Aller au contenu principal
Accueil forum       Retour à liste des sujets

Le developpement personnel à la télé...

Communauté et échange On papote
01 fév 2013 à 17h

Hier soir j'ai été surprise de découvrir cette emission au titre si évocateur:  "j'ai décidé d'être heureux".

Pleine conscience devenue populaire ! Et autres techniques censées améliorer l'estime de soi.

Curieuse de découvrir ce que l'on faisait de la pleine conscience, j'ai décidé de regarder...Mais je me suis endormie devant.

Enfin, ça m'interroge... J'ai toujours détesté la psychologie spectacle, je trouve qu'elle est la cause de dérives dues à de mauvaises interprétations de ce que l'on voit et entend. Ensuite chacun joue à être psychologue avec l'idée qu'il se fait de la chose, donc de simples représentations via cette médiatisation ajoutées à deux ou trois lectures et on a droit à des conseils vraiment tirés par les cheveux.

Donc là ! Qu'on en arrive à faire de la télé réalité sur le thème du developpement personnel...J'ai un peu peur des conséquences.

Et vous vous en pensez quoi ?

Voir le dernier message

Répondre
126 commentaires

Sur la dictature du bonheur, "la nuit de la déprime" de Raphael Mezrahi :

//www.purepeople.com/article/raphael-mezrahi-la-premiere-nuit-de-la-deprime-enrico-macias-dechire-de-rire_a115730/1

Apparement ça a l'air d'être un succès...

j'aime beaucoup l'épisode trois pour l'instant...

j'ai même envie de faire du sport laugh

moi aussi d'ac cord, ensuite ça devient un réflexe

vraiment

Bonjour, tout le monde,

Je reprends le fil de la file, si je puis dire, après plusieurs jours d'activités en tous genres et de besoin de prendre de la distance ave le forum.

je n'ai toujours pas regardé l'émission donc, je m'abstiendrai d'en parler, ni en bien ni en mal, finalement. C'est le principe qui me hérisse assez le poil, comme je l'ai exprimé au début de la file.

Avec un peu de retard ( mais ça me démange, donc, tant pis!), je voulais dexprimer mon profond accord avec l'essentiel de ce qu'a dit Didill  dans sa défense fervente de la psychanalyse, qui subit de plein fouet depuis ces dernières années, mais ça se préparait depuis longtemps, une dénigrement partial et excessif, ce qui rend les critiques d'emblée suspectes, car, comme l'a dit je ne sais plus qui, "Tout ce qui est excessif est insignifiant" je dirais moi, dérisoire.

La psychanalyse a besoin, bien sûr,comme toute pratique et toute pensée, d'être revue au gré des époques et des avancées, qu'elles soient, ces avancées, d'ordre scientifique, historique, mais aussi sociale, par exemple au niveau des moeurs, des mentalités, qui évoluent d'époque en époque et qui ont bien changé entre notre époque et celle de Viennne des années 1890...

Freud a pensé en intellectuel, de sexe masculin et de tradition judéo-chrétienne avec héritage antique. Il est à la fois un précurseur mais aussi un homme de son temps. Et il s'agit de le recontextualiser pour lui donner toute sa modernité..

Nos valeurs restent sensiblement les mêmes qu'à son époque mais on ne les vit plus de la mêm façon et oui, la psychanalyse a besoin de... "dépoussièrage" (?) mais ellle reste pour moi un apport absolument fondamental.

D'ailleurs la puissance de l'inconscient sur nos vies, nos présents et les impacts sur nos devenirs, d'autres avant lui, y compris des poètes, en avaient formulé l'effet, le poids. Il ya des poèmes baudelairiens, voire rimbaldiens, très freudiens avant l'heure, pour ne parler que du 19 eme siécle.

