelle pour cette réflexion!
Il y a plein de petites phrases résonnent beaucoup en moi, mais la grosse prise de conscience c'est qu'en fait l'EME, c'est un moyen de défense...Ca peut paraitre très bête, mais j'ai l'impression de combattre ce qui, en fait, est un moyen de défense contre autre chose (en l'occurrence, une émotion) que mon cerveau perçoit comme encore plus 'dangereux'...
LIegama ton post me parle vraiment beaucoup. Moi aussi depuis que j'ai réussi (pas à tous les coups hein...) à accueillir mes émotions lors d'une EME, je pleure. En fait pas à chaque fois, mais très souvent j'ai une montée de tristesse très intense, incompréhensible.
J'ai fait le rapprochement d'ailleurs avec un autre mécanisme qui arrive souvent chez moi : quand je regarde quelque chose de triste aux infos, qui me touche, ou bien si je vois des gens qui font des choses que j'aimerais faire (danser, chanter, être libres...) je pleure. Mais vraiment à chaudes larmes. C'est bizarre, parce que quand je regarde quelque chose d'émouvant je n'ai JAMAIS envie de manger en revanche, oui, je pleure. Et quand je mange sans faim (EME donc), je ne sais jamais identifier l'émotion. Sauf, sauf, si j'accueille l'émotion grace à cet exo de l'EME Zen.
Bon, mon post est un peu fouilli :) Mais je réfléchis avec vous, à haute voix si je puis dire !
Je retiens que si l'émotion vient d'une image extérieure, je fais le lien dans mon cerveau image = émotion et je l'accepte et donc je ne mange pas (mais je pleure !).
Tandis que quand l'émotion vient de nulle part, totalement intériorisée, je mange pour la faire taire...
Bon, je ne comprend pas pourquoi mais je constate ça en le décrivant.