Quand à la cure par la parole, elle reste, justement, si elle est bien menée ( thérapeute exigeant, rigoureux, mais bienveillant)  et avec un vrai désir d'honnêteté, une volonté d'investissement de la part du patient, un fabuleux moyen de de prendre conscience  que l'on peut agir sur sa vie, et faire de son passé, non la source aliénante de son présent et la condamnation de son avenir, mais une source( sens propre du terme!) d'enrichissement. Elle a sauvé bien des gens du désespoir et de l'enfermement dans leur névrose, certaines, morbides et suicidaires en défrichant les liens , en brisant les prisons inconscientes qui les ligotaient au point, pour certains, nombreux, de s'emp^cher de vire mais aussi d'empêcher leur entourage!

Les patientes de Charcot, à la Salpetrière, et que l'on considérait comme victimes physiologique de leur utérus et leurs ovaires, ET/OU dissimulatrices, jouant les nymphos et autres sorcelleries" féminines", doivent une fière chandelle à Freud et à la psychanalyse! Elles étaient avant tout ds femmes victimes de leur époque, qui les contraignaient à taire: taire leurs aspirations artistiques, intellectuelles, taire leurs désirs amoureux, taire les violences , sexuelles entre autres, taire c'est à dire refouler au plus profond de leur inconscient qu'on leur imposait; Pour les plus "sensibles" ou les plus violemment agressées, cela donnait au "mieux", des mélancolies graves ( ce qu'on appellle dépression, au pire, des paralysies, maladies gynéco, maux de têtes invalidants, pulsions diverses, dont la cause rerestait mystérieuse, les menant souvent à l'asile pour les plus humbles ou au secret d'une chambre retirée au fond du bel appartement bourgeois, : Madame "avait ses crises et Monsieur allait au Cercle ou à la maison close calmer ses propres frustrations...

Freud, et ceux qui adhérèrent à sa pensée et ses découuvertes sur les forces de l'inconscient, ont aidé de nombreuses femmes et jeunes filles à "mettre le doigt" sur ce qui les avait rendu handicapées, de cette façon, ou "malade", et elles ont vu peu à peu ou parfois, presque immédiatement , en deux ou trois séances,  leurs symptomes leur paralysie, saignements ou autre manifestation somatique, disparaitre: la cure leur avait permis de retrouver dans leur inconscient enfoui ( poids de la morale, de la société, de la culpabilité etc), ce qui avait entrainé, déclenché les maux...

Bien sûr, pour ma part, je ne me sens pas fermée à la thérapie comportementale, ni au développement personnel et je pense même que parfois, pour certains, si inhibés pour parler, si "refoulants"peut-être faut -il commencer par cela, ou mêler les deux,( EMDR)..mais il me semble  très difficilement possible de parvenir à un vrai apaisement, une véritable compétence à vivre au mieux sa vie, à avancer définitivement sans un profond travail de détricotage du passé souffrant qui rend le présent trop bancal , laborieux et l'avenir souvent angoissant...

Arolio dit des choses très...tentantes, sympathiques, volontaristes...mais nous sommes faits de notre passé!  Comment en faire table rase? Et quand il a été la racine( et on a tous des racines, plus ou moins nourrissantes, plus ou moins solides) de bien des souffrances, bien des manques, au point qu'il perturbe sévèrement le présent et porte une ombre sévère, encombrante au devenir/avenir, de la personne, ( angoisse existencielle, politique inconsciente de l'échec amoureux, conjugal, professionnel et j'en passe), alors, se vouloir maitre de son présent et libre de son avenir est grandement illusoire;  Et on ne pourra faire l'économie d'un séreiux et profond travail de retour sur soi. Mais une bonne cure psy( analyse ou thérapie analystique, ne fait pas resssser le passé, au contraire car elle libère des ruminations justement, elle nous permet de casser les béquilles dont a eu besoinpour tenir debout, les postures, les façons d'être qui nous ont permis de ...survivre mais sans être vraiment vivants, pas vraiment nous...Elle nous propose, une fois le passé relu car sorti de l'inconscient, d'en faire une force, mais une vraie, cette fois. Elle n'efface rien, elle nous amène à faire avec. Mais pas dans le sens de se résigner, c'est le contraire: d'en tirer la "substantifique moêlle" pour vivre sensiblement mieux. Les béquilles tombent, inutiles. désormais, quand le chagrin, le blues, reviendra, car il reviendra, par moments, nous aurons d'autres armes pour nous reprendre, et ne pas en faire un mode de vie souffrant.

Les personnes qui ne vont pas bien, sans être au bord de la folie, juste bien névrosées, ne PEUVENT  pas se positionnner en tant que " c'est moi qui décide de mon bien -être/bonheur tant elles sont aliénées par leurs souffrances qui ne leur saute souvent mêe pas aux yuex, non: elles "fonctionnent" juste de manière à tenir jour après jour, et sans même être consciente qu'elles fonctionnent, qu'elles ne vivent pas, pas leur vraie vie possible...

Non, être heureux ne se décrète pas. de même que le tout physiologique nous a amenés ces dernières décennies à tout de m^me de drôles d'mipasses: Les USA que par ailleurs j'adore par bien des côtés, ont remis en cause la psychannalyse, jamais correctemnt pratiquée chez eux d'ailleurs, parce qu'il est infiniment moins déstabilisant de croire au tout physio et d'avaler une pilule du bonheur ( au passage ce sont les labos pharmaceutiques qui sont contents et souvent à l'origine de ça) ou de développer le très anglo-saxon " si on veut on peut". Yes we can!

Et c'est aussi pour cela que je suis très sceptique et méfiante face à la vulgarisation dans les médias "de masse", de ces méthodes et thérapies comportemantale

Moi,  depuis plus de quinze ans que mes kgs étaient bloqués pour la perte, j'ai détesté entendre que maigrir, si on veut vraiment, on peut, et vous aussi peut-être, alors...

Mais associer les techniques et méthodes de développement personnel à un authentique travail psychothérapique, oui, l'idée me plait bien et d'ailleurs, en m'étant inscrite à LC, et en me mettant sérieusement  enfin de plus en plus régulièrement à la RPC, à la méditation, je le prouve!

Mais je sais aussi, intimement, profondément, que c'est grâce à la psychothérapie entamée il y a 12 ans, que le  sale cancer déclaré et qui commençait à métastaser, a peu à peu diminué en récidives et a fini par se stabiliser pour me laisser en paix, sans plus de traitements.

ce qui fait qu'aujourd'hui, je peux en quelque sorte fignoler le travail, en essayant de perdre les kgs, eux aussi stabilisés mais...toujours là! je vous dis: complémentarité ;-)

 

 

Bravo et merci, Leontine pour ce bel exposé et ce beau témoignage ! Je t'approuve à 100 %. Ce que tu dis de la psychanalyse est très juste et très complet.

Il ne faut en aucun cas faire l'apologie d'une théorie unique mais bien au contraire les utiliser les unes et les autres pour les enrichir mutuellement et utiliser le meilleur de chacune pour chaque sujet, car nous sommes uniques et ce qui est bon pour l'un n'est pas forcément aussi bon pour l'autre.

Je suis d’accord sur le fait que chacun aura intérêt à choisir la « technique » qu’il ressent le mieux pour lui.
Les thérapies dites « modernes » sont récentes et n’ont pas encore la même notoriété que la psychanalyse (ça viendra ;-))


Mais payer une fortune pour «revivre» les mauvais moments de son passé des années durant, versus quelques scéances pour simplement décider de «faire avec» et passer à l’action de suite vers autre chose de meilleur... Je suggère volontier de commencer par choisir en premier la seconde solution. ;-)

Non, Arolio !

Je ne sais pas de quelle méthode tu parles qui permet de "faire avec" et de passer à l'action de suite vers autre chose de meilleur.A ma connaissance, une telle méthode n'existe pas, ça se saurait ! Il existe des méthodes de déveoppement personnel qui permettent d'améliorer ses performances quand les choses vont déjà plutôt bien mais elles ne permettent absolument pas à un dépressif de sortir de sa dépression, à un névrosé de dépasser défintivement ses blocages, etc.

Certes ces méthodes modernes font illusion sur le court terme pour certaines personnes. Mais pour quelqu'un qui est en profonde souffrance, elles sont inefficaces sur le moyen et le long terme. Quand on ne va pas trop mal, on peut encore apprécier un rayon de soleil mais au-delà d'un certain seuil, tout n'est plus que ténèbres, même si tu mets la elleure volonté pour tenter de voir le rayon de soleil.

C'est vrai, la psychanalyse coûte cher mais tout le monde ne peut pas faire une analyse, et ce, pour des raisons autres que financières, mais parce qu'il y a des contrindications à l'analyse. Quant aux psychothérapies psychanalytiques, elles sont adaptées à tout le monde et donnent de très bons résultats à moindre coût mais ne vont pas aussi loin qu'une psychanalyse. De toute façon, il n'est pas toujours nécessaire d'aller très loin.

Tu as une vue déformée de l'analyse. Il ne s'agit pas de revivre les mauvais moments de son passé des années durant. C'est un cliché. La psychanalyse repose sur un processus associatif qui te permet de faire des liens entre tes conflits du présent qui te pourrisssent la vie aujourd'hui et des évènements du passé qui en sont l'origine. Cela a un effet libérateur. Certes on traverse des moments douloureux lors de l'analyse, mais on reçoit du bonheur au centuple. Le temps de la thérapie varie d'une personne à l'autre en fonction de sa problématique, de ses résistances et de son objectif. Le patient est à tout moment libre d'arrêter son traitement bien que la fin se décide normalement d'un commun accord entre le patient et le thérapeute, quand les symptômes ont disparu et que le patient est capable de travailler et d'aimer sans entraves.

L'analyse est une expérience extraodinairement enrichissante qui transforme une vie parfois très douloureuse en une vie sereine et apaisée où les moments de bonheur sont vécus à 100 % et où on a la force d'affronter les moments difficiles sans s'effondrer.

[quote=didil]...elles ne permettent absolument pas à un dépressif de sortir de sa dépression, à un névrosé de dépasser défintivement ses blocages, etc.[/quote]

Je suis d’accord concernant les «psychopathologie». Les techniques dites "modernes" vont d'ailleurs refuser cette demande. Mais pour le coup on s’éloigne fortement du sujet de départ. ;-)
Et j’ai pour ma part, plusieurs années d’analyse derrière moi, le sujet ne m’est donc pas totalement étranger ;-)

Ce qui fonctionne pour une personne ne fonctionnera pas forcément pour une autre. Nous sommes tous différents. Mais la personne qui fait le choix de se sortir de sa situation qu’elle juge néfaste pour elle, choisira la technique qui lui parait la mieux adaptée à sa personnalité. Le plus important est qu’elle « décide » de s’en sortir et passe à l’action pour le faire.

je suis d'accord pour ne pas taper sur le dos de la psychanalyse. Je pense que ce fut ( et reste) une technique , un médium qui a aidé nombre de personnes. Je n'ai jamais fait de psychanalyse, bien que j'en ai eu très souvent envie, j'ai seulement expérimenté une thérapie proche de la psychanalyse, avec plongée dans les souvenirs, remontée de l'inconscient, tout ce qui permet ( en tous cas dans mon cas) de comprendre l'engrenage des comportements nocifs, tout ce qui fait qu'on prend les mauvais chemins et attire les mauvaises personnes.

Maintenant je suis passée à autre chose, je suis contente de découvrir une autre approche, je suis juste à la porte, j'ai envie d'y rentrer...

Océane

Je suis en train de regarder les émisions et je les trouve bien faites, 'je n'ai vu que la première pour le moment, la seconde va suivre), pour ma part, étant déjà passée par la case psychothérapie, je voudrais juste rajouter au fil de la discussion que comprendre d'où viennent nos comportements et les corriger sont deux choses différentes, on peut très bien savoir pourquoi on réagit de telle manière sans pouvoir s'en défaire, c'est un autre travail, donc connaître son passé c'est bien mais à un moment il faut le laisser où il est et avancer :)

J'aime décidément bien ce forum car on y trouve des personnes qui débatent sans se bouffer le nez et qui réfléchissent aux interventions des autres sans se braquer sur sa propre vision et ça, sur internet ce n'est pas si courant :) Bravo!

Webinar & Chats à venir

Date chat
Type de chat
Webinar
Date chat
Type de chat
Webinar